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Accueil du site > Actualités > Politique > Pourquoi c’est l’extrême droite qui a gagné en Suisse

Pourquoi c’est l’extrême droite qui a gagné en Suisse

Alors que l’Union démocratique du centre (UDC) se pose la question de comment réorganiser la politique en Suisse, les qualificatifs des journaux à l’égard de ce parti vont certainement se faire de plus en plus légers. Moins grossiers. Moins moralisateurs. On serait à moins, puisque le parti agrarien a réussi le pari de faire mieux qu’il y a quatre ans, et atteint le score incroyable de presque 30 % des votes exprimés en sa faveur. C’est, semble-t-il, le pourcentage le plus élevé jamais réalisé par un parti politique en Suisse. Habitué au consensus, l’Helvétie a pour habitude de composer, de négocier entre les différentes tendances. Face à un parti représentant pas loin d’une voix sur trois, les journaux pourront-ils tenir le même discours ? Les électeurs de l’UDC seront-ils toujours taxés de xénophobes ? A l’étranger, cela ne fait aucun doute, mais dans ce montagneux pays, où les journaux doivent compter avec un lectorat relativement réduit, on en doute. Comment évoquer qu’un tiers des Suisse soit d’extrême droite ?

Avant de passer en revue les arguments qui donneraient à croire que ce parti n’est pas qu’une simple droite nationaliste, observons le taux de participation. On se gausse dans notre pays d’avoir atteint les 50 %, alors que la campagne s’est déroulée de manière très virulente, les invectives volant très bas et les appels au vote se répétant ad nauseum. Jamais on avait vu l’électorat et les politiques se mobiliser de la sorte, les manifestations se voyant opposer des contre-manifestations, les journaux analysant les penchants politiques de tous les candidats, les tracts s’échangeant à toute vitesse de main en main. L’agitation est à mettre en relation avec celle ayant suivi la qualification de Le Pen au deuxième tour des présidentielles françaises de 2002, qui eut pour résultat le taux record (là aussi) de 94,62 % de participation, après des années de baisse. Entre la France de 2002 et la Suisse de 2007, on passe du simple au double. La démocratie suisse, ce n’est pas tellement une affaire populaire.

Le premier parti de Suisse est-il d’extrême droite ?

Peu de participation, soit ; mais qu’est-ce que l’UDC ? Ressemble-t-il vraiment à ce qu’en décrit la presse internationale, un parti xénophobe et même raciste ? Il semble que de prime abord, il a dépassé le stade de simple parti agrarien, puisque la défense des droits des agriculteurs (origine de sa fondation) n’est plus depuis longtemps son cheval de bataille. L’immigration, la criminalité, l’adhésion aux instances internationales ou l’armée composent la vulgate UDC depuis l’arrivée de Christoph Blocher à sa tête. L’aile zurichoise, comme on l’appelle, est plus proche des problématiques citadines que paysannes. Christoph Blocher, le tribun zurichois, auréolé de sa légitimité de ministre suisse (l’exécutif en Suisse est élu pour 4 ans par le Parlement ; chacun des 7 ministres est, sauf surprise, réélu pour un second mandat, ce qui lui permet de devenir par rocade président de la Confédération, au maximum après 6 ans passés au poste de ministre), a eu le loisir de donner une teinte urbaine à ce parti. Et dans la foulée, à le transformer progressivement en parti d’extrême droite, car sans être fasciste il possède de nombreuses caractéristiques que l’on retrouve dans les partis extrémistes. En effet, le fascisme étant déjà daté, il faudrait parler de néofascisme. Le problème, c’est qu’à la différence des autres pays européens, la Suisse n’a jamais connu le fascisme ; le terme néo est quelque peu usurpé si tant est que l’on souhaite parler de "réhabilitation" ou de "réactualisation". C’est pourquoi le terme néofasciste, faisant référence à un fascisme de type nouveau, est maladroit ; je préfère, pour ma part, me cantonner à l’idée d’extrême droite.

Nationalisme

La Suisse n’ayant aucune histoire du fascisme, il est très difficile d’aborder la question. Tout au plus peut-on essayer de dégager quelques traits saillants, qui ne sont pas sans nous rappeler les idéaux-types des partis d’extrême droite. Au premier rang desquels la glorification de la nation ; pas besoin de s’éterniser là-dessus, tous les symboles historiques ou contemporains sont clairement repris par l’UDC. Le parti n’a de cesse de se présenter comme garant de l’histoire et de la tradition helvétiques, alors que dans le même temps il est aujourd’hui le plus ardent ennemi de la politique traditionnelle du pays. Pour l’UDC, le nationalisme s’oppose clairement à l’internationalisme, fuit toute "emprise" internationale qui serait gage de diminution de l’indépendance helvétique ; ONU, UE, qui sont des organismes ayant de facto une influcence conséquente sur la vie politique et économique du pays, sont abhorrés.

L’indépendance, dans la tradition helvétique, s’est cristalisée autour de la neutralité ; les deux sont plébicités par les élites UDC.

La société dans l’Etat

La seconde caractéristique, c’est la vision du groupe. L’UDC a franchi un pas il y a quelques années lorsqu’il a déclaré qu’un citoyen suisse ne pouvait avoir "deux maîtres", au sujet de la bi-nationalité. Le passage du citoyen-électeur au citoyen-sujet me semble dénoter une vision univoque et uniforme de la population, population qui se doit d’être cohérente tant dans ses choix que dans sa composition. Dans la conception de l’UDC, on est Suisse par son sang. Le mouton noir est là pour nous le rappeler. Non pas que le droit du sang soit symétriquement un équivalent de l’extrême droite (l’Allemagne démocratique a longtemps été attachée au droit du sang), mais c’est un indice qui, cumulé à d’autres déclarations de l’UDC, dessine les contours du rôle du citoyen : soumis à l’Etat, le Suisse doit obéir.

