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Accueil du site > Actualités > Politique > Les dessous sales du Karachigate

Les dessous sales du Karachigate

L’affaire qui empoisonne le gouvernement français n’a pas fini de faire parler d’elle, et même si certains agitent des écrans de fumée pour tenter de cacher la vérité, elle se précise de plus en plus clairement.

Encore récemment, Jean-Claude Marin, procureur de Paris, à déploré le 17 janvier 2011 « la manipulation et les manœuvres grossières de certains acteurs de la vie judiciaire ou publique  ». lien

Essayons de décrypter ce qui est devenu au fil des mois «  une affaire d’état ».

La France vend des sous-marins, c’est bien connu : en 1994, ce sont 4 sous-marins (contrat Agosta) qui sont vendus au Pakistan pour une somme de 5,4 milliards de francs et au cours de l’opération, des rétro-commissions auraient été versées. lien

En 2005, ce sont 6 sous-marins qui sont vendu à l’Inde. lien

C’est le journal « Libération » qui a ouvert le feu le premier, accusant Sarkozy d’avoir fait financer la campagne présidentielle de Balladur, grâce à des rétro-commissions qui auraient été versées dans le cadre du contrat Agosta avec le Pakistan. lien

Rappelons qu’en 1994 deux personnalités très proches d’Edouard Balladur, alors premier ministre, avaient pour nom Nicolas Bazire et Nicolas Sarkozy.

Bazire était directeur du cabinet de Balladur, et le poste qu’il occupait ne lui permettait pas d’ignorer les dessous de l’affaire.

Sarközi, ministre du budget et porte-parole de Balladur, premier ministre, était lui aussi au cœur de l’affaire. lien

Le 8 mai 2002, 15 personnes, dont 11 français, (tous salarié de DCN-Direction des Constructions Navales) trouvent la mort dans un attentat, afin, d’après certains, de faire payer à la France la rupture des arrangements qui avaient été conclus.

Sur ce lien un historique des derniers développements depuis novembre 2010.

Or récemment de nouveaux témoignages ont permis de faire avancer significativement l’enquête.

Le dernier en date, recueilli le 15 décembre 2009, est celui de Jean-Louis Porchier, contrôleur général des armées.

Le journal « Le Monde » s’est procuré ce témoignage, resté confidentiel jusqu’à présent ,et il pourrait faire avancer rapidement la compréhension de cette affaire complexe.

Jean Louis Porchier connait tous les détails du fameux contrat « Agosta  » signé le 21 septembre 1994 par le gouvernement d’Edouard Balladur.

Dans son témoignage, il confirme les rétrocommissions :

« Le prix du contrat, pris à perte, s’élevait à plus de 5 milliards de francs. Les FCE, pas destinés aux parties françaises, s’élevaient à 555 millions de francs. Cela est important, 10%, mais les connaisseurs, au ministère du Budget ne trouvaient pas çà exceptionnel. Venaient ensuite s’ajouter, et cela constituait une grosse irrégularité, quelques dizaines de millions de francs pour la SOFMA, 108 millions de francs pour les Chantiers de l’Atlantique et 100 millions pour DCNI. On arrivait ainsi à un total de 800 millions de francs de commission, ce qui est totalement excessif et injustifié si on rapporte ce montant aux 1083 millions de francs de la part de la DCN (direction des constructions navales) dans ce contrat.  ».

Il enquête donc et contacte Michel Ferrier, qui, de par ses fonctions, doit bien connaitre le dossier.

« Mr Ferrier m’a dit : ce contrat ne sert à rien. Ce contrat permet le recyclage d’argent pas très net du coté du Pakistan et du coté français, il permet de verser des rétrocommissions. Il y a 10% de rétrocommissions sur l’ensemble des FCE. Sur ces 10%, il y en avait une partie pour la campagne électorale de M. Balladur, et une autre pour M. Léotard ». lien

Ce scénario est confirmé par Philippe Japiot, l’ancien président de la DCN International et par Alex Fabarez, directeur général de la DCNI au moment de l’attentat..

