Et pourtant, si le référendum de 1969 avait été accepter, il est probable que notre constitution aussi.
Car tous ceux qui ne voient comme un baroude d’honneur pour quitté la tête haute le pouvoir, se garde bien de regarder ce qui apportait de nouveau.
Quand une opportunité historique se présente et qu’elle n’est pas saisie, elle ne représentera plus sous la même forme, et quand elle redeviendra au devant de la scène de la vie publique, elle sera plus dur à être appliquer.
Vous pensez à tord où à raison qu’il faut changer les réglés du jeu, certes une constitution n’est jamais immuable et demande à qu’elle soit en évolution constante.
Seulement ce que vous ne voyez pas , c’est que cette constitution actuellement est aussi un frein salutaire aux parlementarismes excessifs, qui ne brille pas par sa moralité exemplaire, et pensé que c’est par la pression de la rue que l’on va arrivé à nos fin et une erreur monumental, vous oublié que depuis mai 1968, le pouvoir à bien compris le danger de la manifestation de la rue et c’est largement pourvue de garde prétorienne pour endigué toute forme de contestation.
Demander vous pourquoi, Mélenchon peut se permettre être d’un tribun actuellement, et que son mouvement contestataire en apparence ne vie pas un harcèlement des autorités Étatiques, c’est pour une raison simple, il ne représente en réalité aucun danger politique, il sert même de mobile pour canalisé les forces d’oppositions et de se fait il crée une synergie qui légitime en réalité les prises de positions et décisions du Gouvernement et des différents parlementaires a caricaturer tous ceux qui n’approuve pas ce qui se passe en France. Mélenchon en réalité fait le même jeu stratégique que le FN avec juste une nuance, il évite ce qui caractérise le FN. En réalité, c’est le même jeux qui s’oppérer là, l’utilisation des forces des contestations qui légitimes les pratiques que nos élues.
Car si l’on peut constaté, qu’il y a marasme dans les initiatives gouvernemental et une docilité et une duperie des parlementaires en organisant de faux clivages parlementaires, sur le fond, il y a une majorité qui ce dégage d’un fatalisme qui est que la France a les points et pieds lier avec une séries de traités qui nous a cocufier.
Et ne faut surtout pas oublier, ce beau discourt de Mélenchon pour comprendre en réalité qui nous avons affaire en définitif. Qu’un tribun populiste qui n’aspire au pouvoir, et qui va faire comme tous les autres s’asseoir sur ce qui la porté au pouvoir.
« Jean-Luc Mélenchon : « la construction de la nation européenne est un idéal » et « Maastricht est un compromis de gauche »
EXTRAIT de la sénace du 9 juin 1992 - Sénat
Quelques jours
auparavant, le Peuple danois avait rejeté le traité de Maastricht par
référendum avec 50,7 % des voix, alors que le Parlement danois l’avait
adopté en mai 1992 avec 125 voix pour et 25 contre...
« M. le président. La parole est à M. Mélenchon. (Applaudissements sur les travées socialistes).
M. Jean-Luc Mélenchon.
Monsieur le président, monsieur le ministre d’Etat, monsieur le garde
des sceaux, mes chers collègues, le vote du Danemark a pesé assez lourd
sur le déroulement de nos débats pour que certains de nos collègues
aient, à un moment, jugé opportun de faire un tableau justifié et
apprécié des vertus de ce « grand petit peuple ».
Tableau justifié et
apprécié, certes, mais incomplet : que de leçons seraient encore à
tirées des vertus des Danois, clamées ici et portées si haut ? Pourquoi
s’arrêter en si bon chemin ?
J’ai pensé, mes chers
collègues, que vous apprécierez que l’on complétât ce tableau en
rappelant qu’il y aurait peut-être quelque chose à apprendre des Danois
en examinant le régime qu’ils appliquent au vote des étrangers aux
élections locales ! (Applaudissements sur les travées socialistes.)
M. Guy Allouche. Très bien !
M. Jean-Luc Mélenchon. Sans
cette précision, que vaut ce portrait ? Rien, comme bien des prétextes
qui ont été avancés dans la discussion.
