La conférence de presse du garçon de salle
On l'a regardé, le garçon de salle. Il était là, vêtu de sa tenue habituelle, sérieux, puis souriant, aimable. Il rappela ce qu'il avait fait et ne rappela pas ce qu'il avait promis. Aujourd'hui, il n'accueillit pas les clients, et ne les installa pas. Pour les commandes, il faudrait repasser. Les ministres, sur leur chaise, attendraient longtemps leur café. Son monologue introductif, les journalistes n'en feraient pas leur tasse de thé. Mais lui, était content de lui. Le garçon de salle, dans son costume de fonction, se félicita de son travail et indiqua qu'il ne pouvait être partout.
À l'écoute des clients, y compris des plus turbulents, veillant à son confort, il doit fait preuve de qualités relationnelles pour fidéliser sa clientèle. Le nôtre a toutes ces qualités là. Il sait se montrer discret quand il le faut. Observateur et réactif, il reste à l'affût des nouveaux arrivants et des demandes des clients qui pourraient le gêner en écoutant mal leurs commandes.
La conférence de presse du 13 novembre, dans un décorum aux ors fins, restera le lieu où le « tournant » fut assumé. On ne fit plus le « coup de la parenthèse ». Maintenant, on le sait, le professionnel ne changera rien. Il ne se battra sur rien.
S'attachant à peaufiner sa crédibilité à l’égard des seuls marchés financiers, le Président confirma qu'il s'était définitivement coulé dans le moule. Avec tout l'humour qui le caractérise, il souhaita que tous les français « Les dirigeants, les cadres, les salariés, les actionnaires » se donnent la main, le regard tourné vers la mecque du bonheur libéral à venir. Ce qui n'est pas rien.
5 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON