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Pour les FRANÇAIS imposer les RÉFORMES PRÉVUES c’est TUER la FRANCE

Le style jupitérien du réformateur en chef se veut être un emballage doré qui en impose. C'est un moyen de masquer ses ambitions pour sa vie après ses années de présidence. Une seconde vie pour le futur jeune quinquagénaire doit se préparer : le retour improbable aux "affaires" serait se rabaisser, alors dès maintenant il faut planter les jalons pour devenir le futur grand patron d'une Europe au statut réformé. Son modèle n'est pas Napoléon, honni des Européens, mais CHARLEMAGNE patron du Saint Empire Romain Germanique ! Ses Réformes néolibérales devaient être son marche-pied si les Français restaient des veaux !

Les Français n'espéraient plus rien du système néolibéral en place : la mondialisation et ses lois des marchés se manifestaient par une concurrence sauvage des nations à bas salaires, par la nécessité pour les plus pauvres (toujours plus nombreux) de rechercher les prix les plus bas (ceux des pays à bas salaires), par une balance commerciale déficitaire, par une grande perte en emplois industriels, par du chômage, par des caisses sociales (sécu maladies, chômage, retraites) en déficit, par un État obligé de combler ces déficits (directement par des allègements ou dotation ; indirectement en garantissant les emprunts) et par une croissance de la dette publique malgré les hausses continues de taxes et d'impôts.

Alors les Français ont voulu croire en un changement positif porté par un jeune batteleur de talent, se disant ni de gauche, ni de droite, hors des partis politiques en place vides de propositions. Son programme résultait "disait-il" des discussions avec tous les français organisées par ses marcheurs, en fait ses "missi dominici" porteurs de bonnes paroles : les réformes allaient apporter bonheur et prospérité aux Français car elles devaient adapter la France à la MONDIALISATION !!

Magnifique tour de passe-passe sémantique : les Français pensaient que la mondialisation pesait sur les salaires et obligeait à la fermeture d'usines et à la croissance du chômage ! Que nenni ! Pour les marcheurs subjugués, il suffisait d'adapter ou de réformer le code du travail et aussi réduire ou supprimer des impôts pour les très riches, et même les subventionner par des restitutions d'impôts ou de charges salariales (CICE). Seuls les maîtres du système capitaliste néolibéral étaient en mesure de créer des emplois : ce postulat économique date de la révolution industrielle avec ses maîtres de forges et ses capitaines d'industrie, où l'accumulation du capital engendrait des investissements créateurs d'emplois. Plus il y avait d'ouvriers à la production, dans les mines, dans les usines, plus l'entreprise devenait prospère et florissante et plus les profits augmentaient ! De nos jours la création de valeur, donc de richesses, provient d'une part des opérations financières sur les marchés boursiers, financiers, pétroliers, monétaires, de matières premières, (donc sur du virtuel) et d'autre part sur les marges dégagées par des délocalisations des fabrications et des services (centres d'appels, centres de gestion...).

