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Accueil du site > Actualités > Politique > Le vote censitaire modernisé peut-il être une solution aux crises de la (...)

Le vote censitaire modernisé peut-il être une solution aux crises de la démocratie représentative ?

Cette version s’inscrit dans une logique libérale conservatrice

Introduction

Le suffrage universel est devenu, depuis le XIXe siècle, un dogme fondateur des démocraties modernes. Il repose sur l’idée que chaque citoyen, quel que soit son statut social, dispose d’un droit égal à participer à la vie politique. Pourtant, les démocraties contemporaines traversent une crise profonde : abstention massive, désengagement civique, vote émotionnel, instabilité électorale, et montée des populismes. Ces dérives posent la question de la qualité du vote, plus que de sa quantité.
Dans ce contexte, certains auteurs et analystes proposent une réforme audacieuse : le retour à un vote censitaire, mais sous une forme nouvelle et souple — un cens modernisé, ajusté régulièrement aux réalités économiques, déconnecté des privilèges héréditaires du passé.
Peut-on considérer cette solution comme un remède raisonnable à la fatigue démocratique contemporaine ?
Nous défendrons ici l'idée qu’un vote censitaire rénové, bien encadré, pourrait restaurer la cohérence, la responsabilité et la légitimité de la représentation politique.


I. Le suffrage universel face à ses limites actuelles

Si le suffrage universel a représenté un progrès historique indéniable, il montre aujourd’hui des failles systémiques :

  • Une part croissante de la population s’abstient, ou vote sans connaissance des enjeux.

  • Le vote est souvent influencé par les émotions, les réseaux sociaux, la désinformation ou des campagnes populistes.

  • La représentation devient instable, avec des majorités éclatées et des gouvernements faibles.

Dans ce contexte, le suffrage universel produit parfois un effet inverse à celui qu’on en attendait : l’affaiblissement du lien civique, la volatilité électorale, et la domination de logiques de court terme.

Il est donc légitime de se demander si l’universalité formelle du suffrage garantit encore la rationalité du choix politique et la capacité à désigner des représentants compétents.


II. Le cens modernisé : un outil de responsabilisation démocratique

Un vote censitaire modernisé ne signifie pas un retour au XIXe siècle. Il s’agirait de conditionner le droit de vote à un niveau minimal de contribution économique, modulé régulièrement par une instance démocratique (ex : une commission parlementaire indépendante).

Ce système offrirait plusieurs avantages concrets :

  1. Valorisation de l’engagement fiscal et économique :

    • Celui qui contribue davantage à la collectivité est mieux placé pour en décider les orientations.

    • Le droit de vote devient une responsabilité, non un simple acquis automatique.

  2. Stabilisation du corps électoral :

    • En filtrant les électeurs les plus volatils ou désengagés, on favorise une démocratie de projet, non de colère.

    • Le corps électoral devient plus cohérent, informé, durable.

  3. Incitation à la participation active :

    • Le cens pourrait être accessible volontairement (par impôt, ou autre critère de contribution), ce qui inciterait les citoyens à s’impliquer dans la vie économique ou associative pour accéder au suffrage.

    • Il en résulterait une forme de sélection civique méritocratique, non fondée sur l’héritage ou la caste.

Le cens modernisé pourrait ainsi être un levier de responsabilisation politique, sans exclure arbitrairement. Il ne serait pas une punition pour les pauvres, mais une récompense pour l’effort social.


III. Encadrer le cens pour garantir sa légitimité démocratique

Évidemment, un tel système ne pourrait fonctionner sans garde-fous démocratiques solides :

  • Le seuil du cens serait modéré et proportionnel, pour éviter l’exclusion massive.

  • Il serait ajusté régulièrement pour rester équitable et éviter les effets d’aubaine ou de confiscation du pouvoir.

  • Des droits politiques partiels (ex. suffrage local, participation référendaire, vote à certaines élections) pourraient être garantis à tous, pour éviter l’ostracisme civique.

  • Il serait complété par un renforcement de l’éducation civique, afin que le vote ne repose pas uniquement sur la richesse, mais aussi sur l’engagement.

