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Accueil du site > Actualités > Politique > « Le génocide des Tutsi au Rwanda : Que sais-je ? » (ISBN 978-2-13-074873-1)

« Le génocide des Tutsi au Rwanda : Que sais-je ? » (ISBN 978-2-13-074873-1)

Le titre du présent billet est celui d'un "petit" livre (127 pages) de la Collection "Que Sais-je ?" (PUF), paru le 5 avril 2017, la veille du 23ième anniversaire de l'attentat sur l'avion du Président rwandais Habyarimana, déclencheur du Génocide des Tutsi du Rwanda. L'auteur, Filip Reyntjens, constitutionnaliste belge, ancien expert auprès du Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) est professeur émérite à l’université d’Antwerpen (Flandre). Donc.... !!!!

Comme par un hasard totalement quelconque, le nom de la collection est symboliquement symptomatique en la "matière". En effet, il en va des questions sur le Rwanda, son histoire ancienne et l'évolution de celle-ci, comme d'une multitude d'autres questions d'actualité restées sans réponses à propos des événements de ces 30 dernières années dans ce pays. Qu'en sait-on ?

Le premier octobre 1990 des unités de l'armée régulière de l'Ouganda, voisin du Rwanda, envahissent ce petit pays (près de 10 fois plus petit que l'Ouganda). Comme repris dans le livre en question ici, il a de suite été questions, dans la Communauté Internationale, du "retour des réfugiés Tutsi" originaire du Rwanda. Ceux-ci avaient fui les troubles ethniques dont ils avaient été victimes au cours des années de l'abolition de la Monarchie, de l'Indépendance et de l'instauration de la République rwandaise (1959-1963). Les unités ougandaises en question étaient, en fait, constituées de quelques milliers de soldats ougandais (10 à 15.000) d'origine tutsi rwandaise de la deuxième génération de "réfugiés" (nés en Ouganda) et de quelques dizaines d'officiers ougandais de la premières générations, arrivés à l'âge de 2 ou 3 ans en Ouganda. Ces unités étaient purement ougandaises sans autres "étrangers" (d'origine rwandaise) comme des Tutsi de Tanzanie, du Burundi ou du Zaïre. Ces trois pays, également voisins du Rwanda, comptaient une diaspora tutsi rwandaise assez importante (300.000 à 500.000 ?). Mais celle-ci n'a pas, étrangement, pris part au "retour des réfugiés" d'octobre 1990. Ce qu'il faut, aussi, rappeler c'est que la Convention et le Protocole relatifs aux réfugiés tels que définis par le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR de l'ONU) et par la Charte de l'OUA (Organisation de l'Unité Africaine[1]) déchoient de leur statut ceux qui, réfugiés dans un pays d'accueil, prennent les armes dans l'armée de ce pays pour attaquer le pays d'origine. Il faudrait rappeler que le retour des réfugiés "civils" était en cours de négociation et de réalisation sous l'égide du HCR. Ce retour ne concernait évidemment pas les militaires de l'armée ougandaise (Tutsi d'origine rwandaise). Donc, parler comme on le fait depuis octobre 1990 de "retour de réfugiés" justifie uniquement le refus de la Communauté Internationale de saisir le Conseil de Sécurité de l'Onu à propos de l'agression ougandaise contre le Rwanda. Celle-ci constituait, de fait, le premier de tous les crimes, celui contre la Paix, donc le premier de tous ceux qui ont suivi, commis par toutes les parties au conflit (en ce compris les puissances "étrangères" qui sont "intervenues" : Belgique, Canada, Etats-Unis, Grande Bretagne, Ouganda dans l'ordre alphabétique ......).