Ils sont soupçonnés de ne pas avoir transmis à la justice des documents évoquant un possible lien entre l’attentat et l’arrêt du versement des rétrocommissions.

Ils ont été placés sous le statut de témoins assistés. lien

Pourtant le journal « Libération  » se permet de proposer une autre hypothèse : « l’attentat du 8 mai 2002 serait une vengeance pakistanaise liée à la vente par la France de sous-marins à l’ennemi indien »

Pour soutenir ce scénario, il se base sur le témoignage d’Alain Juillet qui était directeur du renseignement de la DGSE d’octobre 2002 à décembre 2003.

Juillet déclare : « l’hypothèse d’un attentat commis sur demande de l’ISI (service secrets pakistanais) doit être retenue (…) l’attentat aurait été commis par un groupuscule contrôlé par l’ISI pour punir la France de sa décision de vendre des sous-marins plus performants à l’Inde  ».

Il argumente en expliquant que la France avait promis de ne pas armer l’Inde, rival du Pakistan et qu’en trahissant sa parole elle s’exposait à des actes de rétorsion. lien

On est en droit de s’interroger sur cette seconde hypothèse, puisque au moment de l’attentat, (2002) la France n’avait pas encore vendu de sous-marins à l’Inde, la vente ne s’étant faite qu’en 2005. lien

D’ailleurs Alain Juillet se contredit lui-même, puisqu’il avoue avoir rencontré, a la demande de l’Elysée, Mr Boivin à Londres à trois reprises entre septembre 2008 et mai 2009, car il était convaincu que ce dernier avait « des archives et qu’il valait mieux les récupérer et négocier avec lui une indemnité de départ raisonnable (…) c’est le premier que j’ai entendu dire que l’attentat était lié à l’arrêt du versement des commissions. Pour lui, c’était une évidence ». lien

(Mr Boivin était le mandataire des sociétés luxembourgeoises par lesquelles seraient passées des commissions sur les contrats d’armement)

La décision d’Alain Juppé du 5 janvier 2011 de déclassifier les documents concernant l’attentat de Karachi, à la demande du juge Marc Trévidic devrait pouvoir faire un peu plus de lumière sur cette affaire. lien

Un troisième scénario est soutenu par Alain Richard, qui était ministre de la Défense jusqu’au 7 mai 2002.

Il prolonge le scénario proposé par Alain Juillet, mais en y rajoutant une complicité islamiste.

Selon lui, les services secrets pakistanais de l’ISI étaient en relation avec les guérillas islamistes locales. Lien

François Léotard n’y croit pas trop lorsqu’il témoigne le 7 décembre 2009 devant la mission d’information de l’assemblée nationale, puisqu’il déclare :

« Soit c’est Al-Qaïda, mais cela me parait peu probable compte tenu de la nature des explosifs, soit c’est une vengeance de personnes n’ayant pas touché leur part de commission. Je penche personnellement pour la deuxième hypothèse ». lien

Un communiqué de presse paru le 21 janvier 2011 va aussi dans ce sens : « dans une note établie le jour de l’attentat, la DGSE, sur la foi d’une source, mentionne que l’attentat ne porterait pas la signature d’Al-Qaïda et qu’il ne faudrait pas écarter la piste financière au regard des pots-de-vin et commissions versées aux officiels pakistanais à l’occasion des contrats d’armement  ». lien

Le juge doit maintenant trancher. lien

Les comptes de campagne d’Edouard Balladur devraient pouvoir l’éclairer.

Ces rétro-commissions ont-elles été utilisées pour payer la campagne présidentielle d’Edouard Balladur  ?

Ce dernier affirme n’être au courant de rien. lien

Dans ce cas, ce sont Nicolas Bazire, et Nicolas Sarkozy qui vont se retrouver au premier plan.

En effet, tous les deux s’occupant de la campagne d’Edouard Balladur, leur candidat,  pouvaient-ils ignorer l’éventuelle  provenance illégale de cette manne. lien

Comme l’a écrit la journaliste Ghislaine Ottenheimer « Sarközi et Bazire, les deux gamins les plus puissants de France (…) contrôlent les principaux leviers de commande (Matignon, Budget, Communication, nominations)  » lien

Comme il ne peut interroger Nicolas Sarközi, vu le poste qu’il occupe, rien n’empêche le juge Marc Trévidic d’interroger Nicolas Bazire.

