L’héritage empoisonné de Nicolas Sarkozy
Ce dernier dispose effectivement d’un atout fondamental à sa disposition : sa majorité présidentielle élargie réunit en son sein des villiéristes, des chasseurs, des chrétiens-démocrates, des fédéralistes, des libéraux, des sociaux-libéraux et des radicaux. Une mosaïque politique, aux divergences internes masquées et contenues par le leadership de Nicolas Sarkozy, dont ce dernier pourra retirer un excellent score au premier tour des élections présidentielles. A la faveur d’une bonne performance au premier tour, Nicolas Sarkozy espère pouvoir ainsi créer une "dynamique de premier tour" et ainsi pallier un réservoir de voix à sec (cf. l’UMP peaufine sa stratégie à l’approche des régionales).
Si cette stratégie est parfaitement recevable dans l’optique des échéances présidentielles de 2012, n’amorce-t-elle pas un déclin prévisible de la droite répubicaine au profit de l’opposition après le retrait de Nicolas Sarkozy ? L’éclatement du parti sera inévitable en l’absence d’un leader susceptible d’assurer la fédération des courants aussi diverses que ceux qui composent aujourd’hui la majorité présidentielle.
Or, un parti miné par des clivages idéologiques internes (le PS l’a prouvé), n’inspire pas confiance dans la perception de l’électorat. Et la personnalité de Nicolas Sarkozy laisse à penser qu’il ne se contentera pas de régner en vieux monarque subordonné à son premier ministre comme le fut son prédécesseur au cours de son deuxième mandat, et ne permettra ainsi pas à une personnalité d’émerger et de s’assurer une légitimité de leader à droite.
13 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON