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Accueil du site > Actualités > Politique > Sarkozy, la « baisse » des impôts et l’injustice fiscale

Sarkozy, la « baisse » des impôts et l’injustice fiscale

Ce que dissimule les promesses fiscales de Nicolas Sarkozy - où un calcul rapide permet de démasquer une escroquerie : la « baisse des impôts ».

Dans Le Monde du 23 janvier 2007, Nicolas Sarkozy précise ses ambitions fiscales pour la France. Son raisonnement est le suivant : en baissant l’impôt sur le revenu, on rend du pouvoir d’achat aux Français, lesquels vont consommer davantage, ce qui aura pour effet d’augmenter les recettes de l’Etat via la TVA. Un petit décryptage s’impose.

Rappelons d’abord que l’impôt sur le revenu est un impôt progressif et "redistributif ", l’impôt solidaire par excellence : plus vos revenus sont importants, plus vous payez, et donc plus vous contribuez à la solidarité nationale. Dit autrement, une partie de ce que vous gagnez est redistribuée à l’ensemble des Français via le financement des services publics de la santé, de l’enseignement, de la police, de la justice, etc... - car il est utile de rappeler qu’on ne place pas dans un coffre-fort les fonds collectés par les impôts.

Illustrons ce mécanisme avec un exemple simple (et des chiffres volontairement simplifiés) : supposons que chaque Français reçoive de l’Etat mille euros par an via l’accès aux services publics (scolarité des enfants, accès à l’hôpital, sécurité...).

Via l’impôt sur le revenu et son assiette progressive, un Français (appelons-le Jean) qui gagne 1000 € par mois paiera 500 € d’impôt sur le revenu par an ; un autre (disons Béatrice) qui gagne 2000 € mensuel paiera 1500 € d’impôt annuel (elle gagne le double de Jean mais contribue au triple à la solidarité nationale, et c’est là tout l’intérêt de la progressivité de l’impôt : la redistribution solidaire des ressources) ; et enfin Nicolas, qui gagne 4000 € chaque mois, paie, quant à lui, 5000 € par an en impôt sur le revenu (même chose donc...).

En net (c’est-à-dire compte tenu que chacun reçoit en retour 1000 € via les services publics), Jean reçoit de l’Etat 500 €, tandis que Béatrice ne contribue réellement au fonctionnement de l’Etat que pour 500 € et Jean pour 4000 € - mais il reste que Jean a un revenu net d’impôt de 11 500 € (contre 12 000 avant redistribution), tandis que celui de Béatrice est de 22 500 € (contre 24 000 avant redistribution) et celui de Nicolas de 43 000 € (contre 48 000 avant redistribution), chacun d’entre eux ayant par ailleurs un accès égal aux services publics de l’Etat (du moins en théorie...).

Disons maintenant que la population française est répartie de la manière suivante : pour vingt Français qui gagnent 1000 € par mois (et sont donc dans le cas de Jean), quatre gagnent 2000 € (comme Béatrice) et deux gagnent 4000 € (comme (Nicolas). On remarquera que, dans cet exemple très simplifié, l’Etat a des dépenses strictement équivalentes à ses recettes.

Faisons alors ce que préconise Mr Sarkozy et baissons l’impôt sur le revenu de tout ce petit monde (c’est d’ailleurs peu ou prou la politique menée par les gouvernements Raffarin-Sarkozy-Villepin depuis cinq ans).
Rendons donc à chacun 10% de ce qu’il paie en impôt sur le revenu :

  • Jean récupère 50 € de pouvoir d’achat, à comparer à son revenu annuel net qui était de 11 500 € (donc une augmentation de moins de 0,5 % de son pouvoir d’achat) ;
  • Béatrice de son côté récupère 150 € (soit un gain de 0,7% sur son pouvoir d’achat) ;
  • quant à Nicolas, il gagne dans l’opération 500 € : 1,15% de pouvoir d’achat en sus, et en valeur, dix fois plus que Jean, lequel gagne pourtant quatre fois moins... Terrible constat mathématique qui détruit un effet d’annonce, mais que le lecteur, et encore plus le téléspectateur, ne fera jamais, car personne ne prendra le temps de le lui expliquer. Cette analyse jamais effectuée démontre pourtant amplement que l’impact d’une baisse d’imposition n’a absolument rien d’égalitaire. Au contraire, elle renforce l’inégalité existante !


INJUSTICE FISCALE

Mais regardons maintenant cette "opération Sarkozy" d’un autre point de vue : selon ses propres termes, 2600 € sont ainsi "rendus aux Français" en pouvoir d’achat. Sur ces 2600 €, 1000 € vont aux deux Français qui gagnent déjà... 4000 € par mois, 600 € vont aux quatre français qui gagnent 2000 € par mois et enfin 1000 € sont répartis entre les ... vingt Français qui eux gagnent seulement 1000 € par mois. Dit autrement, le cadeau fiscal de M. Sarkozy profiterait autant à 10% des Français les plus riches qu’à 75% des contribuables français les plus pauvres. On peut sans doute avoir une autre conception de la justice fiscale !

On aura par ailleurs remarqué que cet exemple a mis de côté tous les Français qui en réalité gagnent suffisamment peu pour ne pas payer l’impôt sur le revenu (48 % des personnes en mesure de l’acquitter) et qui de fait ne profiteraient pas du tout du "cadeau" de M. Sarkozy. De même qu’on n’a pas ici évoqué le cas des très riches... dont une part du revenu échappe déjà en grande partie par des déductions légales combinées.

Le second problème est maintenant que notre Etat, dont les dépenses étaient équilibrées (c’est une théorie), se retrouve avec 2600 € de moins dans ses caisses... et peut donc obligatoirement rendre moins de services, moins redistribuer. Mais Nicolas Sarkozy nous dit qu’il avait la solution : ce pouvoir d’achat, qu’il redistribue de cette manière socialement douteuse, ira à la consommation, donc rapportera à l’Etat en TVA.

Remarquons d’abord que l’hypothèse est pour le moins très discutable : dès lors que ce pouvoir d’achat est distribué pour moitié à des catégories sociales suffisamment aisées pour avoir déjà eu la possibilité de constituer une épargne, et qui donc ont les moyens de consommer à hauteur non seulement de leurs besoins mais également de beaucoup de leurs désirs, on peut facilement comprendre qu’une bonne partie de ce pouvoir d’achat supplémentaire viendrait en réalité tout simplement grossir une épargne déjà constituée.

LE COMPTE N’Y EST PAS !

Mais admettons, admettons que tout ce pouvoir d’achat soit consommé et rapporte à l’Etat 19,6% de TVA. Ce serait alors seulement... à peine 20% de la somme investie par la diminution qui serait récupérée par l’Etat.

Le compte n’y est pas du tout, et il faudra donc également diminuer les dépenses (dépenses pour l’école, pour la santé, pour la justice, pour la sécurité...) si l’on ne veut pas creuser un déficit déjà beaucoup trop lourd. Et ainsi, ce ne sont plus 1000 € qui pourront être redistribués à chaque Français via leurs services publics, mais plus que 920, soit une perte de 80 € pour chacun ! Les gens qui auront déjà perdu subiront une double peine dans la mesure où ce sont les petits et moyens revenus qui " consomment" les services publics, les autres ayant en tant que besoin recours au privé.