Rappelons que le journal « Libération  » affirme :

« Les 2 intermédiaires imposés par les balladuriens ont au moins reçu 54 millions de francs le 2 juin 1995 dans le cadre d’un accord prévoyant un versement total de 216 millions sur 12 mois (…) nous sommes en mesure de révéler que le compte de campagne de Balladur a enregistré un dépôt en espèce de 10 millions de francs ».  lien

On peut lire un bon résumé des faits sur ce lien.

Sur ce lien le rapport complet de l’Assemblée Nationale. (12 mai 2010)

Tous les contrefeux que tentent d’allumer les uns ou les autres ne devraient pas empêcher la vérité de voir le jour, car comme dit mon vieil ami africain :

« Les hommes sont comme les ordinateurs : durs à comprendre, et ils  n’ont jamais assez de  mémoire ».

L’image illustrant l’article provient de « legrid.fr »

Merci à tous ceux qui m’ont aidé à la réalisation de cet article.

Mon article précédent sur le sujet est sur ce lien.


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28 réactions à cet article    


  • olivier cabanel olivier cabanel 22 janvier 2011 17:45

    desperadoprim
    tu as raison,
    c’est tellement facile de tout coller sur le dos des islamistes...
     smiley


  • olivier cabanel olivier cabanel 22 janvier 2011 19:45

    despé
    médiapart vient de publier un article
    ils ont d’autres preuves qui confirme la théorie développée dans mon article
    http://www.mediapart.fr/journal/international/210111/karachi-la-dgse-evoque-une-piste-financiere-des-le-jour-de-lattentat
    à lire attentivement
     smiley


  • non666 non666 22 janvier 2011 16:35

    Les affaiches de ceux qui veulent eliminer le candidat de l’UMp du premier tour vont etre facile a realiser :

    Une photo de « Mamie zinzin » (copyright canal +) donnant un chèque a Woerth et a Sarkozy.
    Un seul commentaire : ils ne sont pas cher
    Ou au choix : pour le prix d’une nuit avec Zahia, je peux me payer un présidentiable et son trésorier...

    Une photo du bus de Karachi(à gauche) un trait de sang au milieu , la photo de Sarkozy en « président » à droite.
    Il est passé par ici, il repassera par la...

    La photo de Sarkozy devant Bush regrettant « l’arrogance française » et son texte d’origine...

    Ici , la 3eme :
     http://chabad-lubavitch-neuilly.blogspot.com/2007/11/president-avec-la-benediction-du-rabbi.html

    Le texte ?  : Je les sers si bien...


    Un vrai regal cette campagne, surtout si il y a DSK en face.
    Du bonheur.

    Mais dans tout ceci il y a quand meme UNE chose vraiment choquante :
    La DGSE savait ...
    La diplomatie française savait...

    Et tout le monde s’est tue.

    Dans un pays ou les politiques sont a ce point corrompu et les hauts fonctionnaires a ce point lache et proche de la haute trahison du peuple qu’ils servent, vers qui se tourner ?
    Envers qui avoir encore confiance ?

    Et je n’aborde meme pas le sujet des juges « anti-terroristes ».


    Vous evoquez deux hypothèses olivier.
    Il n’y en a qu’une puisqu’ aL quaida n’existe pas et que c’est la seule alternative présentée.






    • olivier cabanel olivier cabanel 22 janvier 2011 17:49

      non666
      c’est vrai qu’on se frotte les mains d’avance
      stéphane guillon dit toujours qu’il n’a jamais eu autant de facilité pour faire rire,
      faut dire qu’ils nous tendent la perche.
      2012 va être effectivement un vrai régal,
      si on tient jusque là ?
       smiley


    • olivier cabanel olivier cabanel 22 janvier 2011 19:44

      non666
      médiapart vient de publier un article qui confirme mot pour mot mon article :
      http://www.mediapart.fr/journal/international/210111/karachi-la-dgse-evoque-une-piste-financiere-des-le-jour-de-lattentat
      à lire attentivement
      notre petit despote devrait commencer à s’inquiéter.
       smiley


    • non666 non666 22 janvier 2011 19:53

      Oh, tu n’a pas tellement a t’inquieter , olivier.
      Je ne crois pas qu’il y en aura beaucoup pour venir te contredire sur cet article.

