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Accueil du site > Actualités > Politique > Présidentielle 2017 : comptes à débours

Présidentielle 2017 : comptes à débours

« Accessoirement, se vérifie aussi la théorie bien connue de la "boule de neige des fautes". Si la faute initiale n’est pas rapidement circonscrite et réparée, elle agrège autour d’elle des fautes secondaires, qui finissent par former une monstrueuse boule de neige, impossible à arrêter. » (Daniel Schneidermann, 14 février 2017).

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Jamais une élection présidentielle française n’a été aussi ouverte que celle de 2017, à seulement deux mois du premier tour. À part, évidemment, les deux élections présidentielles organisées précipitamment à la suite de la démission de De Gaulle et de la mort de Georges Pompidou.

D’ailleurs, le système de la primaire, qui ne sera peut-être pas durable, serait matériellement impossible à organiser en cas de vacance présidentielle, sauf à réviser la Constitution pour prolonger l’intérim présidentiel à six mois, le temps de mettre en place une campagne présidentielle. On comprend tout l’intérêt d’un Vice-Président élu dans le système américain.

Généralement, quand il n’y a pas de sortant parmi les candidats (Président de la République ou/et Premier Ministre), l’élection présidentielle est déjà très ouverte, comme celles de 1969, 1974 et 2007, car il ne peut pas y avoir d’élection "par défaut", pour battre le gouvernement sortant (comme c’était le cas en 1981, en 1988, en 1995, en 2002 et en 2012).

Mais cette élection est d’autant plus ouverte que des affaires judiciaires planent sur la tête de deux candidats, et pas les moindres puisque c’étaient les deux principaux des sondages en janvier 2017. Ces deux candidats sont néanmoins tous les deux catégoriques : ils le resteront quoi qu’il arrive sur le plan judiciaire. Si cela n’étonne pas de la part de Marine Le Pen, cela rompt complètement l’image de François Fillon qui avait misé pendant plusieurs années sur la perception d’un responsable irréprochable.

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La dernière incertitude de candidature concerne François Bayrou, en pleine "irrésolution française". Il a envie de se lancer dans la bataille, mais les intentions de vote le concernant sont très basses. Dans "Questions d’info", sur LCP le 15 février 2017, François Bayrou a expliqué que sa décision dépendrait de ce qu’il serait bon pour son pays et pas pour lui. Le 21 avril 2002, François Bayrou a été le 4e homme de la présidentielle. Le 22 avril 2007, il a été le 3e homme. Le 22 avril 2012, il a été le 5e homme. Le 23 avril 2017, il aimerait être le 2e homme mais les sondages lui laisseraient entendre qu’il ne serait que le 6e homme…

Comme l’a fait remarquer Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI, sur BFM-TV le 17 février 2017, la candidature de François Bayrou serait "neutre" en ce sens qu’il prendrait à peu près la même part aux principaux candidats et donc, elle ne changerait pas la donne, notamment l’ordre d’arrivée.

Le dernier délai pour le dépôt des présentations de candidature (les fameux "parrainages") est le vendredi 17 mars 2017 à 18 heures. La liste officielle des candidats à l’élection présidentielle sera publiée le mardi 21 mars 2017. Mais en fait, ce n’est pas cette date qui compte. Celle qui compte, en terme de candidature, c’est ce jeudi 23 février 2017. C’est en effet l’ouverture des envois de ces parrainages.

Depuis 1976, pour être candidat, il faut en effet convaincre 500 des actuels 42 000 élus (surtout, les maires, les membres des conseils départementaux et régionaux et les parlementaires). Or, lorsqu’un élu donne sa signature, il ne peut plus la reprendre. Cela veut dire qu’un parti, par exemple, ne peut pas changer de candidat pendant cette période de collecte des signatures sous peine de perdre beaucoup de parrainages et de temps.

La bataille est donc double dans cette fin de précampagne présidentielle : celle des "grands candidats" assurés d’obtenir leurs 500 signatures, qui doivent présenter leur programme, et celle des "petits candidats" qui n’ont pas l’objectif de gagner mais seulement de témoigner, considérant qu’une campagne présidentielle est une formidable caisse de résonance à l’expression publique.

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Quels sont les "grands candidats" ? On peut en citer cinq voire six. L’élu ne devrait provenir que de ce groupe restreint, à moins d’un (nouveau) coup de théâtre qui bouleverserait encore les choses : François Fillon, Benoît Hamon, Emmanuel Macron, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, et éventuellement François Bayrou, s’il se présente.

