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Accueil du site > Actualités > Politique > Méthode globale : la guerre pédagogique n’aura pas lieu

Méthode globale : la guerre pédagogique n’aura pas lieu

Un ministre de l’Éducation nationale dénonce la méthode de lecture globale, donnant ainsi le signal de l’une des campagnes de dénigrement les plus étranges de l’histoire de l’école, où des propos sans traduction institutionnelle servent à dénoncer une méthode qui n’existe plus !

Samedi 7 octobre 2006, à 9 heures, la salle de l’espace Carpeaux, à Courbevoie (Hauts-de-Seine) est comble. Monsieur Guy Legros, inspecteur de l’Éducation nationale de la circonscription, a convoqué tous les enseignants du premier degré, pour une conférence pédagogique consacrée à la lecture. Parmi les intervenants figurent Robert Voyazopoulos, psychologue à l’Éducation nationale et chargé d’enseignement à l’université de Paris V, ainsi que deux médecins scolaires. L’inspecteur rappelle les textes en vigueur et rassure les enseignants de CP : malgré certaines déclarations médiatiques récentes (celles de son ministre de tutelle, qu’il se garde bien de citer), les méthodes globale, semi-globale et « mixte » ne sont pas interdites, et il n’est pas nécessaire de jeter au feu une grande partie des manuels d’apprentissage de la lecture !

Sur Internet, aujourd’hui même (mercredi 18 octobre), le site ecole-primaire.org annonce qu’il sera fermé pendant vingt-quatre heures pour protester contre la campagne de délation lancée par l’association SOS éducation. Le cheval de bataille de celle-ci est la lecture, et surtout la méthode globale, dont elle dénonce le « non-abandon » (sic).

Pour comprendre le débat, qui peut laisser perplexe le profane, il faut rappeler ce qu’est la méthode globale et pourquoi elle déclenche de telles controverses. Inventée au début du XXe siècle par le médecin belge Ovide Decroly, cette méthode de lecture est fondée sur l’identification visuelle des mots sans les analyser, c’est-à-dire sur la reconnaissance de la forme graphique globale de chaque mot. Défendue par des mouvements comme l’Association française pour la lecture, présentée comme un remède à l’illettrisme, « la globale » (comme l’appellent les enseignants) n’a jamais été pratiquée en France que par une poignée d’instituteurs, souvent engagés dans des mouvements comme l’École moderne (inspirée des travaux de Célestin Freinet). Décriée depuis longtemps, comme toutes les idéologies pédagogiques révolutionnaires, elle fait partie de ces innovations oubliées que l’on mentionne dans les histoires de la pédagogie.

Comment pouvait-il en être autrement, d’ailleurs, puisque cette méthode, créée par un neurologue, repose sur des connaissances scientifiques depuis longtemps obsolètes  ? Suivant les recommandations des spécialistes, les manuels de lecture ont opté pour une méthode essentiellement phonétique, souvent avec un « départ global » - quelques séances où les élèves manipulent des étiquettes de mots qu’ils « lisent » sans en analyser les sons.

Si la méthode globale est morte, me direz-vous, pourquoi s’acharne-t-on ainsi sur son cadavre ? Pourquoi tant d’ouvrages la prennent-ils pour cible et la rendent-ils responsable de l’échec scolaire, du niveau qui baisse et de la dyslexie ? Pourquoi une institutrice se glorifie-t-elle du qualificatif de «  clandestine » parce qu’elle a choisi une méthode de lecture dite syllabique ? Pourquoi un professeur du second degré lui attribue-t-il la faillite de l’école primaire ? Pourquoi des parents inquiets assurent-ils à la méthode Boscher (syllabique) un succès posthume, en achetant en masse ce manuel aux illustrations désuètes ?

En réalité, la syllabique n’est que le symbole d’une inquiétude croissante de l’opinion quant à la qualité de l’enseignement public. Comme de nombreuses institutions, l’école traverse une crise profonde , qui se traduit par une incapacité à atteindre les objectifs que le gouvernement lui a fixés. L’échec scolaire constitue le symptôme principal de cette crise, dont aucun responsable ne peut ou ne veut combattre les vraies causes. Après vingt ans de réformes infructueuses, on a fini par désigner les enseignants comme les principaux responsables du prétendu naufrage de l’école, et par organiser leur lynchage médiatique (la méthode globale sert d’ailleurs depuis longtemps de bouc émissaire, comme en témoigne cet article de Freinet). La méthode globale, comme le redoublement ou n’importe quelle idée pédagogique, ne sert qu’à cristalliser les peurs et les insatisfactions des parents, afin de servir je ne sais quel dessein politique.

Entre-temps, si vous souhaitez participer à la cabale anti-enseignants, rendez-vous sur le site de l’association SOS éducation, où un bandeau défilant vous invite à pratiquer la délation à l’encontre des établissements où vous rencontreriez une « situation anormale ». Sur le même site, vous pouvez participer à une campagne pour le retrait immédiat des cinq pires livres de classe, ou bien à une campagne contre les actions judiciaires des éditeurs.


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100 réactions à cet article    


  • Bill (---.---.76.11) 19 octobre 2006 13:24

    On ne voit pas trop où l’auteur veut en venir ! En tous les cas un faît demeure : de nombreux enfants sortent de l’école primaire et ne savent ni lire, ni écrire, ni compter... Les professeurs sont ils responsable ? Se sont eux qui enseignent, il est troublant qu’ils n’aient pas cherché d’eux même une solution avant ! Et les écoles privées semblent mieux réussir.

    Et que dire du charabia incompréhensible de l’apprenant pour dire l’élève et des milles autres appellations stupides qui composent le jargon des professeurs ! Tout cela manque de sérieux.

    Il est légitime que les parents d’élèves s’inquiètent de la méthode d’apprentissage utilisées par les professeurs. Et ceux-ci devraient faire preuve d’un peu plus d’humilité compte tenu des résultats affichés. Il me semble en sus que les professeurs sont bien trop politisés, là où la neutralité devrait s’imposer.


    • Boettcher (---.---.50.69) 19 octobre 2006 15:02

      « de nombreux enfants sortent de l’école primaire et ne savent ni lire, ni écrire, ni compter... Les professeurs sont ils responsable ? Se sont eux qui enseignent »

      Et quelques années plus tard, « se » sont ces mêmes enfants qui tapissent les forums de fautes grossières. Pauvres de nous.


    • aebc (---.---.214.10) 19 octobre 2006 15:15

      @ Boettcher t’es content de toi ? le seul argument que tu as trouvé c’est de critiqué les fautes d’un autre contradicteur de ce site... retourne lire libé, le figaro ou le monde et masturbe toi l’esprit avec... Je conchie les êtres imbus de leur personne comme toi...


    • aebc (---.---.214.10) 19 octobre 2006 15:22

      l’article est très bien, mais on le sait dans l’éducation nationale dès qu’on a un nouveau ministre, il renverse la table et prétend que ce qui s’appliquait hier ne doit plus s’appliquer cela fait 30 ou 40 ans, que cela dure je crois...


    • Bill (---.---.76.11) 19 octobre 2006 16:00

      @ boettcher

      Merci de me faire relever cette faute grossière, la prochaine fois je me méfierai...

      @ aebc

      Merci de me défendre un peu. J’apprécie d’autant que nous avons eu une petite dispute tout à l’heure.

      @ Franck Aigon

      Autant pour moi, j’admets alors que j’ai été bien dur avec les enseignants et retire. Je m’en prendrai au ministère alors ! Merci pour cette précision.


    • balao (---.---.117.20) 20 octobre 2006 12:22

      T’es dans quel camp, Franck Aigon ? Les dirigeants ou les employés ? J’entends bien braire tous ces ardents défenseurs de la liberté du choix de méthode pour les enseignants. Soit. Mais qu’en était-il des libertés de l’enseignant qui, il y a quelques années, aurait décidé de pratiquer la méthiode syllabique ? Et, dans le genre connerie imposée par les bouffons de la « recherche pédagogique », souvenez vous de LA mathématique moderne. Heureusement, le fiasco fut plus rapide....


    • gem (---.---.117.250) 19 octobre 2006 13:29

      M. Morant, faut atterrir, un peu. Le peuple et les médias appellent « globales » ou « semi-globales » les méthodes qui ne sont pas exclusivement syllabiques. Et ils le font, parce que c’est comme ça qu’on les leur a présenter. Alors la « vraie » méthode globale, tout le monde s’en fout et ça n’est pas le sujet !

      Et ces méthodes non syllabiques sont merdiques, c’est prouvé aussi bien empiriquement que théoriquement et pratiquement, et j’ai fais moi-même un article là dessus http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=13364. Ca suffit pour expliquer la demande des parents, et tout le reste, y compris vos derniers paragraphes (et tout l’article, en fait) est (mauvaise) litterature.

      Au fait, j’ai acheter, pour voir et non pour m’en servir, la méthode Bosher. 8,5 € dans un supermarché. Un super investissement ! Dans ce petit bouquin, il y a au minimum 1500 mots, peut-être 2000 ou plus encore : à chaque son, à partir de la 5ieme page, il y a plus d’une trentaine de mots nouveaux, de plus en plus compliqués. Un enfant qui apprend à lire avec ça a forcément plus de vocabulaire en sortant de CP qu’un malheureux CM2 de nos jours... Et l’étendue du vocabulaire est aussi, c’est également bien prouvé, une condition pour bien apprendre à lire !


      • Kiri (---.---.24.136) 19 octobre 2006 16:25

        Le peuple dont je fais partie est allé à l’école. Parfois même longtemps, plus longtemps qu’un instituteur. Le peuple donc s’informe - et surtout le peuple a des enfants dont il se sent responsable.

        La différence entre un plombier et un enseignant, c’est que le plombier, vous vous faites avoir une fois, mais pas deux : s’il est incompétent, il ne reviendra pas chez vous. A terme, il perdra son travail.

        Alors qu’un enseignant, quand il est incompétent, garde son poste et le destin de votre enfant entre ses mains.

        Bien sûr, le peuple peut être philosophe :un « bon » maître tous les deux ans est une moyenne raisonnable pour un enfant qui n’a pas de problèmes. Gaspiller une année sur deux peut se compenser par des parents attentifs et autres cours particuliers.

        C’est juste dommage pour les enfants qui a) ont des problèmes, b) ont des parents qui n’ont pas fait d’études poussées ou c)ont des parents qui n’ont aps le temps d’apprendre à lire eux mêmes à leurs enfants (ou leur donner eux mêmes des cours de langues, de maths, d’histoire, de français, etc.)

        Kiri


      • (---.---.107.65) 19 octobre 2006 16:31

        Pour ma part, j’ai achete et je me suis servi de la methode boscher pour mes deux enfants des l’entree au CP. Malgre les critiques des instituteurs et les menaces a peine voilees dans le cas de l’ainee, mes deux enfants savaient parfaitement lire a noel.

        D’ailleurs, cela a motive d’autres parents d’eleves qui ne supportaient pas de voir leus enfants confondre deux mots aussi proches que compagne et campagne meme en CE1...

        Quant a prendre les instituteurs pour des boucs-emissaires, je suis desole pour eux mais ils sont le seul interface facilement accessible entre le parent d’eleve et l’academie. A eux de faire leur travail et de remonter en masse les doleances des parents. C’est un travail que l’on pratique regulierement dans le prive quand on est au contact des « clients », meme si cela ne fait pas partie des attributions de notre fonction.


      • chantecler (---.---.237.238) 19 octobre 2006 19:56

        C’est curieux:c’est exactement la réflexion que je me faisais ces derniers temps:peut-être l’Education Nationale est trop gratuite dans cette société où tout est mercantilisée. Gratuite c’est à dire sans valeur:problèmes de retard,d’absentéisme,distribution de fournitures ad vitam car perdues, absence de soins pour les livres et les cahiers (non recouverts,abimés en quelques mois,quand on sait ce qu’ils coûtent :à quand les livres génériques ?) etc... Et plus généralement absence de respect des locaux:combien de fois ai-je demandé à des élèves s’ils avaient la même attitude à la maison.....Mais cela s’intègre dans un phénomène plus large de dévalorisation de l’Ecole et des enseignants, comme je me suis déja expliqué sur Avox:l’école n’est plus le lieu respecté où l’on acquiert un savoir et qui permet ensuite d’avoir un travail,mais trop souvent un lieu « défoulatoire » pour les parents et donc leur progéniture.

        Cela dit ce serait une énorme erreur de généraliser ce qui est encore marginal,mais en hausse.


      • cultilandes (---.---.144.138) 19 octobre 2006 22:40

        Mr Aigon : Sachez lire intelligement !

        Quand Kiri écrit que un an sur deux l’enseignant est mauvais, il suggère qu’un enseignant sur deux est mauvais ! Et il suggère plus loin que, contrairement au plombier, le mauvais finira sa carrière aussi aisément que le bon...


      • monteno (---.---.179.94) 20 octobre 2006 00:04

        @Frank Aigon

        On disait que la guerre est quelque chose de trop important pour la confier à un militaire, c’est sans doute pourquoi le ministre de la guerre était trés souvent un civil !

        Pourquoi alors confier à un instituteur le choix de la méthode d’apprentissage de la lecture ?

        J’ai cru comprendre que des scientifiques, sur commande du ministre, avaient étudié sur une longue période, 30 ans au moins, différentes méthodes d’apprentissage de la lecture et avaient conclu ( ces choses là se mesurent , c’est le b a ba des études ) que l’une d’entre elles, fondées sur l’apprentissage des syllabes, était beaucoup plus efficaces que les autres pour tous les élèves.

        Dans une entreprise, tout un chacun n’est pas payé ni compétent pour faire de la recherche développment des meilleurs processus à appliquer ds l’entreprise ; certains ont pour job de mettre au point les process de l’entreprise, et tous les autres ont pour job de les appliquer avec intelligence.

        De même, pour faire simple et court, ce n’est sans doute pas le job de chaque instituteur d’inventer sa méthode d’enseignement de la lecture, leur job est d’appliquer avec leur intelligence la méthode que l’EN aura sélectionnée.

        Ces même études semblent indiquer que 20% des élèvent ne savent pas lire à l’entrée en 6-ième : ceci est un fait (et comme chacun sait, « les faits sont têtus »), qui force le ministre et l’EN à réagir, étudier, et modifier quelque part un paramètre pour faire tendre ce pourcentage vers zéro.


      • gem (---.---.117.249) 20 octobre 2006 13:28

        M. Aigon, vous vous foutez du monde

        les méthode merdiques restent des méthodes de merde, même quand on leur donne un « nom vulgaire » différent de leur « nom scientifique » (lequel n’est d’aileurs pas aussi clair que vous semblez le croire). La confusion serait grave si on disqualifiait indument une bonne méthode, or ce n’est pas le cas.

        Et le B-A-BA de la démocratie, c’est d’arreter de prendre le peuple pour un con ignorant, pas « de faire confiance aux gens de l’art ». Le peuple a « fait confiance » pendant une génération (confiance d’ailleurs méritée au vu des années qui précédaient), il a eu tord ; le peuple s’est renseigné, maintenant il connait parfaitement le sujet, et quand il exige qu’on arrête les conneries non-syllabiques, c’est en parfaite connaissance de cause.

        Prière d’être démocrate et d’obtempérer, SVP. Sinon, l’ed. nat. prendra le chemin de l’Equipement, autres experts très contents d’eux : décentralisation quasi intégrale (voire privatisation directe et brutale) et grosse geule de bois sur l’air du « j’ai rien compris, qu’est-ce qui m’arrive, j’ai pourtant fait de mon mieux ??? »


      • Rétif (---.---.205.182) 20 octobre 2006 23:28

        Mais, enfin, puisqu’on vous dit que la méthode n’est pas vraiment globale, ni la semi-globale vraiment semi-globale,(pas plus que l’économie nini n’était vraiment de l’économie), alors ? d’ailleurs leur méthode n’est pas non plus vraiment syllabique,mais qu’il y a bien longtemps qu’ils emploient une méthode (pas vraiment) syllabique ! On vous expliquera même ailleurs que, depuis longtemps, on fait les deux ensemble, comprenez-vous ? Autrement dit,pour apprendre à marcher, au lieu de mettre un pied devant l’autre, maintenant, on avance les deux pieds à la fois ! Comme ça ,ça va plus vite !


      • freddy (---.---.73.241) 19 octobre 2006 13:34

        article trés intéressant dense et à usage exclusif des pédagogues la méthode Decroly à fait plus de dégats que nímporte quelle autre sauf dans les ecoles Decroly ( voir Brx ou les réussites au niveaux sup sont remarquables)je pense que cela est du au fait que bcp d’enseignants n’ont pas été formés et que l’apprentissage se fait sur les 6 ans et non sur une ou deux comme la syllabique.L’apprentissage des langues tel que la méthode assimil n’est jamais qu’un dérivé de la globale faut pas jetter le bébé avec l’eau du bain


        • (---.---.162.15) 19 octobre 2006 15:41

          Apprendre à lire en 6 ans, les bras m’en tombent...

          Am.


        • l’Omnivore Sobriquet (---.---.138.241) 20 octobre 2006 13:14

          Je suis d’accord avec le fait que des méthodes d’apprentissages de langues étrangères peuvent être fondées sur la globale et peuvent être bénéfiques. J’y suis passé et ai toujours trouvé ’sympa’. Je suis par contre VIOLEMMENT opposé à toute méthode globale ou ’semi-globale’ (ah l’hypocrysie) pour l’apprentissage de la langue maternelle écrite. Pas le même âge, pas le même enseignement ni la même finalité. Il s’agit de structurer le langage, c’est à dire la pensée. Pas de sauter sur des boutons lumineux qui clignotent........

          Oh que si que la guerre pédagogique va avoir lieu, puisque les affreux ne veulent pas se rendre...


        • Rétif (---.---.205.182) 20 octobre 2006 22:24

          Même pour lire une méthode Assimil, il faut d’abord savoir lire !


        • Paul Boscher (---.---.64.135) 19 octobre 2006 14:15

          l’essentiel est que finalement les enfants arrivent à lire malgré les méthodes,les iufm,les instits,les manuels scolaires !


          • Le furtif (---.---.44.38) 19 octobre 2006 14:52

            Alors vous êtes « Instit » Bravo !