Le vote des étrangers aux
élections locales, qui a occupé tant de place dans la presse, a pris
parfois un tour dur, injuste, blessant, lorsque, le prétexte se révélant
trop inconsistant, il a fallu ajouter derrière le Belge ou l’Italien,
qui ne faisaient peur à personne, l’ombre de l’Africain et du Maghrébin,
qui, paraît-il, sont ce qu’il y a de pire. Or, pour la majorité d’entre
nous, Africains et Maghrébins sont des amis et nous espérons bien voir
un jour le suffrage universel étendu à tous.
Certains ont prétendu que
nous serions incapables de répliquer à l’argument selon lequel toute la
procédure engagée devant notre assemblée résulterait d’un contresens, le
traité étant devenu inapplicable et caduc.
L’essentiel a déjà été dit à
ce sujet. Mais quoi ? après tant de gargarismes sur la grandeur de la
France, sur son rôle dans le monde, on trouverait bon, un des
partenaires venant à faire défaut, de renoncer à tout, en particulier à
la volonté que nous portons en nous de faire l’Europe ?
N’ayons pas honte de ce traité. Déjà, il va au-delà de la situation actuelle, il constitue une avancée.
En tant qu’homme de gauche,
je souhaiterais me tourner un instant vers certains de nos amis
(l’orateur se tourne vers les travées communistes) pour leur faire
entendre que Maastricht est un compromis de gauche : pour la première
fois, dans un traité de cette nature, des mesures d’encadrement du
marché sont prévues ; pour la première fois, citoyenneté et nationalité
sont dissociées ; pour la première fois, les syndicats vont être
associés aux processus décisionnels. (Protestations sur les travées
communistes. – Applaudissements sur les travées socialistes.)
Mme Marie-Claude Beaudeau. Les chômeurs vont disparaître ?
M. Jean-Luc Mélenchon. Si l’on veut dresser un tableau complet, tout cela doit être dit.
Politique politicienne,
paraît-il. Nous gouvernerions ce pays l’œil rivé sur le rétroviseur,
nous demandant ce que les uns ou les autres vont penser de ce que nous
avons conclu. Vous plaisantez ! Aucune cause franco-française, à plus
forte raison aucune cause de lutte politicienne ne parvient au niveau
auquel se situent les enjeux de Maastricht. S’il en résulte un peu de
désordre parmi vous, nous ferons avec !
Mme Hélène Luc. Pour le désordre, vous pouvez parler, parce que chez vous…
M. Jean-Luc Mélenchon. Le
fil noir de l’intégration serait, a-t-on dit, un projet sans flamme ; on
vérifie une fois de plus que la flamme ne s’allume pas aux mêmes objets
pour tous !
Mais l’intégration
représente un plus pour nous ; la construction de la nation européenne
est un idéal qui nourrit notre passion. Nous sommes fiers, nous sommes
heureux de participer à cette construction.
Nous sommes fiers de savoir
qu’il va en résulter des éléments de puissance, qu’un magistère nouveau
va être proposé à la France, à ma génération, dans le monde futur, qui
est un monde en sursis, injuste, violent, dominé pour l’instant pas une
seul puissance.
Demain, avec la monnaie
unique, cette monnaie unique de premier vendeur, premier acheteur,
premier producteur, représentant la première masse monétaire du monde,
l’Europe sera aussi porteuse de civilisation, de culture, de réseaux de
solidarité, comme aujourd’hui le dollar porte la violence dans les
rapports simples et brutaux qu’entretiennent les Etats-Unis d’Amérique
avec le reste du monde.
M. Emmanuel Hamel. Et la violence du 6 juin 1944 !
M. Jean-Luc Mélenchon. Dès
lors, le vote des Danois ne change rien à nos convictions. Si cruel que
ce soit à entendre, les peuples peuvent se tromper. Le nôtre s’est déjà
trompé et on sait de quel prix il faut payer dans l’histoire le fait
d’avoir manqué le train qui passait. Nos amis les Danois vont en faire
bientôt, hélas ! le cruel constat.