Les deux premiers peuvent bénéficier d’un maillage local sans comparaison grâce à leur deux grands partis respectifs (LR et PS). En cas de retrait de François Fillon, on pourrait même imaginer que les signatures pour le nouveau candidat seraient obtenues assez rapidement pour que cette nouvelle candidature puisse être validée. On pourrait penser à Alain Juppé dont la notoriété et la modération pourraient convaincre de nombreux maires, mais aussi à François Baroin, régulièrement cité, qui est l’actuel président de la très influente Association des maires de France ; on peut donc imaginer que ce dernier n’aurait aucun mal non plus à convaincre 1,4% des maires.

Emmanuel Macron non plus n’aura aucun mal à obtenir ses signatures, parce qu’il a réussi à convaincre de nombreux élus locaux, essentiellement socialistes, à venir le rejoindre. Marine Le Pen ne pourra pas, comme la famille Le Pen a l’habitude de faire à chaque présidentielle, faire peser un supposé suspens car le nombre de ses élus régionaux lui apportera la plupart des signatures nécessaires. François Bayrou, déjà trois fois candidat, a suffisamment de relais locaux pour avoir également ses signatures.

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La seule réelle inconnue pourrait concerner Jean-Luc Mélenchon qui dépend surtout du bon maillage local du parti communiste français dont le soutien est donc indispensable. Il y a même une hypothèse qui pourrait germer dans certains cerveaux. Comme le total Hamon et Mélenchon pourrait atteindre 24-25%, et donc permettre la présence d’un candidat de l’ultra-gauche au second tour, l’idée d’une seule candidature paraît non seulement raisonnable mais stratégiquement très maligne. Le problème, c’est qu’il faut pour cela qu’un des deux candidats s’efface au profit de l’autre.

Benoît Hamon, choisi par 2 millions de votants lors de la primaire du PS, ne peut pas se désister sans se moquer de ses électeurs. Mais l’ego de Jean-Luc Mélenchon, son âge aussi (sa dernière présidentielle ?), sa propre dynamique (la "France insoumise") l’empêcherait de lâcher prise de lui-même… sauf si, par malchance, il ne réussissait pas à réunir ses 500 signatures. L’honneur serait alors sauf, il n’aurait pas perdu la face en se désistant et Benoît Hamon aurait alors carte blanche sans la reddition de son rival de gauche.

Cette stratégie d’effacement sans perdre la face a déjà été utilisée par un ancien Ministre de l’Intérieur et des Collectivités territoriales (Aménagement du territoire), trop futé et affûté politiquement pour ne pas pouvoir réunir les 500 signatures : ce fut pourtant ainsi que Charles Pasqua s’est effacé en 2002, avec la promesse salutaire d’être soutenu par l’UMP aux élections sénatoriales suivantes, celles du 26 septembre 2004 (notons qu’avec une candidature de Charles Pasqua, même ne recueillant que 3 ou 4%, aurait sans doute fait élire Lionel Jospin face à Jean-Marie Le Pen en mai 2002 ; le marchandage avec l’UMP a donc été gagnant/gagnant).



Et les "petits candidats" ? Aucun n’est assuré d’obtenir sa qualification de candidat, mais certains sont plus sereins que d’autres. Nicolas Dupont-Aignan, Philippe Poutou et Nathalie Arthaud peuvent bénéficier de leur expérience de 2012, Jacques Cheminade aussi, de 1995 et 2012.

En revanche, Yannick Jadot semblerait ramer dans cet exercice difficile, ce qui expliquerait aussi son possible retrait en faveur de Benoît Hamon, déjà ratifié par avance le 16 février 2017 par les mêmes électeurs que la primaire EELV.

Parmi ceux qui labourent les territoires et les mairies, on peut citer en particulier Rama Yade, Michèle Alliot-Marie (surtout dans le but de faire pression sur LR pour avoir l’investiture aux législatives qu’elle avait perdues en 2012), Henri Guaino, Jean Lassalle (député et ancien vice-président du MoDem, soutenu par l’ancien candidat trotskiste Gérard Schivardi), Antoine Waechter (déjà candidat écologiste en 1988), mais aussi Carl Lang, Alexandre Jardin, Oscar Temaru, Bastien Faudot, Pierre Larrouturou, etc.