            Commençons par les reproches . Vous ajoutez votre pierre dans la colonne favorable à ma demande d’inscription comme rédacteur d’Agoravox. C’est vraiment impardonnable !

            Passons aux louanges : vous pourriez peut-être prendre en étude du soir nombre d« étudiants en lettres modernes » ou master de comm pour leur distribuer un peu de votre clarté et de la perfection de votre style...

            Un reproche : votre calendrier des funestes initiatives de nos gouvernants.Je le fais remonter à septembre 68.

            Jeune instit suppléant un conseiller pedagogique du 93 , assis là bas ,au loin , à la tribune , nous montre ce qu’il ne faut surtout pas faire. Un manuel marron marronasse, « le point ultime de la mauvaise pedagogie.. ; »

            « c’est pas vrai, pas ça ! »

            Un livre triste , avec des dessins de personnages en barres et cercles (du sous microsoft) Le chat n’est pas si éloigné de la vache....Et ....les textes ! « Mimi boit le lolo de Mimi »

            Il doit bien y avoir parmi vos compagnons rédacteurs et les miens, intervenants, des gens qui ont eu le Même. Un premier livre de lecture ; ça ne s’oublie pas. L’execrable , le condamnable, le détestable...c’était lui , « mon » livre de lecture... !Ma période instituteur n’a pas connu que des aubes radieuses....Pourtant le gout de lire , le goût du rêve, le goût de la lumière...où l’avais-je donc pris ? Dans ce livre si triste , mais si clair.Je dois reconnaître qu’entre les deux pôles de la pédagogie :montrer et séduire ; mon petit livre de lecture était plus prêt de l’un que de l’autre.Méritait-il pour autant une aussi sévère condamanation ?

            Pour les historiens des mentalités il conviendrait qu’ils attribuent la paternité de la société du [Look ] aux jeunes adultes de l’immédiat après 68. Le jeunisme, les socialoyuppies, la société spectacle, les « people » ne découlent pas, mais s’intègrent très bien dans un mouvement général du

            « Faire comme si »

            façon assez comique de nommer la méthode globale....

            Paradoxalement , le français ne fut pas la matière la plus atteinte par les funestes conséquences de la dite méthode.Le déficit d’identification fit immédiatement des ravages en Physique.

            Je pousse la table ...impose une identification mot à mot . Qu’y a-t- il en vérité de plus similaire à la physique que l’éthymologie et la syntaxe ?

            Pour ma part le début de la fuite en avant est bien à placer aux débuts des années 70.

            Imaginez. Vous êtes mal dans votre classe, la réalité est très loin de vos rêves, on vous chahute, voire on vous bouscule de plus en plus souvent dans les couloirs....Il est grand temps de vous interesser à la pédagogie.

            Demandez ,___ insistez____ , ...à participer aux merveilleux stages...Ah les stages....Des semaines entières loin de vos classes. Petit à petit vous apprendrez à connaître les gens « qu’il faut connaître »...Il vous faudra être bien maladroit si vous n’arrivez pas à intégrer une des multiples et merveilleuses commissions de recherche ceci, de rénovation cela, de concertation truc...Et là ...ça y est vous avez le pied à l’étrier... Vous êtes dans la bonne filière . Celle qui vous conduit à faire partie de ceux qui gouvernent l’enseignement qui indiquent comment enseigner....Votre pouvoir sera directement proportionnel à votre distance à la réalité de la classe....

            Dire qu’il en est qui osent encore, sans vergogne, demander, pourquoi les plus jeunes enseignants, les plus inexpérimentés , sont nommés dans les classes les plus difficiles !

            Il faudrait faire l’histoire de toutes les inventions funambulesques de cette véritable caste.Un seul exemple le remplacement du zero par un ???????? un cercle ! Pour avoir des décharges horaires à quoi ne serait-on pas prêt ?

            Il faut ne pas mériter les reproches que j’adresse à beaucoup d’intervenants : être trop long. Alors abrégeons.

            Le monde politique est encore plus soumis que l’enseignement à la loi du paraître. La compétence est vraiment la dernière de ses préoccupations ___ c’est bon pour la piétaille , pas pour les chefs____

            Tout le monde connaît cette conduite qui nous fait évoquer malgré nous des faits dont nous ne maîtrisons guère le fonctionnement...A trop vouloir masquer , on dit.

            Notre actuel ministre ( de rencontre) vérifie en plein ce travers avec son rabachage sur la méthode globale de lecture. Ce qui n’est pas nouveau , par contre c’est l’annonce de contraintes et de rétorsions sur les enseignants de terrain , cours nouveau des relations humaines dans l’éducation nationale institué par ses prédecesseurs de l’autre bord.

            Il faut avoir vu le ministre précedent , à grandes envolées de minivague , nous parler de sa farouche conviction pour l’enseignement par alternance__ c’est à dire de la formation professionnelle ___ machine de guerre contre l’enseignement professionnel public.

            Il faut se rappeler les réformes et les ministres... et les secrétaires d’état sous leurs ordres ...Allègre le malveillant en avait une qui la joue profil bas sur cette période de sa vie « militante ».

            Je ne suis pas Leo Ferré ....et j’en dirais et j’en dirais , petit qu’il me reste de vivre....Les complicités et les compromissions....« Mon » établissement est passé en 20 ans de 550 à 350 élèves....les postes administratifs ont durant la même période triplé.... La salle des profs longtemps trop petite compte désormais de nombreux casiers vides....On brade , on brade , il faut être réaliste...J’en viendais à comprendre ceux qui fuient vers les postes de la hierarchie administrative....

            PS : vraiment trop long

            Cordialement Le furtif


            • gatt (---.---.64.135) 19 octobre 2006 15:40

              la faillite est organisée ,bientôt du primaire au supérieur tout sera privatisé !


            • Kiri (---.---.24.136) 19 octobre 2006 16:34

              Pas d’accord, M Aigon :

              1) La République tente toujours d’être présente dans l’école, via ses représentants légitimes qui sont le gouvernement démocratiquement élu. La polémique actuelle vient du fait que parents et ministre sont (pour une fois !) d’accord et que les enseignants refusent d’obéir aux ordres du représentant de la République, en l’occurence le ministre de l’éducation nationale. Où sont donc les amis de la démocratie ?

              2) Le savoir sur la pédagogie n’est pas chez les instituteurs qui revendiquent ailleurs une « liberté pédagogique » qui me paraît délirante. IL me semblerait normal qu’en échange de leurs salaires et privilèges (emploi à vie) ils acceptent de concéder le minimum, c’est à dire l’obéissance aux ordres et aux préconisations des experts qui eux, ont ce savoir.

              Imaginez que chez PSA les ouvriers revendiquent de construire les voitures comme ils l’entendent ? ça donnerait quoi ?

              Kiri


            • Guy Morant 19 octobre 2006 18:04

              Je n’en veux à personne d’avoir réagi, parfois avec excès, à mon article. Je comprends les parents qui ont été amenés à s’opposer à certaines pédagogies dont leur enfant était victime. Cependant, j’ai voulu souligner que cette opposition, souvent légitime, a été récupérée, instrumentalisée par certains responsables politiques afin de servir leur propre cause. Confondre les « méthodes mixtes » avec la funeste méthode globale revient à rejeter toute innovation pédagogique au profit d’un retour à des pratiques anciennes dont la recherche a montré les limites. La méthode Boscher, par exemple, demeure utile pour des enfants ne présentant pas de difficulté particulière. Pour un dyslexique, par contre, d’autres supports existent, offrant une efficacité supérieure (la méthode Borel-Maisonny, par exemple). La réaction de suspicion des parents revient à nier toute compétence professionnelle aux enseignants et aux spécialistes. La pédagogie est-elle condamnée à se conformer pour l’éternité à un modèle (la méthode syllabique) inspiré de connaissances scientifiques obsolètes ? Pour ce qui est de votre remarque concernant la République, je reconnais la dignité de ces valeurs, qui inspirent d’ailleurs les nostalgiques de la méthode syllabique. La crise ne me paraît pas due aux errances de la politique éducative nationale, mais à une mutation profonde de la société. Les demandes des parents font partie de cette mutation : à travers leur inquiétude, j’entends surtout une revendication nouvelle à bénéficier d’un service personnalisé, et un refus d’obéir aux décisions gouvernementales. Quand le citoyen se transforme en un client, les institutions entament leur agonie. J’ai la conviction que cette évolution, qui paraît irrésistible, fera disparaître un grand nombre de valeurs auquelles nous tenons et que nous croyions acquises à jamais.


            • Kiri (---.---.24.136) 19 octobre 2006 18:46

              @ Franck Aigon :

              « les enseignants refusent d’obéir aux ordres du représentant de la République, en l’occurence le ministre de l’éducation nationale ». Votre conception de la démocratie me semble un peu limitée« me dites vous : sans doute n’avons nous pas la même définition de »démocratie"

              Pour moi, la démocratie est un système politique dans lequel le pouvoir appartient au peuple qui délègue l’exercice de ce pouvoir aux élus choisis par lui.

              Des serviteurs - payés- de l’Etat ont le droit d’avoir un exercice du pouvoir identique à celui de tout autre citoyen, et pas plus : ils n’ont pas le droit d’exercer le pouvoir, n’étant pas élus.

              En revanche, étant employés, ils sont tenus de fournir le service qui leur est demandé, et non celui qu’ils ont envie de donner. le choix ne leur appartient pas. Comme vous le dites, chez PSA ce sont les ingénieurs qui dessinent les voitures et les ouvriers exécutent ; les enseignants sont des exécutants auxquels on demande certes beaucoup de talents.

              Quant à votre sortie sur les connotations positives de ce qui se paye : oubliez vous que le contribuable (dons nous, peuple) payons pour l’école gratuite, laïque et obligatoire ? la gratuité effective ne vaut que pour les moins favorisés qui n’ont pas les moyens de contribuer à la solidarité nationale, ni au financement de nos structures sociales.

              Enfin, vous me paraissez ignorer un fait qui me paraît central : en France, les enseignants ne sont pas recrutés pour leurs connaissances/capacités/compétences en pédagogie.

              Pour une bonne raison : quand les postulants passent les concours, ils n’ont jamais eu de cours de pédagogie, et aucune épreuve n’est prévue en cette « matière ». Ce sera après le concours seulement qu’il y aura des cours de pédagogie en IUFM, lesquels sont quasi unanymement décriés par les enseignants qui n’ont pas de mots assez durs pour en parler.

              Kiri


            • Kiri (---.---.24.136) 19 octobre 2006 18:57

              @ l’auteur :

              « La crise ne me paraît pas due aux errances de la politique éducative nationale, mais à une mutation profonde de la société. Les demandes des parents font partie de cette mutation : à travers leur inquiétude, j’entends surtout une revendication nouvelle à bénéficier d’un service personnalisé, et un refus d’obéir aux décisions gouvernementales. Quand le citoyen se transforme en un client, les institutions entament leur agonie. J’ai la conviction que cette évolution, qui paraît irrésistible, fera disparaître un grand nombre de valeurs auquelles nous tenons et que nous croyions acquises à jamais. »

              Je ne suis bien entendu pas d’accord avec votre thèse, que j’entends souvent développée par mes amis enseignants.

              Vous dites « quand le citoyen se transforme en client » : moi je dis « quand le serviteur de l’état se transforme en autorité illégitime et monopolistique ». C’est à ce stade que les valeurs républicaines sont mises à mal.

              L’école de la République n’appartient pas aux enseignants, mais aux citoyens.

              ET je maintiens que les enseignants ne sont pas tous des experts.

              Le refus d’obéir aux décisions gouvernementales n’est pas du fait des parents d’élèves dans le cas de la méthode globale, mais des enseignants. Les syndicats enseignants l’ont bien compris eux puisqu’ils sont en préparation ouverte de conflit avec le Ministre

              Quant aux parents qui demanderaient un service personnalisé : vous me faites rêver ! je cherche pour ma part à obtenir un « service minimum » qui me paraît difficile à obtenir.

              Enfin, « la société a changé » (en quoi ? comment ?) et de là viendrait le mal : pourriez vous développer ? Car mon impression est que la fonction publique a changé - en tous cas l’Education Nationale.

              Cordialement

              Kiri


            • cultilandes (---.---.144.138) 19 octobre 2006 23:05

              Mr Aigon :

              1) « , dans une démocratie, c’est la loi qui s’impose, puis les règlements, et jamais les déclarations d’un ministre devant des cameras de télévision. » Banco : Voulez vous que la loi ou un règlement précise la méthode de lecture, voire impose un manuel ? Une circulaire ministérielle ne vaut elle pas un règlement ? Mauvaise foi ?

              2) Chez PSA, les ingénieurs conçoivent les voitures, mais c’est le patron qui décide des modèles à construire, ce sont les clients, non contraints par une "carte automobile ( / scolaire ) qui décident d’acheter ! Et les ouvriers n’ont guère le droit d’interprétation ! À l’éducation nationale, les ingénieurs sont les chercheurs et cadres, le patron est le ministre, les profs sont des ouvriers certes très qualifiés, capables d’initiative, qui doivent s’adapter aux élèves, mais en respectant leur patron (ministre et citoyens) et leurs clients que sont les parents d’élèves.


            • Kiri (---.---.27.115) 20 octobre 2006 08:40

              M Aigon

              Décidément vous lisez bien mal. Vous connaissez mal aussi la médecine pour la comparer au fonctionnement de l’EducNat :

              1) Le médecin engage sa responsabilité personnelle quand il prescrit.

              2) Si il n’est pas efficace, son client ira voir ailleurs, et lui devra trouver un moyen de subsister

              3) le traitement prescrit doit être permis par l’Etat, sinon le médecin peut être poursuivi non seulement par le patient, mais aussi par le conseil de l’ordre.

              Un médecin libéral (pas de garantie de l’emploi, pas d’Assedic) ne fait aps ce qu’il veut. Un spécialiste a le droit de rpescrire des produits qu’un MG n’a pas le droit de prescrire. Et l’hôpital a le droit de prescrire des médicaments qu’un spécialiste de ville n’a pas le droit de prescrire à son patient. Donc même chez les travailleurs libéraux qui engagent leur responsabilité personnelle, il y a une hiérarchie très contraignante imposée par l’Etat - qui, en plus, impose des tâches aux médecins mais ne les paient pas pour ça !

              Les enseignants, en revanche, sont payés par l’Etat.

              C’est exactement ce qui manque au personnel de l’Educ Nat : la recherche de résultats et la prise de responsabilité.

              Enfin, je confirme que les enseignants, surtout en primaire-secondaire, sont des exécutants, non des chercheurs. la recherche en pédagogie ne se situe qu’à l’université/CNRS etc.

              je vous remercie par ailleurs de me préciser la différence entre un enfant et une voiture ; sans vous, elle aurait pu m’échapper...

              Kiri


            • Gilles de Robien (---.---.64.135) 20 octobre 2006 08:51

              Et le personnel technique et ouvrier ? arretez, un prof n’est pas un ouvrier ! c’est sûr qu’au vu de la rentabilité on peut largement payer les profs comme des ouvriers !

              une bonne privatisation remettera les salaires à leur vraie place !


            • François Dessouche (---.---.248.179) 20 octobre 2006 09:54

              Les américains, à l’exception notable de leur président en exercice, ont beaucoup de défauts et au moins une qualité : ils n’hésitent pas à changer de méthode quand la précédente a échoué !

              Le problème de fond de l’Education Nationale est qu’elle persiste dans une pédagogie soixante-huitarde qui laisse entrer dans le secondaire 20 % d’élèves ne sachant pas correctement lire, écrire et compter.

              Qu’elle résolve d’abord ce problème-là et beaucoup de problèmes se résoudront d’eux-mêmes en aval. Elle peut le faire sans effectifs et sans argent supplémentaire : il suffit qu’elle ait véritablement envie... de changer !


            • alberto (---.---.96.232) 20 octobre 2006 13:09

              Cher M. Aigon, veuillez bien pardonner ,SVP, aux fauteurs d’orthographe que vous pistez avec une jubilation qui suinte de vos remarques : peut-être sont-ils des rescapés à peine remis de la méthode globale...


            • l’Omnivore Sobriquet (---.---.138.241) 20 octobre 2006 13:22

              Le capitaine chercher à couler le navire.. c’est bien le problème.

              Le capitaine refuse d’entendre les matelots qui lui gueulent comment sauver le navire. Le capitaine à juré de ne jamais regarder ailleurs que son équerre et son compas. Les dés sont pipés.


            • Rétif (---.---.205.182) 20 octobre 2006 22:34

              N’avez-vous pas compris ce qu’ on vous dit : on vous dit « qu’il n’y a pas lieu à débat », enfin quoi, c’est clair.Alors fermons là !


            • basta (---.---.237.238) 21 octobre 2006 03:26

              Que de grands mots pour vanter votre médecine libérale entièrement sous-tendue par la sécurité sociale...Une erreur de prescription ? Théoriquement le pharmacien est la pour la déceler.Et maintenant avec le médecin référent, il me semble que vous n’êtes pas mal servie ! Enfin,pour terminer,les orthophonistes ne vont pas décrier les reliquats de la méthode globale,alors que ses méfaits assurent en partie,avec les mères qui ne savent plus écouter leurs enfants,leur poule aux oeufs d’or.Pas plus que certains médecins ou psychologues ne vont mettre la pression pour tirer d’affaire leur patient au plus vite !


            • chantecler (---.---.237.238) 21 octobre 2006 09:56

              Votre remarque ne tient pas:la pédagogie s’acquiert sur le terrain, au contact des élèves et des collègues,quand on ne met pas des batons dans les roues.J’ai vécu comme élève,la période des « mathématiques modernes » imposées par en haut aux profs:on sait quels dégats elles ont causés.Mais c’est comme pour un navire:cela ne s’arrète pas du jour au lendemain parcequ’il y a embrigadement et que certains profs ont été convaincus des bienfaits et du modernisme de cette méthode.Il a fallu un certain temps pour arréter de l’enseigner.En ce qui me concerne, j’y ai eu droit dès la cinquième....Idem pour mes premiers cours d’Anglais où il m’a fallu faire trois mois de phonétique avant d’ouvrir mon livre, où l’on trouvait du Dickens.... Inutile de vous dire que je comprends trés mal l’Anglais parlé,ce qui n’est pas le cas de ma seconde langue vivante,l’allemand que j’ai pu pratiquer dans ce pays.Et oui,on apprend mieux quand l’utilité est évidente. Ceci pour dire que même avant 68,tout n’était pas rose dans l’enseignement.