L’Etat n’est plus garant de l’épanouissement, mais de l’obéissance de sa population.

Le bouc émissaire

La troisième caractéristique, c’est évidemment le bouc émissaire. Là, si on veut être honnête, c’est assez ambigu ; l’UDC mélange une population issue des quatre coins du monde, majoritairement des Européens de l’Ouest. On imagine difficilement des Juifs et des noirs au FN ou au FPOE (même si le noir de service se trouve partout, ce ne sera jamais dans la même proportion qu’à l’UDC). C’est dû, à mon sens, au post-fascisme suisse. Le pays a déjà connu des renvois en masse d’étrangers (affaire de l’initiative contre la surpopulation étrangère, lancée par James Schwarzenbach à la fin des années 60 : cette initiative demandait d’abaisser la population étrangère dans chaque canton à 10% de la population suisse ; le peuple suisse refusa l’initiative par 54% de non contre 46% de oui) permettant une immigration choisie dont la plupart de l’Occident se dote. Néanmoins, si le rejet de l’autre est bien présent, le bouc émissaire est un conglomérat de peurs très diverses et peu uniformes. La xénophobie est réelle, mais en raison du degré d’intégration de l’immigration, elle est difficile à cerner. Il y a une méfiance de l’extérieur, c’est sûr, mais on jette l’opprobre sur l’extérieur grâce à des personnes issues de l’extérieur ; c’est, que je sache, une spécificité suisse.

Avant la Seconde Guerre mondiale, le bouc émissaire était pricipalement le Juif, le communiste ou le franc-maçon ; depuis, dans un monde globalisé où de tels qualificatifs ne mobilisent plus les foules, le bouc émissaire est incontournablement l’étranger ; c’est le cas pour toutes les extrêmes droites européennes.

Sécurité

En quatrième caractéristique, on peut relever que la sécurité passe avant le social. Propre à la droite de manière générale, cette peur sécuritaire est exacerbée lorsqu’on analyse l’UDC. C’est à la fois le corollaire de la vision que se fait l’UDC de la société (unanime, univoque et uniforme, chaque élément du tout est à sa juste place), et celui de la xénophobie. En effet, ce sont les étrangers qui ne se conforment pas aux traditions suisses. Ce sont les étrangers qui parlent fort. Ce sont les étrangers qui vendent des drogues. Ce sont les étrangers qui commettent les crimes...

Dans la même thématique, priorité est donnée au châtiment sur la réinsertion ; l’individu coupable doit être châtié, bien plus que "récupéré" par la société. Ce jusqu’au-boutisme rejoint quelque peu la vision de l’individu, uni par le sang et non par le projet politique ; le crime peut dès lors avoir pour causalité l’hérédité génétique, tout comme l’homosexualité est considérée par l’UDC comme une maladie, rendant inutile l’individu à la société.

Personnification du pouvoir

Cinquième caractéristique, le culte du chef. Les affiches de l’UDC n’ont plus d’yeux que pour Blocher. Le chef charismatique se pose en défenseur, tout n’existe que par lui. Il y a quelques jours, l’UDC genevois lui reconnaissait les qualités du meilleur leader possible pour l’UDC. Sans Blocher, il semble évident que l’UDC n’aurait pas le même succès. A voir la différence du culte avec le PS, qui pourrait pourtant se targuer d’avoir la présidente (Mme Micheline Calmy-Rey) comme leader, on remarque qu’il y a quelque chose de changé dans notre pays. Surtout dans un pays qui vouait un culte, jusque-là, à l’effacement et la simplicité, et non aux chefs.

Mythe du complot

Sixième caractéristique, le complot. Au lieu de la franc-maçonnerie juive et matérialiste, on a la gauche. Et ça, c’est une caractéristique partagée par toutes les extrêmes droites : le dégoût pour ces soixante-huitards simplets et bobos, aux moeurs débridés et irresponsables. Ces personnages seraient à l’origine du complot envers le chef charismatique ; oseront-ils toucher au chef ? Le complot de la non-réélection de Blocher, qui aurait été un pétard mouillé s’il n’y avait pas eu l’histoire montée en épingle de la démission du procureur général de la Confédération. Dans tous les cas, le complot a permis de mobiliser les troupes...

Le mythe du complot est très fortement lié au bouc émissaire, car la conspiration est très souvent élaborée par ce dernier. En l’occurence, ce n’est pas exactement le cas, puisque de ce qu’on pouvait comprendre du complot "dirigée contre M. Blocher", il aurait été fomenté par le magma gauchiste. Difficile de discerner qui sont les fauteurs de troubles, puisqu’au final le parti dénonçait la non-réélection programmée de son leader ; il attaquait ainsi une future votation parlementaire, se basant sur les réussites ou non de l’exécutif. Il faut dire qu’au bouc émissaire classique, l’étranger, s’ajoute le "gauchiste", héritier de la tradition anticommuniste de l’extrême droite.

Populisme et démagogie

Le populisme ensuite. Caractéristique évidemment essentielle, elle englobe l’UDC. On défend les petits contre les grands, on proclame à tue-tête son amour inaliénable pour la simplicité, pour le "bon peuple". C’est la Suisse primitive, celle du bon sens, celle défendue par l’UDC. Ce parti défend les bas instincts, mais on pourrait dire cela de bien d’autres partis... à commencer par le Parti socialiste. A elle seule, c’est peut-être la caractéristique la moins signifiante, mais oserait-on aborder l’extrême droite sans penser au poujadisme, qui donnera Le Pen par la suite ?

Le peuple a toujours raison, il doit décider en matières non seulement politique, mais également administrative ; l’UDC a toujours réclamé à cor et à cri la naturalisation helvétique par les urnes, rejeté il y a quelques mois par le le tribunal fédéral suisse (la plus haute instance de recours).