Cette approche combinerait les vertus du suffrage universel (inclusivité, légitimité morale) et celles du vote capacitaire (compétence, responsabilité). Elle instaurerait une démocratie fondée sur la contribution, non sur l’aléa ou l’humeur.


Conclusion

Le suffrage universel est un héritage précieux, mais il ne doit pas devenir une religion politique aveugle. Si l’on veut sauver la démocratie représentative, il faut oser poser la question de la qualité du vote, et non seulement de sa quantité.
Un cens modernisé, ajusté, proportionnel et encadré, pourrait permettre de restaurer une citoyenneté active, méritante et responsable, mieux à même d’affronter les défis du monde contemporain.
Refonder la démocratie, ce n’est pas nécessairement exclure, mais peut-être exiger davantage de ceux qui en ont les clés.

 


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22 réactions à cet article    


  • Buzzcocks 18 juin 15:23

    En gros, vous voulez que les électeurs soient méritants, engagés dans des associations, fassent preuve de responsabilités, pour voter pour des types qui ont perdu depuis des années ce même sens des responsabilités, qui sont pour beaucoup de véritables crapules.
    Avant de trier le peuple en bon ou mauvais électeur, il faut peut être avant tenter de comprendre pourquoi certains (dont moi) s’abstiennent systématiquement.

    On est passé en 30 ans d’une classe politique avec des Séguin, et des Jox (je cite un mec de droite et de gauche pour ne pas froisser les sensibilités), à des Dati et des Delogu (même principe, un de chaque camp). Excusez moi d’être devenu un abstentionniste quand on nous donne comme choix du vide intersidéral. 

    Quel politicien actuel a le sens du collectif, de la nation, un projet à long terme ? Il est quand même loin le temps où Colbert faisait planter des chênes qu’il ne verrait jamais afin que la France ait du bois pour construire des navires dans 100 ans. Maintenant, on gère à la petite semaine, « la petite phrase choc » dans les médias, et puis même quand on est d’accord, on s’oppose quand bien même une idée est intéressante mais venant de l’opposition.

    Donc ok, vous pouvez me retirer des listes électorales, de toutes façons, participer à l’élection de Dati ou Delogu, ça ne m’intéresse absolument pas.


    • Seth 18 juin 15:48

      @Buzzcocks

      Faut comprendre : le vote censitaire dans la main des ceusses qu’ont les moyens de raquer uniquement, ça permettrai d’obtenir des majorité dignes de républiques bananières qui auraient l’avantage d’être indiscutables.  smiley

      Si on aime la distraction, il faut venir ici pour lire des artic vraiment ébouriffants.  smiley


    • Durand Durand 18 juin 15:32

      Les veaux mangent ce qu’on leur met dans le râtelier du 20 heures et chient leurs votes en conséquence.

      Si la Suisse est plus démocratique que la France, ce n’est pas à cause de ses votations fréquentes mais grâce aux excellentes campagnes d’information qui les précèdent.

      ..


      • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 18 juin 17:41

        dans une logique libérale conservatrice ,

        la SOLUTION est sur la table depuis 1958 : , s’il vous plaît.


        • Seth 18 juin 18:00

          @Sylfaën.H.

          ... avec Michel Droit, grand lèche cul et intervieweur attitré de Mongénéral, en prime.  smiley


        • Sigurdhur Sigurdhur 21 juin 16:39

          @Sylfaën.H.
          Trés bonne archive de l’INA : d’ailleurs ce texte du général mériterait d’être édité dans les commentaires !


        • Radix Radix 18 juin 18:55

          Bonjour

          Apparemment le peuple vote mal, donc on change le peuple !

          J’ai une solution plus simple : tout prétendant à une élection devra déposer son programme et en cas de non respect démis de ses fonctions !

          Radix


          • lecoindubonsens lecoindubonsens 18 juin 19:06

            @Radix
            votre idée part d’un bon sentiment, mais les situations évoluant, il me semble peu réaliste de s’engager par exemple sur 5 ou 6 ans sans la possibilité de s’adapter aux changement et aux situation nouvelles.
            Le système proposé dans mon post ci dessous reprend votre idée « non respect démis de ses fonctions » avec plus de souplesse ... 