            • parkway (---.---.18.161) 19 octobre 2006 16:42

              « afin de servir je ne sais quel dessein politique. »

              ben, c’est pas compliqué à savoir : tout est bon pour dénigrer les fonctionnaires afin qu’ils disparaissent !

              diviser pour règner, ça marche toujours !

              et les « braves gens » qui n’aiment pas que... tombent dans le panneau !

              Ah ils verront combien ça va leur coûter quand il n’y aura plus de fonction publique !! même avec le service des eaux, la poste et EDF, ils n’ont toujours rien compris !

              y’a rien à en tirer !

              un salaud de fonctionnaire.


              • (---.---.205.80) 19 octobre 2006 17:28

                Y a qql chose qui me chiffonne. Je parlerai juste des institeurs. Pourquoi ne peuvent-ils pas appliquer les méthodes qu’ils jugent bonnes et qui ont fait leurs preuves ?

                Doivent-ils se tenir aux ordres des « pondeurs d’idées » payés à en trouver des toujours plus nouvelles, autant qu’inutiles ?


                • José w (---.---.25.142) 19 octobre 2006 18:09

                  De Robien s’est un peu ridiculisé par son autoritarisme depuis qu’il est au poste de Ministre de l’Education nationale, d’abord avec le CPE où il a pris des accents inquiétants, et maintenant avec ses réformes plus ou moins bidons, doublées de mises à pieds déplacées.

                  Il serait temps qu’il passe la main et rejoigne Sarko et la droite extrême, car il a montré que sa place n’était pas (ou plus) au centre de la vie publique, mais à la droite de la droite.

                  Souhaitons que Bayrou, qui avait été un bon ministre de l’Education national, éclaircisse la situation rapidement et s’occupe de l’avenir de Robien au sein ou à l’extérieur de l’UDF, comme il l’a fait récemment pour un notre droitiste du parti...

                  Le plus tôt sera le mieux, si Bayrou veut récolter les votes de personnes de Gauche déçues par la droitisation historique du PS.


                  • Jerolek 19 octobre 2006 18:35

                    Avant tout, il faut se mettre d’accord sur les termes. Méthode globale, méthode semi-globale, méthode syllabique. Il est facile de faire confondre méthode globale et semi-globale. La méthode globale d’apprentissage de la lecture n’existe pas. Aucun manuel n’est purement global. Apprendre à lire uniquement en se basant sur l’image des mots en utilisant la mémoire visuelle de ceux-ci est impossible. A moins d’avoir un élève à la mémoire visuelle ultra développée. De même, aucun manuel n’est purement syllabique - exception faite de la méthode Boscher mais si vous trouvez un enseignant qui l’utilise, chapeau. La complexité de l’apprentissage de la lecture ne permet pas de se reposer uniquement sur le syllabique. Certes, un enfant en apprentissage de la lecture de façon purement syllabique pourra maîtriser une grande partie de la langue, 85% il me semble mais il reste tout de même 15% qu’il ne pourra pas déchiffrer. La langue française et ses exceptions. De fait, l’entrée dans la lecture de façon semi-globale est la plus pragmatique. Et c’est forcément celle utilisée par l’immense majorité des enseigants de CP. Un mot comme « c’est » par exemple n’est pas déchiffrable par un apprenti lecteur. Il doit apprendre à le reconnaître. Il y a tout un capital mots à apprendre en début d’apprentissage de façon « globale » pour permettre par la suite à l’enfant de lire correctement. Après, il est facile de décomposer syllabiquement ce capital mots pour déchiffrer les nouveaux mots rencontrés. L’élève peut alors de lui même faire des analogies et devenir un vrai lecteur déchiffreur.

                    Autre point important, la lecture, ce n’est pas uniquement déchiffrer. C’est aussi et surtout comprendre. La méthode Boscher je n’en doute pas donne de bons lecteurs déchiffreurs mais comprennent-ils tout ce qu’ils lisent ? J’en doute. L’apprentissage de la lecture n’est pas que déchiffrer ce qu’à tendance à mettre en avant SOS Education. Lire c’est déchiffrer, comprendre, acquérir une culture littéraire aussi. Il ne sert à rien de lire des phrases vides de sens sous prétexte de travailler une combinaison entre l et a. Ça ne sert à rien. L’apprentissage de la lecture est très complexe et il faut que les parents d’élèves s’en souviennent. Autre chose dont il faut se souvenir en tant que parent d’élève, c’est qu’eux aussi n’ont pas appris à lire avec la méthode syllabique. A moins d’être né avant la seconde guerre mondiale - et encore - le parent d’élève a appris de façon semi-globale. Si si. Qu’il se souvienne un peu. L’apprentissage de la lecture n’est pas atteint avant Noël comme on a tendance à dire. Non de non. L’apprentissage de la lecture est long. Très long. On continue d’apprendre à lire même en étant adulte. On se perfectionne. L’apprentissage de la lecture commence par l’acquisition d’un vocabulaire dès le plus jeune âge. La conscience phonoligue se travaille dès la maternelle. Elle permet à l’enfant de se constituer non seulement un capital mots à l’oral mais aussi un capital sons. A quoi sert de déchiffrer le mot parachute si d’une on ne sait pas ce qu’est un parachute et deux si on n’a jamais entendu le phonème « ch ». A quoi ça sert ?

                    Le parent d’élève doit faire confiance aux enseignants. Certes il en existe des mauvais mais dans l’ensemble ils font correctement leur boulot.


                    • gem (---.---.117.249) 20 octobre 2006 14:47

                      vous êtes énervant. insultant. Vous n’écrivez que des conneries grosse comme un UIFM. 

                      Il est prouvé depuis longtemps que la méthode syllabique permet parfaitement d’acceder au sens, bien mieux qu’un petit jeu de repérage de « Marie » parmi « mira », « rami », « marée » etc.

                      Ou avez vous pris que la syllabique ne permet d’accéder qu’à 85% de la langue ? C’est idiot, c’est absurde. La syllabique permet d’acceder à 100% des mots, y compris « technique » et « photo », y compris « banals » et « chevaux ». Et même « anti-constitition-n-elle-ment ». Par contre, le global... 0% des hiéroglyphes qu’on n’a pas d’abord rencontré !

                      « c’est » par exemple n’est pas déchiffrable par un apprenti lecteur ? Pardi ! quel con peut bien avoir l’idée de lui demander de savoir déchiffrer ça de but en blanc, sans lui avoir d’abord présenter c’, l’ et le verbe être ??? EH oh, REVEIL !!! pour enseigner, on va du simple au compliquer, pas du compliqué au simple ! On vous a pas appris ça, dans vos UIFM ? Et, tient, comme c’est marrant, c’est justement le principe de la méthode syllabique, d’aller du simple au compliqué... étrange, non ?

                      « L’élève peut alors de lui même faire des analogies et devenir un vrai lecteur déchiffreur. » Pfff... encore l’idéologie du lecteur-chercheur-philologue. Alors qu’il est si simple de lui MONTRER, à l’élève, non, c’est sans doute trop simple, il faut qu’il se débrouille seul... le prof qui rève de ne pas être prof, en somme.

                      Si de si, l’apprentissage de la lecture est bien atteint à la Noël. Certes, il reste à ce moment un apprenti, il ne comprendra pas le JO. Mais il peut lire, vraiment lire, et pas seulement des textes écrit spécialement pour l’apprentissage. Il lira Babar, Oui-oui, et les innombrabres petites histoires illustrées pour les 5-7 ans. Tout seul. Et ça lui plaira assez pour passer à titeuf, spirou, la comtesse de Ségur, Jules Verne et Harry Potter à peine quelque mois plus tard. Toujours tout seul, et sans souci de compréhension.

                      A quoi sert de déchiffrer « parachute » ? mais à le comprendre, bougre d’emplâtre à la graisse d’IUFM ! Le lecteur syllabique lit pa-ra-chu-te, para-chute, « engin pour se protéger de »-chute, et il a compris le concept rien qu’en le lisant. Par contre, c’est sur que le malheureux passé entre vos mains, sans une image, il est cassé.

                      L’enseignant doit mériter la confiance du parent d’élève. Et manifestement vous ne la méritez pas !


                    • THOMAS33 (---.---.244.210) 19 octobre 2006 18:46

                      Il est plus qu’urgent de privatiser au moins partiellement l’EN et d’embaucher les enseignants sous forme de CDI classiques voire de CDD dans certains cas. Cette évolution doit être envisagée dès la prochaine législature car on sait que sa mise en application ne sera pas simple.


                      • Gnole (---.---.192.187) 19 octobre 2006 22:09

                        il est plus qu’urgent d’arreter de dire des conneries et de copier des modèles qui se sont montrés désastreux dans les pays anglo-saxons !


                      • l’Omnivore Sobriquet (---.---.12.28) 20 octobre 2006 01:31

                        Ah ! Gnole Ah !

                        Je lisai votre commentaire, et me disai : exact ! pertinant ! puis remontant le fil, je vois que c’est la ’privatisation’ qui vous faisait écrire ça !! (alors que ça n’a aucune importance : enseignement comme santé comme justice sont perméables au ’privé’, comme les chaussettes et les poëmes peuvent être fabriquées, aussi, dans des ateliers nationaux : aucune importance, tant que leurs missions sont remplies) Bref, insistons : vos mots S’APPLIQUENT EXACTEMENT aux méthodes pédagogiques à la con !! introduites en Anglosaxonnie et Nordeurope dans les années soixante/70’s. A larguer tout simplement ! LA PREUVE EST FAITE. Il n’est plus questions de discuter pourquoi ou comment ni de s’interroger à bon : les statistiques sont là.

                        Dans tous les pays concernés, sur plusieurs décennies. En Afrique Noire là où ils ont gardé l’école (’à l’ancienne’ donc...), c’est du nectar, ça cause avec soin, c’est beau. Là où la francmaçonnerie ’est en retard’ bien sûr... ils en ont de la chance. En France comme aux USA par contre... enfin... les statistiques sont là, tant mieux. uf. C’est juste que les statistiques c’est nous... enfin quitte à servir à quelque chose...

                        Reste à faire accepter le résultat au fautif, et alors là... Je connais bien un moyen quand même mais bon... ne choquons pas trop l’agoralectorat si tôt ; d’ici avril prochain y’a le temps de vous habituer...


                      • Grouik (---.---.167.65) 19 octobre 2006 18:48

                        Je me demande toujours comment ferait une personne ayant appris à lire essentiellement avec la méthode globale si on décidait de changer les polices de caractères les plus courantes (donc la forme des lettres et des mots).

                        Ca marchera bien le jour où l’on parlera plus que par idéogramme :)


                        • Jerolek 19 octobre 2006 18:59

                          Cela n’a aucun rapport. Changer les caractères, ou la police d’écriture ne va pas déstabiliser un lecteur global. D’ailleurs il faut penser à la façon dont un lecteur expérimenté lit. C’est à dire le lecteur adulte. Est-ce qu’il déchiffre ? Non. Il reconnaît le mot, que ce mot soit écrit en minuscule, en script ou en telle ou telle police de caractère. Il n’y aucun rapport. Nous lisons tous de façon globale en tant que lecteur expérimenté. Nous avons trois stratégies de lecture en tant que lecteur expérimenté. 1. La reconnaissance du mot. C’est un mot connu et donc présent dans notre capital mots. Nous le reconnaissons facilement. 2. La décomposition syllabique du mot. les mots inconnus mais pas trop difficiles. On déchiffre le mot grâce aux syllabes. 3. Le déchiffrage b-a = ba. On ne l’utilise pratiquement jamais. Pour ma part, je l’utilise uniquement pour lire une notice de médicament.

                          Ce n’est pas vraiment l’image du mot à proprement dit que le cerveau lit. Il est capable de reconnaître un mot même s’il est écrit d’une façon inédite pour nous.


                        • bipbip (---.---.251.240) 19 octobre 2006 21:03

                          Mémoire visuelle !

                          Sleon une édtue de l’Uvinertisé de Cmabrigde, l’odrre des ltteers dnas un mtos n’a pas d’ipmrotncae, la suele coshe ipmrotnate est que la pmeirère et la drenèire soit à la bnnoe pclae.

                          Le rsete peut êrtednas un dsérorde ttoal et vuos puoevz tujoruos lrie snas porlblème. C’est prace que le creaveu hmauin ne lit pas chuaqe ltetre elle-mmêe, mias le mot cmome un tuot.

                          Etonnant non !


                        • Rantanplan (---.---.237.238) 19 octobre 2006 21:37

                          @ bipbip:excuse-moi mais j’ai pas tout compris !Je retourne dans ma nechi !


                        • cultilandes (---.---.144.138) 19 octobre 2006 23:18

                          D’accord, un adulte bien instruit, familier de la lecture, surtout de la lecture rapide, lit globalement...

                          Mais peut on écrire globalement ? En respectant l’orthographe ?


                        • l’Omnivore Sobriquet (---.---.12.28) 20 octobre 2006 00:17

                          Et surtout en quoi est-ce que celà justifie la bouillie mentale ? En quoi la ’mémoire visuelle’ (i.e cerveau droit) devrait être surflattée et hypertrophiée chez le jeune enfant ?? à 7 ans ? huit ans ? neuf ans ?? aaargh ! Quid de l’apprentissage conjoint réflexion-écriture(lecture) ?? Eh ?? Taper comme un ouff sur des touches lumineuses ’ça va plus vite’ à ce compte là !! Il s’agit d’apprendre à articuler son language !!! Vous êtes dingues avec votre culte de la bouillie...

                          Vingt ans après ça courre s’acheter « Le mystère du code », avec étoiles oranges et moirures étranges, pardi... Enfin, expressions de l’Omnivore... On peut trouver mieux établi, comme raisonnement, je vous assure. Chez les vieux surtout, évidement. (cf plus bas)


                        • monteno (---.---.179.94) 20 octobre 2006 00:21

                          Réfléchissez un peu ... si on avait rédigé votre texte en cyrillique ou en katakana (alphabet japonais différent des idéogrammes,les kanji) vous ne pourriez pas le lire même si vous êtes un lecteur « global »...


                        • L’ornithorynque (---.---.118.239) 19 octobre 2006 19:01

                          Au delà des méthodes de lecture, il faut que vous imaginiez le genre de gadget débiles que l’on impose aux instituteurs en termes de programme .

                          Un seul exemple : découverte de l’informatique en CM2 : on enlève des heures de Français et de Maths pour que 28 élèves, se retrouvent autour de 2 ou 3 orduinateurs, ou d’un apareil photo numérique... le plus déserpérant pour le prof... c’est qu’il est moins compétent que les élèves !

                          LA question est pourquoi bourrer les programmes de gadgets, et leur enlever les outils qui permettent à un homme de penser librement : la maîtrise de la langue, tout simplement !!!


                          • Kiri (---.---.27.115) 20 octobre 2006 09:11

                            MDR, l’Ornithorynque : ma fille (CM2) est rentrée hier soir ; qu’avait-elle fait à l’école ? « rien », a-t-elle grogné.

                            Il s’agissait en fait de l’heure d’informatique, où elle devait... imprimer une photo ! Pourtant, nous sommes privilégiés : un PC pour 2 élèves, et un instituteur jeune et dynamique...

                            Pour le reste, 100% d’accord avec vous.

                            Kiri


                          • Rantanplan (---.---.237.238) 20 octobre 2006 22:06

                            Cher Kiri,adorable Kiri:un enfant sur deux,sinon plus déteste parler de se qu’il a fait à l’école à ses parents.L’explication est complexe:peut-être souhaitent-ils préserver leur jardin secret !... On commence à installer outre Atlantique ,dans certaines écoles, des caméras qui permettront aux parents de « voir » ce qui se passe en classe !...Nul doute que les enfants s’y sentiront en sécurité,et peut-être même,deviendront-ils complétement parano !Je rigole à l’avance.


                          • Algunet (---.---.25.73) 19 octobre 2006 20:17

                            Peut importe toutes les élucubrations intello-gaucho-masturbiesques, les faits sont tenaces : au sortir du primaire les enfants ne savent ni lire ni écrire ni compter.

                            Dans le secondaire cela ne va pas mieux et enfin faites faire à une centaine de jeunes de 18 ans représentatifs de la société (du type 90% de réussite au bac) une dictée sans piège, une multiplication, une soustraction et une division simple et enfin demandez une rédaction de quelques lignes : si vous êtes correcteur, vous allez vous suicider dans la foulée et si en plus vous avez le malheur d’être enseignant vous prenez au passage un ticket gagnant pour l’enfer ! Parce qu’il est clair que ce ne sont pas les flics qui sont les profs de ces jeunes…

                            Aux enseignants d’assumer leurs déficiences natives de 68.


                            • Algunet (---.---.153.158) 20 octobre 2006 16:10

                              Ne pas oublier de faire la liaison : Peuttimporte !!! smiley


                            • Henrique Diaz Henrique 21 octobre 2006 18:19

                              En fait d’élucubration, vous vous placez là en écrivant qu’au « sortir du primaire les enfants ne savent ni lire ni écrire ni compter. » : ce n’est certainement pas le cas de tous, ni même de la majorité, même si 10 ou 20% sont beaucoup trop.

                              Il est facile de supposer que si le niveau baisse depuis 20 ans, c’est la faute des profs et des méthodes qu’ils utilisent. Pourtant les méthodes et les profs sont globalement les mêmes depuis 20 ans. Quelles que soient les modes pédagogiques, une fois confrontés au terrain, un prof est par la force des choses amené à laisser de côté les théories fumeuses et à chercher ce qui marche pour que ses élèves apprennent quelque chose.

                              Alors d’où vient le problème ? Et si les parents avaient des questions à se poser ? Ce qui a effectivement beaucoup changé en 20 ans, c’est le respect des parents pour le corps enseignant comme pour le savoir et l’instruction en général. Quand on n’hésite pas à dire devant ses enfants que les profs sont nuls, faignants, fonctionnaires gauchistes etc. il ne faut pas s’étonner qu’ils n’écoutent plus leurs enseignants et donc qu’ils n’apprennent plus correctement.