Comme d’autres instituts de sondages, l’IFOP-Fiducial réalise depuis le 1er février 2017 ce qu’on appelle un "rolling", c’est-à-dire un sondage en temps réel des intentions de vote. Chaque jour, un nouveau "rolling" est publié, reprenant les données des trois derniers jours. Chaque jour, environ 500 personnes sont sondées (différentes), ce qui constitue un échantillon d’environ 1 500 personnes. Encore une fois, répétons que les sondages ne sont intéressants que dans la tendance qu’ils observent, jamais dans l’absolu, et qu’ils ne restent de toute façon que de simples photos (ici, presque un film, une photo par jour) et n’ont donc aucune valeur prédictive.

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Dans le "rolling" du 17 février 2017 (téléchargeable ici), les intentions de vote pour François Fillon et pour Emmanuel Macron seraient à égalité, en raison d’une chute progressive d’Emmanuel Macron. Il serait évidemment trop tôt pour annoncer que la candidature d’Emmanuel Macron dévisserait mais apparemment, ses déclarations ambiguës ou contradictoires (sur le mariage gay, sur la colonisation, etc.) feraient douter certains de ses électeurs potentiels. Tandis que la chute de François Fillon semblerait enrayée. Cette tendance semble aussi se confirmer avec d’autres instituts de sondages (notamment OpinionWay).

Une autre tendance intéressante, c’est que l’écart des intentions de vote entre Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon, se réduirait nettement, passant de 9% à 2,5% en deux semaines ! Actuellement, Benoît Hamon ne bénéficierait plus d’un état de grâce et serait rattrapé par son rival ex-socialiste.

Si le PenelopeGate a considérablement réduit les chances d’élection de François Fillon, il paraît aussi certain que cette affaire ne les a pas totalement supprimées. Le jeu reste très ouvert, et c’est très important de prendre en compte le "socle" électoral des intentions de vote. Par "socle", j’entends celles, des personnes sondées, qui sont certaines de voter pour le candidat indiqué.

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Or, le candidat qui a le meilleur "socle" est Marine Le Pen qui caracolerait en tête : avec 26%, elle bénéficierait d’un "socle" très confortable de 78% des personnes sûres de voter pour elle, soit une base minimale de 20% dans l’électorat. François Fillon, certes avec seulement 18,5% d’intentons de vote, aurait un "socle" de 61%, soit une base de 11%.

Emmanuel Macron, avec le même niveau d’intentions de vote, aurait un "socle" bien plus restreint, de seulement 44%, soit une base de seulement 8%. Il faut se rappeler en 2002 la candidature de Jean-Pierre Chevènement qui était monté jusqu’à environ 15% dans les intentions de vote avant d’atterrir médiocrement à seulement 5% ! Ces 8%, c’est à peine plus que les bases électorales de Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon, tous les deux à 7% (avec un "socle" respectivement de 50% et 60%).

C’est donc une situation très étrange à deux mois du premier tour : le candidat qui a le plus "cristallisé" est celle qui aurait le moins de chance de remporter un second tour (44% face à François Fillon et 38% face à Emmanuel Macron).

Mais il ne faudrait surtout pas croire à la "théorie du plafond de verre". Avec l’incertitude des mesures du sondage, 44% d’intentions de vote face à François Fillon pourraient être en fait environ 47% (exactement 46,6%), ce qui signifierait qu’en deux mois, le retard ne serait pas impossible à rattraper, d’autant plus qu’au second tour, Marine Le Pen jouirait d’une base électorale de 20% minimum, qui voteraient pour elle quels que soient le contexte, les affaires dans lesquelles elle serait impliquée et la campagne de ses concurrents.

De plus, Marine Le Pen jouit d’un avantage tactique formidable : personne ne la critique (ou alors, extrêmement mollement !), surtout pas les candidats susceptibles de se retrouver face à elle au second tour. Cela signifie que ses idées peuvent facilement être diffusées sans beaucoup de contre-attaque dans "l’opinion publique".

On peut comprendre l’intérêt de ces absences d’attaque : François Fillon gagnerait plus facilement face à Marine Le Pen que face à Emmanuel Macron et réciproquement pour Emmanuel Macron. Sauf qu’à oublier que Marine Le Pen est justement la principale adversaire de tous les autres candidats, elle voit sa légitimité renforcée, au point qu’elle se trouverait désormais en tête des "souhaits de victoire" avec 20%, devant Emmanuel Macron (18%) et François Fillon (17%).