          • lecoindubonsens lecoindubonsens 20 juin 07:36

            @Durand
            merci pour cette info qui montre que le débat est ancien sur ce point smiley 
            et nous le poursuivons ... sans conclure comme dans la thèse.


          • Sigurdhur Sigurdhur 21 juin 16:42

            @Radix
            NON ! Car les mandats impératifs mènent à la domination des lobbys sur les parlementaires comme aux USA.


          • lecoindubonsens lecoindubonsens 18 juin 19:03

            Une autre proposition pour une réelle vie démocratique ...

            Le lien donne l’exemple d’une élection présidentielle, mais plus globalement je propose un système basé sur

            • un grand système numérique sécurisé qui permet à chaque citoyen de s’exprimer sur tous sujets, quand il veut (sans contrainte), et même de changer d’avis à sa convenance
            • via tous les autres moyens de comm, certains sujets feront débats, et cet outil permettra donc à chacun de s’exprimer
            • ainsi des orientations et grandes tendances apparaitront (mieux que des sondages)
            • les élus (de tous niveaux) ne devront pas être considérés comme des chefs, mais comme de simples outils devant mettre en musique au quotidien les modalités pratiques des grands choix exprimés ci-dessus
            • ces élus seraient éjectables à tout moment (mais avec un temps de latence pour ne pas être victimes de mouvements ponctuels sous l’émotion) si le peuple considère qu’ils ne mettent pas en oeuvre les choix retenus démocratiquement

            https://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/une-democratie-permanente-prenons-237839

            Ce système me semble plus démocratique et plus souple que celui proposé dans l’article.


            • lecoindubonsens lecoindubonsens 20 juin 07:31

              Etre opposé à ma proposition ci-dessus, c’est naturellement le droit de chacun, mais le débat argumenté serait plus intéressant que mettre juste 1* sans commentaire.


            • xana 18 juin 20:25

              Ceux qui ne votent PAS sont essentiellement ceux qui n’ont PLUS AUCUNE CONFIANCE dans cette pantalonade.

              Nous avons cru, bêtement, que la démocratie permettrait aux peuples d’exprimer leur volonté.
              Il nous a fallu deux cent cinquante ans pour découvrir que la volonté du peuple ne vous intéresse pas du tout.
              .
              Peu à peu, vous avez muselé toutes les formes d’expression de la volonté populaire. Vous avez savamment découpé les zones pour que vos représentants même en minorité puissent gagner vos élections. Vous trichez sur les comptes des votes, et désormais vous vous permettez d’annuler purement et simplement toute élection dont le résultat ne vous convient pas.
              Vous avez supprimé le vote populaire et les référendums, le traficage des questions posées ne suffisant plus. Les résultats du dernier référendum n’ont d’ailleurs jamais été appliqués. Désormais notre seule participation consiste à « élire » quelques « représentants » que vous avez filtrés soigneusement, sans pouvoir et sans responsabilité. Le pouvoir reste toujours dans VOS mains.
              .
              Non. Le peuple ne veut plus se prêter à cette mascarade qui n’a que le nom de la démocratie. Le peuple veut pouvoir décider de ce qui le concerne, sans cette classe de bourgeois et de profiteurs, de corrompus et de traîtres.
              Le peuple ne veut pas de votre système de « représentants » riches.
              .
              Enfin, le peuple veut aussi la tête des corrompus au bout d’une pique !


              • Goldo Du 19 juin 17:31

                @xana
                Le peuple votera massivement pour une corrompu en 2027...
                Ce tu racontes, encore une fois, est d’un simplisme délirant.


              • xenozoid xenozoid 19 juin 17:34

                @Goldo Du

                 le vote.... lol tu y crois encore 


              • Goldo Du 19 juin 18:09

                @xenozoid
                Où ai-je dit que j’y croyais ?


              • LeMerou 19 juin 06:52

                @Sigurdhur

                Bonjour, proposition intéressante, faut il comme vous le proposez qu’elle soit étendue à l’ensemble et non pas des 40% acquittant réellement l’impôt.

