Payer pour voter ? Même pas en rêve !
Pourtant, je suis partisane d’aller voter ne serait-ce que par respect pour les suffragettes qui nous ont conquis ce droit, à nous, les femmes.
Payer pour voter, on aura tout vu !
D’ailleurs pour quoi et pour qui voter alors qu’en grande majorité ce sont encore et toujours les mêmes qui proposent leur candidature ? Ceux qui ont toujours tout compris des attentes des français chaque fois qu’ils se sont pris une raclée, c’est-à-dire à chaque élection, et dont les français se rendent très vite compte qu’ils n’ont toujours rien compris.
Voter, oui. Mais pas à n’importe quel prix… dans le sens littéral de l’expression.
Même un centime d’euro, je ne le donnerais pas.
- Et certainement pas pour des écologistes, bien plus connus pour s’échauffer entre egos que pour se préoccuper du réchauffement climatique. Des écologistes qui, de toute façon, n’entendent rien à la gestion d’un pays,
- Non plus que sur les moyens et petits joueurs de l’UMP, les Fillon, Le Maire, Kosciusko-Morizet, Copé et Poisson qui n’ont que l’importance de leurs scores prévisibles.
Ne reste donc le choix qu’entre deux antagonistes dont je fais, ci-après, un portrait non exhaustif, en toute partialité.
Alain Juppé, l’homme au sourire en coin
fils d'un exploitant agricole des Landes,
Parcours politique (dans les grandes lignes) : ministre du budget de Jacques Chirac en 1986 puis son premier ministre en 1995 en même temps qu’il est élu maire de Bordeaux. Ministre de l'écologie, ministre de la défense, ministre des affaires étrangères entre 2007 et 2012.
À son actif : sa loyauté indéfectible envers son président ; l’honnêteté de ne pas avoir contesté sa malhonnêteté dans l’affaire des emplois fictifs de la ville de Paris.
À son passif : avoir été pratiquement le seul vraiment condamné, ce qui dénote une naïveté incompatible avec l’exercice d’un poste à responsabilité en politique.
Démêlées avec la justice : condamné en 2004 à une peine de 10 ans d’inéligibilité
- affaire des emplois fictifs à la mairie de Paris. Contraint de démissionner de tous ses mandats. S’expatrie au Québec et en revient pour se faire élire maire de Bordeaux en 2006 et réélire en 2014.
Quel est le programme de promesses que s’empressera d’oublier Alain Juppé, extrait de son livre « Cinq ans pour l’emploi », avec pour centres d’intérêts prioritaires :
1) Fiscalité - Baisser la fiscalité des entreprises et réduire les charges. Pour les particuliers employeurs, les cotisations seront aussi Réduire les cotisations des particuliers employeurs et des travailleurs indépendants. Réduire de 85 à 100 milliards d'euros les dépenses publiques.
2) Social : Ce qu’il en dit : « ce n'est pas parce qu'on augmente l'âge de départ à la retraite et que les actifs seront plus nombreux sur le marché du travail que le chômage augmentera… Je m'inscris en faux contre toute idée de corrélation entre l'âge de départ en retraite et le taux de chômage. Les pays où l'âge de départ à la retraite est élevé ne sont pas les pays où le chômage, y compris celui des seniors, est élevé. »
Nicolas Sarkozy de Nagy-Bócsa, l’homme bling-bling repenti
issu de la petite noblesse hongroise,
Parcours politique (dans les grandes lignes) : maire de Neuilly-sur-Seine de 1983 à 2002, député des Hauts-de-Seine en 1988, ministre du budget, de la communication, de l'intérieur, de l'économie, des finances et de l’industrie, de 1993 à 2007, Président de la République, de 2007 à 2012.
À son actif : en 1993 il fait preuve d’un courage remarquable en intervenant et en en négociant lui-même avec le forcené lors d’une prise d’otages dans la maternelle de Neuilly.
À son passif : Déclaré officiellement soutien de Jacques Chirac depuis son entrée en politique, il lui préfère Balladur mieux noté dans les sondages lors des élections de 1995. Il revient dans la sphère de Jacques Chirac lorsque ce dernier est réélu en 2002 et devient son ministre de l’intérieur. Nommé ensuite ministre des Finances en même temps qu’il est président de l’UMP, il se chicane de nouveau avec Jacques Chirac à propos du cumul des mandats.
Démêlées toujours en cours avec la justice, en qualité de témoin :
- affaire Clearstream
- affaire des écoutes
- affaire Bygmalion
Quel est le programme de promesses que s’empressera d’oublier Nicolas Sarkozy, extrait de son livre « Tout pour la France », avec pour centres d’intérêts prioritaires :
1) Immigration : « suspendre le regroupement familial » - « stopper » l’immigration économique pendant le prochain quinquennat. Durcir les conditions d’accès à la nationalité en faisant passer de cinq à dix ans la durée de résidence pour devenir français, ainsi qu’en réformant le droit du sol. Supprimer l’aide médicale d’Etat.
2) Religions : interdiction du voile à l’université
3) Justice, créer des peines planchers avec des risques encourus « exponentiels » : quantum de la peine majoré de 25 % après trois condamnations pour des crimes et des délits, de 50 % après cinq condamnation, 100 % après dix condamnation. Abaisser la majorité pénale à 16 ans au lieu de 18. Rétablir les jurés populaires au sein des tribunaux correctionnels.
4) Fiscalité des entreprises : « Exonération de 85 %, voire exonération totale pour la transmission d’entreprise, si l’activité est maintenue pendant cinq ans au minimum, avec le maintien de la majorité des emplois correspondants. »
Pourquoi payer pour donner la préférence à un candidat alors qu’ils ont tous les mêmes points communs, à savoir :
- par manque de compétences dans des domaines scientifiques, artistiques, sportifs,… ambitionner le plus haut poste politique,
- ne voir dans l’accession au rang de chef de parti qu’un tremplin pour parvenir à la présidence de la république qui leur offrira la postérité,
- dépenser l’argent des contribuables en frais d’apparats : voyages et réceptions, lorsqu’ils sont en poste,
- et conserver des avantages ad vitam æternam quand ils ne le sont plus : les prestations offertes de 3 collaborateurs et 1 agent de service, le loyer payé, avec charges incluses et frais généraux, de locaux meublés et équipés, le remboursement de frais de déplacements et frais de réception.
- Et sans doute, pire que tout, nous gaver de leurs livres (même quand nous ne les achetons pas avec les médias qui nous les commentent abondamment) et de leurs états d’âne via, encore et toujours ces médias qu’ils prétendent abhorrer.
Aussi, je le leur dis tout net, à ces tribuns de pacotille, pour que je consente à aller voter, il faudrait me payer.
OU ALORS,
- je paierai pour voter dès lors que les candidats signeront un contrat de prestation de services ; convention par laquelle une personne s’oblige, contre une rémunération, à exécuter pour l’autre partie (en l’occurrence, nous citoyens électeurs) un travail déterminé, sans la représenter et de façon indépendante en créant des droits et obligations pour les parties en cause.
- je paierai pour voter dès lors que les candidats offriront une garantie de résultat telle qu’elle est prévue par l’article 1147 du code civil s’agissant de prestations
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