D’autre part, le populisme de droite a pour composant (qu’il partage également avec le populisme de gauche) le rejet des grands ensembles financiers, et des grandes entreprises. Défenseurs des PME, des artisans, l’UDC n’hésite pas à faire campagne, par le biais de son opposition à l’immigration, contre les multinationales qui embauchent à tour de bras. Cela, sans voir la contradiction qui existe avec la tête du parti, géré par des (anciens) responsables de gigantesques entreprises mondialisées. Ceci est vrai principalement pour les entreprises industrielles (qui ont des besoins de main d’oeuvre moins qualifiée) mais pas pour le tertiaire (banques, notamment).

Extrême droite molle ?

On peut relever deux autres points additionnels, qui viendraient diminuer la force argumentaire des points précédents : le goût pour la violence et l’antiparlementarisme. Toutefois, ces deux caractéristiques n’ont, à mon sens, plus vraiment leur place (surtout pour la première) dans un néofascisme. Et sont très peu pertinentes dans un pays qui n’a jamais connu les fascismes d’avant-guerre. Penchons-nous sur ces deux points malgré tout.

Sur la violence : Poujade n’était pas violent, Boulanger (ministre de la Guerre sous la IIIe République française) l’était ; dirait-on pour autant que Poujade, et plus tard le FN, ne sont pas d’extrême droite ? On imagine mal Blocher s’en prendre physiquement à une élue, comme Le Pen dans ses meilleurs jours, mais je crois que c’est avant tout culturel. La passion de l’impérialisme est morte et bien morte en Europe, pourquoi vouloir que l’extrémisme suisse, évoluant dans un petit pays, idolâtre la force à la manière hexagonale ? Le pays s’est toujours méfié des passions, mais il est vrai qu’il change ; l’extrémisme de droite changera-t-il avec lui aussi ?

Sur l’antiparlementarisme : sans atteindre les sommets français, on peut noter qu’il est présent en Suisse. Et au moins aussi fortement qu’au FPOE autrichien, où l’extrême droite a participé au gouvernement, tout comme en Suisse. La thèse du complot (précédemment exposée) impliquant pêle-mêle la plupart des parlementaires, va dans ce sens. Le fascisme considère illégitime toute forme de gouvernement qui n’est pas soumis au chef ; l’extrême droite (d’aujourd’hui) n’a pas forcément la destruction des institutions pour objectif, pas plus que l’extrême gauche (anciennement révolutionnaire). Mais perdure la vision d’une politique corrompue, une séparation des pouvoirs floue. On ne sait pas si l’UDC accepte clairement la séparation des pouvoirs, de nombreuses déclarations (notamment suite à la décision du tribunal fédéral de déclarer illicite la naturalisation par les urnes) permettent d’émettre des doutes.

En somme, parce qu’une extrême droite se développe dans un contexte culturel donné, s’enracine dans l’histoire d’un pays, ces deux points ne me semblent pas suffisants pour "désextrêmiser" l’UDC blochérienne.

Avoir le courage de se confronter à l’extrémisme d’un tiers de la population d’un pays

En conclusion : l’UDC est-elle d’extrême droite ? L’UDC est, par le biais dans son aile zurichoise, un parti très proche de n’importe quelle extrême droite européenne. Partageant avec n’importe quelle autre extrême droite le culte du chef, le populisme, la recherche d’un bouc émissaire, le souci sécuritaire, la vision d’un corps social uniforme, le nationalisme, le complot fomenté par des ennemis. De plus, il n’existe plus, en dehors d’extrêmes tellement extrêmes qu’ils en sont illégaux (et facilement attaquables en justice), de parti réellement fasciste en Europe. Tous se sont mués en extrême droite quelque peu adoucie, perdant des caractéristiques propres à une société d’avant-guerre de toute manière bien plus violente, ne rechignant pas devant quelques assassinats bien calculés. Inimaginable aujourd’hui. L’UDC partage trop de caractéristiques avec ses confrères extrémistes européens pour ne pas avoir le droit à son qualificatif : oui, l’UDC est d’extrême droite.

Ajoutons à ce savant mélange le ton usité par l’UDC : agressif, vindicatif, populiste dans le pire sens du terme, il a été à l’origine de cette campagne inédite dans ce calme pays. L’UDC aime à se vanter de sa franchise (appelons un chat un chat), la question est de savoir si le traitement des quotidiens nationaux sera courageux, et appellera le parti d’extrême droite un parti d’extrême droite. Car en somme, 30 % des votants suisses sont d’extrême droite. Ce qui, ramené à la proportion de votants, nous donne le chiffre (presque acceptable) de 15 % de la population helvétique qui est de tendance extrémiste. Un chiffre que l’on retrouve dans toutes les démocraties européennes, à quelques variations près.


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39 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 30 octobre 2007 11:52

    En France,le même comportement de gens d’extrème gauche qui n’acceptaient pas le suffrage universel en sont venu à donner dans l’extrèmisme de gauche.

    Les Suisses ont faient un choix ,élus des représentant sur un projet et un programme et cela s’appelle la démocratie

    Que vos idées extrémistes de gauche ne l’acceptent pas c’est une chose,l’autre est de respecter le choix des électeurs dans une démocratie.

    Vous dévriez avoir honte de chercher à discréditer le choix d’un peuple.

    Qu’attendez vous pour demander l’exil en France !!! smiley


    • Jean-Claude Vignoli Psykotik 30 octobre 2007 12:02

      1/ Qui t’as dit que j’étais de gauche ?

      2/ Cet article vise à poser le débat, et non à le passionner. Raison pour laquelle figurent des arguments. Le meilleur moyen d’y répondre, c’est de contre-argumenter. Merci d’éviter « vous devriez avoir honte », « aucun respect », et autres remarques passionnelles assez peu (désolé) intéressantes.

      3/ Sans citer un autre H qui n’est pas vraiment arrivé au pouvoir par la voie des urnes, Jörg Haider est lui clairement arrivé au pouvoir par le biais des électeurs autrichiens. Cela en faisait-il quelqu’un du centre, ou restait-il idolâtre des mouvements néo-nazis et à la tête d’un parti d’extrême droite ?