Je reste toujours dubitatif sur la différence entre intentions de vote et "souhaits de victoire" (je croyais qu’on votait généralement pour le candidat qu’on souhaiterait voir gagner). Les faits sont là : Marine Le Pen est celle qui a le plus de chance de gagner car c’est elle qui a le moins d’obstacles sur la route de l’Élysée. Que les autres candidats s’en rendent compte assez tôt pour modifier leur campagne en conséquence, avant de venir pleurer le soir du 7 mai 2017…


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (19 février 2017)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Sondages rolling IFOP de février 2017.
Comptes à débours.
Et si… ?
L’élection présidentielle en début janvier 2017.
François Fillon.
François Bayrou.
Emmanuel Macron.
Benoît Hamon.
Jean-Luc Mélenchon.
Marine Le Pen.
François Hollande.
Manuel Valls.
Nicolas Sarkozy.
Alain Juppé.
Primaire de la droite et du centre (novembre 2016).
Primaire des socialistes (janvier 2017).
Primaire des écologistes (novembre 2016).

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16 réactions à cet article    


  • zygzornifle zygzornifle 20 février 2017 13:40

    Mettons le salaire présidentiel au SMIC et on verra bien qui se présentera ......



    • xana 20 février 2017 14:55

      Mon pauvre Sylvain je comprends bien qu’il faut que tu gagnes ta croûte.
      Je ne voudrais pas être à ta place, obligé de sortir une tartine par jour sur des sujets aussi insipides qu’inintéressants.
      Qui se soucie des candidats aux élections ? La seule question ne concerne pas leur programme, dans la mesure où ils en ont (il faudrait être vraiment naïf pour y attacher la moindre importance), mais quelles nouvelles casseroles ils auront au cul d’ici les élections.

      Non, en réalité et malgré le battage des médias qui comme toi sont payés pour en parler, ca n’intéresse personne.

      Xana


      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 20 février 2017 20:46

        Bien entendu, Asselineau est aux abonnés absents, comme d’habitude ....
        Petits rappels :
        -1- la campagne électorale officielle commencera le 9 avril 2017.
        -2- Le boxon actuel est le résultat des élections primaires de gauche et de droite , pas la campagne officielle !


        • air1 air1 21 février 2017 09:56

          @Fifi Brind_acier
          Asselineau en 2012 : 17 parrainages.

          Donc bon on peut aussi parler du Christ cosmique.

          Et puis asselineau a plein de faux comptes qui troll pour lui ... et son programme s’il est intéressant sur certains points restent vide sur l’essentiel.
          Sortir de l’UE, de l’Otan et de l’Euro ok mais pour faire quoi ensuite ? Asselineau ne propose rien donc pas étonnant que les maires ne veuillent pas le parrainer. surfer sur l’anti système a des limites.
          CQFD.


        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 21 février 2017 10:20

          @air1
          Quel dommage que vous ne passiez pas plus de temps sur le site de l’ UPR, cela vous éviterait de parler de ce que vous ignorez...

          «  Comment sortir la France du désastre en 2017 ? »


          « Le jour d’après la sortie de l’ UE ».

        • air1 air1 21 février 2017 10:39

          @Fifi Brind_acier
          Ah mais j’ai lu et j’ai vu aussi.
          Il ne propose RIEN une fois sorti et vous venez de la confirmer en répondant à côté.

          Je vous repose la question, que fait-on une fois sorti de l’euro, otan et de l’UE à par s’isoler ?

          Asselineau n’aborde pas les sujets clivants. Les brics, il est pour ou contre ? On ne sait pas.
          Le nucléaire, sujet essentiel sur l’énergie, est-il pour ou contre  ? On ne sait pas.

          Voilà, voilà ... Répondez aux 3 questions si vous en êtes capable (je les ai mises en gras pour vous aider).