                              La question de la méthode employée pour enseigner n’est pas négligeable mais elle est secondaire par rapport à celle du respect de l’autorité intellectuelle et morale de celui qui enseigne.


                            • l’Omnivore Sobriquet (---.---.143.199) 21 octobre 2006 21:16

                              « les profs sont globalement les mêmes depuis 20 ans »

                              Bien sûr que non. Les meilleurs ont progressivement disparu. A la retraite... On sentait toute l’importance du dépassement avec eux... On s’ssprimait, on avait droit au corrections 100 %, on se dépassait. J’ai vu le changement, je vous dis, j’ai assisté à ça.


                            • Henrique Diaz Henrique 22 octobre 2006 00:22

                              Je me souviens que mon père pestait contre les instits qui n’étaient « pas aussi bons que de son temps », et c’était en 1977 ! Alors vos considérations du type « j’ai vu le niveau des profs se dégrader d’année en année » sur l’air de « c’était mieux aaavant », me laissent dubitatif sur votre capacité de recul historique. Et vous ne donnez aucune raison sérieuse expliquant un tel changement généralisé (car des mauvais il y en a bien sûr toujours eu et pas que chez les enseignants !). Avant, c’était aussi des fonctionnaires, et encore ils avaient des conditions de travail bien moins précaires qu’aujourd’hui. Avant, ils pratiquaient aussi la méthode semi-globale.

                              Le coup des dictées revues et corrigées par mon paternel, j’ai connu ça. Et du coup, je me disais que ça valait pas la peine d’écouter l’instit et plus tard la prof de math ou le prof de physique bien sérieusement. Il a fallu que je commence à acquérir un peu d’indépendance intellectuelle vers 15-16 ans pour devenir assez bon à l’école, et encore mon père était loin de prétendre se substituer à l’autorité de mes profs au point de ce que l’on voit aujourd’hui et dont les considérations consuméristes, où le client est soit-disant roi, témoignent ici dans les commentaires.

                              Le meilleur service que vous pouvez rendre à vos enfants, c’est de faire un peu *confiance* à leurs profs, dans une relation d’adulte à adulte, ce qui implique la possibilité du dialogue - je ne connais pas de prof qui refuse d’échanger avec les parents d’élèves - et pas l’attitude du petit consommateur toujours mécontent de pas avoir ce qu’il croit être le « top du top ».


                            • l’Omnivore Sobriquet (---.---.143.199) 22 octobre 2006 03:46

                              « Je me souviens que mon père pestait contre les instits qui n’étaient »pas aussi bons que de son temps« , et c’était en 1977 ! »

                              Ben oui il apprenaient par coeur les préfectures et les sous-préfectures, du temps de nos parents : c’est excellent pour la mémoire et une ceertaine appréhension des réalités géographiques : moi et vous, on ne fait pas la différence avec l’Ohio, la différence entre 50 000 km² et 50 000 000 km². Apprendre par coeur, c’est un peu comme parcourir à pied... ça a l’air con comme ça, mais pas du tout. Ca fait connaître, de façon plus intîme qu’un raisonnement. Simple exemple. Que le niveau se dégrade, c’est une possibilité, pas une impossibilité. Avec des raisonnements comme celui que vous exposez, il suffirait de regarder l’horloge pour que tout aille de mieux en mieux... Dire ’mon père disait déjà ça’ pour faire croire que c’est une grosse bétise dénote de graves lacunes mentales. Ce n’est pas un argument : et au contraire, c’est un indice précieux. Quand aux exagérations, on les connait tous ça va ; mais moi au moins je sais trier... Et d’ailleur, en 1880, ils disaient « c’était mieux avant vous croyez » ????

                              « Alors vos considérations du type »j’ai vu le niveau des profs se dégrader d’année en année« sur l’air de »c’était mieux aaavant« , me laissent dubitatif sur votre capacité de recul historique. »

                              Au contraire, il me semble qu’on se rue vers une société de l’envie. Mais je manque de recul peut-être ? « Mais qu’est-ce qu’ils ont cette année ? », la première fois que j’ai entendu ça, à l’école primaire, je croyait qu’on était une classe ’spéciale’. Puis même chose au CES (j’en ai fait 3 différents dans 3 régions française très distinctes), puis même chose au lycée, en mathsup, et à la fac. Je vous met au défi de trouver, dans toute l’histoire de France, une classe d’âge qui ait connu ça. Oh c’est pas l’horreur psyko, c’est juste que je suis exceptionnellemnt bien placé pour en parler. Je n’ai pas vu le niveau des profs se dégrader d’année en année, je n’ai pas dit ça. J’ai dit que ceux qui sont partis (ça ne se remarque pas sur une scolarité, mais sur 20 ans comme vous l’écrivez, oui. C’est pourquoi je l’ai écrit.), ceux qui sont partis sont justement ceux qui ne nous sortaient pas à longueur de cours ou d’année : « l’acacadémie française », « ça (tel livre de cours antédiluvien et classique traditionel), c’est ce qu’il ne faut pas faire » , sans oublier les incessants « ce n’ai pas de votre faute, vous n’y êtes pour rien. Vous êtes fils de bourgeois c’est tout. » Ceux qui sont parti à la retraite, c’est, typiquement, ceux qui ne rigolait pas avec ces ’vieilleries’. Alors parler niveau ’globalement inchangé’, je regrette, c’est une énormité. Tient c’est comme dire « Boah.. à Montreuil, avant y’avait les blousons noirs. Finalement c’était pareil, il n’y a pas plus d’insécurité au fond. » Très faux. Et avec l’effacement permanent du passé, le zap continu (tient ? c’est une caractéristique de la dictature), il est vital de s’intéresser au témoignage des ’anciens’. Pas de les écarter d’un revers de la main ’dubitatif’, comme synonyme d’irrecevable. (ça date d’avant la révolution, donc c’est irrecevable : logique. Très faux mais il y a une logique qd mme...) (n.b ’sintéresser’ ne veut pas dire tout prendre pour argent comptant, ça veut s’y intéresser : privilégier son attention dessus. Biscoote il y a de l’information à glaner. Du pertinant.)

                              « Et vous ne donnez aucune raison sérieuse expliquant un tel changement généralisé »

                              Ah crotte, y’en a plein la page je ne vais pas tout reprendre ! Z’arrivez un peu tard. M’aurez pas avec le coup de ’répétez’, ’répétez’, ’répétez’, ’répétez’... Lisez la présente page... et pas que mes commentaires svp !!! D’autre part une absence d’explication ne veut pas dire une inexistance... me permetrais-je de vous apprendre...

                              « Avant, c’était aussi des fonctionnaires, »

                              Tient ça fait un certain nombre de fois que je vois ce cheuveu atterrir dans l’agorassoupe.. Quelle importance ’fonctionnaire’ ?, qu’est-ce qu’on en a à faire ? il s’agit de méthode de structuration de la pensée (language écrit) des enfants, c’est ça qui est en question ! OH oui, ok, dans une administration d’état, le fonctionnaire devrait obéïr, ce qui n’est pas sans rapport... ùmais enfin c’est bien loin, vu l’importance du sujet principal. Vous seriez prof privé dans une boîte privée, le problème resterait entier. Que vous ayez les oreilles qui chauffent avec « fonctionnaire ! » de tps en tps, ne vous inquiétez pas, c’est pareil pour ’paysan’ ’OS’, ’épicier’, ’caissière’ que sais-je... moi ça a été ’coursier’, un moment... et ’poëte’, aussi, un autre moment... zinquiétez pas. C’est drôle.

                              « et encore ils avaient des conditions de travail bien moins précaires qu’aujourd’hui. »

                              Ok j’veux bien.

                              « Avant, ils pratiquaient aussi la méthode semi-globale. »

                              Ah non, pas c’tarnaque là svp. Elle ne marche plus vous savez... Que le prof, sur le terrain, cad dans l’arène, fasse toutes sortes de méthode en même temps, c’est peut-être vrai mais il n’empêche que la méthode GLOBALE eest bel et bien appliqué en force et en masse en 2006 encore. Jouer sur les mots et les définition exactes c’est bon pour Georges Marchais à Kaboul, genre. A l’age de raison, on malforme nos (vos...) gosses en les faisant tourner à l’envie, en les faisant speeder pour appuyer sur des boutons qui clignotent comme g déjà écrit qque part ici, les détails changeants des protocoles n’ont aucune importance. Il faut abandonner ça au plus vite, il faut s’ASSURER que le corps enseignant comprenne l’erreur immense, la connaisse de façon intîme (’les yeux fermés’), et nous phrase tout ça avec ses bons regrêts à voix haute... pour être sûr que ça aille mieux. Il s’agit de la structuration mentale des gosses, rapellons-le, et ’le bon peuple’ a tout compris rappelons-le, vous êtes les derniers à ne rien voir, à souhaiter continuer, à souhaiter le massacre on dirait.

                              « Le coup des dictées revues et corrigées par mon paternel, j’ai connu ça. »

                              Pas moi. C’était les oignons ’de l’école’. (mme chose chez mes camarades.)

                              « Et du coup, je me disais que ça valait pas la peine d’écouter l’instit et plus tard la prof de math ou le prof de physique bien sérieusement. »

                              Vous voyez, il y a bien eut décadence entre vous et moi. Pas plus de cinq ans d’écart j’imagine.

                              « Il a fallu que je commence à acquérir un peu d’indépendance intellectuelle vers 15-16 ans pour devenir assez bon à l’école, et encore mon père était loin de prétendre se substituer à l’autorité de mes profs au point de ce que l’on voit aujourd’hui et dont les considérations consuméristes, où le client est soit-disant roi, témoignent ici dans les commentaires. »

                              Les parents capricieux que vous vous tapez, sont les premiers ’envieux’ résultants de vos méthodes DE MERDE dont la caractéristique MERDIQUE a été DEMONTREE académiquement depuis 10 ans au moins, 30 ans après les premiers cris populaires. Que ’la télé’ ait collaboré au massacre ne vous dispense pas d’ARRETER IMMEDIATEMENT. Vous n’avez AUCUNE EXCUSE à présent. C’est grave de voir détresse et démonstration (et oui ! les deux en même temps, rarissime ! vous dire la catastrophe !!) comme autant de ’manifestations du consumérisme’, c’est grave, c’est grave, mon dieu.

                              « Le meilleur service que vous pouvez rendre à vos enfants, c’est de faire un peu *confiance* à leurs profs, dans une relation d’adulte à adulte, ce qui implique la possibilité du dialogue - je ne connais pas de prof qui refuse d’échanger avec les parents d’élèves - et pas l’attitude du petit consommateur toujours mécontent de pas avoir ce qu’il croit être le »top du top« . »

                              Troisième édition : la confiance sera AUTOMATIQUE quand vous (vous, le ’pouvoir’ quoi, vous vous êtes en première ligne et vous vous tapez les incongruités du système, en première bourre, je compatis croyez moi. Êtes-vous capable de compatir avec les flics ??? bé ils sont exactement dans votre situation....), automatique la confiance disais-je, quand vous aurez :

                              1 - compris. Une question d’intelligence c’est tout. J’ai donné des référence livresques ailleurs (Lucien Israel - membre de l’Institut, ça vous va ?? ou faut que j’aille déterrer Einstein ? -, Gishlaine Wettstein-Badour, chercher donc sur cette page pour les références complêtes, et surtout, n’exigez pas de moi un cours complet sur la question ! merde !)(mais lisez quelques unes de mes interventions, ya du consistant... du qui explique l’essentiel)

                              2 - ressenti. Une question ’de coeur’. Avec pleine pitié ça suffira, pas la peine de vous accrocher sur une plaque. (pratique ’laïcque’ bien connue, avec le bucher à sorcières)(renseignez vous, au leiu de répéter les mensonges de ’la pédagogie.’... autre sujet, moins grave, bcp moins grave) Voilà il faut ’ressentir la réalité de l’erreur’ : un jeu ludique ou ’ooops j’ai triché j’me suis trompé on ’rcommence on s’en fout’ : niet. Ca peut pas marcher.

                              3 - Exprimer à voix haute vos regrets. Le verbe créateur. Vous verrez la confiance reviendra immédiatement et AUTOMATIQUEMENT. La télé nonobstant, et pas besoin d’être catholique, ça marche j’vous dit, pour tous.

                              Temps que ’vous’ ne l’aurez pas fait vous pouvez vous brosser pour la confiance, passer des contrats PHARAONIQUEs avec des agence d’opinion-sghaping comme on de nos jours, (de propagande sociale comme on disait dans les régimes sociaux à l’époque), autant pisser dans un violon : pas de confiance, rien. Pas la peine de hurler au consummérisme, ce n’est pas le vrai problème.

                              Fatigue. J’ai horreur des bouffages de gueules, sur internet ou ailleurs, j’espère que vous aussi. Arrêtez le massacre, vite ! De toutes façon on vient vous y contraindre. Dépéchez vous. Les trois points !


                            • l’Omnivore Sobriquet (---.---.143.199) 22 octobre 2006 03:49

                              Pas eût le temps de me relier désolé. Désolé pour le confort d’écriture. Il est 03:48, j’en ai marre de répéter les mêms choses. Bien à vous l’O.S.


                            • Henrique Diaz Henrique Diaz 22 octobre 2006 15:17

                              Cher Omnivore, Vous me prêtez des opinions que je n’ai pas exprimées. D’abord, je partage votre constat que le niveau a véritablement baissé de façon constante depuis une dizaine d’années, en orthographe notamment. Je ne suis pas contre le par-coeur, mais contre les théories pédagogisantes qui en prétendant placer l’élève au coeur du système éducatif en font un consommateur qu’on doit séduire en permanence. Cette pseudo-pédagogie appuyée ministériellement dans les IUFM qui amène à surtout suggérer à l’élève que l’effort de mémoire, de réflexion, de raisonnement peuvent être remplacés par une démarche ludique, qu’apprendre à apprendre suffit et peut se concevoir sans apprendre des contenus précis... Mais comme je le disais, et des sondages l’avaient confirmés il n’y a pas longtemps, au sortir des IUFM, les profs sont confrontés au terrain et voient très vite qu’il faut mettre au placard ce genre d’inepties. Et si je suis pour reconnaître la nécessité de l’effort, c’est parce que j’en ai bénéficié grâce à mes parents, qui malgré certaines erreurs ont réussi à m’éviter de m’enfermer dans l’idée que si je ne réussissais pas à l’école, c’était à cause de mes professeurs ! Grâce aussi à la majorité des profs que j’ai pu avoir depuis le CP jusqu’à la maîtrise à la fac, sachant qu’ayant effectué cette scolarité des années 70 aux alentours de 95, je témoigne moi du fait que certains « vieux » profs ont pu ne pas me convenir, aussi bien que certains plus jeunes mais que la majorité, quelle que soit la génération, avait à coeur que j’apprenne mes cours et que je me cultive, de même pour mes camarades. J’ai ainsi signé la pétition du collectif pour la refondation de l’école et j’observe qu’elle est en majorité signée par des professeurs ! Aussi vos attaques personnelles sur le fait que je raisonnerais à vide du fait que je n’ai pas appris assez de choses par coeur, en plus d’être un moyen d’éviter de répondre à mon argumentation de fond, tombent à plat. Vous me prêtez une idéologie post-soixante huitarde que je combats justement, ce que vous auriez pu comprendre par mes références régulières à la notion d’autorité.

                              Mon argumentation de fond est que les questions de méthode sont secondaires, ce qui ne veut pas dire sans importance. Vous pouvez pester comme vous voulez, mais les faits sont têtus comme on aime bien dire ici : la méthode globale complète n’a concerné qu’une infime minorité d’entre nous et la méthode semi-globale a concerné au contraire l’immense majorité des élèves nés vers 1960 jusqu’à aujourd’hui, les bons comme les mauvais : donc à l’évidence, ce n’est pas le fond du problème puisqu’on peut aussi, malgré tout, apprendre à bien lire avec ces méthodes.

                              Encore une fois, vous me prêtez d’autres opinions que les miennes, quand vous me faites dire que je serais pour conserver mordicus cette méthode semi-globale : je pense que partir de l’élémentaire est toujours plus cohérent pour aller vers la compréhension du complexe, en d’autres termes je suis plutôt pour la méthode syllabique. Mais je dis que ce n’est pas le plus important : avant les années 70, beaucoup plus d’élèves étaient rejetés du système parce qu’ils ne réussissaient pas et combien de personnes d’une quarantaine d’années au moins aujourd’hui témoignent encore de véritables difficultés en orthographe ? J’en vois au moins une smiley Méthode syllabique ou méthode semi-globale, il y a toujours des échecs scolaires et des réussites. Comme cette fameuse méthode est la fondamentalement la même depuis 30 ans, mais même si vous le voulez depuis 10 ans seulement (donnez moi seulement un petit lien prouvant le contraire autrement) et que cependant le niveau en lecture et en orthographe baisse chaque année, il faut chercher ailleurs que dans l’utilisation de cette méthode l’explication du problème.

                              Si ce ne sont pas les méthodes qui sont en jeu, ni les profs - car autrement tous ceux qui sortiraient de ces méthodes et des cours de ces profs seraient mauvais, ce qui est faux - la baisse du niveau s’explique par quelque chose de beaucoup plus profond, qui engage le rapport parent-prof, le statut du savoir et de l’autorité en général dans une société individualiste de consommation. Quand on passe son temps à expliquer à nos enfants que leurs échecs ne peuvent qu’être dûs à de mauvais professeurs, puisqu’en tant qu’enfants rois ils ne peuvent être responsables de rien, on ne leur rend pas du tout service. La confiance qu’il s’agit alors d’accorder aux enseignants n’est pas un droit mais une nécessité si on veut que cela se passe au mieux pour nos enfants. C’est la même chose d’ailleurs pour la confiance qu’il faut accorder aux parents dans la recherche de l’intérêt bien compris de leurs enfants. La dévalorisation générale du savoir dépasse la responsabilité des parents, il faudrait parler de la télé, de la pub, de bien des choix politiques et administratifs. Mais face à ce problème social, les parents restent les premiers responsables de mettre leurs enfants en face de leurs responsabilités à eux : si tu n’as pas de bonnes notes à l’école, alors que tu n’as pas de problème médical ou psychique, tu en es le premier responsable ! Tu vas prendre ton courage à deux mains et te mettre au travail au lieu de chercher des boucs-émissaires ailleurs. Voilà le discours qui était généralement tenu par les parents il y a 20 ou 30 ans encore et qui est devenu inconcevable aujourd’hui pour de plus en plus de nos concitoyens-consommateurs. Voilà donc le fond du problème que vous cherchez à éluder par toutes sortes d’artifices.