Il faut aussi remarquer l'emploi permanent dans les média mainstream et dans le livre en question du mot "rebelle". Mais que disent les dictionnaires concernant cette notion de rebelle ? "Celui, celle qui se révolte contre l'autorité du gouvernement légitime, d'un pouvoir établi ; qui porte les armes contre son pays" [2] Il est évident qu'en 1914 ou en 1939 les troupes allemandes qui ont attaqués la France, n'étaient pas "rebelles" pas plus que les unités ougandaises étaient rebelles contre le pouvoir de Musévéni et/ou à plus forte raison contre le pouvoir du pays voisin. Fidel Castro était bien rebelle contre le pouvoir dictatorial de Fulgencio Batista, mais pas, bien que communiste, directement contre le pouvoir US ! Le "Subcomandante Marcos" à la tête des Zapatistes et des Indiens du Chiapas se rebelle contre le gouvernement fédéral Mexicain pour avoir (entre autre) fait la part trop belle à Clinton et l'Aléna. Mais donc, parler de rébellion d'unités ougandaises contre le régime rwandais d'Habyarimana n'a pas beaucoup de sens mais permet, une fois de plus, à la Communauté Internationale de se "réfugier" derrière le soi-disant principe de non ingérence dans les Affaires Intérieures d'un pays "souverain", pour ne pas condamner l'invasion ougandaise. Il existait cependant des accords de coopération civile et militaire (tout ce qui a de plus légaux) entre le Belgique et le Rwanda et entre la France et le Rwanda. Il n'y a que la France qui les a mis diplomatiquement en jeu à partir du premier octobre 1990 et cela d'une manière extrêmement prudente, compte tenu de l'implication des services secrets des pays dont question plus haut. Il faut se rappeler que Mitterrand devait déclarer plus tard ce que le déclin de la France (en Afrique, entre autre) lui avait appris[3] : " La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique".

Il y a aussi la notion de guerre civile qui est reprise par Reyntjens et qui évidemment "conforte" le caractère interne du conflit. Or que faut-il entendre par guerre civile ? ... Exemple : la guerre civile d'Espagne en 1936 : des factions de l'armée nationale et des groupes civils armés (par les uns et par les autres) s'affrontent. Des brigades internationales de volontaires interviennent et l'appuis des régimes frères de celui de Franco causent les massacres de Guernica et tant d'autres. Mais jamais, le conflit n'a débuté par l'invasion de forces anti-franquistes à partir de la France, du Portugal ou même de l'Italie fasciste ou d'Allemagne nazie !!!!! Combien de Rwandais du Rwanda, civils ou militaires de l'armée nationale, Hutu ou Tutsi ont-ils pris les armes le premier octobre 1990, contre le régime Habyarimana ? Combien ont-ils quitté les FAR (Forces Armées Rwandaises) pour rejoindre le FPR ? Il y eut bien quelques défections de "bwanas" de l'ancien régime et quelques recrues au Burundi suite à la propagande de radio Muhabura. Mais cela restait de "initiatives" totalement marginales ! Une opposition "interne" au régime de Kigali se serait-elle unie à la diaspora Tutsi, très influente en Europe (Allemagne, Suisse, Belgique) et dans le monde Anglo-Saxon ? Et le Mwami, Kigéri V, vivant, en exile, misérable aux USA, abandonné de ses sujets a-t-il été pressenti, entre autre par Kagamé (qui "séjournait" aux USA en octobre 1990), pour fédérer les partisans de la destitution d'Habyarimana et de la fin de l'"exode" ? N'y aurait-il pas eu quelques dizaines de militaires "ougandais" avides de domination pour s'approprier par la force le pouvoir sur tout, peu importe le prix que tous, Hutus Tutsi et Twa auraient à payer au Rwanda et au Zaïre voisin ? Les assassinats de Rwigéma, Bayingana et de Bunyenyezi, du côté "ougandais", de Gapyisi et de Gatabazi du côté rwandais, bien avant le génocide et ceux de Lisinde de Shadasonga ainsi que de tant d'autres opposants de la première heure au régime de Kagamé ne seraient-ils pas questionnables ? Ces assassinats, intervenus avant, pendant et après le génocide des Tutsi au Rwanda, ne devraient-ils pas faire l'objet d'analyses les plus exhaustives possibles ?