                Le désintérêt des « Français », face à la politique ! Je dirais plutôt face à la représentation. ne négligeons pas non plus l’impact des médias dans l’affaire, qui ne tiennent absolument pas leur rôle.

                En effet nous assistons plus à des « talk-show » de « gladiateurs » paroliers, ou désormais, il est plus question de voter contre, afin d’empêcher tel ou tel de parvenir au pouvoir, plutôt que de voter pour un sens, un avenir, de l’espoir même. Pas un « journaliste », ne recentre ces fameux moments, par des questions simples comme

                 Mais vous êtes au pouvoir depuis cinq ans, pourquoi ne l’avez vous pas fait ?

                Etc...

                Affligeant aussi ce qui suit un « débat », une « confrontation », l’ont se gargarise que l’un ai mis une claque à l’autre, comme dans les arènes ou un ring. Mais quid de l’avenir proposé par ces derniers ?

                D’un coté nous avons les camps phagocytant, le pouvoir depuis des décennies, nous expliquant comme une rengaine lancinante, qu’ils n’ont pas pu, que des évènements extérieurs les en ont empêchés et qu’ils feront mieux la prochaine fois, nous promettant monts et merveilles, tout en maximisant à l’outrance un modeste succès qui ne concoure en rien à l’amélioration de l’avenir du Pays et de l’autre ceux affirmant qu’ils feront mieux.

                Pour ma part, je reste convaincu que le vote blanc, c’est à dire celui du citoyen qui exprime son choix, qui exprime le fait que ce qu’ont lui présente est sans intérêts pour lui ou son Pays devrait être pris en compte, par nos grand défenseurs de la démocratie.

                Ainsi, pourrait donner comme vainqueur le vote blanc, chacun devant revoir sa copie pour convaincre. Mais nos grands « démocrates » tous la République chevillée au corps, pour éviter cela, ont prévu que les grands changements qu’ils annoncent emphatiquement se déroule dans la continuité, donc.. 

                Nous avons une politique spectacle, un cirque dont les spectateurs sont de moins en moins nombreux, par la pauvreté en restant correct de ce qui est proposé, Et pour le cirque dure, ne dépose pas le bilan, ont le subventionne en plus.

                Il règne aussi les mensonges éhontés, ces fameux défenseurs de la République, de la France, de la démocratie promettent des choses qu’ils savent pertinnement irréalisable du fait de notre implication Européenne. Argumentant à la fin de leur mandat, Oui mais c’est la faute de l’Europe.......C’est pas de la mienne, je vous ai menti à l’insu de mon plein gré......


                • sylvain sylvain 19 juin 14:02

                  A vrai dire tout le monde paie des impots en france, la tva represente environ 50% des recettes de l’etat et elle est egale pour tout le monde.

                  Pour ce qui est de l’impot sur le revenu, conditionner le vote a son versemment, c’est en gros enlever le droit de vote a la plupart des ouvriers et employes : tous ceux qu’on a appelles les « premieres lignes » pendant le confinement, c’est a dire tous ceux qui exercent des activites reellement indispensables, et qui exercent leur metier souvent par intermitence, etant soumis a des periodes de chomages regulieres. Ce sont aussi ceux qui n’ont en general pas trop le temps de participer a la vie associative, contrairement aux chomeurs de longue duree. Penser que ces gens contribuent moins a la societe que par exemple un banquier, un publicitaire ou un rentier est typique de la pensee bourgeoise


                  • sylvain sylvain 19 juin 14:12

                    C’est tres flou comme projet. On comprend clairement que ceux qui ont du pognon pourraient voter, pour les autres... on met des « gardes fous democratique », il serait « ajuste regulierement », mais qui les met en place, les decide. Les riches qui peuvent voter je suppose ??

                    Le vote deviendrait un responsabilite. Ah bon, en quoi svp ??

                    Le « renforcement de l’education civique » pour que le vote ne « repose pas uniquement sur la richesse », ca veut dire quoi en pratique ?? si tu fais les cours « d’education civique », tu peux voter meme si t’es pauvre ?? qui fait les cours, quel est le contenu ??