L'adaptation aux marchés, à la mondialisation et à la Commissin Européenne

Pour se lancer dans un tel défi la Gouvernance "en marche" devait y croire corps et âme ! Le candidat des RÉFORMES y était préparé par sa double formation dans le public (ENA, Inspection de Finances, sécrétaire à la présidence, Ministre de l'Économie) et dans le privé (banque d'affaire Rotschild, stagiaire devenu très vite associé-gérant cotoyant et conseillant les grands groupes sur leurs évolutions capitalistiques : ventes, achats, échanges, restructurations...). Toutes ces activités ont promu ses capacités, sa connaisance des milieux économiques et financiers et rempli son carnet d'adresses ! Il est devenu le VRP incontournable du système néolibéral capitaliste mondialisé, plus efficace que la masse des lobbyistes sur la place parisienne, car profondément convaincu que seul le système en place, -si on en lui donnait ls moyens- libéré de entraves sociales et étatiques, et soutenu financièrement, pouvait remettre la France sur les rails de l'économie mondiale et créer des millions d'emplois ! Quel optimisme béat que de croire qu'en adoptant les mesures mises en place par les pays concurrents, avec des investissements en grande partie amortis, ces pays concurrents allaient faire une place à ce nouveau venu en limitant leurs ambitions et les profits de leurs entreprises ! Les gestionnaires/législateurs, après leur hold up électoral - moins d'un quart des électeurs au premier tour de la présidentielle et les trois quart des siéges à l'Assemblée Nationale- ont avalisé un grand paquet de mesures créatrices de profits pour la minorité des riches contrôlant le système capitaliste néolibéral mondialisé : suppression ISF, renforcement CICE avec le CITS (40 Md€ prévus sur 2019), loi de la flexibilité sur le travail (la sécurité viendra grâce aux emplois nouveaux qui en résulteront !!), baisses de l'impôt sur les bénéfices des sociétés, baisse de la flat taxe, loi PACTE, et ont compensé le manque de recettes fiscales (pour rentrer dans les critères de déficits de l'UE) par l'augmentation de la CSG, du nombre de PV avec les 80km/h, des taxes sur les carburants (fausse taxe carbone car elle bouche les déficits du budget au lieu de financer des mesures d'économies d'énergie ou de transition énergétique).... Les performances de la France, en amélioration fin 2016/début 2018, dépendaient pour partie à la meilleure conjoncture mondiale et européenne et aux mesures du précédent mandat. Depuis, la moindre croissance de nos partenaires s'est abattue sur notre économie malgré les RÉFORMES engagées par le nouveau maître de l'Elysée.

Une analyse sérieuse comparative des situations économiques et budgétaires de la France et de l'Allemagne, montre clairement quelles sont les vraies causes du décalage croissant entre nos deux pays : la DÉMOGRAPHIE comparative explique la grande dérive. Dans les années 55/70 l'Allemagne avait plus d'un million de naissances/an, puis la natalité a chuté pour se réduire à environ 650 000 vers la fin des annés 70, avec un déficit annuel de 250 à 300 000/an par rapport aux décès. En France, depuis la libération les naissances ont monté à 900 000/an avant de se stabiliser autour de 800 000/an jusquà nos jours. D'où une croissance naturelle de 200 000/an en France. La France comme l'Allemagne ont eu recours (ou subi) à l'immigration : environ 8,5 millions pour l'Allemagne ce qui lui a permis de stabiliser et même de faire croître légèrement sa population. Cette immigration de travailleurs élevés et formés aux frais de leurs pays d'origine est du pain béni pour les pays d'accueil qui n'indemnise pas les pays d'origine (à la limite au sein de l'UE la florissante Allemagne reprochera à ces pays leur mauvaise gestion de leurs dépenses publiques !). En se limitant à la période 2000/2015 (avant l'arrivée des réfugiés) l'Allemagne s'est enrichie des apports de 3,5 millions d'immigrés formés isssus principalement des pays européens (les Turcs, en nombre important pour la reconstruction et les travaux publics, sont restés en nombre stable sur cette période (1,5 million)). Le coût en dépenses publiques économisées (frais de natalité, allocations familiales, santé, enseignement et formations, installations sportives...) varie entre 200 000 et 250 000 €/personne selon le niveau de formation (ouvrier ou ingénieur, médecin...), soit pour les 3,5 M un montant supérieur à 700 Md€, et ce pour maintenir le niveau de la population. La France en excédent de natalité a dû créer et ouvrir des établissements scolaires (avec leur personnel) alors que l'Allemagne en fermer une partie : rien que sur la même période 2000/2015 le total des excédents arrivant sur le marché (nés entre 1980 et 1995) est de 3 millions, soit un surcoût de dépenses publiques de 600 Md€. Et comme le rythme français de créations d'emplois était insuffisant pour résorber ces excédents, alors le chômage augmentait ! La France devait consacrer une part très importante de ses ressources publiques pour absorber sa croissance démographique alors que l'Allemagne tirait profit de sa natalité insuffisante pour consacrer plus de ressources vers ses industries exportatrices et aussi pour amortir les coûts de sa réunification (entre 1300 Md€ (estimation 2009) et 2000 Md€ (estimation 2014)). Avant 2000, l'apport des 5 M d'immigrés (familles incluses) par des économies de dépenses publiques est de plus de 500 Md€. En outre, les recettes publiques (impôts et chages sociales) affectées aux excédents commerciaux viennent conforter -au détriment des pays acheteurs- la soi-disant bonne gestion allemande : actuellement sur plus de 200 Md€ d'excédents annuels la part qui rentre dans les caisses publiques est supérieure à 30% soit 60 Md€/an !!