Faisons finalement les comptes de la supercherie, du miroir aux alouettes électorales :

Jean gagnerait... 50 € annuel sur sa feuille d’impôt, qu’il consomme et sur lesquels donc il paye 20% en TVA, soit 10 €, et on arrive donc un gain net annuel de 40 € auquel il faut ajouter qu’il subira de plein fouet les suppressions de postes dans les écoles, les hôpitaux, et les autres services publics, l’Etat ne consacrant plus que 920 € à leur financement. Au total, ce brave Jean, alors qu’on lui vend une réduction de sa charge fiscale, n’aura absolument rien gagné, et se retrouvera en réalité perdant de 40 € ! Il aura de fait été politiquement abusé !

Béatrice qui doit gagner 150 € annuels sur sa feuille d’impôt, moins 30 € reversés en TVA, aura finalement un gain net annuel de 120 €. Et au total (en tenant compte des sommes que l’Etat ne peut plus lui redistribuer), un gain réel de seulement 40 € . Et pour elle aussi l’illusion risque d’être cruelle.

Nicolas, pour sa part, gagne 500 € d’impôt sur le revenu, il reverse 100 € en TVA (à moins bien sûr qu’il ne choisisse d’épargner, mais bon...) ; il fait donc un gain net annuel de 400 €, qui lui permettront facilement de financer les 80 € que l’Etat ne consacre plus à sa santé ni à sa sécurité - et il lui reste même plus de 300 € pour payer un soutien scolaire privé à ses enfants (l’enseignement public étant défaillant faute de moyens suffisants), ou un accouchement dans une clinique privée pour sa femme (l’hôpital public n’ayant plus les moyens de fonctionner efficacement), à moins plutôt qu’il ne choisisse de les placer dans une caisse de retraite privée...

UNE ESCROQUERIE FLAGRANTE

Dans cette démonstration, on a en outre omis de préciser que la TVA est un impôt proportionnel, donc totalement non progressif et non distributif, contrairement à l’impôt sur le revenu, et voilà donc une injustice sociale supplémentaire que de vouloir rendre d’un côté de l’impôt sur le revenu et prélever de l’autre par la TVA.

Mais on se souvient que c’est une pratique habituelle des amis de Nicolas Sarkozy, lesquels, il n’y a pas si longtemps, lorsque Alain Juppé était Premier ministre, avaient fait passer la TVA de 18,6% à 20,6% tout en prétendant baisser l’impôt sur le revenu. De même que nous savons déjà d’expérience que la baisse de l’impôt sur le revenu est accompagnée de la régionalisation de nombreuses dépenses, lesquelles sont alors financées via les impôts locaux (bien moins redistributifs eux-aussi...)

Au bout du compte, les impôts auront en réalité augmenté, et auront d’autant plus augmenté que vous êtes moins riches.

En conclusion, il faut évidemment remercier Nicolas Sarkozy de remettre au cœur du débat politique ces évidences qui font que prétendre que droite et gauche seraient des notions dépassées est une vaste duperie. Il y a pour les Français un véritable choix à faire - et il ne s’agit pas seulement de la fiscalité. Espérons que le débat - et l’information sur le débat - sera à la hauteur des enjeux qui président à ce choix. Faute de second tour, ce ne fut pas le cas en 2002. Il est aujourd’hui plus que temps que le débat ait lieu au grand jour, tout masque baissé et toute langue de bois rentrée. Ce petit texte a l’ambition d’y contribuer un peu...


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67 réactions à cet article    


  • (---.---.130.52) 15 février 2007 12:09

    et c’est ainsi que j’attends les effets des 30 milliards d’impots accordes aux contribuables par chirac !!!!


    • Tom@ (---.---.27.227) 15 février 2007 12:15

      Avec un déficit budgétaire conséquent j’ai toujours été contre les baisses d’impôts ou les « cadeaux fiscaux » offert par l’état Français.

      Par contre je n’avais jamais vu le problème sous l’angle par lequel cet article l’aborde... et du coup je suis parfaitement ébahi par une telle malhonnêteté de la part de nos politiques...

      Je trouve même inquiétant que personne n’ai jamais relevé ce simple calcul qui même s’il est très « théorique » reste révélateur d’un manque flagrant de travail journalistique en france... smiley


      • titinu (---.---.156.13) 15 février 2007 12:18

        faux .... seulement 47% des foyers fiscaux payent réellement des impots !


        • Tom@ (---.---.27.227) 15 février 2007 12:36

          ou là là... oui c’est sûr il s’est trompé de 1%.... mais par contre tu aurais pas autre chose à dire pour contredire cet article ? smiley


        • Dedalus (---.---.163.209) 15 février 2007 12:37

          oui, et du coup pour ceux-là, non seulement il ne profite pas du cadeau fiscal, mais ils en subissent de plein fouet les conséquences néfastes, puisque c’est autant d’argent en moins consacré aux services publics (école, santé, justice, police...) et à la solidarité nationale (aides sociales)... alors même que ce sont ceux qui en auraient le plus besoin - car s’ils ne paient pas l’impôt sur le revenu c’est bien parce que leurs revenus sont trop faibles pour être considérés comme imposable.

          notons par ailleurs que dire qu’ils ne paient pas d’impôts est fondamentalement faux puisqu’ils le paient via la TVA chaque fois qu’ils dépensent leur argent, donc à hauteur de 20% de leurs déjà maigres revenus - TVA qui est l’impôt le moins juste, le moins redistributif et qui contribue le plus aux ressources de l’Etat !


        • jcm (---.---.74.65) 15 février 2007 13:16

          Excellent !!!

          Pour qui souhaiterait manifester son attachement à la progressivité de l’impôt une pétition est en ligne : Appel : « Pourquoi nous consentons à l’impôt ».


          • Elric77 (---.---.186.250) 15 février 2007 13:19

            La vraie question est :

            Comment faire pour que les contribuables « Béatrice » soient les plus nombreux ?

            C’est pas en augmentant les impôts sur le revenu. Car avec ta logique : tu finiras par prendre tout l’argent et tu redonnera 500 euros à chaque « Jean », « Béatrice »... Pourquoi travailler si de toute façon on nous donne/laisse 500 euros !!!

            Relisez les Droit de l’homme de 1789...


            • MarreDesCocos (---.---.180.89) 15 février 2007 14:03

              L’injustice c’est que par 1000 euros de gagnés :

              Jean paie 41,67 euros d’impôts.

              Béatrice paie 83,33 euros d’impôts.

              Nicolas paie 104,17 euros d’impôts.


              • Dedalus (---.---.163.209) 15 février 2007 14:32

                TOTALEMENT FAUX !!! La progressivité de l’impôt fait en sorte que sur les mille premiers euros gagné chaqun paye exactement la même chose, puis sur les mille euros suivants également mais un peu plus, puis encore pour les mille suivants, etc... la seule différence d’un foyer fiscal à l’autre est que certains ne gagne pas les mille suivants.

                mais peut-être n’est-ce pas assez clair, donc reprenons un exemple schématique :

                - vous gagnez 1000€, vous êtes imposez dessus à 10%, soit 100 € ;

                - vous gagnez 2000€, vous êtes imposez dessus à 10% pour 1000 et 15% pour les 1000 suivants, soit 100+150=250 € ;

                - vous gagnez 3000€, vous êtes imposez dessus à 10% pour 1000, 15% pour les 1000 suivants, 18% pour les derniers, soit 100+150+180=430 € ;

                etc...