Et que dire du mot Inyenzi ? Encore un détail étonnant quant on connaît la réputation de sérieux de Reyntjens, expert universitaire auprès du TPIR. Page 21, la note de bas de page dit : "Inyenzi" ..... : "C'est - à - dire "cancrelats", parce qu'ils attaquent de nuit. Les groupe tutsi se sont donné eux-mêmes cette appellation". Ne faudrait-il pas être plus précis ? Inyenzi = : "ingangurarugo yiyemeje kuba ingenzi" soit "combattants de la milice Ingangurarugo qui se sont donnés pour objectif d’être les meilleurs"[4]. Fondé par Aloys Ngurumbe en 1961 à Kizinga en Ouganda (Ingaangurarugo = premiers assaillants de l’enclos = guerriers braves qui attaquent les premiers, etc., etc.). Il est vrai que les Inyenzi attaquaient de nuit. Ce nom avait une connotation positive pour ceux qui se battaient pour le rétablissement de la Monarchie. Il n'évoquait pas le caractère péjoratif, répugnant que les européens attachent à la blatte, au cancrelat, au cafard. Ces insectes auraient d'ailleurs une valeur nutritive bien établie, reconnue et appréciée par certains Africains qui les dégustent pour leur saveur.

Encore une précision à propos du texte de la page 48 : "..... le FPR entame une offensive militaire tôt le matin du 7 avril...". Sachant que l'attentat contre l'avion présidentiel a eu lieu le 6 avril à 20h30 l'auteur accepterait-il implicitement la "thèse" du Colonel belge Luc Marchal (responsable Kibat pour la Minuar) suivant laquelle le FPR n'aurait jamais pu "entamer cette offensive" dans un délais aussi court si il n'y avait pas été préparé [5] ?

Dans la note de bas de la même page 48 : "... aucune étude n'a été consacrée au déroulement de la guerre, toute l'attention des chercheurs ayant été focalisée sur le génocide". Tout d'abord à propos de la structure de la phrase elle-même : ce ne sont pas les chercheurs qui se sont focalisés sur le génocide c'est leur attention qui a été focalisée sur le génocide. Cette tournure passive est-elle intentionnelle ? Qui ou quoi aurait focalisé l'attention des chercheurs ? Il y aurait-il un questionnement dont la réponse "devrait être sous entendue", car par trop "monstrueuse" ? Toujours est-il qu'affirmer qu'"aucune étude n'aurait été consacrée au déroulement de la guerre" est inexact. En effet, elles sont nombreuses même si certains peuvent estimer qu'elles ne sont pas probantes ou qu'elles confortent des idées négationnistes (Keith Harmon Snow, Antony Christopher Black, Bernard Lugan, Christian Davenport, Allan C. Stam, Herman et Peterson, Piascik Andy, Kenneth Roth, Helmut Strizek, entre autres). Ce qui est plus troublant c'est que très peu de ces "études" n'ont reçu de véritables critiques positives ou négatives, motivées d'une façon complète, précise et exacte : cet état de fait n'interpellant quasiment aucun observateur.....

Pour ce qui est de la présence[6] de troupes étrangères susceptibles d'intervenir rapidement pour faire cesser le génocide, il est question à la page 87 du livre de Reyntjens, entre autres, d'un "bataillon de "Marines" américains en stand-by à Bujumbura à moins d'une heure de vol de Kigali". Reyntjens oublie de dire que ce "bataillon" était déjà à Bujumbura plusieurs jours[7] avant l'attentat sur le "Falcon 50"du Président Habyarimana et qu'on peut éventuellement penser que l'assassinat de Ndadaye (Président du Burundi) survenu le 21 octobre 1993 était moins dû au fait qu'il avait "expulsé" Radio Muhabura (FPR) de Bujumbura qu'au fait qu'il refusait que des troupes américaines ne soient positionnées dans son pays en vue d'une "action" en préparation à Kigali. Reyntjens ne fait pas non plus référence à l'opération "Distant Runner" qui depuis le USS Peleliu (maintenu par le général Shalikashvili en rade de Mogadiscio, Somalie, bien après la fin de l'opération "Restore Hope" ou Onusom I) appareillait avant l'attentat en vue d'une opération de débarquement amphibie à Mombassa et d'héliportage jusqu'à Bujumbura (avec avions ravitailleurs en vol KC-130). Reyntjens ne parle pas non plus de la "révélation" de Samantha Power sur la présence de quelques 2 douzaines de troupes spéciales américaines à Kigali dans les premiers jours du génocide, ni du fait que deux M-113 sont arrivés dans la nuit du 12 au 13 mars 1994 (pour quelles raisons ?) de l'Africom (Stuttgart) et "abandonnés" à la Minuar.

