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Accueil du site > Actualités > Politique > Quand un enfant vous fait honte et casse ses plus beaux jouets...

Quand un enfant vous fait honte et casse ses plus beaux jouets...

Obama ? L’espoir et les solutions sont aussi d’ordre éthique !

Elégant et calme, le challenger victorieux a-t-il compris que l’espoir des gens qui ont voté pour lui est avant tout d’ordre éthique ? Cette liesse populaire se serait-elle ainsi manifestée si, dans sa course vers la présidence, sa campagne avait été perçue comme un moyen de s’emparer du pouvoir ? Sera-t-il cette marionnette du grand capital que les pessimistes nous décrivent ou saura-t-il trouver les bons conseils pour prendre les bonnes décisions et réussir,  avec l’expérience et intelligence,  qu’on lui prête à les faire voter sans trop s’exposer ?

Au-delà de toutes les prétentions que certains ne manqueront pas de leur prêter voici quelques réflexions accrochées à l’espérance que ses yeux se portent sur cet hexagone dessiné juste un peu au dessus de la tête des petits frenchy avides de pouvoir qui se sont précipités pour prendre des leçons auprès de son staff de campagne dans le but de s’en servir de modèle. N’y a-t-il pas en Amérique aussi de ces enfants qui parfois vous font honte, cassent leur plus beaux jouets et auxquels il faut bien pardonner l’étourderie de convoiter plutôt ce qui brille que ce qui a de la valeur en croyant que c’est toujours mieux ailleurs que chez soi ?

On entend partout que le nouveau Président Démocrate est plus conservateur que la droite la plus conservatrice française et qu’on ne peut espérer, au mieux, du nouveau Président des Etats-Unis d’Amérique qu’une remise en ordre des affaires U.S. selon une rigueur et une cohérence qui serait la sienne dans un système ultra-libéral qui l’aurait perdue un peu comme par étourderie. Comme s’il ne s’agissait que de frasques commises par quelques « ultras » qui auraient passé les bornes et qu’il n’y ait aucune raison en soit de remettre en cause radicalement et jusqu’aux principes même le fonctionnement politico-économique à l’origine de la crise mondiale qui vient de s’amorcer.

Comme s’il s’agissait, pour le nouveau Président des Etats-Unis comme pour une bonne ménagère, de reprendre en main la maison et d’y mettre un peu d’ordre, tout simplement. Comme si , au lieu de mettre en chantier un solide nettoyage dont la maison U.S. a besoin, il n’y aurait à prévoir que quelques coups de balais que pour cacher la poussière sous les meubles, sans envisager un seul instant que le terme de déontologie politique ne puisse se décliner autrement qu’en un oxymore risible tant l’exercice politique du pouvoir dans les société humaines tient plus de l’avidité et de l’accumulation égoïste à la base d’un développement anarchique plutôt que du partage et du développement écologique régulé.

On entend partout qu’Obama n’est pas de gauche et qu’il n’a rien d’un « communiste » comme d’un gros mot, tant la charge sémantique liés à tyrannie de ses avatars politico historiques font encore peur. Comme s’il était besoin de réveiller les vieilles sorcières en cette période d’halloween pour contre argumenter les orientations d’une politique socio-économique vers un principe de partage et d’équité.

On entend partout qu’Obama n’a rien d’un révolutionnaire, comme s’il était besoin de tout casser pour réformer, comme si la révolution Copernicienne, celle de l’intelligence, était à craindre au même titre que le conservatisme de la bêtise et des obscurantismes religieux de tous poils. Comme s’il n’y avait de révolution que violente.

On entend partout que le métis Barack Obama n’est pas un pacifiste et que dans ses discours il ne dénonce pas avec vigueur la politique étrangère militaro- expansionniste des U.S.A.

La vague d’espoir que son élection a suscité dans le monde ne ressort pas de ce pessimisme là ! Wait and see ! En Europe et peut-être mondialement, l’espoir du plus grand nombre s’appliquerait plutôt à l’idée que ces oiseaux de mauvais augure font injure à l’intelligence que l’on reconnaît au personnage et à sa capacité à répondre aux attentes des américains. Persuadés que leur modèle démocratique de gestion est le meilleur ils l’ont désigné comme le candidat le plus clairvoyant, le plus à même de les représenter et de s’occuper non seulement de leurs affaires mais aussi de celles du monde,

Très vite après l’élection se posera la question de la marge de manœuvre de l’équipe mise en place par le futur gouvernement démocrate. Le renouvellement se fera-t-il dans le sens d’une réelle rénovation et sans que pèsent trop lourdement les logiques financières conservatrices qui n’ont aucune légitimité que d’être strictement mais trop pragmatiquement comptables ?

Dans sa méthodologie, l’ingénierie financière ne s’est jamais encombrée de problèmes éthiques, ne travaillant qu’à la cohérence, la fluidité et le fonctionnement de la monnaie (sous forme d’espèces ou sous forme virtuelle). Ce faisant elle a essentiellement assuré l’enrichissement particulier au détriment de la qualité de vie et du bien être du plus grand nombre. Elle ne s’est jamais posé la question de savoir si c’était justice ou non, ni aucune question touchant à sa raison d’être ni celle des finalités à poursuivre pour travailler au bien être commun.

Les usines à gaz internationales derrière lesquelles on voudrait encore s’abriter (de type FMI ou autres) ne peuvent plus faire plus faire illusion. Si doit perdurer le pouvoir que leur donne le dollar et pour donner corps à l’espoir porté par l’afro-américain Barak Obama, les solutions que le camp démocrate doit trouver ne peuvent pas faire l’économie d’une solide réflexion éthique et d’une autocritique que leur pragmatisme (par ailleurs si utile) leur à fait perdre de vue. Réussir en écrasant les autres n’est pas réussir.