La politique présidentielle de la France en Europe

Notre Président s'est très vite engagé dans une politique volontariste dans l'UE et l'Eurogroupe. La noble espérance européenne -plus forts ensemble- ayant cédé le pas à la désillusion européenne -la primauté à la concurrence même entre les États- il était nécessaire de réagir en impulsant des RÉFORMES ! Alors que déjà des pays et des mouvements politiques contestaient la gestion eurocratique selon le système néolibéral mondialisé (En Grèce, en Espagne, en Italie, dans les pays de Visegrag...) notre réformateur VRP de la mondialisation néolibérale au pouvoir à Bruxelles, a tenté de vendre à nos pays frères quelques réformettes allant dans "le sens de l'Histoire", dans son sens à lui ! Il n'a reçu que des accueils mitigés si ce n'est hostiles. Dans l'Acte Unique et dans sa Constitution, l'UE est un espace économique (en cours de construction) de libre concurrence "non faussée"  : dans ce but, les pays membres sont invités à harmoniser les politiques sociales et fiscales. Rien de tangible n'a été fait car les gouvernements des pays veulent garder leurs privilèges de fixation des politiques sociales et fiscales afin d'améliorer leurs positions concurrentielles (voir les taux d'imposition sur les bénéfices, en Irlande et au Luxembourg, et les salaires minimum) : la concurrence est par nature faussée car elle recherche toujours des avantages concurrentiels.

Notre Président, dans ses virées européennes, n'a pas promu plus de solidarité, plus de démocratie avec des pouvoirs étendus pour le Parlement Européen, ni une Politique Educative Européenne (analogue à la PAC) avec un financement selon les PIB de chaque pays et des attributions à chaque pays d'abord selon le nombre d'étudiants puis, ultérieurement, selon le nombre total d'enfants ! Au contraire, il a préconisé des renforcements des pouvoirs de la Commission fille damnée du néolibéralisme, avec la mise en place progressive d'une Europe de la défense ou d'une Défense Européenne, sans préciser les ennemis potentiels : contre l'Armée Rouge l'Europe est intégrée à l'OTAN. Contre les autres adversaires potentiels, les terrorismes, les hackers, les pirates économiques et financiers (privés ou étatiques), les fraudeurs, le contrôle et l'utilisation des données numériques par les géants du net (les GAFA au-dessus des lois des États), les actions destabilisatrices pour raisons idéologiques, polittiques et/ou religieuses, quelles défenses européennes peut-on mettre en oeuvre ???

Le président Hollande défendait nos voisins du sud-européen (Grèce, Italie, Espagne, Portugal) contre la troïka (le FMI, l'Allemagne et la Commission), car leurs dettes publiques excessives étaient principalement dues à l'accumulation depuis des décennies de frais d'intérêts cumulés (écarts supérieurs de 2 à 5%/an, selon les situations et époques). Les gouvernements de ces pays étaient plus ou moins mis sous pression selon le niveau de contestation de la mainmise du système néolibéral capitaliste : trop à gauche pour Sirisa et "l'affreux Varoufakis" (à éjecter), ou trop populiste (Beppe Grillo) et nationaliste (Salvini) pour l'Italie. Avec un VRP bien en cour à Bruxelles, la France peut afficher un déficit bien supérieur à celui de l'Italie (en % PIB), sans remontrances bruxelloises ni menace de sanctions financières !!

