Le partenariat a bon dos !
Tout devient partenariat…. Voici un terme qui est de plus en plus utilisé.
Le vrai partenariat, c’est une action commune menée par des entités et des personnes qui se respectent, chacun apportant quelque chose dans la corbeille de mariage.
Prenons la définition de Wikipédia qui se tient :
« Le partenariat se définit comme une association active de différents intervenants qui, tout en maintenant leur autonomie, acceptent de mettre en commun leurs efforts en vue de réaliser un objectif commun relié à un problème ou à un besoin clairement identifié dans lequel, en vertu de leur mission respective, ils ont un intérêt, une responsabilité, une motivation, voire une obligation !. »
Le transfert de responsabilités d’une structure à une autre, sans transfert financier ne procède pas du partenariat mais du leurre ou de « l’escroquerie morale » dans le cadre d’une obligation de fait, du moins en théorie.
Madame Corinne DUPONT , Maire de Mitry Mory vient d’écrire une lettre à Madame le Ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes., Marisol Touraine à propos d’un partenariat, transformé en convention qui va être mis en place. entre les CCAS ( les Centres communaux d’action sociale) et les CPAM (Caisses Primaires d’Assurance Maladie).
Comme vous pouvez le constater à la lecture de cette lettre, qui je l’espère sera agrandie, le Maire de cette Ville de Seine et Marne réagit fermement contre cette convention qui sous couvert de « favoriser l’accès aux soins des personnes en situation de précarité » ! demande aux collectivités territoriales d’assurer à partir de maintenant cette responsabilité !?
L’élue, bien entendu considère que s’il faut effectivement mener une action contre l’exclusion et pour le droit à la santé, il faut que chacun prenne ses responsabilités et que la branche maladie et l’Etat ne se défaussent pas sur les collectivités territoriales.
Encore une fois, il s’agit de demander aux collectivités territoriales de faire plus avec moins de moyens, dans une période difficile pour les communes qui ont vu baisser d’une manière drastique la dotation globale de fonctionnement qui leur est versée par l’Etat.
Puisque la raison invoquée par la CPAM c’est que le CCAS communal est une structure de proximité, plus près des gens, le premier magistrat de Mitry Mory rappelle fort à propos qu’elle est prête à mettre des locaux à disposition de la CPAM ….
Depuis plusieurs années, les transferts de compétences se poursuivent et les élus n’en veulent plus.
Déjà certaines municipalités refusent de répondre à la sollicitation de la CAF de réaliser la pré-instruction des dossiers RSA, notamment celles qui ont un pourcentage important de personnes en difficultés.
Ces municipalités ne sont pas « frileuses » ou « non solidaires »…..
Elles savent que si elles répondent à toutes les demandes qui leur sont faites par les pouvoirs publics ou les institutions, il leur faudra embaucher du personnel et effectuer des dépenses supplémentaires dans une période de restriction budgétaire.
Jean-François Chalot
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