Si Reyntjens parle bien du TPIR et de l'éviction de Carla Del Ponte au "profit" Hassan Jallow il ne se prononce pas sur la signification du grand nombre de faux témoignages à charge des accusés et fort peu sur les "embûches" tendues à la défense de ceux-ci. Il ne fait pas non plus référence aux déclarations de Louise Arbour[8] concernant les blocages imposés par Kagamé dans les procédures pénales du TPIR....

 

Avant toutes options de mises en oeuvre d'actions, de "réalisations d'initiatives" il faut faire la comparaison "avantages - inconvénients" ; "avec projet et sans projet". Dans le cas du génocide, les hypothèses seraient évidemment cyniques. Dès lors c'est l'analyse "avant-après" qui pourrait éclairer sur ce qui s'est passé et sur ce qui se passe encore. Par exemple, Reyntjens a, naguère, bien mis en évidence que les chiffres du développement économique et social post-génocide du Rwanda étaient "techniqués". Dès lors se pourrait-ils que les chiffre "ante" le soient aussi ?

Ce livre apporte-t-il du neuf sur la question du génocide des Tutsi au Rwanda ? Il semblerait que ce soient plutôt toujours les mêmes questions lancinantes laissées en suspens depuis tant de temps qui restent encore en l'état faute de ...... ? . On pourrait, alors, s'interroger sur les raisons de la virulence des réactions que ce livre suscite et surtout pourquoi tant de temps après sa parution (assez discrète, il est vrai) : "sortie en librairies" le 5 avril 2017 (?) et réactions dans le Monde le 04 octobre 2017[9] :

On ne peut qu'énumérer des réponses, hypothétiques, évidemment qui entraîneront inévitablement d'autres questions :

- l'approche de l'annonce d'un report des élections en RDC (qui pourrait présager d'une troisième intervention rwandaise dans ce pays) ?

- la rencontre entre Macron et Kagamé à l'AG de l'ONU ?

- le fait que Macron se soit "entouré", entre autre, du général François Lecointre (Opération Turquoise) ?

- le fait que le 21 octobre il y aura 24 ans que Ndadaye a été assassiné ?

- le fait que la Monuc a encore trouvé des missiles d'origine rwandaise en RDC ?

- le fait qu'un nouveau témoin dans l'attentat du 6 avril 1994 sur le Falcon de la Présidence rwandaise (qui n'a pas encore été assassiné) serait sur le point d'être auditionné par la justice française ?

Qu'en sait-on finalement ? Va t'en savoir ! Que sais-je ?

 

P.S. Combien de lecteurs pour ce billet, combien de votes (il n'y a que des étoiles dorées, mais des étoiles "rouges" seraient (aussi) les bien venues) ; combien de commentaires et...combien de malwares .... ?

 

[3] Georges-Marc Benamou : "Le dernier Mitterand"

[5] « Sur le plan militaire, il est impossible de profiter d’une opportunité comme l’attentat pour lancer une offensive sur trois axes stratégiques, cela demande des mois de préparation d’un point de vue logistique ». in http://www.jambonews.net/actualites/20110108-rwanda-1994-le-point-de-vue-de-luc-marchal/

[7] http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2012/04/09/attentat-du-6-avril-une-version-burundaise-a-verser-au-dossier/

"Ils sont arrivés avant le 6 avril, ils sont repartis environ deux semaines plus tard .... Nous n’avons jamais su ce qu’ils étaient venus faire… » (Sic : Deo Ngendahayo - administrateur général de la sécurité burundaise)


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11 réactions à cet article    


  • JC_Lavau JC_Lavau 18 octobre 2017 18:09

    QUI a tiré les deux missiles sur le Falcon ?