                (les chiffres et même les ordres de grandeurs sont pris uniquement à titre d’exemple, juste pour illustrer un mécanisme et contredire un lieu commun. la réalité est que lorsque quelqu’un vous dit qu’il est imposé à 50%, c’est qu’il gagne déjà suffisamment pour arriver jusqu’à cette tranche et on ne lui demande 50% que sur la dernière part de son revenu, celle qui le fait aller jusqu’à cette tranche - s’il gagne par exemple 10 000€ par mois, sur les 3000 premiers euros il paie exactement la même chose que celui qui n’en gagne en tout et pour tout que 3000 €)

                cela s’appelle la progressivité de l’impôt et c’est sur cela que repose le système de redistribution, garant de la solidarité nationale.


              • jujubinche (---.---.235.222) 15 février 2007 14:35

                Indécrottable. Salaud de pauvres !


              • habon (---.---.132.20) 15 février 2007 14:16

                Si tu veux nous expliquer que lorsque lon baisse l’impot sur le revenu cela profite a ceux qui en paye le plus... ce n’etait pas la peine d’ecrire un article aussi long.

                He oui, baisser les impots n’est interessant que pour ceux qui en payent..... cest a dire moins de la moitie des francais (on a dit justice ?)

                Ensuite en ce qui concerne l’epargne, il fini toujours par etre depense a un moment donne, ce n’est qu’une question de temps....

                La verite est que la TVA est l’impot le plus SOCIAL et EFFICACE. Il faudrait imperativement monter les taux de TVA pour :
                - > faire contribuer tous les touristes/visiteurs a notre systeme social
                - > faire payer plus de contributions sur les produits importes.

                Bien sur cela ferait de l’inflation quil faudrait compenser en baissant les charges sur les salaires, et en augmentant les minima sociaux.

                Cest ce qui se passe en allemagne qui est en ce moment en pleine reprise economique....


                • jujubinche (---.---.235.222) 15 février 2007 14:37

                  A creuse .., mais réduire la reprise en Allemagne à son taux de TVA, par contre ..


                • Dedalus (---.---.163.209) 15 février 2007 14:48

                  soyons très clair : la TVA est l’impot libéral par excellence : il n’est absolument pas redistributif et va à l’encontre de tout principe de solidarité... smiley

                  quand à son efficacité : M. Juppé l’avait augmenté de deux points en 1995... avec les résultats économiques catastrophiques que l’on sait, sans parler même de l’échec social auquel cela avait également conduit... smiley


                • habon (---.---.132.20) 15 février 2007 14:59

                  Ce n’est pas l’impot qui est redistributif ou non. Cest sa facon de le depenser, pas la facon de le collecter.

                  tous les impots arrivent dans une caisse commune appelee BUDGET qui est ensuite redistribue. Il n’y a pas d’euro estampille ’Justice sociale’.

                  Pour l’etat il n’y a que des euros collectes et depenses.


                • habon (---.---.132.20) 15 février 2007 15:12

                  Au fait je viens de tomber sur cette publicite...

                  http://www.investinmacedonia.com/

                  vive la solidarite europeene


                • Dedalus (---.---.163.209) 15 février 2007 15:12

                  le budfet de l’état est affecté à l’armée, à l’école, à la justice, à la santé, à la police... autant de service rendu aux citoyens, tous les citoyens, pauvres ou riches : ce n’est pas de la redistribution.

                  cependant, si l’Etat ne met pas suffisamment d’argent dans tel ou tel service, les plus riches ont eux la faculté de faire appel au privé : c’est inégalitaire et ce fait seul justifie la redistribution.

                  c’est donc bien l’impôt en lui même qui est redistributif, en prenant proportionnellement plus sur la part qui va de 9000 à 10000 euros de revenu mensuel que sur la part qui va de 1000 à 2000 euros mensuels.

                  cela s’appelle la solidarité et en effet Sarkozy, dont le credo est le libéralisme, considère que c’est une mauvaise politique. on peut juste lui reprocher de ne pas le dire clairement. pire, il laisse croire l’inverse aux français.


                • habon (---.---.132.20) 15 février 2007 15:21

                  Si on augmente la TVA et simultanement on baisse les charges et on augmente les minimas sociaux, ce sera neutre pour les bas salaires.


                • machinchose (---.---.168.64) 15 février 2007 18:11

                  habon vous dies n’importe quoi. La TVA est un impot qui va à l’encontre d’a peu pret tout ce que vous dites.

                  (et je vous rappelle que les touristes peuvent la faire sauter puisqu’ils ne sont pas citoyens français)


                • Tom@ (---.---.27.227) 16 février 2007 09:49

                  eux... oté moi d’un doute... les étrangés ne demandent ils pas à se faire détaxé ce qu’il achète ?

                  Je dis ça parce que je vois toujours ça à la fnac et dans les aéroports... alors le coup de la TVA pour faire payer aux étrangés notre système de santé j’ai un petit doute... smiley


                • machinchose (---.---.168.64) 16 février 2007 10:00

                  mais bien sur que si.

                  pourquoi voudriez vous qu’ils paient un impot français...

                  Habon ne sait de toute évidence pas de quoi il parle. c’est tout.


                • Icks PEY (---.---.232.221) 15 février 2007 15:04

                  @ l’auteur

                  Tout ça pour ça ???

                  Je rejoins « Habon » pour dire que si vous vouliez dire qu’une baisse de l’IR profite d’abord à ceux qui en paie, votre article est très long.

                  En outre, vous raisonnez de façon empirique, ce qui est évidemment la meilleure source d’erreur. Enfin, vos référentiels de base sont faux : un contribuable qui touche 1.000 euros nets par mois ne paie pas d’IR du tout (faudrait voir d’ailleurs s’il n’a pas droit à la prime pour l’emploi) tandis que celui qui touche 2.000 en paie 1773 et non 1500 et enfin, celui qui gagne 4000 euros nets mensuels n’en paie pas 5000 mais plus de 7.700 euros d’IR ... et encore, ce sont les nouveaux barèmes de 2006, les montants devaient être plus forts avec l’ancien.

                  Je crois comprendre ce qui motive la taxophilie des gens de gauche : c’est parce qu’ils raisonnent toujours en notion de « reste-à-vivre ». Cette notion plutôt utilisée en droit de la consommation pour les cas de surendettement permet d’identifier le revenu dont dispose le contribuable après avoir payé toutes ses charges et contributions.

                  Alors ils disent toujours : de quoi se plaignent les riches, il leur reste bien assez pour vivre, en tout cas, bien plus que ceux qui gagnent moins. C’est sûr ! Dans votre exemple, Nicolas qui gagne 4000 euros nets mensuels aura un reste à vivre bien supérieur à celui de Jean qui ne gagne que 1000 euros nets par mois. pas la peine de faire un article de 15 paragraphes là-dessus : vous enfoncez des portes ouvertes.

                  Mais c’est là où vous êtes dans l’égalitarisme et l’utopie socialiste : niveller par le bas. Sous prétexte que Nicolas jouit d’un niveau de vie bien supérieur à celui de Jean, il n’aurait le droit que de se taire et serait donc une vache à lait pour les impôts : comment oste-t-il se plaindre de son impôt alors qu’il lui reste tant pour vivre !!

                  Vous appelez solidarité ce quie st en réalité de la jalousie : vous ne supportez pas l’idée qu’un citoyen puisse avoir des revenus nets plus élevés qu’un autre ?

