Constatons l’évidence, les français ne votent pas pour le front de gauche mais pour le PS et l’UMP. Ils hésitent entre la droite « molle » et la droite « dure », alternant l’une et l’autre, tout en se plaignant de l’inaltérable politique libérale suivi bon an, mal an, par les 2 partis.
Faisons avec.
Reste le problème de l’immense dette (2000 milliards d’euros), eut égard aux recettes fiscales (284 milliards en 2013) et surtout les intérêts de cette dette (45 milliards par an).
Les entreprises recevraient environ 100 milliards de subventions directes ou par l’intermédiaire de niches fiscales. Là encore l’illusion démocratique fonctionne puisque le montant exact n’est pas connu, l’observatoire des subventions ayant été supprimé sous la pression d’entreprises pudiques qui préfèrent cacher que leurs riches actionnaires sont entretenus par les deniers publics.
Ces subventions sont versées pour répondre au chantage de la délocalisation ou attirer des investisseurs étrangers mais, mais sans altérer évidemment « la concurrence » chère à l’Union Européenne, ni la haute protection qu’elle accorde aux multinationales à travers de nombreuses et parfois ubuesques normes, règlements, directives etc...
Il est remarquable de constater que les dividendes versées aux actionnaires ont progressé entre 2 et 3 fois plus que les salaires et que les plus grosses entreprises obtiennent en plus des rabais sur leurs impôts sur les bénéfices. Au moins, nous savons où va l’argent de nos impôts.
Tout à chacun a pu remarquer que les consommateurs se divisent en 2 groupes, ceux qui achètent systématiquement le moins cher et ceux qui achètent systématiquement la qualité.
Le premier groupe est ciblé par des entreprises favorisant la quantité et les faibles marges et le second, la qualité et les grosses marges. L’erreur des entreprises françaises est de vouloir viser les seconds avec des critères adaptés aux premiers.
Il est plus facile pour une entreprise française d’obtenir une subvention pour maintenir des emplois non qualifiés (au smic subventionné) et de délocaliser discrètement quand même en Chine, que d’investir dans le développement de produits de qualité correspondant à des produits recherchés et de produire en France avec du personnel qualifié.
Un exemple vécu : Perso, j’ai acheté successivement 2 grille pains pour remplacer celui bourré d’amiante que j’utilisais depuis 20 ans, le premier était un Phillips (fabriqué en Chine) puis un SEB (fabriqué en Chine). Aucun n’a survécu à la durée de garantie (+ quelques mois). Maintenant, je fais griller mon pain dans un petit four Samsung qui, en plus de faire gril, fait également micro onde et convection et qui fonctionne sans problème (depuis plus 5 ans maintenant).
Supprimons les subventions et laissons les entreprises se débrouiller jusqu’à ce qu’elles comprennent que c’est le client qu’il faut satisfaire, pas l’actionnaire.