      Je ne vois pas bien le lien entre tes remarques et mon article.


    • Redj Redj 30 octobre 2007 13:15

      Lerma, le jour où un mec qui te dira de te jeter de la falaise aura été élu au suffrage universel, tu le feras sans hésiter ?? Si non, c’est que tu refuses de reconnaître la légitimité de la décision d’un peuple, tu n’est donc qu’un extremiste fasciste !!


    • custerwest custerwest 30 octobre 2007 14:16

      Le peuple suisse a voté pour une gestion moins aveugle de l’immigration, pour plus de sécurité, plus de responsabilité individuelle, moins d’impôts... Rien de neuf sous le soleil, ça n’a absolument rien d’extrémiste. La gauche pédale tellement dans la semoule qu’elle en vient à brailler aux corneilles, c’est presque triste de tomber si bas. On dirait Ségolène qui encourage les casseurs à brûler les voitures si Sarko est élu... Lamentable.


      • Jean-Claude Vignoli Psykotik 30 octobre 2007 14:35

        Pour ton information, sache que le parti d’extrême droite est déjà au pouvoir, avec deux de ses représentants sur un total de 7 que compte l’exécutif, et ce depuis 4 ans.

        Plus encore, le leader maximo (de facto, non de de jure) du parti, Christoph Blocher, a en charge depuis 4 ans aussi le département de la justice et police. LE département responsable de l’immigration en Suisse...

        Plus plus encore, une loi sur l’immigration a été voté il y a un an, loi qui était promue par le seul parti d’extrême droite contre tous les autres partis : réussite populaire, mais comme bien des idées émanant de l’extrême droite, cette loi étant contraire à la réglementation internationale en la matière, elle n’est appliquée qu’à 20 %...

        Les votants qui ont donné leur bulletin à l’extrême droite avaient toutes les cartes en main pour savoir qu’il ne s’agissait que de réthorique. Le temps le montre, mais l’idéologie du rejet est plus forte que la volonté de construire quelque chose de stable.


      • drzz drzz 30 octobre 2007 16:33

        Psykotic : vous avez perdu parce que vous êtes nul, tout simplement...

        Pas besoin de chercher midi à quatorze heures... La gauche européenne fait pitié, en France, en Suisse, en Allemagne... Partout.

        Alors cessez d’insulter les gens qui ont le bon sens de ne pas voter pour vous. smiley


      • Jean-Claude Vignoli Psykotik 30 octobre 2007 16:52

        Personnellement, je ne me suis pas présenté aux élections, je ne considère pas avoir perdu. Du moins en tant que candidat.

        En tant qu’électeur, citoyen et contribuable, je pense avoir beaucoup perdu, effectivement, mais c’est un autre débat.

        Et... elles sont où mes insultes ?


      • Thierry Thierry 30 octobre 2007 14:22

        @ Psykotik

        Merci pour cette analyse, que je trouve remarquable. Une correction cependant : le taux de participation en 2002, au deuxième tour, était de 79,71% (abstention de 20,29% selon le site web du conseil constitutionnel), et non de 94,62%.

        Petit détail : au JT de 20h sur F2, le lendemain de l’élection, le parti de Blocher était qualifié de « droite populiste », et aucune mention n’était faite des affiches xénophobes. Autrement dit, votre article est réellement nécessaire !


        • Jean-Claude Vignoli Psykotik 30 octobre 2007 15:39

          Sur les chiffres : bon sang, je suis sûr d’avoir visité un site du dpt de l’intérieur pour les trouver... Je crois bien que j’ai pas pris ceux de la bonne élection. Désolé, je peux pas modifier mon message...

          Les JT de TF1 et F2 ont fait un mauvais travail d’investigation, mais faut être honnête : en dehors des gros journaux, principalement anglophones, personne n’a dépensé de l’argent pour envoyer des reporters sur place. Ca coûte cher, et la Suisse est quand même un petit pays qui ne compte pas beaucoup dans les relations internationales :) On en a fait tout un foin outre-atlantique parce que sur le plan financier, c’est autre chose...


        • Matozzy Matozzy 30 octobre 2007 14:50

          Bon article.

          Etant bi-nationnal, je suis assez effaré de voir Blocher réussir dans son entreprise de démolition. Les ficelles sont grosses, mais les gens marchent... ?? Plus on fait appel aux plus bas instincts humains, plus on utilise le populisme bête et méchant... et plus cela fonctionne. Il est assez afligeant de voir que les gens ne repoussent pas ce genre de personnes... Cela dit, la gauche a une grande responsabilité dans cette situation aussi. En n’étant pas une alternative crédible, en s’enfonçant toujours plus profondément dans un angélisme dépassé et des querelles politiques... elle laisse le champs libre à ces partis du pire. Tristes perspectives...


          • Matozzy Matozzy 30 octobre 2007 14:59

            J’ajoute que malgré ce que dit Blocher, il ne sera jamais mon « maitre » et je ne renoncerais pour rien à ma nationnalité pour autant.

            Si on m’avais dit il y’a quelques années, qu’un type qui prononce de tels discours pourrait obtenir 30% des suffrages... smiley

            Et on trouve ici les défenseurs aveugles de ce type de personnage... « les suisses veulent de la sécurité, ils veulent moins d’immigration... blablabla... ». Toujours les mêmes ficelles. Ce genre de personnage n’a jamais rien amené de bon à personne. L’histoire est là pour le démontrer. Encore faut-il la connaitre un minimum...


          • judel.66 30 octobre 2007 15:29

            les suisses ont bien observé ce qui se passe chez nous et ils en ont tiré des enseignements...ils veulent simplement continuer a vivre comme ils l’entendent et ne veulent pas qu’on vienne leur imposer des rites et des coutumes qui ne sont pas les leurs....


            • drzz drzz 30 octobre 2007 16:31

              N’importe quoi. L’UDC n’est pas l’extrême droite.


              • masuyer masuyer 30 octobre 2007 22:51

                « N’importe quoi. L’UDC n’est pas l’extrême droite. »

                Il y en a même qui dise que le FN est un parti de centre-droit.

                Disons plutôt que l’UDC n’était pas l’extrême-droite.


              • Dalziel 30 octobre 2007 17:51

                En ma qualité - j’insiste smiley - d’électeur de l’UDC (deux voix, avec celle de ma femme), cet article m’a beaucoup diverti.

                Merci Psykotik !

                La Suisse, grâce à l’UDC, est désormais le laboratoire européen de la résistance identitaire à la glauque métisserie mondialiste. Je suis fier de participer à cette expérience et à ce combat.

                Parce que c’en est un. De son issue, dépend notre survie en tant que peuple distinct et indépendant.

                Inutile de dire que, dans ce pays de consensus que fut la Suisse, depuis la fin de la guerre du Sonderbund (187), il n’y a aucun espoir de compromis. L’un de nos deux camps dera être complètement marginalisé, pour qu’on retrouve la paix intérieure !

                Le camp des patriotes est actuellement largement majoritaire, diverses consultations nationales récentes (naturalisations facilitées, adhésion à l’UE) l’on démontré.

                Faisons en sorte que cela dure !

                A Matozzy, je ferai observer que la gauche socialo-marxiste n’a définitivement rien à offrir en matière de lutte contre la surpopulation étrangère et contre une promiscuité multiculturelle, dont le peuple, dans son immense majorité, ne veut pas, ce qui la condamnera, toujours plus, à un rôle subalterne dans la politique européenne.

                Royal en a fait la première, l’expérience ! Prodi et Veltroni suivront.


                • Dalziel 30 octobre 2007 23:10

                  Votre survie en tant que peuple distinct ?

                  Exactement, oui.

                  Après tout, survivre en tant que peuple distinct, c’est un « privilège » qui ne doit pas être exclusivement réservé à des Indiens d’Amazonie à trousse-couilles, sarbacane et os dans le nez !

                  Y’a pas de raison, tu crois pas ?


                • Matozzy Matozzy 30 octobre 2007 23:50

                  « ... la résistance identitaire à la glauque métisserie mondialiste » « De son issue, dépend notre survie en tant que peuple distinct et indépendant. » « Le camp des patriotes est actuellement largement majoritaire »

                  @ Dalziel

                  Il était inutile de préciser que vous êtes un électeur de l’UDC, votre discours l’atteste. Pour votre gouverne, le sort de la gauche social-marxo-cequevousvoulez m’indiffère complètement. Par contre, ce qu’un type comme Blocher est capable de faire de gens comme vous, cela ne peut m’indifférer. Vous vous croyez au cœur d’un combat qui ne sert qu’a une caste, dont vous ignorer même le début de ses buts.

                  « Résistance identitaire » ? Posez vous seulement la question du sens de ce que cela peut bien être et à quoi cela peut mener ? Et pourquoi faire, surtout ? Dans le fond, ce n’est pas la politique le problème, mais seulement l’instrument qui révèle ce qu’il y’a au fond de nous. Finalement, nous avons les politiciens que nous méritons. Heureusement... et peut importe le statu de majorité, vous ne représentez que 30%. Il reste de l’espoir pour voir le monde autrement que par ces yeux là.


                • Jean-Claude Vignoli Psykotik 31 octobre 2007 01:27

                  La survie, soit ; mais il ne t’es jamais venu à l’idée de te demander de quoi, tu voulais la survie ?

                  La race ? A moins que tu ne sois resté au début du siècle passé, tu sais que ce sont des foutaises. Que des ethnies européennes ont plus de patrimoine génétique en commun avec les Zoulous qu’avec d’autres ethnies « blanches ». Que la « pureté » de la race, c’est une invention fabriquée de toute pièce. Que la notion même de « race » est une absurdité, un non sens scientifique, car il n’existe pas suffisamment de distinction au sein du groupe humain pour le classifier en race. Bref, ce n’est plus à débat, et il faut vraiment vouloir écouter Wagner à plein pot en se mettant un brassard brun sur les yeux pour ne pas comprendre que ces thèses sont montées de toute pièce, répondant à l’instinct haineux, si humain. Je pars du moins du principe que, bien que d’extrême droite, tu ne sois pas nazi ; les races, on laisse ça à une époque révolue.

                  Reste donc la « survie » culturelle. On ne veut pas des traditions étrangères, on a la nôtre. Soit. Mais :

                  1/ Dans le village-monde, ton combat est à mettre en parallèle à celui des Amérindiens qui ont (brièvement) cru pouvoir lutter. Si ils pouvaient lutter contre des hommes, contre des technologies, il leur était impossible de lutter contre le sens de l’histoire. Le monde s’ouvrait, avec son cortège de malheurs, mais il s’ouvrait, et devenait plus grand. Lors d’une telle ouverture, qu’on vit plein pot depuis la II GM, il serait tout aussi anachronique de vouloir aller à contre-courant. Il faut comprendre, d’emblée, que c’est un combat perdu d’avance. Rien à faire : regarde autour de toi, ouvre les yeux dans le bus, allume la télé, on vit dans une société multiculturelle. C’est fait.

                  2/ Une grande partie de l’électorat UDC est l’immigré de 2ème génération, où même (et c’est très répandu), de 1ère. Des Espagnols, des Italiens, des Portugais qui, entre les années 60 et 80, sont venus en Suisse pour travailler. Ils ont eut un travail, dans un contexte tendu (la Suisse a toujours été tendue, sur le sujet de l’immigration). Ils ont payé des impôts, respecté la loi, et commencent à toucher leur retraite. Ils ont eu des enfants, fait leur vie dans un pays qui voulait d’eux qu’à contrecoeur. Et aujourd’hui, ils votent, oubliant leur propre parcours, extrême droite.