M. Philippe François. Pas du tout !
M. Jean-Luc Mélenchon. Il y
a ici assez d’Européens de longue main pour regretter la décision des
Danois sans se laisser pour autant détourner des objectifs qu’ils
poursuivent et poursuivront sans relâche.
Il y va, je le répète, d’un
enjeu de civilisation. L’alternative au monde violent et injuste, où la
chute du mur de Berlin reçoit en écho les émeutes de Los Angeles, c’est
l’avènement de la nation européenne porteuse de paix, de civilisation
et de solidarité.
M. Félix Leyzour. Cela commence bien !
M. Jean-Luc Mélenchon. Et nous ne serons jamais autant Français qu’en y jetant toutes nos forces.
On a invoqué ici, de
nombreuses fois, la tradition républicaine de la France pour argumenter
contre le progrès de la citoyenneté européenne que constitue le droit de
vote accordé aux étrangers communautaires. C’est à mes yeux commettre
un contresens et faire preuve d’un archaïsme totalement contraire à la
philosophie politique qui a présidé à la fondation de la République dans
notre pays et qui garantit la continuité du principe républicain et sa
formidable prégnance.
On a dessiné devant nous
une identité de la France quasi métaphysique, dans laquelle la
souveraineté nationale est confondue avec ses instruments, dont la
pérennité tracerait la frontière entre la vie et la mort de la nation.
Contresens !
La nation est un mot
nouveau qui est né pendant la Révolution française, par opposition au
morcellement féodal des peuples de France sous la monarchie.
La nation est le lieu de la
citoyenneté ; elle n’est ni éthnique, ni religieuse, ni linguistique.
La citoyenneté est dans l’exercice collectif du pouvoir. Là où est le
pouvoir réel, là doit s’exercer la citoyenneté. Là où est la
citoyenneté, là est la nation.
Tout se tient dans la
tradition française entre la démocratie et la nation. Si le pouvoir réel
de maîtriser notre destin ne peut prendre toute sa réalité économique
et sociale qu’à l’échelle de l’Europe, alors, les vrais démocrates ne
peuvent que vouloir l’avènement de la nation européenne et, avec elle,
de la citoyenneté européenne.
Mes chers collègues, quand
on aime la France – et on peut l’aimer de bien des façons – on sait
qu’on ne peut la faire dans un seul pays.
La véritable polarisation
du débat politique est là, elle traverse l’histoire de nos deux siècles
de République. D’un côté, le conservatisme – ce n’est pas honteux – qui
s’oppose à chaque étape au processus qui voit la citoyenneté étendre son
rôle. De l’autre, le camp du progrès, qui saisit toutes les occasions
de confier le pouvoir réel au plus grand nombre et qui, pour cela, parie
toujours sur la dimension universelle de la personne, renvoie les
différences les plus essentielles – la foi, la langue, l’attachement aux
identités locales dans le domaine privé – pour ne reconnaître comme
sujet de l’histoire que le citoyen défini par les droits mutuels
universels.
Ces principes, nous les
portons avec fierté. A l’heure où nous travaillons à une cause aussi
fondamentalement française, il ne peut être question de délibérer sous
la pression des mots, des fantasmes et même des leçons de patriotisme.
Si j’adhère aux avancées du
Traité de Maastricht en matière de citoyenneté européenne, bien
qu’elles soient insuffisantes à nos yeux, vous devez le savoir, c’est
parce que le plus grand nombre d’entre nous y voient un pas vers ce qui
compte, vers ce que nous voulons et portons sans nous cacher : la
volonté de voir naître la nation européenne et, avec elle, le
patriotisme nouveau qu’elle appelle. (Applaudissements sur les travées
socialistes. - M. Yvon Collin applaudit également.) »
Car si il tait conséquent avec lui même, il démissionnerait de son mandat de député européen, et pourquoi le fait pas ?
Et pourquoi, il ne le fait pas, un opportuniste met toujours ses œufs dans tous les nids, car si un pourrie il y a toujours le loisir de couver les autres.