                  Ainsi, je suis sûr que si Nicolas devait payer 2000 euros par mois d’impot sur ses 4000 de revenus, il y en aurait encore qui dirait que Nicolas n’a pas à se plaindre car il lui reste quand même 2000 euros pour vivre là où Jean n’a que 1000 ! Et on n’est qu’à 50% de taux de prélèvement : imaginons jusqu’à 73 % !

                  Mais si Nicolas doit se retrouver avec 2000 euros net d’IR alors qu’il en gagne 4000, il ne faut pas s’étonner qu’il renonce à gagner autant d’argent puisque de toute façon, cet argent ne lui profite pas ou si peu. Ou alors, qu’il s’exile ailleurs.

                  Les gens de gauche doivent s’habituer à l’idée que l’équité n’est pas forcément l’égalité : nous devrions tous être égaux dans les moyens de faire de l’argent (accès aux études, accès aux métiers, etc.) cela je suis entièrement d’accord, mais cela est nuisible de vouloir une égalité dans les résultats : l’identité de revenus pour tous, cela s’appelle du communisme, et on sait dans quelle impasse économique cela a projeté des générations de travailleurs.

                  Bien cordialement

                  Icks PEY


                  • Dedalus (---.---.163.209) 15 février 2007 15:25

                    d’abord, j’ai précisé dans mon article que les chiffres étaient volontairement faux et que seule la logique importait, qui elle est tout à fait le reflet de ce qui se passe dans la réalité.

                    ensuite, vous dites - ou répétez - des contre-vérités : il n’arrive jamais qu’un très riche n’aient plus intérêt à travailler parce qu’on lui prendrait tout, voire même plus qu’il ne gagnerait. simplement, plus il y gagna, plus on lui demande de participer davantage à la solidarité nationale. encore un exemple (avec des chiffres faux) :

                    - mettons que Nicolas gagne 50.000 euros par an

                    - supposons qu’il puisse en gagner 10.000 de plus : il devra sur ces 10.000 là payer en impôt sur le revenu (disons) 5000 euros. il lui reste tout de même 5000 euros de plus dans sa poche.

                    - supposons maintenant qu’il gagne en fait 20.000 de plus (que les 50.000) : sur ces 20.000, 10.000 donneront lieu à un prélèvement fiscal de 5.000, et les 10.000 suivants à un prèlèvement de (toujours par exemple) 6.000. le reste est pour sa pomme et il a donc eu raison de bosser pour cela.

                    ON A TOUJOURS INTERET A PAYER PLUS D’IMPOTS !!! (inversement ce n’est jamais bon signe - financièrement parlant - d’en payer peu, ou pas du tout)


                  • Icks PEY (---.---.232.221) 15 février 2007 15:50

                    Vous dites qu’on a toujours intérêt à payer de l’impôt ... je ne suis pas d’accord, et ce pour deux raisons :

                    1. d’abord, il arrive un niveau de rémunération où la pression fiscale est telle que le travail fournit ne mérite sans doute plus l’investissement qu’on y met.

                    Je donne un exemple : un artisan/commerçant qui a déjà des revenus pas forcément gros mais importants. Disons qu’il est au taux marginal de l’impot : 45% par exemple.

                    Et bien dans la logique d’un investissement, son rendement sera d’autant plus faible que son taux d’imposition est fort : or, à un certain niveau de risque, il sera préférable de continuer à gagner 100.000 euros comme avant plutôt que d’envisager d’en gagner 150.000 en embauchant un salarié ou en investissant dans une machine.

                    Vous raisonnez toujours en reste à vivre : bien sûr que le solde reste positif : on ne paie jamais plus d’impot qu’on ne gagne d’argent (et encore, voire l’ISF !) mais il arrive souvent dans les entreprises qu’une faible rentabilité ne justifie pas un investissement.

                    2. Autre exemple moins dans les gros revenus : vous ne connaissez visiblement pas les effets de seuils. or, il arrive pour les salaires moyens voire modestes que la hausse d’un revenu du travail fasse tomber certaines allocations ou revenus complémentaires. Lorsque vous comptez que la cantine des enfants, les gardes d’enfants, lcertaines allocations CAF, certaines allocations chomage, meme les subventions de votre comité d’entreprise, etc. tous ces revenus « accessoires » sont souvent calculés et attribués en fonction de votre salaire de référence de l’impôt.

                    Or, si vous augmentez votre salaire de référence, certes, votre impôt sur le revenu n’augmentera pas d’un même montant : vous croyez donc être gagnant : mais en réalité, vous risquez de l’être très peu au final, voire être perdant car vous payerez plus cher les cantines des enfants, les gardes d’enfants, vous perdrez telle allocation qui dépend de vos revenus, etc...

                    Moi même en, début de carrière, j’ai vécu cela puisque j’ai perdu à quelques centaines de francs près une allocation de la CAF pour je ne sais quel enfant car mon employeur avait osé me verser une prime de fin d’année ! Et bien l’un dans l’autre, entre l’impôt sur le revenu en plus et l’allocation CAF en moins, j’étais perdant !

                    Bien cordialement

                    Icks PEY


                  • Dedalus (---.---.163.209) 15 février 2007 16:07

                    d’accord sur les effets de seuil de la deuxième partie de votre commentaire, mais on n’est plus là dans le sujet original de l’article... et je suis pour ma part pour l’inclusion des aides sociales dans la déclaration de revenu, et plus généralement de toutes les formes de revenus.

                    pas forcément d’accord en revanche avec votre première partie : ce qui est imposable est le revenu net et non le chiffre d’affaire. si vous ré-investissez - que ce soit dans une machine ou un salarié - ce n’est plus du revenu et ce n’est pas imposable. pour parvenir à ces 10.000 euros de revenus supplémentaires, il faut déduire ce qui est investissement, salaires et charges afférentes, ce sont 10.000 qui restent dans votre poche dont on parle ici.

                    mais si votre intervention visait simplement à dire qu’il est plus difficile de gagner encore plus, alors je suis d’accord avec vous. et ça ne me parait pas aberrant.


                  • Inquiet (---.---.2.226) 15 février 2007 16:15

                    Consternant M. Pey.

                    D’autant plus que vous faites une analyse juste : on se préoccuperait du « reste pour vivre ».

                    Peut-on être contre cette vision JUSTE des choses ? Ce qui est dommageable c’est que vous l’écrivez, donc en toute connaissance de cause, et que vous le dénigrez.

                    En résumé : vous vous êtes par vous même rendu compte de la réalité des chiffres a considérer par rapport à la vie réelle des gens, et malgré tout vous vous mettez en porte à faux avec cette réalité que vous acceptez smiley

                    Champion du monde smiley


                  • Icks PEY (---.---.164.80) 15 février 2007 18:48

                    Avant de me dire que je suis consternant, peut-être faudrait-il vérifier si vous comprenez bien ce que j’écris.

                    A moins que ce soit le fait que je ne pense pas comme vous qui soit consternant ? Dans ce cas, je vous laisse à votre consternation ...


                  • (---.---.66.75) 15 février 2007 23:02

                    Tout ce que vous dénoncez c’est qu’il y a anomalies dans le système, pas que le principe est injuste.

                    Donc oui il faut réformer l’impôt pour que les habitants de l’île de Ré smicards ne payent pas l’ISF, oui il faut réformer l’impôt pour éviter les effets de seuil, et oui il faut réformer l’impôt pour éviter que les très riches ne se réfugient dans les niches fiscales et s’arrangent pour contribuer moins que d’autres qui n’ont pas les moyens de contourner le système. Mais ca ne justifie pas de remettre en question cette redistribution.