                  Encore ici, il faut être aveugle pour oser dire que l’intégration, la reproduction sociale, la survie de la tradition suisse ne se porte pas à merveille. Des premières générations, anti-immigrés ? Si vite ? Mais jamais on a vu une intégration si forte, avec des 1ères générations qui se sentent plus suisse que nature, prêt à défendre acquis et nation ! Des identitaires de 1ère génération, c’est pas la preuve sans contestation possible que l’intégration suisse est une réussite ?

                  Comme tu le vois, quelque soit le bout de la baguette que tu prennes, tu te trouves très vite pris dans une toile de contradictions et non-sens.


                • Basebou Basebou 3 novembre 2007 18:24

                  @Dalziel

                  La Suisse, laboratoire européen de la résistance identitaire ?

                  huhuhu je ricane quand j’entend de telles âneries. L’UDC est le premier parti de Suisse depuis au moins quatre ans et pendant ce temps l’immigration n’a cessé d’augmenter. C’est pas avec 2% de plus aux dernières élections que les choses vont changer.

                  Revenez sur terre Dalziel : sous Berlusconi, Aznar, et plus en arrière Thatcher ou encore Reagan, tous de droite dure (pous Berlusconi, ses alliés plus que lui), l’immigration a été massive dans leurs pays respectifs....

                  Je crois que vous allez bientôt retomber sur terre et que le réveil pour vous va être douloureux


                • dup 30 octobre 2007 18:12

                  Ce parti défend les bas instincts . Ignoble ce que vous dites .Plus les attaques grandiront ,plus l’influence UDC augmente. Ensuite ce n’est pas un parti d’extrême droite . On dirait que tout ce qui n’est pas idéologie molle ,faite de loveland et de lieux communs est faschiste ,voir nazi. Faites bien attention avec votre propagande , les moutons blancs pourraient bien mordre . Le fachisme grandit sur le terreau du mépris que portent les gouvernants au peuple ,comme ce qui se passe avec le TCE .continuez à dénigrer les Suisses.


                  • anuck 31 octobre 2007 11:09

                    Au début je voulais répondre à votre article en argumentant du contraire certaines de vos affirmations. Je l’ai lu et relu plusieurs fois. Je pense sincèrement qu’à ce niveau là d’ineptie, c’est du « foutage de gueule » comme on dit par chez nous.

                    Comment peut-on écrire des stupidités pareilles sur la vie politique suisse. C’est tellement facile de déverser des inepties à des lecteurs qui ne sont pas au fait de la politique suisse.

                    D’autres articles sur l’UDC et la Suisse étaient nettement mieux développés que le vôtre et surtout un peu plus honnête.

                    Excusez, mais votre copie est nulle.


                    • Jean-Claude Vignoli Psykotik 31 octobre 2007 11:17

                      « Inepties », « stupidité », « [mal]honnêteté », « nul[lité] », « foutage de gueule ».

                      Merci pour tous ces compliments Nicole. J’ai bien compris qu’il t’était nécessaire de me les asséner, en lieu et place d’écrire une position argumenté ; je le regrette toutefois, parce qu’à défaut de cette dernière, on n’a pas grand chose à se dire sur un forum de discussion.

                      Peut-être que les autres articles sur l’UDC auxquels tu fais référence abondaient dans ton sens ? Va savoir.


                    • Basebou Basebou 1er novembre 2007 10:03

                      Franchement Anuck, c’est votre commentaire qui est nul. Montrez que vous valez un peu mieux que ces quelques lignes suitant la haine primaire et contre argumentez !


                    • Rapetout 31 octobre 2007 11:37

                      Psykotik (IP:xxx.x2.15.185) le 31 octobre 2007 à 11H17 :

                      « « Inepties », « stupidité », « [mal]honnêteté », « nul[lité] », « foutage de gueule ».

                      Merci pour tous ces compliments Nicole. »

                      J’ai eu beau chercher, je n’ai pas trouvé de commentaire signé « Nicole. » Mais on sait que chez Agorapox les commentaires ont l’habitude de disparaître, ni vu ni connu. C’est pas Agorapox qu’il faudrait appeler ça, c’est le Triangle des Bermudes !


                      • dom y loulou dom 31 octobre 2007 13:40

                        votre article est bien équilibré, mais il fait comme la presse, monter en épingle cette UDC qui aime s’appeler ainsi, union démocratique du centre... qui aime se targuer de défendre les valeurs helvétiques telles la démocratie directe tout en ne la respectant pas, ni la formule magique du conseil fédéral (qui est consultatif chez nous ne l’oublions pas ni plus ni moins que le parlement) et par le culte de la personalité qu’aprécient de nombreux électeurs extrémistes de l’UDC, mais qui est fondamentalement anti-suisse, les suisses n’aiment pas les têtes qui dépassent la norme, mais les électeurs modérés de l’UDC auront tout le loisir de voir que leurs voeux ne sont pas respectés par Blocher and Co.

                        Leur souhait s’inscrit néanmoins dans l’affirmation de la démocratie directe, donc pas de danger de voir un führer apparaître chez nous. L’armée de milice quand à elle rendrait toute tentative d’un putsch militaire impossible.

                        De toute façon on grossit exagéremment les choses en parlant constamment de l’UDC, le parti socialiste a une grande responsabilité là-dedans, c’est comme s’ils avaient passé les élections à faire de la pub à Blocher... après faut pas qu’ils s’étonnent.

                        Quand à l’UDC elle-même , comme vous le dites, elle ne tient que 30% du gouvernement... ça fait 70% du pays qui ne vote PAS UDC !!! Car les partis bourgeois n’aiment pas le populisme dont abuse l’UDC et privilégient toujours le consensus au frontisme des extrêmes.

