Objectivement la question est d’actualité.
La démocratie, telle que nous l’entendons aujourd’hui, est née du désir de liberté des occidentaux du 18° siècle, communément appelé le siècle des lumières.
Ce souhait de liberté englobait notamment le droit de posséder, le droit de circuler, le droit de commercer et, bien sûr le droit de penser.
Précédemment, ces droits n’existaient pas fondamentalement, ils devaient passer par le filtre de croyances imposées, qui avaient généré des sociétés rigides et dogmatiques.
Mais, à l’usage, ces libertés se sont banalisées et les contraintes qui leurs sont liées sont apparues comme difficiles à supporter.
Ces contraintes sont principalement :
- Le débordement des libertés individuelles des plus aptes sur le dos des moins favorisés.
- Les responsabilités qu’impliquent les libertés.
Aujourd’hui, un grand nombre, qui n’a pas connu les contraintes du manque de liberté, n’attache plus à cette dernière une valeur fondatrice.
Ce grand nombre pourrait facilement devenir le plus grand nombre.
Paradoxalement, la démocratie pourrait ainsi, après avoir fait naître les libertés, provoquer leur disparition. Les exemples de votes aboutissant à l’aliénation des libertés sont nombreux en ce monde.
Comment protéger la démocratie ?
Il faut accepter le fait que le fondement de la démocratie n’est pas le vote, mais l’alternance du pouvoir. Le vote n’étant, à l’heure actuelle, qu’un moyen de cette alternance.
Il faut donc rendre cette alternance obligatoire. La seule solution est la nomination liée au hasard. C’est ainsi que fonctionnent, bien, les jurys d’assises.
En clair :
- Nomination, tous les cinq ans, des personnes nécessaires (maires, conseillers municipaux, députés, ministres, présidents etc..) par tirage au sort.
- Impossibilité de se dérober à ces fonctions et interdiction de les renouveler.
- Pas de rémunération pour les nominés.
Ainsi, c’est de tous les milieux que seront issus les responsables de la démocratie. Les mensonges des campagnes électorales ne seront plus qu’un mauvais souvenir, finis le carriérisme, le clientélisme, disparition des politiciens.
Ce sera, pour les nominés, un devoir hors du commun, ils seront, par essence, une image fidèle de la population.
Henri Dumas