S’agissait-il pour lui de l’emporter à tout prix et par tous les moyens ? Il se trouve opportunément que en s’étant un peu affaissée, la stature géante des holdings financières lui en laisse un peu le champ.

Les Américains y trouveront-ils le moyen de se réapproprier un pan assez récent de leur histoire ? Iront-ils voir, non plus en touristes, que depuis 1945, quatre arbres plus loin que les plages de Normandie où ils ont débarqué, survit une sécurité sociale dans un ensemble d’institutions qui ont pour fonction de protéger les individus des conséquences de divers événements ou situations, généralement qualifiés de risques sociaux (branche « Maladie » maternité, paternité, invalidité, décès, Accidents du travail et maladies professionnelle, branche « Vieillesse et veuvage , branche « Famille » dont handicap, logement, RMI...) qui n’a en rien enlevé aux citoyens leur liberté bien au contraire ?

Reviendront-ils dans ce pays qu’ils ont libéré du fascisme pour s’apercevoir qu’il existe en France une autre richesse que celle des brevets, des technologies que s’approprient leurs fonds de pension prédateurs ? Que la France des savoirs faire ancestraux qui manquent à leur jeune société a accouché d’une société solidaire quelle peine à défendre ? Y trouveront-il à se rassurer qu’une politique de solidarité sociale qui replace la liberté d’entreprendre à sa juste place et non pas la pire entreprise d’asservissement donnée à tous ceux qui , sans scrupules, y trouvent les moyens de s’enrichir sans entrave du travail de ceux qu’ils appauvrissent ?

Trop longtemps la finance mondiale a essayé de nous faire croire, en le caricaturant, que l’état providentiel était trop coûteux. Une analyse sérieuse impose la vision d’un système social à la française malade mais non pas d’une logique économique qui serait intenable puisque aucun audit sérieux n’a jamais été mené, non pas d’une utopie coupable ( le socialisme à la française n’a pas de sang sur les mains) mais bien plutôt malade de ses sangsues qui la rendent exsangue ( exsangue par exemple de cotisations par la généralisation du principe du moins disant social et la perte en pourcentage que cela représente quand le travail n’est pas payé à sa juste valeur, exsangue des profits que font les financiers de tous les secteurs et par exemple les laboratoires pharmaceutiques qui grèvent la sécurité sociale plus que le ferait des consommateurs hypocondriaques et dont le système de santé n’arrive pas à se libérer).

Puisqu’il est encore dans la tradition des présidents américain de se réclamer de dieu aux yeux duquel rien n’échapperait, de jurer sur la bible où il est dit que Jésus aurait essayé de chasser les marchands du temple et au moment où la finance mondiale s’effondre, quid des mesures préventives et des décisions à prendre pour créer les structures, les conditions économiques et politiques d’un développement durable sur la planète  ? Quid des efforts à faire en direction d’une distribution équitable des richesses entre tous les hommes ? Quid de la paix entre les peuples et les races pour cet emblématique président métis ? Quid de tous ces systèmes de croyances qui ont toujours permis d’argumenter en terme de conflit et fait se battre les hommes entre eux ? Quid des lieux institutionnels laïques où se côtoyer en paix ? Quid aussi de la sécurité dont Barack Obama doit s’entourer pour devenir ce Président de l’espoir dans un pays ou l’on assassine trop souvent ceux qui dérangent ?


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3 réactions à cet article    


  • civis1 civis1 11 novembre 2008 14:40

    @ tous !
    Vite vite !!!

    Où ai-je fait une erreur de communication en adoptant volontairement une position paradoxale qui consiste à mieux argumenter pour pour mieux montrer le côté insoutenable de la position. Vous avez bien compris le premier terme mais pas le second !

    @ gerorge cake : Soyez rassuré je suis bien de votre avis et le reste de l’article le montre ...
    Merci tout de même de m’avoir fourni loccasion de le préciser !


  • jak2pad 17 novembre 2008 02:11

    article à mon sens assez peu intéressant, qui ressasse une fois de plus les clichés habituels sur la supériorité de notre système social
    seulement problème, la protection des faibles dans notre état en faillite est coûteuse, et si l’on y ajoute les paresseux, les négligents, les opposants et les profiteurs, il me semble qu’il faudra faire quelques sacrifices pour donner à chacun ce qu’il souhaite

    mais je ne doute pas une seconde de la sincérité de notre intervenant, et je suis convaincu qu’il ôtera un certain pourcentage aux ressources de sa progéniture pour aider et soutenir ces innombrables demandeurs d’assistance

    si par hasard il ne le faisait pas, ce serait un gros faux-cul, comme la majorité des citoyens de gauche dans ce pays faillitaire


    • civis1 civis1 17 novembre 2008 22:04

      				@ jak2pad
      Une question ? Quand penser vous quitter la France ? c’est je crois la seule chose qui vous reste à faire à en juger par l’ amertume de vos propos !

      Rassurez -vous, mon métier m’a appris à aider les autres surtout ceux qui en ont besoin les faibles par exemple et les gens déprimés qui voit tout en noir et les personnes âgés et les femmes seules et surtout les enfants ... Et vous ? L’auriez-vous fait que votre point de vue en eût été changé. Mais malheureusement le ton de votre post fait froid dans le dos !

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