                    « refonder la democratie ce n’est pas exclure » ah ben je suis d’accord, mais c’est quoi le droit de vote censitaire sinon une exclusion sur motif economique ??

                    Deja pour parler de democratie, il faudrait que ce soit une mesure plebiscitee par le peuple. Or un mouvement populaire comme les GJ, qui represente un des rares moments de democratie reelle en france, n’a jamais ne serait ce qu’evoque une telle mesure et je ne doute de la maniere dont elle aurait ete accueillie sur les mouvements que j’ai cotoye !

                    Bref de jolis mots pour defendre une idee bien degueulasse.



                    • Sigurdhur Sigurdhur 21 juin 16:55

                      @sylvain vous avez dit «  il serait « ajuste régulièrement », mais qui les met en place, les decide ? »

                      Une commission parlementaire ( donc faite de députés et de sénateurs ) pourvoirait à son adaptation annuelle dans le code général des impôts , comme il font chaque année pour les impôts.


                    • Sigurdhur Sigurdhur 7 juillet 19:10

                      Voici un exemple de décret qui pourrait être promulgué par le président :



                      Décret n°2025-1789 de juillet 2025
                      portant mise en œuvre du droit de vote fondé sur la contribution citoyenne.


                      Le Président,
                      Vu la Constitution révisée par référendum, notamment son article 1er bis ;
                      Vu le Code électoral ;
                      Vu le Code général des impôts ;
                      Vu le Code du service national ;
                      Vu le Code de l’éducation ;
                      Vu l’avis du Conseil d’État ;

                      Décrète :

                      Article 1er — Principe général

                      Le droit de vote aux élections locales, législatives et présidentielles est réservé aux citoyens français majeurs ayant satisfait à au moins une des conditions de contribution définies à l’article 2 du présent décret.

                      Article 2 — Conditions d’accès au droit de vote

                      Est réputé électeur actif tout citoyen remplissant l’une des conditions suivantes dans les trois années précédant le scrutin :

                      Justification d’un impôt direct (IR ou IFI) payé au titre d’au moins une année ;

                      Réalisation d’un minimum de 80 heures de service civique, militaire, associatif ou d’utilité publique, dûment validé par une entité reconnue ;

                      Obtention d’une attestation de compétence civique, délivrée à l’issue d’un parcours de formation agréé par l’État et d’un test de connaissance sur les institutions, la loi électorale et les droits fondamentaux ;

                      Participation à au moins trois consultations ou scrutins officiels (référendum local, vote communal, etc.) au cours des deux dernières années civiles ;

                      Inscription au répertoire des entrepreneurs ou dirigeants d’association déclarée, et activité effective.

                      Article 3 — Carte civique numérique

                      Chaque citoyen majeur se voit attribuer une carte civique numérique, intégrée au portail « FranceCitoyen » et accessible via FranceConnect.
                      Cette carte mentionne son statut électoral, mis à jour automatiquement par les administrations compétentes.

                      Article 4 — Inscription sur les listes électorales

                      Les commissions administratives de révision des listes électorales s’appuient sur la base nationale des citoyens actifs pour valider l’inscription.
                      Tout refus d’inscription devra être motivé et contestable devant la commission de contrôle du droit civique.

                      Article 5 — Contrôle et transparence

                      Une Autorité indépendante de la contribution civique est créée pour superviser :

                      la fiabilité des parcours d’accès au vote ;

                      les audits des fichiers électoraux ;

                      la lutte contre la fraude ou la manipulation des critères.

                      Article 6 — Période transitoire

                      Une période transitoire de 24 mois est ouverte à compter de la publication du présent décret, au cours de laquelle tout citoyen pourra acquérir le statut d’électeur actif via au moins deux des conditions prévues à l’article 2, cumulables.

                      Article 7 — Dispositions finales

                      Le présent décret entre en vigueur le xx janvier 2026.
                      Il sera publié au Journal officiel de la République française.

                      Fait à Paris, le

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