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Accueil du site > Actualités > Politique > La 5e : une république mortellement instable !

La 5e : une république mortellement instable !

La stabilité. Voilà donc l’argument massue qui sort de la bouche des admirateurs de la Ve République. Il faut qu’ils portent l’argument, qu’il imprègne les esprits, coûte que coûte. « Il n’y a rien de mieux que le présidentialisme » poursuivent-ils. C’est la garantie ultime contre les crises politiques. C’est la garantie absolue d’une santé démocratique à toute épreuve. Examinons alors la Ve avec l’œil minutieux du clinicien soucieux de la santé de la démocratie. Prenons un point de départ : l’arrivée de la gauche au pouvoir dans les années 80. Pourquoi ce choix ? Parce que la Ve connaît sa première alternance politique, sa première respiration démocratique. Alors stable ou instable la Ve ? Garantie démocratique ou confiscation de la citoyenneté la Ve ?

Pour répondre, retraçons tout d’abord ses antécédents. Vous allez voir, c’est très utile pour poser sérieusement un diagnostic objectif.

  • 1986, la Ve convulse violement. Elle subit sa première cohabitation. Plus personne ne sait qui doit diriger le pays. Les constitutionalistes se mettent au travail. Le verdict tombe. Pour assurer la survie de la Ve, le président reste le commandant en chef des militaires et représente la France dans le monde. Le premier ministre s’occupera des affaires intérieures. Ouf, tout le monde respire. La Ve va vivre. Seulement voilà, le premier ministre veut devenir président. Le président veut rester président. Le premier ministre se mêle alors des prérogatives du président. Le président se mêle des prérogatives du premier ministre. Durant 2 ans le pays vit, subit, souffre de la compétition de 2 partis politiques, le pays vit, subit, souffre de la compétition de 2 hommes.
  • 1988, le président sortant gagne contre le premier ministre sortant. Promis, juré, avec les 54% du gagnant, la Ve va retrouver des constantes normales, cesser de connaître fièvres, spasmes et convulsions à répétition. Car avec ses 54%, le gagnant redevient le seul et unique président, un président incontestable qui ne sera plus contesté. Puis patatras. Le premier ministre nouvellement nommé, un concurrent du président réélu au sein même de son parti, un certain Michel Rocard, n’obtient pas la majorité absolue aux élections législatives. Il va devoir composer, chercher des majorités au cas par cas. Il tiendra 3 ans. Une femme lui succèdera. Edith ne tiendra que 10 mois. Un homme reprendra la suite, Pierre Bérégovoy. Il tiendra 1 an et tout le monde connaît sa fin sur fond de rumeur de scandale financier.
  • 1993, la Ve convulse encore plus fort. C’est une nouvelle cohabitation qui commence. Mais là on sait comment faire, on connaît le traitement, sa posologie, on a l’expérience de 1986. Le premier ministre choisi ne sera jamais en concurrence avec le président, il ne briguera jamais la fonction suprême. Elle revient de droit à son ami de 30 ans, Jacques, le perdant de 1988. Mais le premier ministre veut finalement devenir président, son ami jacques le veut aussi. A nouveau, la république rentre en campagne pour satisfaire l’égo de deux hommes, pour servir d’instrument à un appareil politique, le RPR, qui se déchire sur fond d’amitié trahie.
  • 1995, on respire à nouveau, la Ve est re-sauvée. Jacques, l’ancien premier ministre de François, candidat en 1981, puis en 1988, gagne en 1995 face à un candidat PS peu crédible sur fond de gauche socialiste plus amatrice de caviars que d’œufs de lumps. Il dispose d’une majorité à l’assemblée, celle élue en 1993 et qui avait pour chef Edouard, l’ami de 30 ans qui a trahi mais qui a perdu en 1995. Vous suivez toujours ? Bien sûr ! Ces guerres de chefs sont le véritable moteur de la Ve. Qui peut ignorer ces histoires ? Mais Jacques veut une assemblée chiraquienne, pas une assemblée balladurienne ! Voilà qu’il invente alors la dissolution tactique. L’assemblée est à droite, il la veut chiraquienne. On est chef absolu ou on ne l’est pas.
  • 1997, patatras pour la 3ème fois. L’assemblée sera jospinienne, du nom de Lionel, le candidat socialiste qui a perdu en 1995 face au monsieur « Destop » des institutions du général. Mais on sait plus que jamais comment faire. En plus de l’expérience de 1986, on a l’expérience de 1993. Mais ça ne marche toujours pas…
  • Octobre 2000, les futurs compétiteurs à la fonction de chef de la France ont trouvé la solutionpour éviter la cohabitation : le quinquennat. La voilà la solution, la voilà la thérapie de choc qui soulagera le malade de ses convulsions morbides.
  • 21 avril 2002, catastrophe. Les signes vitaux de la Ve sont critiques. Un postulant d’extrême droite à la fonction de chef affrontera au deuxième tour Jacques, candidat en 81, 88, 95 et donc en 2002. Il faut dire que Jospin, candidat en 95, avait dit coup sur coup qu’il n’était pas socialiste, que la Ve ne pouvait pas tout. Les électeurs de gauche votent alors à droite pour éviter l’extrême droite. A part cela, tout va bien sous la Ve désormais quinquennale.
  • A partir de 2002, les présidents élus ont les pleins pouvoirs absolus durant 5 ans. C’est open bar !