    • Bertrand Loubard 18 octobre 2017 23:33

      @JC_Lavau

      Merci de votre commentaire. Effectivement qui a tiré deux missiles sur le Falcon 50 ? Qui savait qu’il fallait, justement, deux missiles pour « aveugler » les contre-mesures électroniques de ce Falcon 50 ? .... Des Hutu génocidaires ivres de « Primus » ? .... Répondre « non » à cette question, comme l’a fait un technicien expatrié chargé de la maintenance du système de guidage « atterrissage - décollage » à l’aéroport de Kanombe est évidemment un point de vue purement négationniste, révisionniste et divisionniste ! Mais qui sont donc parmi les éléments du 11th MEU embarqués sur le USS Peleliu en rade de Mogadiscio (Somalie) et qui sont arrivés à Bujumbura le soir du 6 avril 1994 ceux qui ont vu une « pluie d’étoiles filantes » peu avant l’attentat ? Les perturbations provoquées par le brouillage électronique des équipements embraqués des C-130 Commando Bravo, Commando Solo et autres ... ne provoqueraient-ils pas ce genre de phénomènes ? Il est connu que l’utilisation de ces matériels coupe les téléphones (comme observé à Kigali au moment de l’attentat) et coupe la distribution électrique comme constaté lors de l’atterrissage du Falcon présidentiel, comme J-P ? Minaberry, co-pilote l’a communiqué par « Motorolla » à son épouse : "les balises se sont éteintes" juste avant qu l’avion ne soit abattu...Mais bien tendu tout ceci ne serait-il pas qu’affabulations de complices du génocide....Qui sait ?


    • Bertrand Loubard 18 octobre 2017 23:44

      @Pikashaw
      Merci de votre commentaire. J’avoue ne pas comprendre votre prose...J’ignore si je pourrai savoir un jour si vous êtes un robot ou une autre « CHOSE ». Je suppose que vous n’avez pas lu le PS de mon billet. Sans doute que non...mais je commence à avoir l’habitude.... et cela me laisse indifférent, ne vous en déplaise....Même si je me fais une petit idée...(entre nous...si vous voyez ce que je veux dire...)


    • Joss Mandale Joss Mandale 19 octobre 2017 09:04

      Bonjour,

       

      Merci pour ce billet

      Mitterand aurait également déclaré en son temps : « Dans ces pays-là, un génocide, ce n’est pas trop important »

      Quel a été exactement le Rôle de la France ? Qui est réellement Paul Kagamé ? Quel est le lien entre ce qui s’est passé au Rwanda et la crise actuelle dans la région des Grand Lac (dont on ne parle pas beaucoup dans les médias) ? Serait ce lié à ce que l’on trouve dans les sous sols de la RDC ? Le Coltan ? ....

      Beaucoup de questions restent en suspens effectivement.

      J’oubliais , merci pour vos liens également.


      • Bertrand Loubard 19 octobre 2017 11:11

        @Joss Mandale
        Merci pour le commentaire.

        Un certain P. de Saint Exupéry a effectivement dit que Mitterrand avait dit à quelqu’un qui avait dit qu’il l’avait entendu ...... (L’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours).

        Si effectivement les marchands d’armes n’ont pas de couleurs uniquement nationales...il faut bien remarquer que comme partout dans le monde la francophonie a fait un grand bond en arrière en Afrique Centrale ...

        Il faut aussi savoir qu’à côté du coltan, il y a les terres rares, les bois précieux, l’or, les diamants et surtout le pétrole du Lac Albert ..... Toutes ces « richesses » sont en RDC et en Ouganda .... Mais le Rwanda est par exemple un des premiers exportateurs de coltan, (entre autre) ... Les multinationales sont .....évidemment ...supra nationales .....