                        Alors à 70% de diversités pour 30% d’UDC en notre gouvernement on ne peut ni parler de raz de marée UDC comme le fait la presse ou comme l’aiment le croire les gens de l’UDC, c’est juste que celà ne correspond à aucune réalité. Ils sont juste très, mais alors vraiment très loin de pouvoir faire ce qu’ils veulent. smiley

                        Bien à vous


                        • Jean-Claude Vignoli Psykotik 31 octobre 2007 15:31

                          Merci pour ce commentaire, dom.

                          J’accepte tout à fait cette nuanciation, que je trouve bienvenue. 30% de l’exécutif et du législatif ne fait pas tout ; la tradition du consensus, d’ailleurs, nécessiterait des coups de boutoir plus violent, voire de la violence tout court, pour être remise en question. Il n’y a pas à s’alarmer là-dessus. Et si ça change, c’est que tous les partis l’auront voulu : rien n’est éternel. Je profite ici pour préciser que la formule magique n’est pas « consultative », mais est une règle coutumière. Une loi non écrite, tout comme l’est la constitution anglaise, ce qui lui donne souplesse ; ça reste une loi tout de même.

                          Toutefois, la prise de la mesure du parti agrarien doit ne pas être trop nuancée : trop de fois, ce parti a gagné seul contre tous des votations populaires. Il est capable de faire un travail de comm’ totalement adapté à son image, en joue admirablement. N’oublions pas que la Suisse est rentrée de justesse dans l’ONU alors qu’il n’y avait, objectivement, aucun contre-argument ; l’UDC ne fait pas la pluie et le beau temps, certe, mais lorsqu’il éternue, la Suisse entière est éclaboussée.


                        • Basebou Basebou 1er novembre 2007 10:01

                          Excellent article Psychotik, très bien argumenté, très agréable à lire et surtout très pertinent. Voilà du bon travail, le simple fait que tous les laquais et roquets de l’UDC et leurs homologues français d’Agoravox se mettent à baver et à grogner comme des pitbulls, quand ils ne se contentent simplement pas de vous insulter sans pouvoir avancer l’ombre d’un contre argument prouve que vous piquez juste là où ça fait mal.

                          On peut toujours argoter pour savoir si l’UDC est d’extrême-droite ou pas ; une chose est sûre, tous les extrémistes de droite suisses qui ont voté ont voté pour l’UDC...


                          • Jean-Claude Vignoli Psykotik 1er novembre 2007 12:03

                            Merci basebou.

                            Je trouve les réactions sur Agoravox de pire en pire, les interventions tapant sous la ceinture. Qu’il y ait des tensions, quoi de plus normal vu les sujets abordés, mais le respect et la capacité à débattre des membres est plus que douteuse.

                            En dehors de quelques commentaires sporadiques intéressants, ça tient plus du vomi que de la discussion. C’est un peu dommage, j’aurais souhaité avoir une contradiction plus élaborée. Peut-être Agoravox n’est-il *plus* le lieu pour cela. Il a trop grandi, et a été fagocité par une cohorte d’extrémistes.


                          • platypus 1er novembre 2007 13:47

                            Ce commentaire, je ne parlerai pas d’analyse, démontre à l’envi une totale méconnaissance du système politique et du fonctionnement de l’UDC. Parler d’extrême-droite, de fascisme est une insulte faite à 30% des citoyens suisses qui ne peuvent que se gausser en lisant un article où les contradictions épistolaires se disputent au mélange d’affirmations inexactes et grotesques. Le digne rédacteur de cet article devrait s’informer sérieusement, consulter des statistiques officielles, lire des ouvrages politiques sérieux et surtout ouvrir toutes grandes ses deux oreilles. Son énoncement de poncifs éculés me laissent à penser qu’il s’agit d’un brillant esprit quelque peu embué par des vapeurs intellectuelles non dissipées. Mais je lui reconnais le droit de s’exprimer et de penser comme bon lui semble, fût-il dans l’erreur de la première à la dernière ligne de ses divines pensées, fâcheux pour lui, regrettable pour ses lecteurs. Errare humanum est ! Allez salut à toi futur ministre de l’inculture !


                            • Jean-Claude Vignoli Psykotik 1er novembre 2007 14:24

                              Et en dehors de ton désaccord clairement manifesté, tu as une quelconque opposition reposant sur une quelconque réflexion à partager ? Je veux dire, en dehors d’une réaction épidermique ?

                              Et merci de ne pas mélanger fascisme et extrême droite ; pour quelqu’un qui me reproche de proférer des poncifs, qui m’invite à plus me documenter sur le sujet, je te trouve très léger avec une terminologie qui a son importance.

                              Mon article est factuel, merci de de garder cette approche dans toute réponse ou critique apportées. Par exemple, je n’écris pas que 30% de la population suisse est fasciste, mais que 15% des votants potentiels ont voté extrême droite.

                              Peut-être une nuance peu significative pour quelqu’un qui ne semble pas s’embarasser de nuances.


                            • Basebou Basebou 1er novembre 2007 20:25

                              Pas besoin d’avoir 12 thèses de doctorat pour comprendre que les extrémistes de droite ont voté dans l’écrsante majorité pour l’UDC et pas pour le PS.

                              Evidemment, quand on est obnubilé par le petit Führer Blocher, on se jette toutes griffes dehors sur tous ceux qui osent critiquer le sauveur de la nation.

