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L’oubliée de Macron

La paille était belle et bien jaune, et la fourmillante caresse de l'été aura vu s'ouvrir à la cour de Bercy - et parmi certains sujets du Gouvernement - la mode de stigmatiser les notaires et les huissiers (1). 
 
Curieusement, il est une profession dans l’univers du droit - dont les règles malthusiennes figent strictement le nombre de leurs membres - qui échappe à ce vent ultralibéral qui fait jeter jusque dans les rues de Paris la petite foule en colère des notaires et des huissiers accompagnés de leurs salariés (2).
 
Pourtant, selon l’infatigable ascensionniste Attali, qui est au perron élyséen ce que Tensing fut au Chomolungma, le nombre confiné de ces professionnels - un quarteron de parisiens privilégiés – aurait justifié qu'ils fussent réduits sans autre cérémonie sur le bûcher de la croissance alimenté des fagots de la libéralisation (3).
 
Depuis les recommandations du patenté sherpa, quelques printemps se sont écoulés avec au détour de l'un d'entre eux, l'installation d'un nouveau souverain et son cortège de joyeuses promesses aussi rafraîchissantes et légères que l'air frais. 
 
Et il se raconte, sur les pavés mal chaussés de Paris, que le fils du souverain actuel aurait les yeux, ronds comme la lune, pour cette profession grande oubliée du tout Bercy et de son toin-toin (4).
 
 
(1) L’ancien Ministre de l’Economie, Monsieur Montbourg, avait dans la chaleur estivale promis de s’attaquer aux “rentiers de la république” que sont les notaires et les huissiers à la suite des conclusions d’un rapport de l’Inspection générale des finances dont les bonnes feuilles avaient été savamment distillées dans la presse. C'est à M. Macron qu'il revient aujourd'hui de porter ce projet.
 
(2) Il s’agit des avocats au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation dont le nombre de charges est limité depuis une ordonnance de 1817 à 60, toutes parisiennes, et au sein desquelles il ne peut y avoir au maximum que trois avocats au conseil. Leur nombre actuel oscille autour de 90.
 
(3) Monsieur Attali, dans son rapport de 2008 pour la Libéralisation de la croissance, avait préconisé la suppression du “monopole économique” des avocats au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation (décision 215).
 
(4) Thomas hollande est avocat dûment assermenté depuis novembre 2010, il poursuit une brillante carrière au sein de l’office parisien d’avocats au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation Delaporte, Briard et Trichet.

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1 réactions à cet article    


  • lsga lsga 25 octobre 2014 11:15

    à mort les bourgeois bureaucrates !

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Maître MALICORNE

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