Le grand public assiste, interdit, à une série de voltes-faces de la
part de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a annoncé le 3
juin dernier la reprise d’essais cliniques sur l’hydroxychloroquine en
vue de trouver un traitement du Covid-19, après les avoir suspendus
suite à la publication d’une étude parue dans The Lancet, alors qu’elle les avait au préalable autorisés face à l’ampleur de la pandémie.
Au micro de Sputnik, Thierry Mariani, député européen (RN), considère
que « la revue la plus importante » du monde scientifique publie un
« article absolument pas sérieux ».
La réponse européenne face au Covid-19
Mis à part le côté purement scientifique, le député européen fait la
remarque que « l’OMS a eu une réaction assez contestable pendant la
crise ».
« Sans être complotiste, on a le droit
de se poser des questions : pourquoi tant de revirements ? L’OMS a eu une
politique totalement brouillonne. Surtout, il y a certainement de gros
intérêts en jeu en ce moment. L’Europe est totalement absente, parce
qu’on voit bien que ce ne sont que les jeux des laboratoires médicaux »,
remarque Thierry Mariani.
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L’homme politique soulève également plusieurs problèmes de l’Europe dans
un certain nombre de secteurs chargés de la recherche et rappelle qu’au
moment très tendu de la crise sanitaire,
Mauro Ferrari, le responsable de la recherche en Europe a démissionné, « déçu » par le rejet de sa stratégie face au Covid-19 par le conseil scientifique du Conseil Européen de la Recherche (CER).
L’incertitude sur l’utilisation de chloroquine demeure
Le député européen suppose que la science subit des pressions
financières : « avec ce qu’il s’est passé avec l’étude, cela me semble
évident », glisse-t-il. Mais la valse des revirements dans les positions
et des déclarations autour du coronavirus le laisse perplexe, puisque
« on n’est plus sûrs de rien ». Un exemple parmi d’autres : depuis le début
de la crise, « on a expliqué en France que les enfants sont des porteurs
dangereux, depuis deux jours, on explique que c’est totalement faux ».
« Sur les médicaments ça change très
souvent. La vraie question : pourquoi y a-t-il eu cette étude dans The
Lancet totalement orientée ? » s’interroge Thierry Mariani.
Une autre remarque de l’homme politique, qui rappelle « ne pas être
médecin », est que « les théories du professeur Raoult gênent visiblement
beaucoup de monde ».