                            • l’Omnivore Sobriquet (---.---.34.114) 23 octobre 2006 12:29

                              essai technique


                            • l’Omnivore Sobriquet (---.---.34.114) 23 octobre 2006 12:35

                              Bonjour, Depuis hier soir, j’essaie de publier un commentaire sur J’essai maintenant en plusieur tronçons. Tronçons n°1 :

                              ////////////////////////////////////// (Ce texte était prêt à poster dès hier soir. Mais le standard à sauté ! plus d’acès pendant plusieur heures !! Apparemment l’agoravox fait péter l’audomat ! waoh !)

                              Ok, lu !

                              Euh...quand même :

                              « ...qu’apprendre à apprendre suffit ... »

                              Nan, il faut du grain à moudre aussi, sinon c’est la surchauffe, le court-circuit. Je crois que cette idée trop répandue, que vous exprimez, est une croyance gnostique en fait : spritualiste, soufiste, ou d’inspriration gnostique : tout dans l’illusion, rien dans la matière. Soyez chrétien zut ! la chair compte ! IL ne suffit pas d’apprendre à apprendre, il faut apprendre aussi, tout court, pour de vrai, pas une seule fois pour voir comment ça marche (ça j’ai connu), il faut pratiquer. Manipuler de la matière, palper, marcher... moudre... Sinon c’est le court-circuit assuré, la surchauffe.

                              « au sortir des IUFM, les profs sont confrontés au terrain et voient très vite qu’il faut mettre au placard ce genre d’inepties »

                              Et à l’entrée de l’isoloir, le citoyen sait que lui seul peut faire cesser ça. Une école, un institut, un état même, on l’a oublié aujourd’hui, on y a renoncé : mais ça peut être fonctionnel aussi !... pour de vrai. Utile, central et rationnel. (et donc limité et donc modeste, et donc il faut metre une église à côté, pour ce qui n’est pas à César, et qui est vaste et présent : mais c’est un autre débat pas vrai ? et il n’y a pas urgence ici présentement.)

                              « [la majorité des profs], quelle que soit la génération, avait à coeur que j’apprenne mes cours et que je me cultive, de même pour mes camarades... »

                              Bé oui mais quand leur idée « d’apprendre » et « de se cultiver » consiste en priorité à « abattre le mur de l’archaïsme » et à « être à l’écoute de ses envies », non point que ces actions soit 100% néfastes, mais érigées en système il est certain à 100% que se soit néfaste. Quoique vous et d’autre phrasiez, on en est là aujourd’hui, pour la plus grande honte du service public français (entre autre.)

                              Il n’y a pas de fatalité ni de damnation, les solutions existent et ça peut aller vite. Il faut voter dur, radical, puisque tout espoir de réforme est maintenant perdu ; voter pour des républicains, qui ont compris ce qu’il faut ’modifier’. Front National évidemment, ce me semble.

                              « ... signé la pétition du collectif pour la refondation de l’école »

                              A vue de nez, une arnaque sur le thème de la révolution permanente, une fausse purge quoi. Voir paragraphe précédent... Mais il est toujours bon de vouloir bien faire, et de faire selon convictions.

                              Toujours bon ! Ca m’a l’air bien tout ça ; j’espère que ça ne va pas servir contre NOUS.

                              « ...Aussi vos attaques personnelles sur le fait que je raisonnerais à vide du fait que je n’ai pas appris assez de choses par coeur... »

                              Euh... on va dire que je me suis mal exprimé. Ca doit être ça. Je parle ’de l’élève type’ qui raisonne ’à vide’ oui, parce qu’il ne connait que « apprendre à apprendre. », ne connait que celà. Il faut absolument éradiquer cette ’philosophie’ de notre instruction publique. (je répète, c’est un culte à mes yeux.)

                              « ...un moyen d’éviter de répondre à mon argumentation de fond... »

                              Vous argumentez que les gens râlent parce qu’ils ont une attitude de clients dans un supermarché aux étoiles lumineuses qui remuent avec du son (je shématise), moi je dis que non, c’est l’ablation du lent et ingrat travail rationnel à l’âge de l’apprentissage des mots, ce qui est particulièrement néfaste, qui est à la base de tout ça ; le culte de l’envie dès l’apprentissage du langage : mais, je crois que c’est exposé dans le commentaire mien tout à fait en bas de cette page (sur « l’empoigne entre ’bon sens’ et ’dogmatisme’ », page qui a passablement ’débordé’..), les deux choses se rejoignent oui, ’consummérisme sociétal’ et ’citoyenneté par l’envie’, et je vous demande de bien ouvrir les yeux plutôt que de psalmodier des phrases qui ne sont point vrais psaumes : ça se rejoint ces temps ci, les deux : le consummérisme bête et gastrique devient ’citoyen’, de+en+, et « l’école de la république », voir le vote, devient de+en+ ’de bien être’, de ’sensibilité’ (ah ! la « sensibilité politique », quel nonsens insupportable !), ’impression de gouvernance’, bref, ce rêgne du ’cerveau droit/méthode globale’... on speede sur les touches lumineuses qui clignotent, comme au rayon frais.

                              Notons qu’apprendre à suivre ses envies, qu’apprendre à apprendre, ce ne sont pas de mauvaises choses en soi ; c’est la prépondérance du ’truc global’ qui est néfaste, son monopole c’est encore pire, et l’éradication de méthodes qui devraient équilibrer les deux hémisphères, et qui ont fait leurs preuves, gratuites en plus, cette éradication systématisée (oui vous constestez éradication, je maintiens, cf +loin) est bien bête, et la défense de cette disparition à tout crain, malgré les meilleurs contrarguments, grâve, et l’effet de coupure d’avec les liens familiaux, la disparition du passé, la ’prise en charge’par le Grand Distributeur à la place de la tradition pleine, est vraiment néfaste, vilaine.

                              (coupure d’avec le pouvoir ’local’, de la transmissions non-Kontrôlée : genre avec les maths modernes, point affreux en soi mais... sur la table de la cuisine pour ’réviser les leçons’, la grand-mère quand je lui sortais mes flèches et mes patates et mes monômes... elle était pourtant ancienne commerçante...bouchère... j’aime autant vous dire que les comptes et les bassines de lessive elle connaissait... et bien ! Alors.. y’avait silence, un poil géné, moi j’étais persuadé d’être le progrès personnifié, en marche, elle elle se doutait bien d’un truc chelou... mais ne pouvait RIEN faire... et je retournais à mes patates-monomoes-flèches... z’avez connu ça ?? Aujourd’hui avec ’la globale’ j’imagine que les devoirs ça doit être cris, négociations, ’pas envie’ etc., ce que vous appelez ’consumérisme’, et vous avez bien tord. Neo-socialisme conviendrait tout AUTANT.)

                              « ...une idéologie post-soixante huitarde que je combats justement.. »

                              Ah ?

                              (vous distribuez le Libre-Journal de la France Courtoise de Serge de Becketch dans la salle des profs ?? smiley

                              « la méthode globale complète n’a concerné qu’une infime minorité d’entre nous et la méthode semi-globa.. »

                              Ah crotte crotte et recrotte !! « ...qu’apprendre à apprendre suffit ... » et tout le tremblement c’est ’la globale’ point barre ! ’Je speede sur la tache lumineuse qui remue en couleur avec du son’, la globale ! Rouge sang ces derniers temps la tâche lumineuse qui remue, mauvasse cette saison ; sinon « c’est nul », « c’est chiant » ; tout est dans l’expression mimique, rien dans le froid raisonnement, et ceci injecté dès l’âge de raison, justement. Je veux bien qu’il y ait des différences, ’semi’ ou pas ’semi’, je veux bien que dès la première heure de cours vous ’abandonniez tout’ (hm, l’instit de 1930, il abandonnait tout ? toute sa méthode d’apprentissage au premier échec (ou chahut genre) ?????? ), mais l’essentiel est là : il y a atrophie de cerveau gauche et hypertrophie du cerveau droit, là, pour faire ultra-simple. C’est grâve, et insister avec ça malgré les évidences c’est criminel. Et insister c’est bien ce qui se passe, au niveau ’structurel’ en tout cas, rectoministère comme dans l’esprit du chérubin. Vous n’avez plus le droit de l’ignorer. Quand je pense qu’une mère de famille femme d’ouvrier beuglait déjà ça - dans son langage - dès 1973 !!! (oui ! malgré le respect malgré ’le prestige’, les ravages de l’ultragauchisme était très douloureusement RESSENTIS chez certaines gens, cependant que la deuxième chaine ne montrait que Giscards et cheuveux longs... (brushings))


                            • l’Omnivore Sobriquet (---.---.34.114) 23 octobre 2006 12:38

                              2ième tronçon :///////////////////

                              « ..les bons comme les mauvais : donc à l’évidence, ce n’est pas le fond du problème puisqu’on peut aussi, malgré tout, apprendre à bien lire avec ces méthodes. »

                              Si, et c’est le fond du problème (et l’os est apparent depuis dix ans au moins.) (ok le vrai fond du problème, il y a un double-fond, est un poil plus fauve, pas le sujet ici) La déformation, l’ablation, l’hypertrophie l’atrophie que sais-je, touche tout le monde, les ’bons’ comme les ’mauvais’, - sauf les 3% ou 6 % issus de l’élite qui eux ont droit à du ’spécial’, bien sûr. (voyez leurs airs de totale incompatibilité avec ’le troupeau brâmant’ ; ce n’était pas comme celà, il y a 40 ans : z’étais génées parce qu’ils zavaient des beaux souliers, chers, à ne pas abîmer, et papa avait une grosse auto, mais cérébralement c’était la même espèce...) Celà se voit et celà confirme justement, au lieu de l’infirmer comme vous l’avancez, que le méthode globale est mauvaise. Le ’niveau’ ne change rien à l’affeaire, l’effet est généralement distribuer : c’est la méthode commune qui foire. Que la console nintendo en promo n’arrange pas ça est ACCESSOIRE.

                              On peut apprendre à lire avec ces méthodes, bien sûr (euh, au fait : écrire ??) Et d’ailleurs il est fort probable que ’la globale’ aille plus vite, comme on apprend vite à reconnaître un visage gentil, un visage méchant, un visage interrogatif, un visage apeuré, un visage soupçonneux (les sourcils froncés, grande folie télévisuelle du moment ça, les sourcils froncés.) (surtout quand Le Pen est sur le plateau..... quand il est question de ’democracy’, de ’propos’, de ’comportements consommateurs’, plus connu sous l’étiquette commercialosociale ’d’attitude’... fronce, fronce Renaud, fronce Ruquier, fronce Chabot, fronce Ockrent... ), identifier un visage ’gagnant !!, un visage ’perdant’ : oh oui, la globale ’va plus vite’ et, sans aucun doute, est plus facile à implanter en Afrique ou en Amazonie, en Tanzanie ou à Villeurbannes... ou dans ma famille..

                              Mais comme écrit ailleurs sur cette page, ce n’est pas cela qui est déterminant : pouvez-vous donc comprendre ceci ? une méthode d’apprentissage lecture/écriture ne s’évalue pas forcément en performance constatée en lecture/écriture... dans le mois ou l’année ..... car ce dont il s’agit, ’par delà’ et au travers de la lecture/écriture, c’est de structurer son esprit, son cerveau, c’est de structurer SA PENSEE, la découvrir la défricher, fut-ce ’lent’ et ’difficile’, à l’âge où tout se joue à ce niveau, harmoniser logique et impression, sens et son, et que là, pas de miracle : B-A, BA, le grand mystère de l’intelligence, de la mémoire !(visuelle aussi !!!!!, au passage, en anecdote), apprendre LE LANGUAGE, LES MOTS.

                              J’ai deux grand frères, et ils ont des enfants, plusieurs, adolescents les plus grands maintenant. C’est comme sur la paillasse : l’un c’était à l’Ecole de la République comme ondit, et l’autre c’était ’chez les curés’, comme on dit (en fait, sous contrat, donc enchaînés pareils, enfin, presque.. pas tout à fait.) Et bien, ceux ’de la communale’ (de la ’républicaine en fait : le terme ’école communale’ date de l’Ancien Régîme) , apprenaient à lire plus vite, plus rapidement... et aujourd’hui... faut pas les emmerder ; « je sais », si on essaie de prendre la parole on les ’coupe’ et ils menacent de pêter les plombs sur le champs : c’est très grâve d’essayer de leur dire quelque chose sans prévenir, surtout si c’est quelque chose de SURPRENANT. Je vous laisse imaginer ’le manque à gagner’ comme on dit chez les commerciaux... Les autres non... sauf un peu pour faire comme tout le monde, en se forçant mal à l’aise avec ces conneries, comme à la radio djeunz, ils font semblant..., et rarement. ’Vont se faire traiter « d’hypocrites » bientôt.... Voilà je n’en dis pas plus, mais j’ai du panel.

                              « Mais je dis que ce n’est pas le plus important »

                              Effectivement l’important c’est de faire entendre raison à un système qui refuse de tirer les conséquences de ses expériences. mais voyons plutôt :

                              « avant les années 70, beaucoup plus d’élèves étaient rejetés du système parce qu’ils ne réussissaient pas »

                              Nan, personne n’était rejeté. Mythe. Être un manuel, ce n’était pas synonyme d’être rejeté.... normalement quoi, avant Jospin j’veux dire. D’autre part vouloir éradiquer la difficulté est une erreur, un énorme desservice à faire aux enfants futurs gens comme à la société. A 7 ans (genre), à la grande école, il faut se coltiner du ’dur’ et de l’’intellectuel’. c’est la grande école. Il y a 800 ans en France, un petit (ou une petite d’ailleurs) qui ne réussissait pas n’était pas exclu du tout. (ni de son ECOLE, ni de sa société.) Vous vivez dans un mythe. Ce n’est pas le consumérisme, stricto sensu, qui débloque.

                              "(donnez moi seulement un petit lien prouvant le contraire autrement) "

                              Nan, j’ai tout appris par livres et sur Radio Courtoisie (http://radio-courtoisie.over-blog.com/ , souvent le dimanche à midi ’lumière 101’ y’a lautre vieille qui rapplique là, la dirlo, qui explique aux gens...). Pour les livres, recherchez sur cette page ’Lucien Israël’ et ’Wettstein-Badour’, c’est tout ce que je connais, et ce n’est pas une campagne de SOS éducation comme l’écrivent certains sur cette page. A propos de livre : il y a un truc parait-il qui s’appelle ’l’école clandestine’ (approx, ou ’interdite’ genre), qui sont les carnets d’une prof des écoles qui fait sa méthode B-A Ba en cachette et qui se fait piquer de tmps en tmps et qui recommence etc., en France fin 20ième siecle. Alors : pas de problème de ’méthode’ ? rien ? campagne de dénigrement, éh ?

                              « Méthode syllabique ou méthode semi-globale, il y a toujours des échecs scolaires et des réussites »

                              Again. Vous avez le nez dans le guidon. Vous ne voyez pas la société qui s’éffondre tout autour, le doute tranquil éradiqué, la mémoire qui flanche, le pétage des plombs, à la moindre réalité ’sans face expressive’, l’illusion de ’tout négocier’, la peur panique d’une parole un peu trop longue, et trop critique, simplement, la disparition de la conversation ’normale’, ’française’, ’courtoise’, sans enjeu, sans prix à GAGNER ou crocodile à fuir, enfin tout ça quoi, je m’égarre un peu, ptêtre, ne cerne pas exact, mais vous voyez en gros. L’orthographe là au moins c’est sûr, on est tous bien au courrant. (courant ?)


                            • l’Omnivore Sobriquet (---.---.34.114) 23 octobre 2006 12:41

                              3e tronçon : ////////////////////////////

                              « Comme cette fameuse méthode est la fondamentalement la même depuis 30 ans, [...] et que cependant le niveau en lecture et en orthographe baisse chaque année, il faut chercher ailleurs que dans l’utilisation de cette méthode l’explication du problème. »

                              Bon d’une part l’immigration augmente, et de type familiale bien sûr. M’enfin n’insistons pas trop pas trop... mais, mais quand même, même avec une classe sans arrivées d’enfants d’immigrés (donc non français, non Europpéens, non chrétiens même bien souvent, de culture de milieu ’non littéraire’, au sens ultra strict du terme bien sûr, culturellement voir religieusement ’non-littéraires’) durant l’année, le fait que ce soit par ailleurs le cas par centaineS de milliers tout les ans influe, bien sûr, sur le niveau ’d’orthographe’ général, l’ambiance à l’apprentissage ’choux genoux hiboux cailloux’ etc., forcément. Je ne suis pas un enragé de la séparation des cultures et des peuples mais...

                              (d’ailleurs, j’vais vous dire en une phrase, ma réforme idéale de l’Education Nat à moi, c’est : un premier trimestre ’tronc commun TOUS ensembles, par classe d’âge seul critère, pas de redoublants de classe sociale ni même de langue qui ’trie’, rien que du total mélange maximal, puis, à la fin du premier trimestre, une sélection justement, et, par NIVEAU SCOLAIRE, un deuxième trimestre ou les sexe sont SEPARES et les méthodes d’enseignement ’traditionelles’ (pour faire court, efficace quoi, ou mieux : bonnes) tout un trimestre, bien comme de toute éternité (française) , puis, re-selection ’de compétition’ cette fois (comme c’est amusant !) et un troisième quasi-trimestre identique au précédent dans le principe, encore plus sélection et toujours que des garçons que des filles (et aucune autre segrégation, que celle de ’l’examen’de compétition donc), et enfin, les toutes dernières semaines de l’année (la dernière vingtaine par exple), ’libres’, vous trouvez c’que vous voulez monsieur, je n’en ai pas la moindre idée, genre re-grand mélange pour voir, ou moyen mélange, ou changement totaux de matières tiens ça pourrait être bien ça, des trucs nouveaux marrants de fin d’année, quoi, utiles nonobstants, mixtes. Voilà en une phrase, j’vous ai réformé le bougnou : j’ai bien conscience que les boutchou(x ?), z’aiment bien passer toute l’année avec les mêmes copains et les mêmes profs dans la même classe, mais je demande à voir... (j’ai connu l’inverse, ça ne me posait pas de problème, et mes meilleurs copains n’était jamais dans ma classe d’ailleurs. J’insiste sur la séparation des sexes, très importante à de nombreux âges, surtout en ces temps merdiques de stress sexistes imposés (’consummérisme’ ouais si vous voulez, mais là aussi j’irai bcp plus loins, parce que je crois aux esprits, et aux esprits rêgnants.. et j’insiste bien sur le premier temps ’tronc-commun’, TOUS ensemble, le cons les grands les filles les inuits les amis les ennemis, vazy pour le grand mélange la grande connaissance, la grande soupe aux connards gagnants, aux connasses regnantes, vertues que vous connaissez bien j’espère. C’est juste que je ne comprends pas qu’on nous impose QUE ça, qu’on interdise tout le reste. Je ne vois pas de difficultés réelles à cette bonne réforme de l’Omnivore, il n’y a même pas besoin de bouger une table.... Oh, y a bien un certain syndicalisme qui va se croire défié, mais avec un bon vote... ça devient possible, vive le progrès ! Voilà, ’en une phrase’, il va sans dire que, mais ’on’ a l’habitude des lance-flammes abrutis qui ’nous’ sont jetés à la tronche dès que le déclencheur psyko « Le Pen » a été activé (fronce les sourcils coco, aie l’air méchant ! violent ! tortures envisagées ! justifiables ! la mimique ’exactions’ ! ’propos’ !! et serre la caméra cosette)(ne suis même pas décidé JMLP vraiment, d’ailleurs, et j’arrive de la gauche tendance Iggy Pop - Cramps - Violent Femmes, mais who cares ?), donc dans mon idée, bé ’en une phrase’, c’est très insuffisant, une phrase. Rassuré ?)

                              donc où en étions-nous ? ah oui,niveau qui baisse, méthodes inchangées, warum ? petite intro sur immigration submersion qui a son importance quand même, j’veux dire quand à six ans tu te retrouves à Bamako entouré de ’camarades’ persuadés que la lecture - autre que celle du saint Coran - c’est ’le génocide des miens’, et dont la famille se gargarise du butin de la journée, ça ne peut pas donner le même niveau d’orthographe que mon papa... Mais bon, autre problème, indépendant. Progressif le problème neanmoins, notons-le, ça a son importance (directe ou non, je le répête. Par exple indirecte : le ministère abandonne certaines ’pratiques bourgeoises et discriminantes’, et hop la piscine (chiant !! froid !!) n’est plus obligatoire et hop, toutes ces petites choses, le vélo populaire qui disparait, ou qui se transforme en Mercedes-Benz surprotégée, surcotée, et parce que le comité de surveillance de l’égalité veille, le soviet qui ne faire autrement qu’être soviet, la pratique ’discriminante’ est obligatoirement abandonnée partout, même là où il n’y avait pas de ’problème’, pleins de petits trucs qui influent sur le niveau de l’orthographe jtassur, progressivement.

                              Sinon, ben... le lien entre baisse progressive et méthode inchangée... une mauvaise méthode donne de mauvais résultats, progressivement. On est pas des pelles à tarte dans un hangar. Oui, certes, le bambinat est renouvellé vierge chaque année (’normalement’...) mais n’empèche que sur tente ans ça empire régulièrement, c’est normal : entendons-nous, le défaut (shématisé) de ’la globale’ est que ’l’impression d’envie’ est mise à la place du ’travail logique’ (shéma ! ok ? shéma...), et bien, avec les ans, au début c’est marginal quasi-honteux, avec parents qui regardent la bête étrange et qui vérifient, rectifient, puis c’est standard-tranquil parmis ’les autres’ qui conduisent encore la musique et auxquels on s’adapte... puis ça devient franchement majoritaire, avec un ’virage assez bruital pour un tout petit écart d’importance de la cause (comme une solutiopn vire au bleue) et là ces ’les vieux cons ’ qui commencent à la fermer kanton ekri kopin entre nous ou bien fort com on a envie, puis ça commence à triompher et alors là ça commence à craindre sérieux kesta, jmessprim jme bouge moa !, tu sais même pas imprimer sous windows etc... Bon je shématise, mais la méthode resterait inchangée, les effets seraient progressifs. Notez que je ne met en scènes que les enfants, pas vraiment les parents...

                              Voilà ça donne ça. La méthode est mauvaise. Un spécialiste l’admetterait, un fonctionnaire l’admetterait, mais là, automne 2006, je ne sais pas en face de quoi on, le peuple français, se trouve, le peuple italien, pareil, allemand américain, anglais irlandais espagnol croate serbe et bientot ukrainien... (ah ! la Biélorussie et la Russie on l’air de résister à l’offensive franmac1964, et Vive cuba !!), mais on est en face d’un truc qui squatte la place, c’est évident. Même vous réagissez.

                              « Si ce ne sont pas les méthodes qui sont en jeu, ni les profs - car autrement tous ceux qui sortiraient de ces méthodes et des cours de ces profs seraient mauvais, ce qui est faux - »

                              Nan ! c’est vrai tout simplement ! Ils sont tous mauvais ! c’est juste que ce n’est pas ’le niveau de tous’ qui est mauvais, les inégalité deumeurent heureusement sinon ça voudrait dire que la vie aurait été ’abolie’, c’est l’état général qui est mauvais !! Les dégats sont partout ! même avaec des performances à la dictée diverse ! les dégats sont généraux, sociétaux, pas scolaires...

                              (et... dites-moi donc : vous avez beaucoup d’élèves qui écrivent comme ma Tante Dédé, 98 ans ? j’aimerais voir ça quand même.)

                              « le rapport parent-prof, le statut du savoir et de l’autorité en général dans une société individualiste de consommation. »

                              Nan ! bon sang, tout ceci, réel, n’est qu’une conséquence d’une pensée structurée à la : « je serais le (la) premier sur la lumière qui clignote » Ouiais !! GAGNE ! RECONNU ! Smiley joisse !! Smiley rouge pas joisse !! le premier à appuyer sur le champignon yeah ! quand reconnais l’expression de la mimique ! c’est tout !

                              Methode globale. Point. Point barre. Pas ’consumérisme’, ’méthode globale.’ Point barre, peuple a parlé. Peuple a fait confiance (comme bien écrit ds un commentaire sur cette page), peuple à ensuite demandé aux spécialistes, peuple a acheté gros bouquins, peuple a encore parlé : et puisque peuple a parlé et que rien ne change peuple vient le changer. (cf ma p’itte bafouille tout en bas de cette page - apparemment plus personne n’intervient..- qui illustrait le propos.)

                              « Quand on passe son temps à expliquer à nos enfants que leurs échecs ne peuvent qu’être dûs à de mauvais professeurs »

                              Ca c’est pas moi mais oui ça doit être assez ’riche en sensations’ à supporter tout ça, pleins d’exdpériences humaines je n’en doute pas.

                              (et je l’répète, je n’ai aucune attache familiale ni intéret dans la question : pensez aux flics 2006. Pensez-y très fort. Eux aussi se tapent des ’expériences humainemant enrichissantes’ très similaires aux votres, ce ’consumérisme’ comme vous dites...) Cependant que les ’décideurs’ montent aux pourpres crénaux contre ’lesstrème droite’, genre... les ’replits zidentitaires et les zégoïsme nationaux’, en nous agitant des tâches lumineuses mauves en direction de l’empire etc.

                              « ..puisqu’en tant qu’enfants rois ils ne peuvent être responsables de rien,.. »

                              La globale. (le néo-socialisme, disent certains comme moi...)

                              « La dévalorisation générale du savoir dépasse la responsabilité des parents, .. »

                              La globale, effets progressifs. C’est triomphant à présent. (ok ok, comme l’immigration bien sûr, tout ne se ramène pas à ce MECANISME simple, mais il est très puissant, ce mécanisme, très central - vous devez le savoir, ça, l’apprentissage de la pensée par le mot, le language, à cinq six sept ou huit ans... c’est qd mme très central cette histoire là : ne vous étonnez pas si de 18 à 98 ans, tous le monde viennent ’vous’ (nan pas vous, les bunkeristes de l’ed.nat et leurs ’progressistes’ soutients - tenez bons les gars, plus que trente ans et après on en aura fini de l’Eglise ! 150 ans, 250 ans qu’on tient le morceau, ferme ! elle va crever la vache ! on va pouvoir ’avancer’ vous allez voir ! c’est sûr ! - ah les cons...), viennent ’vous’ réclamer de cesser immédiatement les conneries, avec un ’immédiatement’ qu’il trahit kekchoz, avec ce léger rictus qui, mais oui on ’la reconnait la mimique’, ne trompe pas. Sérieux. Vous ou d’autres peuvent essayer d’agiter « campagne de dénigrement de l’officine SOS Education », d’agiter chiffon rouge « consumérisme », vous l’avez identifié la mimique, hein, on la reconnue.

                              « au lieu de chercher des boucs-émissaires ailleurs. »

                              Oh bravo ! oh la perle ! oh le bijou ! Mais vous êtes catholique ! Sûr !!j’my connais ! Catholique j’vous dit ! Pile au milieu ! dans le chou ! exact ! Beau..

                              Ca y est vous avez compris... On vit dans une ’société’ dont la religion - il y en a toujours une - est celle du bouc émissaire.

                              Ben allez consulter un spécialiste, il vous dira ça, de vive voix ; il existe effectivement une religion qui fonctionne au bouc-émissaire, elle est même très connue... Nous on vit dans sa version vulgaire, pour les cons, le bétail...

                              « ...et qui est devenu inconcevable aujourd’hui pour de plus en plus de nos concitoyens-consommateurs... »

                              Nos ’citoyens-sommateurs’, je dirais... mais oui globalement vous commencez à brûler.

                              Et je n’élude certainement pas le fond du problème, et certainement pas avec des artifices.

                              Terminé, cette fois-ci. Gud nite !

                              l’Omnivore Sobriquet


                            • chantecler (---.---.237.238) 19 octobre 2006 20:35

                              Je ne suis pas sûr qu’il soit bon que j’ajoute mon grain de sel dans ce fil, mais contrairement à ce que pensent certains, « la liberté pédagogique » réaffirmée par notre ministre il y a quelques mois, me semble être un rempart contre les pressions idéologiques de la part des spécialistes des sciences de l’éducation et de leurs relais ,qui m’ont semblé souvent bien déconnectés de la réalité .J’ai cependant le sentiment que ces contraintes sont en voie de disparition:cette liberté n’empêche pas le dialogue,et les réunions institutionnelles devraient à mon sens, plus servir à analyser et à échanger sur nos pratiques concrètes ,excusez le pléonasme volontaire,que d’écouter la parole d’en haut ou de suivre un ordre du jour plombé, où il est bien difficile d’en placer une. En ce qui concerne la lecture et d’autres disciplines,je suis d’accord avec une approche plus analytique,ou plus systématique.Mais le pire est d’imposer à un jeune collègue une méthode qu’il ne maîtrise pas ou à laquelle il n’adhère pas. Enfin le principal écueil à l’apprentissage de la lecture est à mon sens la substitution d’une culture de l’écrit à une culture de l’image ,de l’instantané,du virtuel,de la facilité,dont le summum est la télévision.Autrefois nous passions beaucoup de temps à lire car la télé n’existait pas,(surtout avec ces programmes qui démarrent si tôt le matin et se terminent si tard le soir.) et notre imaginaire était stimulé par ces livres pour la jeunesse.Donc apprendre à lire était une nécessité...« c’est en lisant que l’on devient lecteur... » Alors parents,prompts à la critique,veillez-vous à ce que vos gamins prennent un livre à la maison ? Savez-vous dire non à l’achat de la dernière console de jeu ?


                              • francois (---.---.95.232) 19 octobre 2006 22:23

                                J’ai lu quelque part que seulement 3% des enfants grandissent sans la Television. Quelque part je trouve ca effrayant.

                                Lisons, lisons et faisons lire les enfants !


                              • Guy Morant 20 octobre 2006 07:35

                                La liberté pédagogique est effectivement un rempart aux excès du pédagogisme. Au nom de cette liberté, justement, les instituteurs ont rejeté en masse la méthode globale !


                              • l’Omnivore Sobriquet (---.---.12.28) 19 octobre 2006 23:52

                                « ...l’une des campagnes de dénigrement les plus étranges de l’histoire de l’école... »

                                Mais non, ce n’est pas une campagne de dénigrement du tout, c’est un bilan expérimental. C’est incroyable (ou ’incroyable’ au choix) que personne ne l’ai encore tiré... à l’intérieur de l’EN je veux dire.

                                « ..., où des propos sans traduction institutionnelle... »

                                Professeur Lucien Israel, directeur de la Clinique Universitaire de Cancérologie Paris-Nord Bobigny, 1995, « Cerveau droit, cerveau gauche », ed.Plon, moi j’ai acheté il y a qques mois une réédition de 2004. Docteur Ghislaine Wettstein-Badour, 2006, « Bien parler, bien lire, bien écrire », ed.Eyrolles. Désolé, je ne connais que ces deux là. Evidement si vous limitez vos lectures à l’AgoraLeMonde et n’écoutez qu’Europe1..... Ce n’est pas parce que nos ministères et ces divers ’pouvoirs’ adjacents font de l’ostracisme que la vérité n’est pas institutionalisée. Bien comme il faut croyez-moi.

                                « ...servent à dénoncer une méthode qui n’existe plus ! »

                                Ben tiens : c’est « semi-globale », alors ce n’est plus la méthode globale... Mais oui mais oui bien sûr... on n’est pas au courant, on ne sait pas lire ni se renseigner, on vous croit sur parole en appuyant vite sur le bouton là... vous nous prenez vraiment pour des pélicans.

                                Voilà, c’était juste la phrase en intro de l’article : inutile de dire que le reste, je n’ai pas lu.

                                Sortez de votre tâche mauve, le culte de l’envie est une horreur.


                                • coolheure (---.---.184.131) 20 octobre 2006 00:33

                                  Si vous trouvez un ENSEIGNANT qui a tort - élevez lui un MONUMENT. Ils sont les seuls à vivre sur les ruines de leur savoir et à croire détenir la vérité. Une preuve de plus que l’éducation nationale n’est pas réformable. Mettez vos enfants dans le privé ce qui compte c’est leur acquis à l’âge adulte pour qu’ils puissent se débrouiller. Laissez les débiles de l’éducation nationale rêver d’une valeur qui en réalité ne dépasse pas la hauteur du trottoir où se trouvent malheureusement ceux qui sont en échec scolaire pour avoir cru à leurs méthodes . Comble du comble.


                                  • l’Omnivore Sobriquet (---.---.12.28) 20 octobre 2006 01:04

                                    Il y a du bon dans les efforts pédagogiques de ces 40 dernières années... surtout dans les petits détails. Mais c’est ahurissant de voir l’absence de toute critique envers les ’expériences’, qui sont hélàs dans les plus lourds fondementaux, et j’ai bien peur que le terme ’espériences’ était en fait une arnaque pour faire passer le monstre auprès des braves gens.

                                    On ne réfléchis plus, on saute sur nos envies ; on n’apprends plus, on ’soutille’... et sans données engrangées, sans grain à moudre c’est le court-cicuit permanent, la surchauffe flippée. Je connais assez bien : j’ai vu avant, après, j’étais à la charnière. (« mais qu’est-ce qu’ils ont cette année ?? », entendu durant toutes les années 70-80. Avec « c’est parce que vous êtes bourgeois vous n’y pouvez rien », bien sûr.) Tout juste bons à avoir envie du prochain portable violet, qui clignotte, et bien sûr de suivre « Désirs d’Avenir » comme des poulets. Irréformable, c’est le mot à retenir.

                                    Reste la dynamite : c’est sans danger, puisque les méthodes de grand-papa ont fait leurs bonnes preuves, sont à dispos, gratuites. Le reste peut bien sauter puisqu’ils sont infichu de tirer les conséquences qui s’imposent d’eux-mêmes. Tant pis pour certains bons efforts, certaines bonnes trouvailles (comme pour les langues ETRANGERES à mon avis, à un âge PLUS GRAND). Il y a tant à perdre (de perdu déjà !!) et tant à gagner. A regagner. Un dessin ? Le méthodes de remplacement (lecture/écriture, mais aussi histoire, mais aussi mémoire, mais aussi décryptages et pratiques de la réthorique etc.) sont toutes prêtes, anciennes ou récentes, mais anti-nouilles-pélicans, c’est tout. C’est pas grave. Je ne crois plus à la négociation : dynamite, solutions de rechange, et libertés et responsabilités ’en bas’ : dans cinq ans on tire un premier bilan. Ca va marcher nickel.

                                    Donc en Avril il faut voter...... utile quoi !


                                  • Lorenzo (---.---.37.69) 20 octobre 2006 10:41

                                    Comme bcp vous vous laissez aveugler par vos préjugés... Savez-vous que pour enseigner dans le privé un diplome spécial n’est pas nécessaire ? Une licence d’EPS suffit par exemple pour être instituteur (j’ai vu le cas récemment) alors que dans le public le concours est exigeant et la formation appronfondie (stages notamment) ? Je ne suis pas enseignant moi-même, mais je connais bcp de jeunes instituteurs et je peux vous dire que TOUS sans exception sont compétents, se remettent tjs en question, prennent leur travail vraiment à coeur et sont dévoués envers leurs élèves. Face à ça, on les parachute systématiquement sans expérience à la direction des écoles, on leur donne des classes de minimum 30 élèves, on les dénigre constamment en mettant en cause leur compétence, certains mêmes les insultent.Franchement, on se demande vraiment de ou sont les « débiles ». PS la plupart des écoles privées sont « sous contrat avec l’état : leurs profs sont payés par l’Education Nationale et dépendent d’elles ».


