Le FMI candidat en 2012 !
Si les "anti libéraux" ne clarifient pas leur position vis-à-vis de l'Union Européenne ;
S'ils n'appellent pas à la rupture avec ce carcan, ils risquent de faire que le choix en 2012 soit entre un valet obéissant au FMI, ou un serviteur quelque peu critique mais loyal !
Il y a 30 ans la « gauche » au pouvoir nous expliquait déjà qu'avec la construction européenne tout n'était pas possible...Les contraintes européennes constituaient déjà un boulet.
La page 22 de l'album de Jean Mourot : « des dessins pour le dire », reproduite ici montre avec humour quel était le climat dans les allées du pouvoir.
Aujourd'hui on nous remet le couvert avec un repas beaucoup plus austère !
Si le 10 mai 2011 les députés du PS, du PCF et du Parti de gauche n'ont pas voté la réforme du gouvernement, ils ont déclaré qu'ils réduiraient les déficits publics et rembourseraient la dette.
Ils acceptent de fait, le cadre imposé par le FMI et l'Union Européenne, rien de plus, certes mais rien de moins.
Jacques Attali qui fut le conseiller et l'ami de Mitterrand avant de signer un CDD avec Sarkozy a clairement annoncé la couleur :
« La dette et les déficits sont à des niveaux sans précédent. Les marchés vont nous demander de remettre de l’ordre. Après la présidentielle de 2012... il va falloir réduire les dépenses publiques (…). Qui sera le mieux placé pour le faire ? »
Il faudrait donc en 2012 accepter les diktats du FMI et ceux de l'Union Européenne ?
La gauche de la gauche continue quant à elle à semer des illusions... Elle en arrive même à cautionner la commission européenne et les institutions. C'est ainsi qu'Attac France lance une interpellation au parlement européen :
« Pétition européenne : Non à l'attaque contre la démocratie et les droits sociaux en Europe !
La crise financière a provoqué l'envolée des dettes publiques. Au lieu d'envoyer la facture à l'industrie bancaire et financière, les gouvernements et la Commission européenne veulent faire payer les peuples. La crise de l'Euro est devenue un prétexte pour mettre en place une « gouvernance économique » ultralibérale qui imposera des politiques d'austérité pendant des années. La Commission européenne aura de nouveaux pouvoirs pour imposer de lourdes sanctions financières aux gouvernements qui appliqueraient trop timidement ces mesures.
Il existe pourtant des alternatives à ces politiques d'austérité, qui fassent payer la finance et non les peuples : à commencer par l'introduction d'une taxe sur les transactions financières, une régulation drastique des marchés financiers et une restructuration des dettes publiques illégitimes.
Le parlement européen se prononcera le 8 juin sur les propositions législatives de gouvernance économique, en lien avec le Pacte pour l'euro. Dans cette perspective, le réseau des Attac d'Europe, et le Corporate Europe Observatory lancent une initiative d'interpellation à destination des députés européens... Il est encore temps de dire non ! »
Il n'y a rien à attendre de ce parlement, prétendre le contraire c'est cautionner l'existence d'un cadre contraignant et réactionnaire qui avec des directives empêchent les parlements nationaux de décider de leur politique....
Pour Attali et ses affidés, pour la droite et pour une grande partie de la gauche, il faudra demain, encore plus qu'hier, passer sous les fourches caudines européennes.
La gauche anti libérale, devra, si elle veut peser dans le débat et pouvoir agir demain, rompre avec l'Union Européenne et militer clairement pour que la France quitte cette « communauté » réactionnaire !.
Jean-François Chalot
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