Une auscultation basique nous permet de comprendre l’état clinique actuel de la démocratie sous le régime de la Ve. La simple écoute de la fonction cardiaque montre une inquiétante chute du rythme de participation lors des élections. La défibrillation quinquennale ne fait que masquer l’état de faiblesse générale de la démocratie.

L’imagerie indique, quant à elle, une inflammation généralisée de tous les organes de la Ve par un germe bien connu : le fric. Ce germe provoque des nécroses graves. Ainsi, des candidats à la fonction de chef sont tellement contaminés par le fric, qu’ils auraient dû voir leur comptes de campagnes invalidés. Ainsi, Jacques, n’aurait jamais dû être président. Nicolas, le gagnant de la compétition en 2007, s’est lui même fait contaminer par une souche mutante du germe fric connue sous le nom de « mamie Zinzin ». Ainsi, les ministres du budget sont eux aussi régulièrement terrassés par le germe néfaste.

Enfin, un électroencéphalogramme prouve la mort du lobe cérébrale « sénat ». Le parti socialiste avait toujours justifié son inaction sur la revitalisation de la Ve, par le biais du droit de vote des étrangers par exemple, du simple fait qu’il n’avait pas les commandes sur les synapses de ce lobe du cerveau de la Ve. Aujourd’hui il les a. Mais le lobe cérébral « sénat » ne réagit toujours pas. L’électroencéphalogramme est toujours désespérément plat !

Il n’est même pas nécessaire de passer par la procédure du diagnostic différentiel pour découvrir la maladie de la Ve république tellement les symptômes et les examens sont clairs. La Ve souffre d’une tumeur “hyperprésidentielle”. Elle agît simplement. Des cellules politiques, issues des deux écuries présidentielles, se dérèglent et n’ont plus qu’une seule et unique fonction : être élues, puis réélues, puis réélues à nouveau. Plus elles ont de mandats, plus elles en veulent. Ce dérèglement grave a pour conséquence de donner naissance à des cellules protéiformes qui phagocytent la démocratie. Peu importe de respecter ou nom ses engagements envers les citoyens. Peu importe d’avouer son impuissance face à la financiarisation de l’économie et de la politique, du propre aveu de Jospin hier, du propre aveu de Moscovici aujourd’hui. L’important c’est les postes et le semblant de pouvoir qu’ils confèrent. Y compris lorsqu’il s’agit de postes « fictifs » à l’image des sénateurs qui n’ont aucune influence véritable sur la vie du pays. Le poste, encore le poste, toujours le poste.

Les traitements initiés par les adeptes de la Ve ont, chaque fois, montré leurs limites. En réalité, leurs essais thérapeutiques ont tous échoué, comme le soulignent les antécédents de la maladie. Ainsi, l’habituation à la cohabitation ou le quinquennat n’ont apporté aucune amélioration. Pire, le mal s’est accru proportionnellement à l’augmentation des pouvoirs du président. L’instabilité de la Ve est désormais totale et engage son pronostic vitale de manière évidente.

Une solution thérapeutique existe cependant. Elle est radicale, mais elle a fait ses preuves chaque fois qu’il s’agissait de renforcer la démocratie et la citoyenneté en république. C’est la greffe de la 6e république pour remplacer en totalité ce corps mourant de la Ve et redonner vie à la démocratie citoyenne. Alors vite, la 6e République !

                 image

Sydne93


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15 réactions à cet article    


  • leypanou 18 avril 2013 11:05

    L Jospin n’avait pas dit qu’il n’était pas socialiste ; il avait dit que son programme n’était pas socialiste pour justement essayer d’attirer vers sa candidature les électeurs du centre, électeurs pour lesquels des personnalités socialistes courent encore maintenant, selon la conviction stupide que les clivages gauche-droite sont dépassées.