      • Joss Mandale Joss Mandale 19 octobre 2017 14:36

        @Bertrand Loubard

        Merci pour votre réponse,

        Concernant Mitterand, vous noterez que j’ai utilisé le conditionnel smiley
        Pour le reste , si vous avez des liens sur les sujets que vous abordez (mes connaissances étant quelque peu lacunaires) , je suis preneur.
        Au plaisir de vous lire.


      • Emmanuel Cattier 19 octobre 2017 09:21

        Bonjour,

        On ne peut pas lire ce Que sais-je ? sans lire l’analyse très pertinente de Survie :
        http://survie.org/IMG/pdf/Les_malversations_intellectuelles_du_professeur_R eyntjens_19_sept_2017.pdf


        • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 20 octobre 2017 07:28

          Article très intéressant avec une critique très bien menée d’un livre que je n’ai vraiment aucune envie de lire même s’il a l’heur de déplaire à l’écoeurante association Survie.
           
          Ce que je regrette, en même temps que je le comprends, c’est le mode à demi-mot et par allusion qui semble devoir être utilisé, comme si, dorénavant, devaient s’appliquer à ce double génocide (grosso modo autant de Hutus tués que de Tutsis) les mêmes précautions qu’à celui qui a amené la création de l’Etat d’Israël.
           
          Il serait d’ailleurs intéressant de chercher un parallèle entre les deux. Le terme sacrificiel d’holocauste pourrait être ici une clé (même si, bien sûr, l’étymologie ne serait en l’occurence d’aucun secours).
           
          Mais peut-être est-ce cela, justement, qui ne doit pas être évoqué et qui motive la diabolisation des critiques (révisionnisme, négationnisme, etc.) ? Kagamé n’a-t-il pas d’ailleurs sa propre loi Fabius-Gayssot qui criminalise la réflexion sur le(s) génocide(s) rwandais ?
           
          Mais dégager des invariants, des similitudes, n’est-ce pas le travail de la science ? N’est-ce pas le B A BA de la pensée à l’oeuvre ?


          • Emmanuel Cattier 20 octobre 2017 10:02

            @Luc-Laurent Salvador
            Vous écrivez « écœurante association Survie » et pourquoi donc « écœurante » ? Parce qu’elle dénonce des malversations intellectuelles dans ce « Que Sais-je ? ». Ce sont ces malversations qui justifient votre qualificatif : il suffit de lire l’analyse de Survie pour vérifier que ces malversations sont incontestables. Si vous ne faites pas cette vérification votre jugement restera dans le domaine de la propagande pure et simple.

            Je vous remets donc ce lien :
            http://survie.org/IMG/pdf/Les_malversations_intellectuelles_du_professeur_R eyntjens_19_sept_2017.pdf

            .

          • Bertrand Loubard 21 octobre 2017 20:41

            @Emmanuel Cattier
            Pourquoi avoir attendu septembre 2017... ?


          • Emmanuel Cattier 22 octobre 2017 12:57

            @Bertrand Loubard

            Mais franchement 5 mois pour préparer une analyse d’un bouquin ? est-ce le cœur du sujet. Le problème de ce Que sais-je ce sont ses non-respects de plusieurs citations constatées avec rigueur par le travail de Survie. Ces non respects ne semblent pas être des erreurs ou relever d’un manque de rigueur, ce qui serait étrange de la part d’un universitaire, mais s’oriente toujours dans le sens d’une certaine lecture des faits facile à identifier quand on connait la polémique franco-rwandaise.

            Pourquoi vouloir échapper au nœud du problème avec une histoire de délai tout à fait secondaire ? Votre propre article paru en octobre ignore cette analyse de Survie... ou feint de l’ignorer alors qu’elle est peut-être sa raison d’être pour tenter de refaire crédibiliser ce livre très contestable par plusieurs trahisons du lecteur. Si vous aviez fait une lecture attentive du livre et si vous aviez vérifié certaines citations vous auriez découvert ces supercheries. Elles nous sautent aux yeux à première lecture car nous connaissons les productions de l’auteur du livre et celles de ceux qu’il cite. Cela démontre que vous ne connaissez pas bien le sujet.

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