      En ce moment « ils » rasent les murs et sentent le vent tourner.
      Il faut dire qu’ils ont des questions metaphysiques extremement compliquées a resoudre :

      Continue t’on a jouer Sarkozy ?
      Mauvais sondages...
      Mise t’on tout sur DSK ?
      Sondages trafiqués...
      On joue Copé ?
      Pas plus credible...
      Hollende ?
      Pas plus de chance qu’un Fabius...
      Zut, il faut les diviser tous sinon , on va etre dans la merde...

      Et puis les annonceurs-marionettistes commencent a s’inquieter.



    • olivier cabanel olivier cabanel 22 janvier 2011 20:03

      non666
      en effet, j’ai peut être « enfoncé des portes ouvertes », mais il me semblait essentiel de faire le point, d’autant que çà bouge vraiment beaucoup,
      çà ne me surprendrait pas qu’il y ait dans la semaine a venir quelques mises en examen surprenantes.
      la peur est en train de changer de camp.
       smiley
      j’ai un truc décoiffant au chaud pour le début de semaine.
       smiley


    • Taverne Taverne 22 janvier 2011 17:40

      Salut Olivier,

      Si je ne t’ai pas mis dans la quintessence de la chanson française gratuite, c’est que je me suis limité à Jamendo. Ce qui d’ailleurs m’a demandé beaucoup de temps déjà. Je n’ai pu étendre au-delà. Mais toi, peut-être un jour nous feras-tu découvrir ici-même ton répertoire et celui de tes amis ?

      J’ai écrit une chansonnette sur Karachigate, Angolagate et ... Huguette ! Un peu second degré comme d’habitude.

      Huguette et l’Angolagate
      janvier 19th, 2011

      I

      Elle a tout vu, Huguette,
      Du Watergate à l’Angolagate.
      Et ça la laisse muette, Huguette.
      Mais toujours gaite.

      Huguette,
      Ce qui la rend gaite,
      C’est la farigoulette
      Que ses vieilles mains guettent
      Sur le marché des Minguettes.

      Refrain :

      A la télé, on passe quoi ?
      Ah, c’est encore l’affaire Pasqua.
      Dernier degré sur l’échelle de l’humanitude.
      Elle retourne à ses habitudes.

      II

      Elle s’en fout, Huguette,
      De l’Iran-gate et du Karachigate.
      Mais elle est en alerte, Huguette.
      Et toujours gaite.

      Huguette,
      Ce qui la rend gaite,
      C’est le souvenir de la guinguettte
      Où elle dansait la tanguette
      Du temps de la Mistinguett.

      Refrain :

      A la télé, qu’est-ce qu’on voit ?
      Tapie qui donne de la voix.
      Dernier degré sur l’échelle de l’humanitude.
      Elle retourne à ses habitudes.

      III

      Ce qui la rend gaite,
      C’est son homme au sourire Colgate,
      Qui l’embrassait sur l’Golden Gate,
      Son tatouage “never forget”.

      Elle a connu, Huguette,
      La passion sur le Golden gate.
      Toujours le cœur en alerte, Huguette.
      Elle est toujours gaite.

      Refrain :

      A la télé, c’est la Star Ac
      Et une vieille affaire Chirac.
      Dernier degré sur l’échelle de l’humanitude.
      Elle retourne à ses habitudes.

      IV

      Elle regarde pas, Huguette,
      Ni les vedettes ni les Stargate,
      Ni les cinglés de la braguette.
      Elle préfère acheter sa baguette.

      Huguette,
      A toujours le cœur en goguette.
      Et te taille la mort en languettes !
      A son étal, le chaland guette.
      Oui, mais pas elle, non pas Huguette !

      Refrain :

      Alors demain il se passe quoi ?
      Elle s’en fiche comme de Charles Pasqua.
      Huguette retourne à son humanitude.
      Vivre le reste de ses habitudes.

