Le Loiret, terre de délinquance
Les facéties du premier des Loirétains
La prévention spécialisée à la trappe !
Les statistiques de la délinquance dans le département de Loiret montent. La dernière preuve est que même un sénateur de ce charmant département en a appelé en public à l'élimination physique du gouvernement actuel, c'est vous dire si le climat y est malsain. C'est dans ce contexte délétère que le Conseil Général du Loiret a coupé les subventions de la prévention spécialisée. La logique n'étant certes pas le fort d'un pouvoir local qui préfère faciliter la vie des transporteurs routiers plutôt que celle des citoyens à pied.
Notre bon président du Conseil Général n'est pas à une facétie près . Il manie le combat idéologique avec une rare efficacité. Chaque décision prise est porteuse de calculs politiciens dans la logique du pire pour démontrer l'incompétence crasse du pouvoir national. On peut critiquer le gouvernement socialiste sans pour autant pratiquer la politique de la terre brûlée. Ce n'est pas hélas le cas de ce grand démocrate !
Les subventions seront coupées, il n'y a pas à y revenir ; les éducateurs de rue sont mis à la porte. Curieuse expression au demeurant, on se demande bien où ils pourront aller. Circulez, il n'y a plus rien à faire avec les jeunes en difficulté. Dans la logique primaire de cette frange extrême de la droite soi-disant présentable, il n'est qu'à construire des prisons pour améliorer la vie des braves gens. La question peut se débattre !
On peut noter cependant que des maires, pourtant dans le même camp que ce brave cumulard si respectable, se sont indignés d'une mesure irresponsable. Même le célèbre délégué à la sécurité de la ville d'Orléans soutient le travail souterrain mais indispensable des éducateurs de rue. Car ces derniers ont , en de nombreuses occasions, dénoué des situations qui auraient dû se terminer fort mal et sorti des jeunes d'une logique délinquante mais cela ne se mesure pas en termes statistiques.
Monsieur Doligé agit non pas pour l'intérêt général mais pour favoriser le délabrement afin que ses amis récoltent ensuite les fruits mûrs du mécontentement. Ce genre de pratique du pire peut parfaitement nourrir l'extrême droite, ce qui ne serait peut-être pas pour déplaire à ce notable, partisan du Ni-Ni des grands démocrates.
Bien sûr, la nature ayant horreur du vide, le bon président veut créer par la suite une nouvelle structure qui s'orientera plus particulièrement vers les collégiens avec une priorité sur la détection précoce des difficultés. Nous pourrions lui souffler à l'oreille que cet aspect du travail est largement accompli par ceux qui seront chômeurs en janvier, mais comment se faire entendre d'un tel démocrate ?
Les spécialistes de la prévention spécialisée affirment qu'il faut environ cinq années pour qu'une équipe tisse des liens de confiance repérables dans les quartiers. Reprendre tout à zéro, c'est précisément donner le temps nécessaire pour que les premiers résultats n'émergent qu'au retour des amis de ce grand tacticien au pouvoir. Chapeau bas l'artiste !
Je pourrais citer bien des exemples de collaboration avec ces éducateurs qui prenaient le relais là où l'éducation nationale était impuissante. Ils ont accompagnés des élèves dans le recherche d'un stage ou d'un apprentissage, ils se sont rendus dans les familles pour dénouer une situation de crise, ils ont proposé des ateliers qui plus d'une fois ont redonné confiance à des décrocheurs chroniques. Mais notre bon président se moque du réel puisque seule sa stratégie compte à ses yeux !
Que pendant ce laps de temps la situation ne soit plus sous contrôle, ne sera qu'un moyen supplémentaire de récupérer un pouvoir qui, dans l'esprit de ce monsieur, est la propriété exclusive de sa famille politique. Nous pouvons applaudir à sa force de conviction tout en déplorant sincèrement sa conception des règles du jeu. Tous les coups ne devraient pas être permis en politique et celui-là est incroyablement pitoyable.
Mais que faire ? Les petits barons départementaux ont bien souvent un pouvoir absolu. La démocratie sans structure de régulation ne peut s'exprimer en toute quiétude. Nous avons eu bien des exemples de décisions douteuses, de comportements ou de propos critiquables sans que rien ne sorte vraiment au grand jour. Il est temps de revoir la loi de décentralisation en supprimant le pouvoir des départements trop sensibles au clientélisme et aux petites entorses au bien public.
Colériquement sien.
http://centre.france3.fr/2013/09/26/les-educateurs-de-rue-la-rue-326017.html
16 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON