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Accueil du site > Actualités > Politique > Mon premier vote électronique : 45 minutes d’attente

Mon premier vote électronique : 45 minutes d’attente

Je me suis présenté à 10h 05 à la section de vote 423, du district électoral 26 de la Ville de Québec. J’en suis ressorti à 10h 50. Longue file d’attente donc, pour ce premier vote électronique.

Pendant que j’attendais, un électeur qui sortait a dit à une connaissance qu’il avait dû recommencer son vote, parce que sa carte (une carte à puce qui contient le bulletin de vote électronique) ne fonctionnait pas.

Un membre du personnel électoral, qui était à l’accueil, m’a expliqué que cet électeur avait mis ses doigts sur la puce de la première carte, ce qui l’avait rendue inopérante. Il a ajouté qu’ils lui avaient donné une deuxième carte, et que la première avait été aussitôt jetée.

Jetée où ? J’imagine que toutes les cartes rejetées sont conservées pour vérification finale après la fermeture des sections de vote.

C’est à peu près tout ce que j’ai pu savoir, sinon qu’un autre membre du personnel électoral (celui qui met la carte à puce dans la machine) m’a dit que les machines "sont plus fiables que le vote papier".

Plus fiables en quoi, s’il-vous-plaît  ?

J’espère que le président des élections de ma ville va répondre aux questions que j’ai posées il y a quelques jours (voir mon billet Le doute demeure entier sur le vote électronique).

Je n’ai aucun doute sur l’impartialité ni sur le professionnalisme du personnel électoral. J’en ai toutefois toujours sur la sécurité et la fiabilité des machines.

Je trouve aussi que le personnel est drôlement proche de l’électeur lorsqu’il exerce son droit de vote.

Nous sommes loin du bon vieil isoloir.

Le vote électronique à la ville de Québec est simple ; il comporte néammoins une difficulté à ne pas négliger : si un électeur se trompe, il doit peser à nouveau sur le bouton correspondant à son choix, ce qui l’annule, puis reprendre son vote. Pour bien des personnes âgées, ce n’est pas là une opération si simple qu’elle en a l’air à première vue.

La fin du processus m’a aussi étonné. Après avoir pesé sur un gros bouton rouge, pouf ! Plus rien à l’écran (pas très lisible d’ailleurs, cet écran). Aucun message du genre « Votre vote a été correctement enregistré par la machine. Merci et au plaisir de vous revoir dans quatre ans. »

Rien, vous dis-je. Le vide. Écran mort.

Au guichet automatique de ma caisse populaire, j’ai au moins droit à un mot de remerciement quand je retire ma carte.

J’aurais aussi préféré que la machine me demande de confirmer mes choix, pour les deux candidats que j’avais préalablement choisis aux postes de maire de ma ville et de conseiller de mon district, avant que l’écran ne s’éteigne.

Zut ! En écrivant au masculin, je viens de vous avouer que je n’ai pas voté pour la seule candidate à la mairie !

En bon démocrate que je suis, je lui souhaite tout de même la meilleure des chances.

Petite observation pour l’Office québécois de la langue française : après l’insertion de sa carte par le personnel électoral dans la machine, une amie a vu apparaître un texte en anglais, expliquant qu’une erreur était survenue et qu’il lui fallait peser sur le gros bouton rouge pour annuler le tout, puis recommencer. En anglais, vous dis-je.

Oups, gros bug linguistique.

Mon impertinence envers le mariage démocratie et nouvelles technologies ne s’arrête pas ici. J’ai créé un nouveau blog pour suivre ce couple aux allures parfois louches : Techmocr@tie inc.


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