      Voris Bian


      • olivier cabanel olivier cabanel 22 janvier 2011 17:51

        voris
        t’es vraiment le chansonnier de la 5ème
        sinon, c’est sur quelle musique ?
        (s’il y en a une ?)
        merci d’animer si bien ces pages.
        à+
         smiley


      • Robert GIL ROBERT GIL 22 janvier 2011 17:48

        Pour savoir comment marche les fameuses rétro-commissions

        http://2ccr.unblog.fr/2010/12/07/retro-commission-cest-quoi/


        • olivier cabanel olivier cabanel 22 janvier 2011 17:52

          robert Gil
          lien indispensable pour bien comprendre,
          merci
           smiley


        • olivier cabanel olivier cabanel 22 janvier 2011 19:43

          Robert,
          médiapart vient de publier un article qui confirme ce que j’ai écrit !
          des preuves supplémentaires irréfutables.
          çà chauffe !
          http://www.mediapart.fr/journal/international/210111/karachi-la-dgse-evoque-une-piste-financiere-des-le-jour-de-lattentat
          à+


        • edouard 22 janvier 2011 19:14

          On cherche à mouiller l’Inde par tous les bouts, elle aurait même commandité l’ISI (Devedjian)
          la réalité est hélas très simple, trop car elle gêne notre microcosme :
          L’attentat de Karachi a été commandité par la CIA à l’ISI dont le directeur Ehsan Ul Haq était un de ses agents. Les commissions concernant les décideurs pakistanais étant soldées en 2002 , ce sont les rétrocommissions qui elles ont été bloquées en 1995 par Chirac.
          Pourquoi ?
          Bush voulait terroriser Chirac quelques mois avant la guerre d’Irak pour le forcer à se ranger dans son camp. Mais Chirac dont une grande partie de son financement provenait de Saddam a vite compris que cette guerre visait à virer les Français non seulement d’Irak mais des Emirats,d’Arabie et du Liban. C’était inacceptable sauf pour les traitres qui ont failli gagner le jackpot en 1995 : les balladuriens.


          • olivier cabanel olivier cabanel 22 janvier 2011 19:24

            edouard,
            c’est aussi une explication recevable.
            je crois quand même que le noeud de l’affaire est la lutte pour le pouvoir que menait Chirac contre Balladur.
            Chirac avait le financement de sa campagne, puisqu’il était le candidat officiel de son parti, et Balladur devait trouver de quoi financer sa campagne.
            d’ou les rétro commissions qui auraient servi manifestement à financer cette dite campagne.
            Or Chirac ne pouvait l’ignorer.
            en rompant le contrat passé avec le Pakistan, il privait Balladur de ce financement, et provoquait l’attentat de Karachi.
            au vu des éléments que j’ai, et qui sont dans l’article, çà me parait la meilleure des explications.
            en tout cas merci de votre commentaire.


          • olivier cabanel olivier cabanel 22 janvier 2011 19:28

            edouard
            en complément à ce que je viens de vous envoyer, un article qui vient de paraitre sur médiapart confirme avec d’autres détails les arguments que je vous ai donné :
            http://www.mediapart.fr/journal/international/210111/karachi-la-dgse-evoque-une-piste-financiere-des-le-jour-de-lattentat
            bonne lecture.


          • Clojea Clojea 22 janvier 2011 19:35

            Salut Olivier. Très intéressant. La France est quand même le 4 ème exportateur d’armes dans le monde. Pas mal. Ca représente énormément d’argent et bien sur énormément de coups tordus. Il y a des choses faites en « sous-marin », mais quand cela remonte au grand jour, ca fait mal. Mauvaise pub. Merci pour l’article
             


            • olivier cabanel olivier cabanel 22 janvier 2011 19:41

              Clojea
              je viens de recevoir de médiapart un article qui confirme mot pour mot mon article !
              http://www.mediapart.fr/journal/international/210111/karachi-la-dgse-evoque-une-piste-financiere-des-le-jour-de-lattentat
              à lire attentivement.
               smiley


            • Clojea Clojea 22 janvier 2011 19:50

              Merci Olivier. Révélateur. Magouilles et coups tordus, c’est bien ça.  smiley


            • olivier cabanel olivier cabanel 22 janvier 2011 20:05

              marco
              vous avez raison, c’est effectivement ce qu’il faut dire !
              ils sont en train de brader le pays, il serait temps qu’on s’agite et qu’on prenne un peu de la graine de ce qui s’est passé en Tunisie.
              tout compte fait, nous n’en sommes guère éloignés.
              merci de votre commentaire.