                  • c florian (---.---.162.37) 15 février 2007 16:05

                    raisonnement clair bien que simplifié. l’impot sur le revenu est un impot solidaire visant à financer les dépenses de l’état. on l’a voulu progressif afin que les plus riches participent plus que les plus pauvres, ce qui parait tout à fait normal. il est donc logique que les plus riches profitent plus de la baisse de cet impot, mais qui profite de la baisse n’est pas vraiment le probléme. il faut plutot se demander si l’ir est trop élevé, si il est judicieux de baisser un impot quand les finances ne sont pas au mieux, si une baisse des dépenses de l’état n’est pas prioritaire, si l’équilibre est bon entre les impots sur les revenus, les biens, la consommation, la production... on peut aussi s’interroger sur le partage des richesses qui est loin d’être équitable et va en s’aggravant.


                    • Xav (---.---.189.88) 15 février 2007 17:40

                      Ce pamphlet est très bien écrit, mais ne tient pas tout à fait debout : en effet vous considérez que l’impôt sur le revenu est « progressif », et que la redistribution par l’Etat sous forme de prestations publiques est « égalitaire » pour tous. S’il est vrai que l’impôt sur le revenu est progressif, il en est aussi de la redistribution, puisque nombre de prestations sont conditionnées à un plafond de ressources. L’accès au crèches est quasi impossible pour un couple gagnant + de 3000 euros par mois, la redistribution inégalitaire pour ce qui concerne les allocations familiales, les aides à la rentrée scolaire, prime pour le premier enfant, prime de Noël, prime pour l’emploi... et j’en passe. L’accès aux services de l’Etat est donc complètement inégal, contrairement à ce que vous tentez de faire croire dans votre raisonnement.

                      Donc dans votre exemple Jean perçoit beaucoup plus de richesses de l’Etat que Nicolas.

                      Enfin, même en se tenant à votre raisonnement, on peut aussi analyser les choses de la manière suivante : pour « bénéficier » de 920 euros (théoriques) de services publics, Jean doit débourser 450 euros, tandis que Nicolas doit débourser...4500 euros.

                      Et on nous dit que Jean est abusé politiquement ?


                      • Dedalus Dedalus 15 février 2007 18:25

                        l’immense majorité du budget n’est pas dépensé dans les quelques aides sociales que vous décrivez et qui ne sont qu’un complément - des aides justement. cette immense majorité est dépensé pour l’armée, pour l’école, pour la santé, pour la justice, pour la sécurité, etc... et qui donc concerne et bénéficie à chaque français de manière assez égale. merci donc de confirmer le raisonnement que je fais.

                        quant au fait que l’un débourse 450 euros (pour un revenu annuel de 12.000 euros) tandis que l’autre débourse 4500 euros (pour un revenu annuel de 48.000 euros) : pour ce qui est du raisonnement ça s’appelle la redistribution, justement. pour ce qui est des ordres de grandeur, je répète encore une fois que les chiffres ont été pris à titre d’exemple, pour simplifieer... c’est une logique fiscale qui est ici expliqué, afin d’illustrer comment M. Sarkozy berne les électeurs en les caressants dans le sens du poil alors même que ses bonnes intentions ne concernent en réalité que ceux qui gagnent vraiment déjà beaucoup, et non les classes moyennes auxquelles il prétend s’adresser (sans parler des autres...)


                      • phileb (---.---.126.27) 16 février 2007 12:44

                        Une correction importante : L’immense majorité de la collecte de l’IR, ne va pas à l’école, à l’armée, aux transport en commun, ... 90% de l’IR va ... au remboursement des INTERETS de la dette !

                        Autre remarque, vous inversez totalement les choses. Vous dites qu’il s’agit d’un cadeau fiscal.

                        Non, les revenus d’une personne sont dus à son travail ou à l’argent (de son travail) qu’il prête. S’il gagne plus, c’est que son apport à la société est plus important. Vous accepter de payer plus cher un service ou un bien en fonction de la satisfaction qu’il vous apporte. Sa rétribution n’est donc que justice.

                        Concernant l’impôt. Un simple pourcentage est déjà redistributif, si on paie 45% de 1000 ou 45% de 4000, on paie quatre fois plus cher dans le second cas. pourtant l’usage des services publics est le même. La police ou l’armée me protège autan, je prend la même place dans les transport public, j’occupe le même espace sur les routes, etc. Que mon revenu soit faible ou fort.

                        Enfin, comme plusieurs personne l’ont signalé, il y a une totale injustice, et même une spoliation à prélever des impôts progressifs puis à distribuer des aides dégressives.

                        Et enfin, il ne faut jamais oublier que lorsqu’un service/bien est rendu par l’Etat, alors qu’il pouvait l’être par une entreprise privée, il est par essence plus cher et moins performant.

                        Pourquoi plus cher, parce que quand vous acheter un service/bien à une entreprise privée, vous le payez directement à cette entreprise alors que pour l’Etat, il dépense 1/3 pour la collecte, 1/3 pour la redistribution et le dernier 1/3 pour le service/bien lui-même.

                        Moins bien, parce l’entreprise privée est en concurrence, et que pour vous garder comme client, elle à tout intérêt à vous faire le meilleur prix pour le meilleur service. Qu’est-ce qui peut inciter un fonctionnaire à vous offrir la meilleur prestation possible : sa conscience professionnelle uniquement, en cela, il n’est pas différent de l’opérateur privé, mais contrairement à ce dernier, c’est la seule incitation. Le privé, c’est en plus son revenu qui est lié à votre satisfaction. Il a donc, je me répète, intérêt à bien vous servir, et son salaire, s’il est supérieur, est totalement justifié. Vouloir lui confisquer cela s’appelle de la spoliation.

                        En résumé, rien ne justifie de payer plus d’impôts, et il est même urgent d’en payer beaucoup moins pour que plus de richesses soient produites et que chacun puisse en prendre sa part.


                      • Dedalus Dedalus 16 février 2007 14:37

                        oui pour la dette... laquelle n’a jamais été aussi élevé que depuis que les amis de M. Sarkozy et M. Sarkozy lui-même gouvernent... en appliquant à la lettre depuis cinq ans et avec une majorité absolue (et pléthorique) de député de l’UMP ET sarkozistes.

                        cela rend d’autant plus dérisoire les sommes consacrés aux aides sociales qui viennent encore après les budgets de l’armée, de la police, de la santé, de la justice, de l’éducation...

                        pour ce qui est de la proportionalité qui existe entre l’apport à la société et le revenu d’une personne, les ouvriers, les salariés des classes moyennes, les enseignants, les policiers... cpompareront leurs propres salaires avec ceux des cadres supérieurs et des dirigeants d’entreprises et apprécieront... Mais là encore cela a le mérite de révéler le fond de la pensée sur laquelle M. Sarkozy entend appuyer sa politique... tout en prétendant récompenser le travail à son mérite, laissant croire que selon lui les classes moyennes sont méritantes... oui, à hauteur de ce que l’on consent déjà à les sous-payer.

                        quant aux bienfaits de la concurrence et du privé sur les prix, les consommateurs sauront mettre en regard les privatisations de France Telecom et d’EDF (pour m’en tenir là) avec l’augmentation des prix des prestations correspondantes (sans parler de la qualité de service). ces entreprises sont peut-être mieux gérés, au sens où elles font davantage de profit... par une politique de hausses des prix, d’austérité salariale et de diminution de la qualité... profits qui bénéficient aux dividendes des actionnaires et à la rémunération des dirigeants : les classes moyennes quant à elles voient : du côté des salariés, des salaires plus bas (quand ils n’ont pas été licenciés), et du côté consommateurs, des services qui leur coûtent plus cher pour une qualité de service moindre.