    L’UMP et le PS tiennent à la Vème république pour une raison très simple : avec peu de crédibilité -obligé de choisir le moins mauvais, on peut toucher le jackpot depuis l’inversion du calendrier des élections présidentielles et législatives. Au pire, le gagnant peut très bien avoir 100% de sièges à l’Assemblée avec seulement 50% et des broutilles dans chaque circonscription et faire voter ce qu’on veut

    En ce moment, on est obligé de constater qu’en croyant avoir choisi le « moins mauvais », on est tombé sur ...pire, sauf sur des questions sociétales bidons genre genre mariage homo ou des broutilles genre retraite à 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler à 14 ans.


    • Lieutenant X 18 avril 2013 11:45

      On a voulu acheter des lasagnes 100% pur bœuf et...


    • heliogabale heliogabale 18 avril 2013 12:18

      Hollande est très mauvais mais ce n’est pas le pire. Son apparence molle apaise, certes de façon artificielle, les rancunes de certains.

      Avec Sarkozy, on aurait pas attendu deux semaines avant d’avoir des émeutes un peu partout. Et je crois que Mélenchon s’amuserait à l’insulter tous les jours de tous les noms...

      Hollande c’est juste un Sarkozy normal...c’est ce dont la France voulait, il me semble...


    • Lieutenant X 18 avril 2013 11:43

      Une minarchie démocratique et libérale ?


      • heliogabale heliogabale 18 avril 2013 12:13

        La chute de la quatrième république est dû à plusieurs facteurs :

        - une guerre coloniale (de plus en plus impopulaire) dans laquelle l’armée (et le contingent) était massivement impliquée
        - les populations européennes d’Algérie se sentant de plus en plus rejetés et n’ayant donc plus confiance au pouvoir en place, ni même à la métropole...
        -des factions séditieuses à l’extrême-droite (résurgence du pétainisme) de l’échiquier politique et dans l’état-major de l’armée qui avaient trouvé un paravent en la personne du général de Gaulle (son courant politique, à l’instar du PC, est également exclu du pouvoir)
        - un parti communiste qui tournait aux alentours de 25 % à chaque élections mais qui était exclu du pouvoir pour respecter les injonctions U.S

        En ce mois de mai 1958, la France est dans une impasse, le régime tripartite (SFIO, radicaux et MRP) qui se partage le pouvoir est de moins en moins légitime. Le poids politique de ces partis ne permet pas une stabilité des institutions. Par ailleurs de plus en plus de socialistes appellent à une résurgence d’un front populaire (PCF, SFIO et radicaux) qui aurait pour tâche de mettre fin à la guerre d’Algérie et de contenir une poussée de l’extrême-droite.

        C’est dans ce contexte que l’opération résurrection (si l’assemblée n’avait pas obtempéré à l’ultimatum de de Gaulle, les parachutistes avaient pour ordre de prendre d’assaut l’assemblée nationale, d’arrêter les principaux dirigeants socialistes et radicaux et de s’en prendre aux communistes s’ils osaient s’interposer) s’est nouée (avec l’appui des Américains qui avaient une trouille des communistes français).

        La quatrième république a été faible parce que les gouvernements qui se sont succédé n’avaient pas une pleine légitimité politique. D’autre part, la quatrième république était totalement désarmée face à l’extrême-droite qui avait davantage pour modèle Franco que Martin Luther King...

        La cinquième république a gagné sa réputation de stabilité en 1961 lorsque de Gaulle a su contrer le coup d’état fasciste de Salan & cie notamment en invoquant l’article 16 de la constitution. La cinquième avait aussi en la personne du Général un homme d’état taillé pour l’emploi. Son ambiguïté tout au long du conflit a peut-être évité à la France une douloureuse guerre civile qui aurait fait rejaillir les profondes plaies de l’Occupation.
         La cinquième république est symboliquement morte lors des événements de mai 1968 malgré un baroud d’honneur bref (élections de juin 68). De Gaulle, dans son référendum de 1969, avait en quelque sorte acté la mort de cette république. Les multiples modifications constitutionnelles intervenues depuis ne font que confirmer cette lente déliquescence.