            • slipenfer 22 janvier 2011 22:07

              Toutes ces affaires sont maudite dés le départ.

              Déjà vendre des sous marins je trouve ça épouvantable.
              Les gens qui collaborent (même les ouvriers) a ce genre de projet
              (armes de mort) sont responsables a mes yeux autan que ceux qui les vendent.
              J’ai un ami électronicien qui a bossé chez dassault aviation sur les radars,
              il ma expliqué un peu la mentalité des gugus dans cette boutique,
              il a donné sa démission,comme il était bon ils lui ont
              proposé une augmentation intéressante,mais il a pris ses
              jambes a sont cou,il dort très bien, et ne fait pas de cauchemars.
               

              Tous c’est gens ont les mains plus ou moins sale et taché de sang.
              Le fric ,le pouvoir, toujours les mêmes motif.
               
              a+++

               


              • olivier cabanel olivier cabanel 22 janvier 2011 22:10

                slipenfer
                merci de transmettre à ton ami bien inspiré toute l’admiration que je lui porte.
                çà doit faire partie de l’éveil des consciences perceptilbe ici et ailleurs.
                et rendez vous lundi pour un article qui ouvre des horizons de liberté.
                 smiley
                et merci de ton commentaire.
                évidemment ;
                 


              • Analis 23 janvier 2011 11:39

                Toutes ces dissertations sur les commissions pakistanaises et les rétro-commissions c’est très bien, seulement il est désormais à peu près établi que les pakistanais avaient été payés. La décision de Chirac ne concernait que les rétro-commissions versées aux intermédiaires libano-séoudiens. Et encore venait-elle un peu tard, l’essentiel du montant (environ 85 %) avait déja été payé.

                La solution doit donc être cherchée ailleurs que dans la piste d’une vengeance pakistanaise. La théorie d’une opération destinée à ancrer la France dans la guerre contre le terrorisme me paraît la meilleure. L’ISI a été le bon serviteur des faucons états-uniens et des réseaux mondiaux félons dans leur stratégie de tension, qui se poursuit en Afghanistan. La France pouvait donc être une cible priviligiée, après AZF en septembre précédent qui s’était soldé par un plantage.


                • olivier cabanel olivier cabanel 23 janvier 2011 13:43

                  analis,
                  ce que vous écrivez a été démenti par les dernières notes des services secrets français.
                  c’est la décision de chirac de rompre les engagements qu’avaient pris la France qui a été le déclencheur de l’attentat.
                  il s’agissait, comme on l’a bien compris, de priver balladur du financement de sa campagne,
                  il est probable que le juge finira par le comprendre et commencer enfin par enqueter dans le détail sur cet aspect.
                  des hommes sont morts.
                  personne ne leur redonnera la vie.
                  et toutes les gesticulations du pouvoir actuel ne devraient pas pouvoir empecher la vérité de sortir du puits.
                  à vous lire...
                  et merci quand même de ce commentaire.


                • Analis 25 janvier 2011 11:01

                  À vrai dire, je me méfie comme de la peste de ce que disent les services secrets. Tant que ce n’est pas confirmé par des éléments extérieurs, je n’y accorde aucune foi. Dans ce cas-là, il n’y a en effet aucune corroboration, bien au contraire. La piste est juste entretenue par ces révélations bizarres, qui sont contredites par les faits bien établis. Je pense qu’on cherche à nous égarer.

                  Il est d’ailleurs ausi étrange que la justice si prompte à enterrer les affaires de ce type se montre ici en verve. La justice anti-terroriste est réputée pour sa soumission. Je pense là encore que cela devrait inciter à la plus grande méfiance.