        • Laurent 47 29 avril 2017 17:08

          @air1
          Je pense que l’on n’a pas dû voir les mêmes vidéos !
          Sur tous les points que vous évoquez, je j’ai trouvé très précis, et absolument pas dans le flou artistique !
          D’ailleurs, c’est sa connaissance parfaite de la géopolitique internationale qui lui a plutôt nui dans le débat, car en temps que professionnel de l’économie, il a été tout-à-fait persuasif quand il nous a expliqué pourquoi il fallait sortir de cette Europe, de l’euro, créer notre monnaie, et surtout sortir de la machine de guerre de l’OTAN !
          Le problème, c’est que tout le monde n’a pas été capable de comprendre ce qu’il disait, et surtout de suivre jusqu’au bout, car c’était vraiment trop technique !
          Ce n’est tout-de-même pas de sa faute si la majorité des élèves est tout au fond de la classe !
          Ni le nucléaire, ni les B.R.I.C.S. n’ont été les sujets principaux de ce premier tour de l’élection.
          D’abord parce que pour faire partie des B.R.I.C.S. ( Brésil, Russie, Chine, Afrique du Sud ), il fallait impérativement sortir de l’OTAN, et donc s’allier avec la Russie, l’ennemie absolue ( qu’ils disent sans aucune argumentation ).
          Ensuite parce que je rappelle que la France ne consomme que 17 % de l’électricité nucléaire qu’elle produit, le reste étant vendu avec profit à l’étranger, et que ça ne changerait pas de sitôt, que l’on soit ou non membre de la Communauté Européenne.
          Enfin parce que nos principaux fournisseurs de pétrole, et surtout de gaz, ne font pas partie pour l’essentiel, de la Communauté Européenne !
          Par contre, je lui fais le reproche de ne pas prendre position après ce premier tour, comme l’a fait courageusement Nicolas Dupont-Aignan, qui lui, a parfaitement analysé le risque que prenait notre pays en continuant à être le larbin zélé des Etats-Unis, et notamment le risque très réel d’une guerre dans l’Est de l’Europe, à asticoter en permanence la Russie dans le conflit en Ukraine.
          Nous présenter comme un danger un pays qui ne nous a jamais causé le moindre tort, et qui nous a délivré du nazisme au prix de 27.000.000 de morts, ne peut servir que les intérêts économiques et stratégiques des Etats-Unis, absolument pas les nôtres !
          Par contre, notre gouvernement a soutenu depuis le début, et continue à soutenir, les nazis qui ont pris le pouvoir à Kiev ( 37 membres du parlement ukrainien et non des moindres, font partie de Svoboda, du P.N.S.U., ou de l’UNA-UNSO, des mouvements tous plus nazis les uns que les autres ).
          Les milices de ces mouvements sont en train de massacrer la population russophone dans le Donbass ( plus de 10.000 morts à ce jour ), avec la complicité bienveillante de notre gouvernement, dans une indifférence quasi-générale !
          Cette attirance de notre gouvernement pour le nazisme renaissant aurait valu le poteau d’exécution au responsable de l’état, à la fin de la guerre !
          Nous avons tout oublié, mais pas la Russie !


        • Babinot Quentin 20 février 2017 21:47

          Ceci résume assez bien la situation politique dans laquelle se trouve la France. 

          Néanmoins, je souligne une erreur dans votre article : Vous dites que la collecte des parrainages commence jeudi 23 février, ce qui était vrai. 

          Or, la date à été reporté au samedi 25 février à cause du 1er ministre, Bernard Cazeneuve qui sera en Chine pour faire la promotion des JO 2024. 

          Alors, en toute logique, la collecte des parrainages devrait durée jusqu’au 19 mars. Mais, pour l’instant c’est toujours le 17 mars. Cela peut-il influencer sur une candidature si la collecte des parrainages dure 2 jours de moins ? Pour les gros candidats non, mais pour les petits candidats oui. 
          Je me demande même si réduire le temps de collecte des parrainages est constitutionnelle ou non.

          Bref, vous citez les sondages. Il faut faire attention aux intentions de votes car ils se sot plantés pas mal ces derniers temps (Brexit, Trump, Primaire de la droite). Je pense qu’il faut regarder les tendances des différents candidats. Pour moi, il est impossible de prédire qui sera au second tour et encore moins qui va gagner. Néanmoins, les sondages les « plus fiables » sont ceux avec un plus gros échantillon de personnes interrogées, donc il s’agit du sondage mensuel Ipsos-Cevipof pour Le Monde (échantillon de 15500 personnes environ contre 1000 à 2000 pour les autres sondages).

          • Dzan 20 février 2017 23:08

            Oyez oyez braves gens, et faites circuler. Voila ce que le bedeau de Sablé dit aux patrons
            http://www.tv83.info/2017/01/27/fillon-la-video-qui-fait-tres-mal/


            • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 25 février 2017 16:39

              @Dzan

              tous pourris NON BEAUCOUP D ’INCOMPETENTS AUSSI !!!!!!!!!!!!!!!!!!