                        ça s’appelle placer l’économie au centre de tout plutôt que l’homme : c’est le choix libéral que propose M. Sarkozy aux français... sans leur dire trop fort (vous aurez sans doute remarqué qu’il n’a toujours pas présenté son programme présidentiel, voir ici : http://sarkononmerci.fr/files/sarkozy%20programme%20presidentiel%20medias.html )


                      • Dedalus Dedalus 16 février 2007 14:45

                        A tous ceux qui se plaisent à croire qu’on ne peut être pour l’impôt que si l’on n’en paie pas, je dis que la solidarité et le sens de la justice sociale désintéressé existent... et je les invite par exemple à consulter ceci : http://www.alternatives-economiques.fr/petition/ ... où l’on comprendra que beaucoup sont heureux de payer l’impôt parce qu’ils sont sincèrement préoccupés par le sort de ceux qui gagnent moins qu’eux.

                        on ne vote pas nécessairement dans son propre intérêt...

                        ... et d’ailleurs les classes moyennes et populaires qui, séduites par ses beaux discoursn, voteront pour M Sarkozy auront voté contre leur propre intérêt.


                      • antlac (---.---.127.180) 15 février 2007 19:06

                        « Mais admettons, admettons que tout ce pouvoir d’achat soit consommé et rapporte à l’Etat 19,6% de TVA. Ce serait alors seulement... à peine 20% de la somme investie par la diminution qui serait récupérée par l’Etat. »

                        Certes. L’état n’en recueillerait que 20%, dans un premier temps mais les 80 autres % réinjectés dans l’économie privé, contribuerait à leur tour à l’accroissement de revenus qui génèrait à leur tour de nouvelles dépenses et de nouvelles recettes pour l’état. Ce n’est pas un sytème statique et fermé dont nous parlons mais d’un système ouvert et dynamique.

                        Vous me direz que l’état en récuperant 100% de l’impôt qu’il aurait du percevoir aurait contribué lui aussi à l’alimentation du système économique. Mais est-on bien sûr que les choix opérés par l’état soient les meilleurs possible en matière de création de richesse ? Etant donné que depuis presque 30 ans la France vit avec un des taux de prélèvement obligatoire les plus forts d’Europe et une des croissance les plus molles du même continent, permettez-moi d’en douter. C’est tout l’intérêt d’une relance un peu plus libéral en France sans renier les nécessités de la redistribution.

                        Et même si une partie de cet argent se réfugiait dans l’épargne plutôt que la consommation, vous semblez avoir fait assez d’économie pour savoir qu’à terme cela pourrait contribuer à relancer l’investissement. Mais c’est un autre débat.

                        Rien n’est aussi sûr et certain dans un système à la fois dynamique et ouvert que vous emblez l’affirmer et les CQFD sont difficelement de mise.


                        • Dedalus Dedalus 15 février 2007 19:30

                          Merci de ce commentaire tout à fait pertinent et éclairé... et qui nous plonge au coeur de ce que devrait être ce débat présidentiel.

                          Nous nous rejoignons sur l’analyse que j’ai présenté dans cet article et sur l’alternative qui en conséquence se présente pour définir une politique économique : comment allouer les ressources afin de créer la richesse et la répartir ?

                          La réponse libérale pose qu’il suffit de laisser faire le marché, laisser à cette fameuse main invisible le soin d’injecter le maximum de liquidité dans l’économie et lui faire confiance pour que ça retombe comme il faut. J’ai pour ma part tendance que ça retombe toujours sur ceux qui ont déjà beaucoup.

                          La réponse de l’économie régulée qui préconise que l’Etat prélève une part de la richesse créée afin de la redistribuer de manière consciente, en faisant des choix par exemple écologiques et sociaux). C’est que la main invisible a tout de même tendance à être également aveugle.

                          En touit cas, on aimerait que le débat ce tienne sur la place publique et qu’on puisse avoir une campagne à la hauteur des choix qui se présentent à nous et des enjeux qui en découlent.

                          merci donc, et encore, pour cette contribution.


                        • (---.---.127.180) 16 février 2007 14:47

                          Laissez moi vous retourner le compliments sur la pertinence de la réaction. Mais croyez aussi que je ne suis pas pour le laisser faire sans contrôle. La main invisible a, on le sait, trop tendance à sacrifier le long terme au court terme.

                          En revanche, je vois que l’Etat a perdu la notion de la justice dans sa gestion de l’argent des contribuables. L’absence de réformes profondes (notamment au niveau des échelons administratifs) et d’un contrôle régulier et effectif de la dépense publique conduisent à des abus et des deséquilibres au moins aussi dommageable à long terme sur la croissance et la créativité que le liberalisme sans controle peut l’être sur la cohésion sociale et l’environnement.

                          Je ne parle pas de trouver un juste milieu entre libéralisme et étatisme. J’ai toujours été persuadé que les justes milieux ne conduisent qu’à l’indécision (au ni-ni en d’autres termes). Je parle refonder un pacte (mot à la mode semble-t-il...) qui redéfinisse clairement les missions de l’Etat et libère la sphère privée de ses innombrables pesanteurs destinées à maintenir à bout de bras un système étatique boursouflé à bout de souffle.

                          Des mots, des mots... Pas facile à mettre en oeuvre. Pour l’instant, le seul programme qui s’en approche semble être celui de Bayrou. Mais je le soupçonne fortement de ninisme aggravé et je ne vois pas très bien comment il pourra maintenir une majorité solide et pérenne pour mettre en oeuvre les réformes profondes nécessaires. Alors qui ??? Va bien falloir que je me décide.


                        • Julien (---.---.107.47) 15 février 2007 19:38

                          La question de fond est pourquoi une personne qui gagne 4000 euros par mois doit payer 5000 euros pour un service qui lui en « rapporte » que 1000 ?

                          Pour compenser le fait que les autres gagnent moins ? Parce que j’ai de l’argent je dois payer un ticket de metro 10 fois plus chers qu’une personne qui touche le SMIC ? A quand l’application a la baguette et au papier toilette ?


                          • (---.---.66.75) 15 février 2007 23:12

                            Si on reprend votre principe, il n’est donc pas normal qu’une grande entreprise puisse payer moins cher ses fournisseurs qu’une PME car elle bénéficie des avantages de l’achat de masse. Et pourtant un libéral de droite comme vous devez l’êtes cautionne ce principe.

                            C’est effectivement une conception particulière de la justice.

                            La solidarité ca vous dit quelque chose ?


                          • (---.---.52.5) 16 février 2007 01:55

                            La solidarite est une notion d’une autre epoque


                          • Rdlm (---.---.114.107) 15 février 2007 20:28

                            Nicolas, pour sa part, gagne 500 € d’impôt sur le revenu, il reverse 100 € en TVA (à moins bien sûr qu’il ne choisisse d’épargner, mais bon...)

                            S’il épargne il devra acquitter de 10% de RDS sur les bénéfices + l’impôt sur le revenu !