                • Analis 29 janvier 2011 11:11

                  Pour préciser ce que j’avançais au sujet de la piste financière et du cul-de-sac qu’elle semble représenter :

                  -Du côté pakistanais, on sait que les militaires concernés avaient bien reçu toutes leurs commissions. Plus que ça : comme le note Hervé Martin dans Le canard enchaîné (n°4700 du 24 novembre), les français leur avaient accordé des conditions particulièrement avantageuses :

                  ......

                  Les Français ont même poussé l’amabilité jusqu’à accorder aux Pakistanais, fin 1999, un rééchelonnement de plusieurs années du paiement des sous-marins, qui devait initialement s’achever en 2005. Puis, au sein du Club de Paris, ils ont obtenu, en décembre 2001 - soit seulement six mois avant l’attentat -, le réaménagement de la dette pakistanaise de 38 milliards dans des conditions jugées « exceptionelles » par le quotidien économique « Les Echos » (11/09/2002). Les Pakistanais n’avaient alors pas vraiment de raisons d’en vouloir aux Français. Au contraire.

                  Cette hypothétique vengeance se heurte aussi à une incohérence chronologique. L’attentat est en effet intervenu six ans après la fermeture du robinet ordonnée par Chirac, en mai 1996. « Un tel délai est incompréhensible, explique au »Canard« l’un des responsables de la DCN à Karachi. Jusqu’aux attentats du 11 septembre 2001, nous étions une bonne centaine de Français sur place, sans aucune protection, et nous représentions une cible facile pour d’éventuelles représailles. Pourquoi n’avoir pas frappé à ce moment-là ? En 2002, nous n’étions plus qu’une trentaine, et un dispositif de protection avait été mise en place depuis 2001, ce qui rendait une attaque plus difficile. »

                  Mais hélas, pas impossible...
                  ......

                  Cela rend aussi bien peu vraisemblable la piste des sous-marins indiens.

                  -Il reste certes la piste des intermédiaires séoudiens et libanais. Cependant, un fait est là aussi bien établi : l’essentiel des commissions qui leur étaient destinées, celles sur lesquelles pèsent des soupçons de rétro-commissions, avaient été versées. Soit environ 85% des 550 millions de francs promis. Un intermédiaire se serait-il vengé pour quelques dizaines de millions de francs sur 550 ? C’est toujours du dmmaine du possible, mais cela paraît un peu léger. Surtout que cela suppose qu’il aurait réussi à convaincre un réseau djihadiste de mener cette besogne pour lui, éventuellement en faisant jouer son influence auprès d’agents pakistanais ou séoudiens manipulant ce réseau. Ils ont sans doute bien d’autres choses à faire. Il apparait aussi que les séoudiens n’étaient pas mécontents de voir taris les financements promis à des intermédiaires qu’ils jugeaient trop gourmands. Takkieddine et ses amis n’avaient guère de marges de manoeuvre.

                  Pour mémoire, je cite une autre explication avancée par Serge Raffy dans Le nouvel observateur (n°2403 du 25 novembre, pp.60-62) :
                  ......

                  Que vient en effet de mettre au jour le magistrat ? Que Jean-Marie Boivin, en septembre 2001, a été chargé par les autorités françaises de négocier un arrangement avec l’intermédiaire Andrew Wang, à Genève, et qu’il lui aurait remis la somme de 83 millions de francs contre son silence et la reconstitution des contrats originaux de toutes les commissions liée aux frégates de Taïwan. Prudent, Boivin a conservé les documents dans son coffre de l’UBS à Zurich. Dans le milieu des intermédiaires, cette entorse au blocage des commissions par Jacques Chirac provoque l’indignation et la colère. La DCN et certains contacts au ministère de la Défense sont alors menacés de représailles. « Cette piste d’une vengeance du réseau floué, en l’occurence celui du Libanais El-Assir et du Saoudien Cheikh Ali Ben Musalam, est de plus en plus plausible, souligne un policier chargé de l’enquête. Les deux hommes étaient très liés aux services secrets pakistanais et aux réseaux terroristes islamistes. Ali Ben Musalam, décédé curieusement en 2004 dans des conditions mystérieuses, était connu pour financer les mouvements les plus radicaux au Pakistan. A-t’il été victime d’une opération »homo« (une exécution) par les services français à cette époque ? »

                  ......