Notre VRP du système, probablement persuadé de sa supériorité, a promu des réformes confortant ce fameux système avide de profits et de libertés d'action et opposé à tout ce qui pourrait réduire leurs prérogatives et dominations. Comme ce système craque de plus en plus selon des économistes de renom et de tous pays, notre intelligent VRP ne pouvait que poursuivre une stratègie de long terme pour prendre la présidence d'une Commission Européenne renforcée, à l'issue de son ou ses deux mandats présidentiels en France. À voir l'émergence des oppositions des peuples et d'un nombre important de pays européens, son rêve d'Empereur européen, de Charlemagne du XXIième siècle, ne se réalisera pas ! Et surtout du fait que pour l'Allemagne Carolus Magnus était un germain ayant fait d'Aix-la-Chapelle la capitale du saint-empire romain-germanique et non pas franco-romain-germanique (les Francs étaient une peuplade d'origine germanique) : donc ce sera "nein" pour un petit Napoléon chef de l'UE !

Les Français ne veulent pas se faire laminer par le système néolibéral mondialisé

Les Français, si souvent donneurs de leçons de démocratie et de respect des droits de l'homme, prêts à se soulever pour des causes universelles, s'étaient assoupis : ils étaient devenus des veaux selon le qualificatif gaullien ! Pas de soulèvements "d'indignez-vous", pas d'Indignados, pas de Podémos, pas d'Occupy Wall Steet, pas de 5 Étoiles, ni d'AfD.  En suivant le vent démagogique des Marcheurs (missi dominici) pour balayer l'ancien monde politique, ils ont crû faire, à moindre frais, une révolution en fauteuils ! La casse des protections sociales et les pressions fiscales croissantes, toutes au profit des tenants et maîtres du système néolibéral mondialisé ont asphyxié la masse des "petits français" celle qui a reconstruit la France, celle qui a fourni la masse de poilus sacrifiés en 14/18, la masse de ceux qui ne sont utiles qu'en tant que consommateurs et inutiles en tant que producteurs créateurs de richesses et de valeurs ! Et de plus, ils sont suivis, fichés, poursuivis et exploités par les "Big Brothers" des réseaux numériques dictant leurs "lois" même aux États ! Et ces mêmes États ne se privent pas d'assommer leurs assujettis, les "riens" et inutiles par des "éléments de langage et de communication" débiles. Les politiques assujettis au système en place, destructeur des ressources de la planète, de sa biodiversité et de ses populations oublient "l'essentiel" de la politique : faire confiance aux citoyens, aux hommes et à leurs capacités de s'unir pour sauvegarder l'humanité et la planète. Les "VULGUS PECUS" l'ont compris, l'ÉLITE POLITIQUE et ÉCONOMIQUE l'ignorent irrémédiablement ! Les retraités et les travailleurs de France, le peuple de France, sont prêts à faire des efforts pour garantir enfin un avenir viable à leurs enfants et petits enfants, mais des efforts négociés et partagés (les jets des très riches ne paient ni TIPP, ni TVA sur le kérosène !), dans le respect de leurs personnes, de leurs conditions de vie, dans le respect des acquis de la Révolution (Libertés, Égalité et Équité, et Solidarité, Fraternité) et du Conseil National de la Résistance (CNR). Les Français ne veulent pas la disparition de la France, sa dissolution dans une mondialisation destructrice de l'Humanité et de la Planète !


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2 réactions à cet article    



    • zygzornifle zygzornifle 11 décembre 2018 11:34

      En fait ça dépend de ce que l’on veut comme France , si on veut que 2 catégories riches et pauvres ça réussit ....

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Auteur de l'article

hugo BOTOPO


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