                            De plus on emporte pas son argent dans la tombe donc NIcolas finira soit par payer 20% de TVA (en plus de la RDS + l’impôt sur le revenu déjà payé) soit ses héritier le feront à sa place et toujour en plus de la RDS , l’impot sur le revenu et peut-être l’ISF et pour encore quelque temps l’impôt sur les successions !

                            Au final en épargnant on dépense plus d’impôt qu’en dépensant tout !

                            Sans parler que l’épargne qui est investi en livret A sert à financer les logements sociaux, celle en action du CAC40 sert à conserver françaises les entreprises du CAC40 plus surement que si elle appartenaient à des investisseurs étranger bref, à garder des emplois en france !


                            • ExSam (---.---.214.100) 15 février 2007 20:37

                              Bien démontée, cette nouvelle tentative pour punir les pauvres.

                              On mesure encore une fois l’écart entre citer Jaurès et faire une vraie politique citoyenne et sociale.

                              Au pays des aveugles, SDNB est en tête dans les sondages.


                              • pascal (---.---.104.224) 15 février 2007 21:37

                                N’avez-vous pas un correcteur d’orthographe ? Dès le sous-titre, une énorme faute m’oblige à relire deux fois pour essayer de comprendre le sens de la phrase. Du coup, je n’ai pas eu envie de lire l’article.


                                • Dedalus Dedalus 15 février 2007 22:36

                                  MEA CULPA... et j’ai honte d’avoir laissé passer ce « dissimuleNT » (c’est aussi que je débute sur agoravox et que le chapeau je l’ai tapé en vitesse à partir d’un copier-coller d’une autre phrase : « ce que dissimule Sarkozy derrière son discours sur la fiscalité » : bref on a toujours tort de vouloir aller trop vite)


                                • AVEVA (---.---.250.194) 15 février 2007 21:40

                                  Connaissez-vous l’URSF (l’Union des Régions Socialistes Françaises) c’est comme une URSS qui a réussi ! enfin tant qu’il y a des « riches » pour payer des impôts et des épargnants pour investir dans Alsthom ; Alcatel ; Renault etc

                                  Ce n’est pas difficile d’être riche il faut savoir choisir son père n’est-ce pas ?

                                  et le père comment a-il fait ?

                                  il a travaillé, Messieurs les socialistes savez-vous ce que c’est que :

                                  de poursuivre des études supérieures ?

                                  de vendre des erreurs de travail ?

                                  Sûrement pas, alors modérez vos propos et renseignez-vous.


                                  • tschok (---.---.207.128) 15 février 2007 22:39

                                    Bonsoir Dedalus,

                                    C’est un article très intéressant et vous n’êtes pas le seul à avoir eu l’idée d’essayer de pondérer par tranche de revenu la « redistribution » d’une réduction d’impôt, qu’on appelle souvent « cadeau fiscal ».

                                    Cela dit, quelque remarques :

                                    D’abord vous oubliez complètement les prélèvements sociaux qui abondent au budget social de la Nation, qui représente en gros le double de celui de l’Etat. En somme, vous ne parlez que d’un tiers du problème.

                                    Ensuite, vous partez du principe que l’avantage en nature que nous retirons tous des services publics est d’une part égal pour tous, ce qui est très discutable, et d’autre part évaluable en argent, ce qui est très discutable aussi. Un exemple : mettons que j’ai un accident grave (mais pas mon voisin). Les pompiers me portent secours et me sauvent la vie. Combien vaut ma vie ? Et combien vaut la vie de mon voisin qui n’a pas eu d’accident ? Nul ne le sait. J’ai profité d’un service public, mais pas lui. Comment calculer le montant de l’avantage en nature que nous retirons respectivement des services publics ? Personne ne sait. En revanche, on est capable de dire combien à coûté l’intervention des pompiers. Par convention comptable, on peut décider que la valeur économique d’une prestation de service public est égale à son coût, mais ce n’est qu’une estimation conventionnelle, sans véritable pertinence économique.

                                    A partir de là, je me demande bien comment vous faites pour décider que vos trois personnages bénéficient tous de la même sommes et surtout, je me demande comment vous faites pour la calculer.

                                    En outre, vous négligez les effets multiplicateurs d’une dépense : si l’Etat me rend 100 euros on peut penser qu’il n’en récupèrera que 20 en TVA (je fais abstraction des taux réduits de TVA). Or, au final, non. Il en récupèrera plus car ma dépense de 100 euros va en engendrer d’autres, parce qu’elle va créer une richesse supplémentaire en participant à une phénomène plus vaste de création monétaire, qu’on a d’ailleurs du mal, là encore, à évaluer.

                                    Enfin, vous partez du principe que la « redistribution » du cadeau fiscal n’est pas progressive, contrairement à l’impôt sur le revenu, mais qu’elle est proportionnelle. Ce point a été soulevé dans d’autres commentaires. En réalité les choses ne se passent pas comme vous les décrivez : une diminution d’impôt ne se présente pas sous la forme d’un chèque du trésor public dont le montant serait calculé par application d’un pourcentage par tête.

                                    Une diminution d’impôt se présente sous la forme d’une modification de la répartition de la pression fiscale, par types de revenus, ou par tranches de revenus.

                                    En d’autres termes, le choix égalitaire ou inégalitaire se fait au moment où l’on décide de modifier la législation fiscale en faisant en sorte qu’un revenu qui était imposé le soit moins, ou plus du tout.

                                    C’est à ce moment là que les idéologies s’affrontent : les uns diront que la diminution de la pression fiscale doit bénéficier à ceux qui payent le plus d’impôts, par une application symétrique du principe de la progressivité.

                                    Les autres diront au contraire que par application de ce même principe de progressivité, la diminution doit d’abord profiter aux moins fortunés, donc à ceux qui payent le moins.

                                    Cela dit, on arrive à une curieuse logique : en France, on estime qu’une augmentation d’impôt doit peser sur les hauts revenus. Lorsqu’on baisse l’impôt des hauts revenus, on estime que l’Etat leur fait un cadeau fiscal (sous la forme d’une moins value budgétaire dont le montant peut être évalué). Du coup, on décide que ce « cadeau » doit générer une contrepartie d’égal montant pour les faibles revenus, afin de ne pas rompre l’égalité des citoyens devant l’impôt.

                                    Ce mode de pensée nous fait faire des raisonnements parfois alambiqué.


                                    • (---.---.144.163) 16 février 2007 01:00

                                      Les riches n’ont pas à payer pour les autres : où serait leur interet ? Qu’on m’explique cela !

                                      Donc, si les impots ne sont plus légitime, ils partent, et délocalisent, tous simplement, dans un pays qui pratique une vrai Justice fiscal.

                                      Aprés tous, c’est à l’Etat de s’adapter à ses clients, et pas aux clients à s’adapter à l’Etat.

                                      C’est bien entendu la classe moyenne qui paye tous. C’est une bonne chose, car étant la plus nombreuse, elle vote POUR SES IMPOTS, et pas pour ceux des autres (complétement déresponsabilisant et démago). Quand aux riches, ils acceptent de faire vivre cette classe moyen, mais ils ne veulent pas être spolié. C’est normal. Donc une taux unique non proportionnel, la flat taxe, semble juste. D’autant que plus un riche et riche, plus il investi, donc plus la collectivité dans son ensemble est riche, alors que les prélévement ne servent la plus part du temps à rien, sinon des magouilles electoral, des détournement de fond syndical ou politique, à flater l’opinion, donner du fric à ses copain, se payer 3 immeubles dans une SCI, ou autres choses complétement inutile économiquement.