              ELECTIONS :

              qui nous parle des jeunes élites francaises obligées de s ’ expatrier ...POUR GAGNER PLUS DE 3000 EUROS /MOIS ??? qui nous parle du prix exhorbitant des loyers dans les grandes villes ????

              DES T2 insalubres...........LOUES 1000 EUROS MOIS MEME EN BANLIEUE  ??

              FRANCE PAYS DES DEMI SALAIRES ET DES DOUBLES LOYERS §§§§

              ILS NE SE SENTENT PAS CONCERNES COMME LE FILS D’ EVEQUE FILLON

              DONC A DEFAUT D’ ETRE TOUS POURRIS ILS SONT TOUS INCOMPETENTS OU TRUANDS !!!!


            • edouard 21 février 2017 10:14

              François Bayrou sera notre prochain président, sans aucun doute....
              Il va bénéficier du soutien de Juppé, de tout le centre gauche radicaux compris et même si Hamon bénéficie du retrait de Mélenchon des voix socialistes modérées.
              Dès sa déclaration de candidature , vous verrez les intentions de vote décoller, comme ses oreilles.Celles de Macron chuter, comme ses stocks options chez Rothschild.
              finalement ça peut éviter le bordel...pour un temps...
              Même si Asselineau serait en vérité un meilleur choix....plus tard sûrement.
               


              • xana 21 février 2017 17:01

                Le meilleur choix entre des pourris c’est de ne pas choisir.

                Pour Asselineau je n’en sais rien donc je ne le mets pas dans le panier de crabes. Cependant je ne voterai pas pour lui non plus parce que :

                Un élu est corruptible à moins qu’il soit un saint ou un fou, Voudriez-vous d’un Robespierre ? C’est pourtant le seul moyen de ne pas avoir un Cazeneuve.

                Un élu peut être l’objet d’un chantage en vue de lui faire trahir son engagement envers la nation. Voulez-vous une Merkel ? un nouveau Hollande ?

                Un seul moyen : renverser la soi-disant démocratie (représentative) et passer à une VRAIE démocratie (directe). Sans élus. Sans représentants. C’est possible, même à l’échelle d’un grand pays. Ca demande un peu de cervelle, ce qui est certes moins facile que de voter une fois tous les quatre ans et ensuite se contenter de rouspéter, comme vous le faites tous.

                Bonne soirée

                Jean Xana


                • xana 21 février 2017 17:03

                  Faute d’inattention peut -être, Lisez Cahuzac et non pas Cazeneuve (désolé pour ce dernier).


                  • Laurent 47 29 avril 2017 17:12

                    @xana
                    Vous êtes pardonné !


                  • Viriato 22 février 2017 15:54

                    Tendances :

                    Fillon se trouvera soutenu par la bourgeoisie et les médias, cela commence déjà. Il n’y a pas d’autre moyen de faire passer le plan capitaliste dont « l’économie » (les intérêts de la bourgeoisie française) a urgent besoin.
                    Marine le Pen fera un bon premier tour et un mauvais second tour. Ses propositions économiques la mettent à l’écart. Une démagogie qui peut plaire à ses électeurs mais qui est impossible pour la finance et le patronat. Si elle arrivait par malheur, elle appliquerait, maquillé, le plan Fillon aussi.
                    Macron ne peut pas assurer le plan Fillon qui est le plan économique de tous. Il n’a pas une organisation politique pour freiner l’ampleur des manifestations qu’un tel plan va déclencher.
                    Donc, Fillon a des chances de gagner les élections.
                    Car ’la gauche’ ne peut pas gagner.
                    Hamon, qui n’a d’autre programme que justifier le quinquennat désastreux d’Hollande n’est en lise que pour essayer de sauver le P.S. et plomber Mélenchon.
                    Mélenchon ne peut pas arriver si les électeur PS votent même dans une faible proportion par Hamon.
                    N’en parlons pas d’autres candidatures.
                    Avenir ?
                    Le plan Fillon appliqué contre vents et marées soit Fillon, premier possibilité, MLP ou Macron qui gagne.
                    Possibilités ? 
                    Une lever de boucliers à l’hauteur de la menace. Mais il faudra un drôle de combat pour faire reculer ce plan. Et il est fort probable qu’une réponse très autoritaire soit mise en place. Il faudra s’attacher les pantalons avec du fil barbelé.
                    Ou, rien du tout et la misère garantie pour les travailleurs et une partie importante des classes moyennes.

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