        • julius 1ER 18 avril 2013 15:01

          analyse assez juste mais il faudrait ajouter que l’état se finançait à 0% auprès de la banque de France qui battait monnaie, et pouvait lancer des plans ambitieux de développement tous azimuts, ce qui a donné des bases de développement stables et généré de la croissance qui profitait à la France, et surtout au plein emploi..........

          si l’on compare à aujourdhui c’est 50 milliards d’intérêts de la dette à payer à ajouter à 100 milliards d’évasion fiscale, autant de ressources en moins qui devraient aller au développement des infrastructures de ce pays, à la vue de ces chiffres on comprend mieux que certains disent que l’état ne peut pas tout( l’état ne doit pas tout faire mais il doit maintenir un cadre moderne propre au développement de toutes activités) or de nos jours nous sommes de plus en plus loin de ces réalités et j’ajouterai que comme l’Europe n’a pas pris le relais en tant que « super état » nous sommes en pleine déconfiture ........... ;;

        • citoyenrené citoyenrené 18 avril 2013 12:55

          article intéressant et nécessaire,

          parlant de la Ve et de sa source, citer De Gaulle qui dans le tome III de ses « mémoires de guerres » écrit, p.284 :

           « En apparence, il me serait loisible de prolonger l’espèce de monarchie que j’ai naguère assumée et qu’a ensuite confirmé le consentement général. »

          pour percevoir que fut l’esprit de cette constituion, les dérives depuis 58 et actuelles n’en sont qu’une triste suite logique

          sur le Sénat, au-delà du constat qui pourrait être contredit (voir la qualité des auditions, consultations, commissions) vous n’embrayez pas sur les propositions du Front de Gauche dans « l’humain d’abord » sur une refonte du Sénat : une chambre de relai des initiatives citoyennes !

          donc gardons la carcasse, elle reprendra vie (si tant est qu’on la pense morte)

          bravo pour cet article


          • alinea Alinea 18 avril 2013 14:59

            Finalement, nous vivons dans un roman extraordinaire !
            Vous sous-estimez- et j’espère que vous avez raison- la toute puissance de la médecine, de la machinerie qui peut tenir sous perfusion pendant des lustres des corps morts cérébralement ; il semble que décérébrés, nous puissions vivre quand même ! On n’en est plus bien sûr à « la qualité de la vie » ! Quoique, cela dépend pour qui.
            Mais non, j’approuve, et une loi sur l’euthanasie sera la bienvenue ! À défaut de loi.....


            • Captain Marlo Pilou Camomille 18 avril 2013 19:23

              Article 63 : « Toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les Etats membres et avec les pays tiers (le reste du monde) sont interdites. »
              Le contrôle des mouvements de capitaux est interdit.

              Avant l’article 63, tous les mouvements de capitaux devaient avoir l’accord de Bercy et du Ministre des Finances, qui jugeaient si cela était conforme aux intérêts du pays.

              Les conséquences de l’article 63 :

              * Impossible d’empêcher des capitaux étrangers d’acheter des entreprises françaises.

              * Impossible d’empêcher les entreprises de délocaliser.

              * Impossible d’empêcher les capitaux d’aller prospérer sur des comptes offshore etc.

              Ah ! J’oubliais... il s’agit de l’article 63 du TFUE, Traité de Fonctionnement de l’ UE, pas de la Constitution française. Le Droit européen est supérieur au Droit français.

              C’est grâce à l’article 63 que Mittal a pu acheter Arcelor en 2006. Le Gouvernement n’était pas d’accord, mais n’a rien pu faire.

              La Commissaire européenne à la concurrence, Neelie Kroes, s’y est opposée :
              « Pas question de rhétorique protectionniste. » 

              Ben oui, protéger les entreprises et les emplois, c’est ringard, c’est du « maréchalisme » comme dit Mélenchon.

              Le coup fatal vient d’être donné par la BCI, vous savez, cette banque publique qui doit sauver les entreprises françaises avec nos impôts...

              « La BCI ne sauvera ni Pétroplus, ni Florange, et c’est une bonne chose » a déclaré Nicolas Dufourcq , le Directeur de la BCI. ( La Tribune, ce matin)

              Mes histoires ne vous intéressent pas ? 1000 chômeurs de plus par jour, il n’y a pas le feu au lac.... , vous avez raison, occupez-vous de la Constitution, plutôt que de l’article 63 du TFUE....