                                  • Lorenzo (---.---.37.69) 20 octobre 2006 10:56

                                    Le Figaro : « L’appel, lancé la semaine dernière par SOS Éducation, à dénoncer les profs refusant d’appliquer la circulaire ministérielle, a reçu un énorme écho : l’association reçoit chaque jour plus de 200 mails ou appels de parents « déboussolés ». » Le Monde : « Bon baromètre de la tension parentale, les fédérations de parents d’élèves n’ont pas été assaillies d’appels de familles angoissées ou mécontentes.[l’article parle de la PEEP et de la FCPE] »

                                    En tout cas, citer une association minoritaire et très partisane comme « baromètre » principal n’est pas très malin... Je vous conseille fortement la lecture de l’article du Monde, très rationnel sur le sujet pour une fois : http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3226,50-824394,0.html


                                  • l’Omnivore Sobriquet (---.---.138.241) 20 octobre 2006 14:13

                                    @ Lorenzo

                                    « on les dénigre constamment en mettant en cause leur compétence, certains mêmes les insultent.Franchement, on se demande vraiment de ou sont les »débiles« . »

                                    Je ne sais pas si ces cas arrivent, peut être, ils doivent en entendre de belles c’est sûr... Les instits... Mais vous êtes à côté de la plaque. Moi les échos que j’en ai, c’est sous pseudo sur internet et c’est avec des « merci de nous soutenir, nous on ne peut rien faire, on ne peut rien dire » etc.

                                    A côte de la plaque parce que ce ne sont pas les enseignants qui sont critiqués : ce sont les politiques. Ceux qui croient que le bateau est ingouvernable, que s’ils font preuve de responsabilité ils sont fichus, qu’on ’ne peut rien faire’, qui croient que l’abrutissement ’à l’envie’ est le ’sens de l’histoire’ et que -ah les cons ! - le « ’Sens de l’Histoire’ » est un culte à satisfaire sans exception. Combat millénariste, (anti-chrétien), prioritaire.... Ah les cons... Combien de vierges leur faut-il par jour ???

                                    Quand à ceux qui sont ’en place’, dans ’l’administration’ donc, et qui refusent de tirer les conséquences les plus évidentes, les plus élémentaires, avec panels semi-mondiaux, trois décennies ’d’expériences’, avec comparaisons plus qu’éloquantes d’avec les CHANCEUX qui ’sont en retard’ comme ils disent (Inde, Chine, Russie etc..), avec démonstrations scientifiques (Lucien Israël et d’autres) que seuls la mafia Nobel et l’état français ostracisent, et l’agoravox apparament, ceux là qui construisent soviets sur soviets pour mieux bétonner l’erreur, empêcher l’idée la liberté la responsabilité l’évaluation éclairée, préférant les ténèbres mauves, la spirale verte sirupeuse d’où nous crions, qui refusent, de lire les travaux compétants, ceux-là je pense, il va falloir s’en séparer, de force. Je propose le déclassement : technicien de surface dans les ’ilôts’, sans rire... Les commissariats de quartier. Sans rire.


                                  • Sam (---.---.116.120) 20 octobre 2006 15:44

                                    coolheure

                                    C’est sûr que toi tu dépasses le trottoir. Mais quand on te marche dessus, on s’en fout plein les pompes.


                                  • (---.---.180.138) 20 octobre 2006 10:57

                                    @ l’auteur

                                    Il est unanimement reconnu par les pédiatres et les orthophonistes que l’immense majorité des dyslexies actuellement traitées en cabinet d’orthophonie sont des fausses dyslexies provoquées par les méthodes globales et semi globales de lecture ! Arrêtons les conneries , modernisons l’excellente méthode Beuscher pour l’adapter aux mots usuels de notre époque , et mettons - la au programme de tous les CP !


                                    • Guy Morant 20 octobre 2006 19:18

                                      Article du Monde Lien (accès par abonnement) :

                                      http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=926525

                                      Les orthophonistes démentent tout lien entre dyslexie et méthode globale

                                      Article publié le 13 Décembre 2005 Par Sandrine Blanchard Source : LE MONDE Taille de l’article : 465 mots

                                      Extrait : POUR justifier la suppression de la méthode globale d’apprentissage de la lecture, le ministre de l’éducation nationale, Gilles de Robien, a affirmé, dans Le Parisien du 8 décembre, que « les orthophonistes » l’avaient « alerté sur une véritable épidémie de dyslexie liée à cette méthode ». Faux, rétorque la Fédération nationale des orthophonistes (FNO) qui, avec 6 000 adhérents, constitue le principal syndicat représentatif de la profession. « Il n’existe à ce jour aucune étude menée par des orthophonistes, validée scientifiquement, mettant en évidence des liens de causalité entre méthodes de lecture et pathologies du langage écrit », indique la FNO. Les chercheurs et les médecins le confirment.


                                    • l’Omnivore Sobriquet (---.---.161.51) 20 octobre 2006 19:52

                                      « Les orthophonistes démentent tout lien entre dyslexie et méthode globale »

                                      M. Moran, vous vous foutez de nous.

                                      Soit vous jouez avec la définition de ’orthophoniste’. (un pédiatre ne saurait être comptabilisé comme un ’orthophoniste’, etcaetera.)

                                      Soit vous CGTiséez le terme « démentent. »

                                      Soit vous réduisez « dyslexie » à son acceptation clinique ’prise en charge’, c.a.d remboursée au delà de 88%.

                                      Soit vous jouez sur le mot « lien ». (cf. remarque sur le CGTisme ci-dessus.)

                                      Soit vous êtes Protestant (« méthode. »)

                                      Soit vous nous refaites le coup de ’globale’, auquel même grand-maître Perben ne fait plus semblant de croire.

                                      Soit, enfin, vous pratiquez un culte du mélange variable selon les entrés des points précédents.

                                      Mon Cv, cher monsieur, colle presque exactement au votre : born66, je ne suis certes pas instituteur comme vous, mais à par celà : « ..le jour, penseur dilettante le soir, je consacre mes nuits à dormir, ce qui m’exclut de la catégorie des écrivains.(hum...) Mon obsession est de comprendre le monde dans lequel je suis né. Je collectionne les savoirs utiles ou inutiles, selon mon intérêt du moment. » NOUS SOMMES JUMEAUX !!! Et comme on dit à Paris saison Automne 2006 : « IL FAUT ARRÊTER », donc, de nous prendre pour des pélicans à poils.


                                    • le sondagophobe (---.---.126.57) 20 octobre 2006 11:39

                                      Je vous laisse le soin de théoriser.

                                      Je vais rester plus factuel :
                                      - dans ma famille, chez mes proches, collègues ou autres relations, j’ai toujours constaté une baisse épouvantable de la maitrise de l’orthographe pour ceux qui sont nés à partir des années 70,
                                      - j’ai même constaté que certains avaient appris à lire rapidement à la maison avec la méthode traditionnelle (syllabique) alors qu’ils pataugeaient dans l’apprentissage de la méthode dite « globale »
                                      - j’ai constaté également que ceux qui lisaient rapidement en CP recevaient un enseignement officiellement « global » mais en réalité « syllabique ».

                                      Je suis conscient que la population que je cotoie n’est pas forcément un échantillon représentatif, mais je suis enclin à penser que la méthode syllabique est plus efficace. smiley


                                      • Lorenzo (---.---.37.69) 20 octobre 2006 13:22

                                        Il n’existe pas d’école qui enseigne uniquement la méthode globale, je pense que le débat « méthode globale contre méthode syllabique » est un faux débat, qui sort on ne sait d’ou... Quant à l’orthographe, je ne peux juger mais je penserais que c’est plus complexe : je pencherais plutôt pour d’autres raisons : le temps passé devant la télé par exemple qui a augmenté fortement... Autre exemple : comment B-A-BA peut-il aider à écrire BAIN correctement ? Personnellement, pour retrouver certaines orthographes alambiquées, je « visualise » les mots, ce qui s’apparente à du « global »...


                                      • Kiri (---.---.27.115) 20 octobre 2006 13:37

                                        Tout faux Lorenzo !

                                        Il existe une majorité d’écoles où se pratiquent le global et le semi global : 93 % des écoles de la République, selon l’aveu (anonyme) des nos enseignants à un sondage IFop.

                                        Je déduis de vos post précédents que vous n’avez pas d’enfant scolarisé, sinon vous le sauriez d’expérience.

                                        Sur le niveau en orthographe, le problème est différent :

                                        1) les professeurs des écoles ne sont pas notés sur leur orthographe pour accéder à leurs fonctions (du moins cela ne peut guère leur enlever de points)

                                        2) Tous ne corrigent pas les fautes d’othographe/français sur les cahiers des enfants (même les leçons de français)

                                        3) certains ont des problèmes même avec la correction des dictées (la maîtresse compte 2 fautes, nous en trouvons 3 de plus)

                                        4) il a fallu attendre le CM2 pour qu’un enseignant imagine noter les fautes d’orthographe en retenant des points. ce qui me soulage fortement car avant, quand nous corrigions ses fautes, ma fille nous disait : « ce n’est pas important, ça ne compte pas de point, et si la maîtresse n’a pas corrigé, elle sait quand même mieux que vous »

                                        5) Enfin, le programme de lecture sur la primaire est affligeant de médiocrité quant à la langue et à la teneur littéraire. par soucis de « proximité » (pourquoi grands dieux !) on ne fait lire aux enfants (de mon école) que quelques livres forts minces emplis de bons sentiments mais qui doivent paraît il rester proche du « vécu » de l’enfant et être accessible à tous....

                                        Donc longtemps je me suis sentie bien seule pour imposer à ma fille de lire... Seule contre l’école de la république !

                                        Kiri


                                      • chantecler (---.---.237.238) 21 octobre 2006 03:09

                                        Chère Kiri:vous me semblez bien amère vis à vis des écoles de la République : vous nous dites:les enseignants ne corrigent que 2 fautes d’orthographe sur 3 .Il n’y a pas de « faute » dans les écoles de la république simplement des erreurs dont il convient de rechercher la ou les causes. Vous êtes nulle doute trés exigeante mais quand un enseignant doit se pencher sur environ 56 cahiers,il se peut qu’il laisse échapper quelques erreurs d’orthographe,car effectivement il s’agit souvent d’un supplice de lire tant de dégats pour ceux qui au départ ont une orthographe acceptable et puis il y a la fatigue de la journée,« tenir » une classe est tout de même plus stressant que de classer du courrier...Mais surtout,je ne vois pas l’intêret de traquer l’enfant sur toutes les « fautes » qu’il aurait pu commettre,s’il a eu du plaisir à produire un texte en y investissant de la réflexion,de l’affectif et en a tiré une certaine fierté.Je ne sais pas si vous êtes enseignante,mais j’hésiterais à vous confier mon enfant, tant votre hargne me semble suspecte et nuisible.


                                      • Kiri (---.---.64.87) 21 octobre 2006 09:48

                                        Cher Chantecler

                                        Vouc comptez mal : il s’agissait de 2 fautes corrigées SUR 5 (2 vues, 3 pas vues).

                                        Pour ce qui est de l’exigence, je l’avoue : la dictature de la médiocrité me donne des boutons. Ceci dit, libre à ceux qui veulent s’y complaire d’y rester ; mais je ne veux pas qu’on l’impose à tous - et surtout pas à mes enfants.

                                        Sur la fatigue de l’instituteur : bien sûr que c’est très fatiguant. Ceci dit, vous ignorez peut être qu’un enseignant est payé pour ses heures de cours (soit en primaire 27 h)plus des heures de préparation/correction. Je comprendrais très bien que ceci soit fastidieux et abrutissant : dans ce cas, la solution est simple : il faut changer de métier.

                                        Qaunt au plaisir créatif des enfants qu’on veut maintenir dans un quasi analphabétisme, je ne suis pas convaincue. Il s’exprime surtout aux Mureaux et dans le communautarisme réligieux à mon avis.

                                        Je ne pense pas qu’on puisse réfléchir, écrire ou créer sans connaîre très bien au moins une langue, particularités comprises. Le reste est démagogie.

                                        Kiri


                                      • chantecler (---.---.237.238) 21 octobre 2006 09:59

                                        @ Kiri:vous me faites chier:gardez vos certitudes,mettez vos enfants dans le privé:bon débarras !


                                      • Kiri (---.---.64.87) 21 octobre 2006 10:32

                                        @Chantepascler :

                                        CQFD !


                                      • Sam (---.---.116.120) 20 octobre 2006 15:39

                                        Historique de la méthode globale, problèmes et leurres lancés par les politiciens sont parfaitement résumés.

                                        contre la campagne de délation lancée par l’association SOS éducation.

                                        Je crois que c’est inédit, cette campagne. Un scandale total. Elle rappelle les pires heures de Vichy.

                                        M’étonnerait pas que cette délation incite certains parents excités à passer à l’acte en se payant quelque enseignant qu’ils n’apprécient pas, sans parler de possibles agressions.

                                        En ce sens, je me demande si la campagne de cette association ne dépasse pas le cadre légal.

                                        En tous cas, la méthode est abjecte. Je crois que les syndicats, comme les enseignants eux-mêmes devraient réagir avec la dernière virulence contre ce relent écoeurant, qui n’a rien d’associatif mais tout de Jesuipartout.


                                        • l’Omnivore Sobriquet (---.---.138.241) 20 octobre 2006 16:06

                                          Ca y est v’là les zheurs-les-plus-noires qui rappliquent.

                                          Façon nauséabonde de clore une discussion qui tourne mal...

                                          Voyez comment ces gens préfèreraient nous envoyer tous dans les tranchées, dans les fosses, plutôt que de toucher à un cheveu de leurs ’positions’.

                                          Enfin, le pire n’est jamais sûr...


                                        • Guy Morant 20 octobre 2006 19:26

                                          Vous êtes le premier à réagir à cette partie de l’article. À croire que, pour la majorité, les enseignants méritent des lois d’exception, qui rappellent effectivement les pires heures de notre histoire. La campagne de dénigrement dont je parlais a donc porté ses fruits, au-delà des espérances de ses promoteurs...


                                        • l’Omnivore Sobriquet (---.---.161.51) 21 octobre 2006 16:22

                                          J’ai pour ma part lu un livre de janvier 1995. ("Cerveau droit, Cerveau gauche, Lucien Israël, Plon réédition 2004.) SOS éducation et sa campagne ’de la semaine dernière’ n’intéresse que vous.


                                        • cyberthi (---.---.74.201) 20 octobre 2006 20:44

                                          D’origine modeste, je dois tout à mes intituteurs. La confiance dues aux instituteurs a été tuée par ceux qui ont eu la charge de mes enfants. L’école primaire a été pour mon fils aîné et ses parents un véritable calvaire. Ne comprenant pas ce qui arrivait, après les soupçons des instituteurs, psychologue et médecin sur une possible dyslexie, l’orthophoniste m’a ouvert les yeux en me mettant sur la piste du problème : l’échec dans les apprentissages fondamentaux et en particulier de la lecture....

                                          J’ai passé des semaines à lire documents, rapports, articles, thèses, en fait j’ai appliqué à la lecture la démarche que j’ai construite dans mon domaine de recherche.

                                          Je vous cite : « la méthode globale... ... fait partie de ces innovations oubliées que l’on mentionne dans les histoires de la pédagogie. Comment pouvait-il en être autrement, d’ailleurs, puisque cette méthode, créée par un neurologue, repose sur des connaissances scientifiques depuis longtemps obsolètes ? »

                                          Vous percevez là le vrai problème, sans le voir. Une connaissance scientifique peut-elle devenir obsolète ?

                                          Il faut répondre oui si ces connaissances sont le fruit d’une pensée et d’une démarche qui ne peuvent être scientifiques.

                                          J’ai plus de 800 documents sur la lecture. J’ai été éffaré par la piètre qualité des publications, des constructions purement intellectuelles qui ne servent qu’à étayer d’autres élucubrations plus infondées les unes que les autres. Heureusement j’ai trouvé quelques travaux sérieux, il se trouve que ce ne sont jamais les plus médiatisés.

                                          d’après une étude de Danièle Manesse http://www.cafepedagogique.net/dossiers/onl/index.php « en 20 ans, les erreurs que les élèves font face à une dictée » classique « de 83 mots ont considérablement augmenté. Les CM2 qui faisaient 12 fautes en 1987 en font 18 aujourd’hui » et en 87 la cata était déjà bien en route.

                                          la seule étude comparative francophone sérieuse que j’ai trouvé, lisez la : Savoir lire : question(s) de méthodes ? de Jean-Marc BRAIBANT et François-Marie GERARD vous la trouverez ici : http://www.ecoledemocratique.org/IMG/rtf/Lir_meth.rtf

                                          Des gens se plaignent de ne plus pouvoir enseigner leurs dogmes mais ils n’ont jamais produit ce type d’étude parce qu’elle remettrait en cause leur propre démarche ! Relayées par des structures type « cahiers pédagogiques » ces idées bancales sont curieusement avalées par des groupes de pseudo recherche, les syndicats d’instituteurs, fédération de parents d’élève, etc. Lorsque je propose un débat contradictoire à ces gens ils capitulent : leurs démarches ne sont autres que corporatiste et politique.

                                          Malheureusement ces idées là appliquées pour les enseignants souvent sous la pression de leurs inspecteurs aboutis au fait que jamais il n’y a eu aussi peu d’étudiants d’origine modeste dans les grandes écoles, on crée une catégorie à part pour les enfants d’enseignants qui ont une réussite plus grande, les enfants qui réussisent le mieux sont ceux qui ont une année d’avance... (souvent enfants d’enseignants). Au fait cette année d’avance c’est souvent le CP qui est « sauté » qui leur a appris à lire ?

                                          J’ai écrit très vite sûrement avec fautes mais je pense écrire un article réellement construit. PS. je ne suis affilié à rien.


                                          • Guy Morant 20 octobre 2006 21:45

                                            Merci pour votre passionnante intervention. J’ai lu avec attention l’étude comparative que vous citez. J’en retiens, entre autres, ce passage : « Les enseignants qui déclarent centrer leurs activités à la fois sur le décodage et la compréhension semblent nette­ment plus efficaces, en moyenne, que ceux qui privilégient - plutôt ou essentiellement - la compréhension (différence significative à 0,0001 aux deux épreuves). L’utilisation d’activités centrées plutôt sur la compréhension conduit, par ailleurs, à de meilleurs résultats que celles qui sont centrées essentiellement sur la compréhension. »

                                            Je remarque également qu’il existe une importante confusion quant à la « méthode mixte » : en Belgique, il semble que cette méthode soit infiniment plus globale qu’en France. Par contre, la méthode gestuelle dont il est fait mention est cousine de la méthode Borel-Maisonny, bien plus que de la méthodes Boscher. Paradoxalement, le document que vous citez donne raison aux orientations les plus récentes en matière de pédagogie de la lecture. En effet, la plupart des manuels les plus utilisés travaillent à la fois sur le sens et sur les phonèmes, dont l’étude est systématisée. Traiter de tels manuels de « méthodes globales ou mixtes » est à la fois injuste et inexact. Gaffi ou Ratus, par exemple, quels que soient leur défauts, construisent des compétences de déchiffrage syllabiques.