                  Plutôt alambiquée et peu convaincante. Le but, je pense, était d’expliquer pourquoi les intermédiaires mécontents avaient atttendu mai 2002 pour se venger. Non seulement six ans après les faits, mais justement après qu’une protection ait été mise en place ; alors qu’ils n’avaient pas bougé durant tout le temps où les employés de DCN ne bénéficiaient pas de protection.


                • olivier cabanel olivier cabanel 29 janvier 2011 14:05

                  analis
                  les témoignages enregistrés lors des procédures écartent totalement la piste de vengeance pakistanaise-indiens
                  ca ne semble qu’être qu’un écran de fumée pour cacher les responsables,
                  cad, Balladur, via bazire et sarko,
                  chirac voyant le danger d’une candidature qui pouvait le plomber aura coupé les vivres de son concurrent, et provoqué l’attentat.
                  çà semble clair pour tout le monde,
                  même si çà ne l’est pas pour vous.
                  désolé
                   smiley


                • Analis 1er septembre 2011 14:16

                  En relisant bien après, je me rends compte que je n’avais pas été assez précis sur ce que je voulais dire. Vous résumez la thèse du rapport que vous citez ici :

                  Un communiqué de presse paru le 21 janvier 2011 va aussi dans ce sens : «  dans une note établie le jour de l’attentat, la DGSE, sur la foi d’une source, mentionne que l’attentat ne porterait pas la signature d’Al-Qaïda et qu’il ne faudrait pas écarter la piste financière au regard des pots-de-vin et commissions versées aux officiels pakistanais à l’occasion des contrats d’armement  ».


                  Il y avait eu au même moment une discussion, autour d’un autre article, sur le fait de savoir si quand on recevait une information d’une source officielle, il fallait la rejeter si le contenu n’était pas défendable, ou si on devait en tenir compte dans tous les cas. Je défends la première position, la deuxième étant illogique, reposant sur le pur argument d’autorité et menant à répandre toutes les intoxications.

                  Dans le cas présent, la révélation contenue dans le document en question est certainement contredite par les faits établis : on sait que les officiels pakistanais impliqués avaient tous reçu leurs rémunérations occultes. Donc, soit le rapport est un faux, soit il était destiné à lancer sur une fausse piste, soit ses auteurs ne savaient pas de quoi ils parlaient.

                  Sinon, si on tient vraient à une piste financière, il y a une théorie qui accuse non plus les pakistanais, mais les intermédiaires libanais et séoudiens. Elle ne lie cependant pas l’affaire aux contrats Agosta, ces intermédiaires ayant été payés à 85 % dans leur cas. Mais aux contrats de frégate et missiles Sawari et afférents avec les séoudiens. Pure spéculation cependant, il faudrait prouver leurs liens avec le terrorisme dans ce cas. Entre parenthèses, si la presse a fait semblant de découvrir cette affaire, elle était connue depuis belle lurette des intervenants sur internet, certains y voyant même un lien possible avec AZF. Renseignements à prendre ici (très fouillis, le fil est pollué par plein de hors-sujet, mais tout ce qui touche Worldspace est intéressant) :

                  http://toulouse.azf4.free.fr/forum/viewtopic.php?t=33&postdays=0&postorder=asc&start=820


                • Analis 6 février 2011 12:01

                  OK, on est d’accord là-dessus, ces histoires pakistanaises et indiennes ne sont que des écrans de fumée.

                  Après, c’est ce que je n’osais comprendre, mais il semble que vous accusiez directement Balladur et ses proches d’être els responsables. Il reste à savoir s’ils prendraient un tel risque, quel était leur intérêt de s’en prendre à la DCN et s’ils avaient les moyens de conduire une telle attaque au Pakistan. Et toujours pourquoi avoir attendu si longtemps. En plus après la réelection de Chirac. Quel intérêt ? 

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