              • ykpaiha ykpaiha 18 avril 2013 19:35

                A proprement parlé la 5eme république a été remplacée en 1981 par une sorte de 4eme bis.( préparée dans l’absolu secret salon de Giscard pour vendre nos ames aux euroandouilles)

                Avant de parler de 6eme ou quoi que ce soit d’autre il faudrait déja rmettre au gout du jour ce qui ést l’essence meme de la 5

                La France
                Les francais
                L’unité
                La place des partis voleurs.
                Un projet, un destin...

                Une 6eme vide de tout c’a ne vivrait meme pas l’espace d’un instant .
                A moins qu’elle ne soit la ripoubelle démagogique gogoche ce qui en ferait une 4 eme ter...

                Ceux qui la réclament a coup de « grande gueule » ne sont que des charlatans et des vendeurs a la sauvette qui sur le font n’ont rien a proposer qu’un eniemme internationalisme fat.


                • Jean-Louis CHARPAL 19 avril 2013 00:24

                  Le plus urgent sera de supprimer le poste de Président.

                  Un Premier Ministre issu de la majorité, comme en Angleterre, fera l’affaire.

                  Devenir Président a rendu cinglés la plupart des politiciens et les médias ont transformé cette élection en course de chevaux.

                  Pour qui avez vous parié ?


                  • Captain Marlo Pilou Camomille 19 avril 2013 07:28

                    Charpal,

                    Il est possible que la forme « monarchique » du pouvoir qui a perduré à travers tous les régimes sous les palais dorés, y soit pour quelque chose...

                    Dans les pays d’ Europe du nord, les responsables politiques vivent comme les habitants.

                    Seul le 1er Ministre a un appartement et une voiture de fonction. Les autres se débrouillent avec leurs indemnités, prennent le métro, le vélo et le train, ils sont remboursés de leurs frais à taux fixe et payent leurs tickets de cantine au Parlement...

                    Les pays catholiques ont toujours eu une conception beaucoup plus fastueuse du pouvoir.

                    Mais les questions essentielles ne sont pas là.

                    En perdant l’indépendance au profit des Traités européens, les politiques ont perdu tout pouvoir pour sauver les entreprises, les emplois et défendre l’intérêt général.

                    C’est la nature même du pouvoir qui a changé, il est désormais au service de la Troïka, des multinationales et des banksters. Et cela n’a rien à voir avec la Constitution, mais tout à voir avec l’ UE et l’euro.


                    • chmoll chmoll 19 avril 2013 07:44

                      faut attendre le tirage de 2017


                      • TESTANIERE TESTANIERE 19 avril 2013 11:22

                        Tout à fait d’accord pour reconnaître que la Vème République agonise et qu’il faut passer à la VIème.

                        Il faut s’emparer de toutes les opportunités pour préparer son avènement.

                        La marche citoyenne du 5 mai 2013 en est une.

                        Lorsque les États Généraux s’ouvrirent le 5 mai 1789, aucune condition n’a été mise.

                        Et après, par la radicalisation du Pouvoir monarchique en place, ce fut le 14 juillet, puis l’abolition des privilèges la nuit du 4 août jusque, et y compris, la déclaration des droits de l’homme et du citoyen le 26 août 1789 !

                        Quand je lis qu’il faut commencer par la suppression du Président, par instaurer un 1er Ministre plus puissant,...

                         

                        Si en mai 1789, les « inconditionnels » (nos gauchistes d’aujourd’hui) avaient soutenu qu’il fallait commencer par proclamer la République, par évincer le Roi, par écrire une Constitution… il est fort à parier que la suite n’aurait jamais eu lieu !

                         

                        Si en mai 1789, les “attentistes” (nos socialistes d’aujourd’hui ) avaient soutenu qu’il était trop tôt , que Marie Antoinette –Merkel- d’Autriche ne voulait pas, que Louis XVI-Hollande le “monsieur bricoleur” n’était pas prêt, que remplacer Brienne/Cahuzac par Necker/Cazeneuve suffisait… il est fort à parier que la suite n’aurait jamais eu lieu  !

                         

                         

                        Ainsi va l’Histoire...


                        • efzed 19 avril 2013 14:08

                          L’article oublie un évenement très important pour la 5 ème république : le traité de Maastricht puis de Lisbonne.

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