                                            J’ai eu l’occasion d’observer moi-même les ravages d’une méthode totalement globale, dans la classe d’une enseignante qui utilisait sa liberté pédagogique de cette façon proprement scandaleuse. Heureusement, ce genre de pratiques demeure rare, et j’encourage les parents à s’y opposer fermement.


                                          • l’Omnivore Sobriquet (---.---.161.51) 20 octobre 2006 21:46

                                            Bravo.

                                            Je me permets, à toutes fins utiles, et pour tous lecteurs, de re-conseiller le très pratique et très complet livre de 2006 du docteur Ghislaine Wettstein-Badour : « Bien parler, bien lire, bien écrire » (« donnez toutes leurs chances à vos enfants »), éditions Eyrolles (14euros)(isbn 2-7081-3454-X) Il explique bien et surtout propose toute une pédagogie, avec exercices etc... Et c’est valable pour tous les âges, jusqu’à l’adolescence. Rigoureusement a-politique.

                                            Quant à moi........ En Hongrie en 1956, les équipages des chars, roumains pour la plupart, chargés d’écraser la révolte, et beaucoup y sont restés, étaient persuadés d’être à Berlin chassant des Néo-nazis... Pas tous, certes, mais c’est rigoureusement vrai pour beaucoup. Vous voyez, il n’y a aucune limite.

                                            Pensons à bien voter en avril prochain.


                                          • Rétif (---.---.205.182) 20 octobre 2006 22:40

                                            À quand la méthode « globale » ou « semi-globale », pour apprendre aux enfants à marcher ? ( sur la tête ?)


                                            • krokodilo (---.---.217.70) 21 octobre 2006 00:11

                                              L’ornithorynque

                                              « LA question est pourquoi bourrer les programmes de gadgets, et leur enlever les outils qui permettent à un homme de penser librement : la maîtrise de la langue, tout simplement !!! »

                                              Tout à fait d’accord, et la première chose à faire serait de supprimer cette absurde initiation « aux langues », en fait à l’anglais, et parfois à l’allemand, sans possibilité aucune de choix par les parents... Bientôt on sera obligés de faire de l’anglais à la maternelle !


                                              • krokodilo (---.---.217.70) 21 octobre 2006 00:15

                                                Est-ce que je paraîtrai primaire en disant qu’apprendre à lire devrait être simple ? Et que c’est la moindre des choses, puisque c’est la base de la plupart des apprentissages.

                                                Quant à la méthode, apprendre l’alphabet, puis les syllabes avec les différentes graphies du même son, c’est-à-dire la méthode syllabique, semble toujours le meilleur choix, mais les pédagogues veulent toujours complexifier leur discipline jusqu’à la rendre totalement absconse et déconnectée de la réalité !


                                                • Henrique (---.---.143.219) 21 octobre 2006 16:04

                                                  Je suis plutôt pour la méthode syllabique, mais je dois vous dire que vous confondez déchiffrer et lire.


                                                • CedricA (---.---.139.196) 21 octobre 2006 01:12

                                                  Dans les méthodes utilisées actuellement par les enseignants, on utilise des bribes de la méthode globale.

                                                  Dans la pratique, au démarrage de l’apprentissage de la lecture, c’est un levier puissant de motivation puisque grace à la reconaissance des mots, les enfants ont le sentiment de LIRE en quelques heures. Ce sentiment de réussite qui les motive serait beaucoup plus dur à obtenir avec la méthode syllabique.

                                                  Or tout pédagogue sait que la réussite est un puissant moteur d’apprentisage. De mon point de vue, utilisées à doses raisonables (et surtout pas exclusive), les téchniques développées dans le cadre de la méthode globale ne sont pas plus mauvaises que les autres. Ce sont juste des outils à la disposition des enseignants pour atteindre un objectif : donner envie de lire aux enfants.


                                                  • l’Omnivore Sobriquet (---.---.161.51) 21 octobre 2006 15:34

                                                    Voilà qui semble raisonnable, et je n’ai pas du tout les compétences pour apprécier vraiment.

                                                    Mais, à coup sûr, il y a un conflit entre ’bon sens’ et ’dogmatisme’, dans toute cette affaire. Ainsi, entre « faire agir un levier puissant de motivation », comme on assiste à un éveil particulier, opportun, et « maintenir imposé un système de structuration mentale (et donc plus tard de ’gouvernance’) par l’envie », il y a une très grande différence, que votre commentaire ’de bon sens’ n’apprécie pas. C’est pourtant le fond de l’empoigne actuelle.

                                                    (laquelle ’va avoir lieu’ n’en doutez pas, en fait elle a déjà lieu depuis une poignée d’années mais a été étouffée au niveau des ’médiats citoyens’ qui ch... sur les opinions des citoyens brâmeurs soit dit en passant, autre sujet...) (j’insiste : la ’politique scolaire’ est un pivot puissant, déterminant, du positionnement politicien de cette saison, pour les électeurs comme pour les partis. Trop stratégique, trop révélateur, trop ’typique’ de la vision politique, de la vision tout court... Qu’il soit exprimé ou en sourdine... et mon p’tit doigt me dit que ce ne sera pas en sourdine.)

                                                    Bien que tout à fait ignare en matière de pédagogie, je me permets sans crainte de pointer sur le fait que « donner le sentiment de savoir » à un enfant, peut être autant néfaste que bénéfique. Question de dosage, et là vous êtes un milliard de fois plus compétente que moi.

                                                    Yo m’autorise simplement à insister sur le fait qu’une immersion forcée dans un système mental (et ’structurant’, avec des guillemets qui s’imposent !) d’ENVIES, d’impressions, de facilités trompeuses, immersion forcée défendue, de plus, que dis-je bétonnée !, par un autre système ’structurant’ de prise de pouvoir, et de garde du pouvoir, ayant pour but ’Egalité’, c.a.d abolition de toute identité autre que strictement personnelle (la ’sphère privée’, la bulle des envies monchouchouperso), et encore cette ’identité doit être standard’ (urgh !!!) elle-même, voir de ’réduction de population’ puisqu’il se gargarise de ’pouvoir’ ce système structurant, cela ressemble furieusement à du très néfaste et il faut l’abattre, foie d’Omnivore. Mais je m’égare.

                                                    Ma remarque, donc, est surtout comme exposé en première strophe ; conflit entre bon sens et dogmatisme. (c’est pourquoi elle a sa place à la suite de votre commentaire.) J’ai jeté qques coup d’épée dans la mare, mais resserrons sur le cas actuel précis : il y a une sorte d’inversion des valeurs, qu’il faut discerner. ’Bon sens’ et ’Dogmatisme’ viennent en effet d’en prendre un sacré coup...

                                                    A la base, jusqu’à cette semaine, on aurait une ’affreuse administration’ cornaquée depuis moults décades par un carré d’officiers équerre&compas voulant utiliser le vaisseau pour, en priorité, rompre les attaches traditionelles, qui empêchent leurs supérieurs de s’assurer d’un pouvoir durable, attaches traditionelles qui empêchent croient-ils la marche dans ’le sens de l’histoire’ qui n’est qu’un sous-culte héliophile pseudo-orienté, de faire du passé table rase, d’empêcher grand-mères de transmettre à petits enfants sur la table de la cuisine, de réécrire le passé, à force ’Moyen-Âge’, ’Renaissance’, ’Lumières’ (arf !! Rousseau, Diderot et Voltaire plus ’lumineux’ que Pascal, Montaigne, Descarte, St Thomas d’Acquin ! Arff !!!!! arnaque ! culte mauve !), et de gouverner par l’envie et par le Grand Distributeur, comme avec les rats.

                                                    ...D’un côté.

                                                    En face, ’le bon peuple’, brave et preux bon peuple, qui, le poil drû et la peau sûre, sabre au clair et fourche au vent, femmes en têtes au départ devant en avant irrésistible, à la suite entousiaste de son héros blanc, royale populace, ’force de progrès’, ouvriers de la France en marche, ’le bon peuple’ a compris, pour une fois, il a fallu qu’il se renseigne et oui il a compris, il vient de comprendre et il sait qu’il n’aurait pas dû, que si le problème lui incombe à présent c’est que rien ne va plus au palace, il a compris toute la gabegie érigée sur son dos et sur l’âme de ses petits enfants, sacrifiés, et vient en toute incompétance régler le problème, nettoyer tout ça, s’assurer que la saloperie qu’il a identifié n’existera certainement plus après son passage, avec slogans adaptés aux quartiers visités.

                                                    Bon.

                                                    Jusque là tout va bien ; le nuage de poussière se rapproche certes du chateau, mais au moins on cromprend ce qui se passe. Ce qui va se passer.

                                                    Hélàs, ne voilà-t-il pas qu’un ministre ose parler à son ministère !, et tout se brouille osscour. On avait jusqu’ici des bons, des méchants, et un combat salvateur gagné d’avance, normalement. (oui !!) Rendre la liberté pédagogique, ouvrir les containers où nos enfants suffoquent, blèmissent, ’démonter’ comme on dit ’à gauche de la gauche’, laisser les bons sens s’inégaliser en libertés et responsabilités et les méthodes qui ont fait leurs preuves (accessoirement : notre gloire commune) se remettre à l’ouvrage millénaire. (l’école populaire ne date pas de Jules Ferry, ni ’des lumières’, chercher un peu plus loin...) Bé non, tout s’inverse : la libération se présente sous la forme d’un ’ordre’ discret, d’un ministère qui pourtant avait appris à la fermer face à ces ’vrais pouvoirs’ que tout vrai républicain s’apprête à lourder en avril prochain, une ’directive’ donc qui ’oblige’ nos instits français de l’intruction publique à ’se soumettre’ et à appliquer en bloc une méthode rigidement cognée par ’ceux d’en haut’, au mépris de toute souplesse ’de bon sens’...... Et vazy etceatéra etdeatéra vazy. Et donc ’en bas’, les braves profs, tels vous ’Cédrica’, qui se tapent depuis tant d’années les incongruités du système en première bourre, (à rapprocher de nos camarades flics, dans une situation toute analogue : solidarité !), et qui donc défendent à la suite de l’agoravox outré ’le bon sens’, la liberté de l’enseignant, voir la tradition, le métier milénaire etc. (et pour les plus sôts, les prisonniers de juin40...)

                                                    C’est un peu fort de café tout celà, il me semble. Je veux dire : la gauche tendance Bouygues en place, qui joue à la mauve fleur des vents...

                                                    Confusion si typique de notre époque ’de la rencontre au milieu du pont’, ou Grand Capitalisme rejoint Bolchévisme De Toujours, avec Orange Télécom qui nous la joue Parti Unique, Renault s.a. qui nous apprend les grands principes de la vie, hygiène intîme et pensées Lao Tseu, EDF qui se métamophose en fleur magique éolienne et agence roto-soleil pour boursicoteurs lassés, Nestlé qui avance ’la démocratie’, Chirac qui est à gauche, Ségolène qui est à ’droite’, un parti politique ’de bien-être’, des hypermarchés ’citoyens’, et l’Education Nationale qui préforme des consommateurs gastriques..., alors qu’elle croyait comploter depuis longtemps pour fabriquer des révolutionnaires antichrétiens, et qu’au milieu du pont con, on se rend compte, que c’est pas grave, que c’est pareil, puisque les révolutions sont oranges et comme toujours au service ’des marchés’, entendez des grands monopoles, des Grands Contrôles, et que donc la petite pilule bleue marche aussi bien que le petit livre rouge.

                                                    (En l’absence d’Eglise, bien sûr.)

                                                    Mais peut-être m’égarr’je ?

                                                    Mon propos est de souligner l’erreur qu’il y aurait à considérer qu’une position ’anti-princière’ serait celle ’du bon sens’, cette opposition est faussée : la ’brutalité’ du ’fait du prince’ de la directive ministérielle ne doit pas faire oublier l’essentiel qui est l’urgente nécessité de défaire les bunkers qui ’protègent’ la machine à atrophier la raison (et la mémorisation logique !!) et ses exigeances (donc), en place depuis trente-quarante ans à présent. Qu’il faut renverser, après les semonces d’usages bien sûr, le miracle de la raison nous y croyons et le mettons en première place, au devant...mais nous nous époumonons depuis près de dix ans déjà. (de façon claire et académique, mais depuis le tout début de façon populaire et ’instinctive’ !!) Voyez ce blog ’catho-tradis’ à propos du même sujet : la ’saillie’ du ministre de l’éducation (http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2006/10/bras_de_fer_sur.html , du 18 Oct, du très bon site Le Salon Beige : on y lit par exple « Il eût été préférable d’imposer l’enseignement de la méthode syllabique dans les IUFM ». Ce genre ’d’obscurantisme dangeureux’ etc. Egalement deux notes plus récentes sur le sujet, je vous transmets la page qui les regroupe (thème : éducation) : http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/valeurs_chrtiennes_education/index. html . Où l’on voit une fois de plus que les valeurs chrétiennes DANS L’ESPACE PUBLIC apportent bien plus que leurs négation systématique... DISCERNEMENT camarades ! pas séparation à la con...), on y dit dans ce texte du Salon Beige que s’il y a un progrès évident dans le sauvetage de nos enfants et de la France, la méthode employée semble pour le moins surprenante et a tous les symptômes du tour contre-productif : autoritarisme, dirigisme qui tombe comme un cheveu sur la soupe, avec toutes les chances de provoquer des levées de boucliers, du style de l’écervellé just’au dessus là qui hurle à Vichy, à Pétain, aux camps de prisonniers... (insultant au passage tout et tout le monde...) La machine en question, à la loupe, se révèle bien plus ancienne mais peu importe : l’important ici et l’urgent ici c’est ’le décrêt de la méthode globale’ et tout ses ’gardiens’, qu’il faut défaire, une lutte de tente ans : qu’ils comprennent leurs erreurs, avec leurs cervelles, qu’ils ressentent la réalité, sachent l’épaisseur, vivent par procuration les conséquences de leurs erreurs (’avec le coeur’, donc),... et expriment à voix haute leurs regrêts ! (avec la bouche !) Là le smilblick aurait avancé vraiment, en ce qui les concerne, en ce qui nous concerne. Il en va de notre survie de Français carthésiens.


                                                  • chantecler (---.---.237.238) 21 octobre 2006 09:33

                                                    Petit rappel aux jeunes Avoxiens:suite à la défaite de 40,il a été décidé de mettre Mr P. Pétain aux commandes de ce pays.La République a été abolie. c’était l’Etat Français.Tous les fonctionnaires,y compris les enseignants, ont dû prêter serment et enseigner les préceptes de l’époque, y compris « Maréchal,nous voilà ».Quand les raffles massives des juifs ont été décidées,les fonctionnaires étaient tenus d’y participer,idem pour celles des opposants.Beaucoup,ceux qui n’étaient pas prisonniers en Allemagne ont résisté. Il reste des survivances de cette époque:quand il y a un mouvement de grève,il nous est demandé dans les jours qui suivent, de remplir un papier qui nous demande de préciser « si nous avons effectué notre travail ce jour là »(et non si nous étions en grève),ceci pour décompter notre salaire d’autant 1/20ème environ.....Et puisque je suis dans les confidences, laissez-moi vous confier un souvenir:j’ai eu d’excellents maîtres dont un directeur.Un jour un gamin se croyant malin,sans doute parcequ’il avait entendu des réflexions à la maison, lui a parlé de captivité et de lâcheté.Je l’ai vu devenir blanc,lui qui gardait toujours son calme, et réussir à lui expliquer que ses 5 années passées en Allemagne lui avaient été imposées et n’avaient pas été une partie de plaisir.

                                                    Pour terminer,puisque j’ai abordé le problème de la grève,qui est un droit fondamental dans notre démocratie,bien qu’un symptome d’échec,je ne pense plus que je ferai un jour de grève cette année:les enseignants se battent pour améliorer les conditions de travail,c’est à dire les conditions d’enseignement pour vos enfants et souvent pour leur avenir,cela leur coûte cher,malgré ce que disent certaines radios, TV et journaux, et en retour on nous dresse contre la population.« salauds de fonctionnaires » et oui !!!! Pour ma part,j’espère régler cela par les élections.Je n’attends des candidats qu’une chose:c’est qu’ils soient crédibles et à la hauteur.


                                                    • ninette (---.---.35.126) 27 octobre 2006 00:46

                                                      je me pose beaucoup de questions au sujet de la globale:mes 2 petis enfants ont appris avec cette méthode à montreuil 93 la maitresse qui enseignait avait participer pleinement aux cours de cette méthode donc l’ainée en 1976 l’autre en 1982,lapremière savait lire à paques le deuxieme nous nous sommes aperçu qu’il était dyslexiste il a encore de grosses lacunes pour lire ayant poutant suivi un stage au cours le plus en vue de paris.je vois que se n’est pas la méthode globale qui rend dyslexite comme le prétend m.DE ROBIEN !


                                                      • test1 (---.---.210.249) 2 novembre 2006 23:07

                                                        Les enseignants prennent-ils les parents pour des idiots ? Sont-ils de mauvaise foi ou incompétents ? A les entendre aucun ne fait ni globale, ni semi-globale. Malheureusement, tous nos enfants tombent sur la méthode semi-globale à l’école. Résultat, les enfants trouvent la lecture compliquée. Les parents prennent le relai à partir de la Toussaint et leur apprennent à lire à la maison avec une bonne vieille méthode syllabique, succès des librairies, sans que la maison d’édition ne fasse aucune publicité. Certes, les enfants sauront lire à Noel, (promesse de l’enseignant), quand les parents peuvent faire le travail de l’enseignant. Les orthophonistes sont également d’une grande aide. Et c’est remboursé par la Sécu.. alors, de quoi se plaint-on ?

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