                              encore une remarque : la participation a été d’environ 48%, et sur ces 48%. moins de 29% ont voté UDC, ce qui fait moins de 15% des électeurs ! Bref, faut arrêter de croire que les partisans de l’UDC sont majoritaires en Suisse


                            • Basebou Basebou 1er novembre 2007 20:27

                              Ces remarques suintent la haine mal maitrisée


                            • platypus 9 novembre 2007 14:41

                              Dire que 15% des Suisses ont voté à l’extrême-droite relève d’une crasse ignorance de la population suise d’une part, de celle qui vote d’autre part, du climat politique, des enjeux,des espérances des citoyens. Il s’agit d’une de ces réductions intellectuelles dignes des jivaros ! Ce que vous énoncez n’est qu’un vieux catalogue de poncifs gauchistes et ces derniers ne se rendent pas compte que la claque qu’ils viennent de prendre démontre à l’envi leur totale incompétence à saisir, analyser, comprendre réellement cette Suisse qui est en mutation. Le 30% des votants veut donner les moyens à l’UDC de combattre les errements de la gauche, de remettre les valeurs fondamentales de la Suisse au goût du jour, d’assainir les finances, et de renforcer notre indépendance nationale, car si vous pensez que l’UE est la solution pour la Suisse, il vous faut émigrer la où vos inepties pourraient encore avoir un écho, peut-être que l’université de Nanterre vous ouvrira une chaire de démagogie appliquée et permettra à votre mononeuronie chronique de s’épanouir ! Soyez un tant soit peu sérieux, plongez-vous dans l’histoire suisse et vous découvrirez alors que vous auriez mieux fait de commencer par là ! Vous êtes triste à lire, inconsistant mais surtout démagogue, j’ose espérer que ce n’est que par ignorance !


                            • Jean-Claude Vignoli Psykotik 10 novembre 2007 23:44

                              Je vois que tu fais des progrès dans la lecture des chiffres, c’est pas mal.

                              Pour ta deuxième leçon, je ne te relances plus que sur ceci :

                              "Et en dehors de ton désaccord clairement manifesté, tu as une quelconque opposition reposant sur une quelconque réflexion à partager ? Je veux dire, en dehors d’une réaction épidermique ? [...] Mon article est factuel, merci de de garder cette approche dans toute réponse ou critique apportées."

                              En seras-tu capable ? Pour les maths, tu es récupérable, mais qu’en est-il de la lecture et la compréhension du français ?


                            • HELIOS HELIOS 1er novembre 2007 20:06

                              Compte tenu de ce qui s’était passé avant, a propos des minarets dans les alpages, on peut déceler, en Suisse, le même problème que dans le reste de l’Europe.

                              Déjà que les Suisses ne sont pas trés xenophiles, c’est encore et toujours l’affluence d’une immigration subMéditerranéenne qui est stigmatisée.

                              Les Suisses ont voté contre cette immigration là. N’en faites pas des racistes, des fachos ou autres ...istes de mauvais aloi. Ils sont un symptomes de plus de la politique globale d’accueil en Europe des populations difficilement intégrables. Cette immigration devrait être homéopathique....

                              Si nous revenions a une réalité palpable il faudrait établir des quotas ethniques, mais là, j’entends déjà, dans ma tête, mon propre moi-même me réprimander bien au dela d’un simple test ADN ! et comme on ne se bat pas contre soi-même... on en arrive à voter discretement et anonymement pour ceux qui semblent vous comprendre ! vous vous souvenez 2002 ?

                              On y reviendra, j’en suis sûr.


                              • Basebou Basebou 1er novembre 2007 20:30

                                Vos remarques montrent que vous ne connaissez rien à la Suisse. L’immigration subméditerranéenne, comme vous dites, est ultra minoritaire en Suisse.

                                Et deuxièmement : OUI une partie non négligeable des Suisses sont racistes. Faut appeller un con un con et en l’occurence un raciste un raciste. Et il suffit de tendre l’oreille dans la rue et les bistrots pour en avoir une indéniable confirmation


                              • HELIOS HELIOS 1er novembre 2007 21:14

                                Possible que je ne connais pas les suisses, mais dire que cette immigration là n’existe pas au pays du chocolat...

                                allez lire ces articles et vous me direz ensuite si ce n’est pas le problème :

                                http://www.swissinfo.org/fre/a_la_une/detail/Les_minarets_au_coeur_d_une_vi ve_polemique.html?siteSect=105&sid=7037863&cKey=1157523435000

                                http://www.lematin.ch/pages/home/actu/suisse/actu_suisse__1?contenu=256947

                                deux liens sur le sujet, mais si vous cherchez sur google, vous aurez de quoi lire... Ah, c’est vrai, il y a les minarets, mais il n’y a pas les immigrés qui vont avec, c’etait là votre propos ?


                              • Basebou Basebou 3 novembre 2007 18:16

                                @Helios,

                                Excusez-moi d’être aussi dur, mais vos propos illustrent une nouvelle fois que vous ne connaissez rien à la Suisse.

                                Se baser sur la campagne anti-minarets de l’UDC pour en déduire qu’il y a une émigration subméditerranéenne en Suisse, c’est vraiment le degré zéro de la connaissance politique de la Suisse.

                                L’UDC, et c’est sa grande force, surfe très habilement sur les thèmes à la mode. Et la grande mode, ces temps, c’est la peur de l’Islam. Bingo ! On crie au loup, on prédit une islamisation de la Suisse et on fait le plein de voix avec tous les inquiets et les fachos du pays...

                                Il y a bien des musulmans en Suisse, mais la majorité d’entre eux proviennent DE BOSNIE (suite à la guerre en ex-Yougoslavie, la Suisse a accueilli un grand nombre de ressortissants de ce pays) ,et ils généralement plutôt modérés. Il y a bien des problèmes avec l’immigration issue de l’ex-Yougoslavie, mais ce ne sont pas des problèmes liés à l’Islam. Ce sont des problèmes plutôt liés à la délinquance... Il y a bien évidemment aussi des Africains (du nord comme des autre parties du continent), mais leur nombre est relativement faible.

                                Mais pour vous faire plaisir, puisque on est dans le registre de se trouver des ennemis, moi aussi je vais trouver des ennemis ! je vais lancer une campagne qui sont ces étrangers de ... frontaliers français qui viennent piquer le boulot des Suisses. Le chômage, ca a des conséquences bien plus graves que les minarets....


                                • jrr 4 novembre 2007 23:22

                                  Manifestement, l’auteur de cet article présente le profil caractéristique du crétin des Alpes typique.

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