                                      • Dedalus Dedalus 16 février 2007 08:55

                                        vous parlez de l’intérêt des riches à se montrer citoyens, responsables et solidaires vis à vis de l’impôt

                                        vous parles des citoyens comme des clients de l’Etat

                                        et je vous remercie de votre honnêteté. on a rarement une aussi limpide illustration de ce qui peut différencier un homme de droite d’un homme de gauche (ou une femme...). quand l’un fait du clientélisme électoral et ne vote qu’en fonction de son intérêt propre, l’autre est un citoyen qui considère l’intérêt général et les valeurs d’entraide et de solidarité.

                                        mais l’essentiel est ailleurs : si les classes moyennes avaient à se déterminer en fonction de leur intérêt propre, elle aurait à avoir la plus grande méfiance à l’égard des solutions libérales qui ont une lourde tendance à repousser les classes moyennes vers la pauvreté, en les fragilisant sans cesse et en supprimant toute possibilité de relever la tête en cas d’accident (chômage, maladie, difficulté financière temporaire, etc...).

                                        car la solidarité c’est exactement cela : chacun met au pot pour venir en aide à celui d’entre nous qui un jour en aurait besoin. on espère toujours que ce ne sera pas soi. mais cela arrive... et cela arrive d’autant plus qu’on fait partie des classes moyennes, c’est-à-dire quand on est dans cette situation où pour l’instant, ça va encore...


                                      • Elric77 (---.---.186.250) 16 février 2007 10:53

                                        Et que se passera-t-il lorsqu’il ne restera que des « Jean » ?

                                        Le premier rôle de l’Etat ne doit-il pas tout faire pour que les « Jean » se transforment en « Nicolas » ?

                                        En disant :

                                        - « Nicolas » a encore 3000 euros en argent pour vivre en gagnant 10000 euros par mois.
                                        - « Jean » à 3000 euros en service et argent en gagnant 1000 euros par mois.

                                        Qui est l’exemple à suivre : « Jean » ou « Nicolas » ?


                                      • Dedalus Dedalus 16 février 2007 11:37

                                        je redis encore une fois que Nicolas reste de toute façon beaucoup plus riche que Jean.

                                        et je répète que Nicolas, aussi riche soit-il, a accès comme Jean auservices publics : il a besoin de la justice et de la police, des armées, il se fait rembourser ses médicaments quand il est malade (et en plus il a une mutuelle, contrairement à Jean), il envoie ses enfants à l’école, puis à l’université, etc...

                                        serait-ce donc que Nicolas serait lui aussi un assisté ? ouhhh !!!

                                        je crois qu’il faut arrêter de faire croire aux français que l’argent des impôts sert à financer des aides auxquels ils n’auraient eux pas accès, parce que ce ne serait que réservés à des fainéants assistés. d’une part, la part des aides sociales sous conditions de ressources sont marginales dans le budget de l’état, mais la part de ceux qui les perçoivent et s’en contentent est plus que dérisoire : ON NE PEUT PAS VIVRE DE L’ASSISTANAT MALGRE LE FANTASME QU’ENTRETIENT SI DANGEREUSEMENT M. SARKOZY QUI NE CHERCHE QU’A OPPOSER LES FRANÇAIS ENTRE EUX A DES FINS ELECTORALES


                                      • phileb (---.---.126.27) 16 février 2007 12:54

                                        C’est bien toujours la même chose, vous voulez bien être solidaire ... avec l’argent des autres.

                                        Chapeau bas !


                                      • Elric77 (---.---.186.250) 16 février 2007 13:08

                                        J’ai dû mal poser ma question et je la reformule :

                                        L’ETAT DOIT-IL DONNER EN EXEMPLE JEAN OU NICOLAS POUR L’ENSEMBLE DE SES CITOYENS ?

                                        Si la réponse est « Jean » : les « Nicolas » doivent partir ou se transformer en « Jean » et les droits de l’homme de 1789 doivent être remplacer par le livre rouge.

                                        Si la réponse est « Nicolas » : les « Jean » doivent exiger de l’Etat les moyens possibles pour devenir des « Nicolas » en appliquent les droits de l’homme de 1789.

                                        IL N’EST PAS POSSIBLE DE FAIRE COHABITER LES DROITS INDIVIDUELS ET LE COLLECTIVISME

                                        ATTENTION : les assurances sont une alternative au collectivisme. En France, nous avons l’assurance chômage, l’assurance maladie... et si tu n’as pas cotisé, elle ne fonctionnent pas. Le colectivisme est venu avec la CMU !!!


                                      • bisane (---.---.250.112) 22 février 2007 23:38

                                        « D’autant que plus un riche et riche, plus il investi »

                                        Ah bon ?

                                        C’est justement un des problèmes actuels, y compris pour les entreprises (cf Total, EDF, et autres consorts). Et non, ils investissent plus, ils capitalisent... ou vont voir ailleurs !


                                      • Ladroitetrichelessondages (---.---.129.110) 16 février 2007 03:18

                                        NE CROYEZ PAS DANS LES SONDAGES : Soeur Marie-Ségolène de la Royalitude sera élue au premier tour avec 60 % des suffrages.


                                        • titinu (---.---.9.84) 16 février 2007 11:50

                                          il est facile de voter des lois qui coutent au budget de l’Etat qui doit être alimenté par des impots que l’on ne paye justement pas comme plus de la moitié des foyers fiscaux qui en sont exonérés.

                                          come des gamins... je veux ça mais se sont les autres (ou les parents) qui doivent passer à la caisse. Vous avez dit justice ?


                                          • Dedalus Dedalus 16 février 2007 14:47

                                            A tous ceux qui se plaisent à croire qu’on ne peut être pour l’impôt que si l’on n’en paie pas, je dis que la solidarité et le sens de la justice sociale désintéressé existent... et je les invite par exemple à consulter ceci : http://www.alternatives-econom...... où l’on comprendra que beaucoup sont heureux de payer l’impôt parce qu’ils sont sincèrement préoccupés par le sort de ceux qui gagnent moins qu’eux.

                                            on ne vote pas nécessairement dans son propre intérêt...

                                            ... et d’ailleurs les classes moyennes et populaires qui, séduites par ses beaux discoursn, voteront pour M Sarkozy auront voté contre leur propre intérêt.


                                          • Stephane Klein (---.---.19.227) 16 février 2007 18:05

                                            Voila ce qui s’appelle prendre sa vessie pour une lanterne ! Entre calculs de coin de table et approximation, je vous remets les points sur les i : pour 2600 euros net par mois, je paie 3300 d’impot par an, alors que dire du ’riche’ qui gagne 4000......

                                            tant qu’a critiquer, tacher de creuser votre sujet.


                                            • Dedalus Dedalus 16 février 2007 18:37

                                              Stephane, un de courtoisie est sans doute possible.

                                              relisez plus en détail mon article et vous verrez que j’ai précisé que c’était une logique économique que je décrivais et que pour la décrire sans surcharger par des calculs compliqués, j’ai volontairement usé de chiffres simplifiés (et donc faux). ce que j’ai écris s’applique à votre cas, aussi...

                                              d’ailleurs, vous payez bien plus d’impôt que vous ne le pensez, probablement 3000 à 4000 euros de plus par an via la TVA !!!

                                              ... et je ne compte pas les charges sociales qui sont prélevés sur votre salaire, à la source !!!

                                              ... et puis il y a les impôts locaux !!!

                                              Tous ces impôts sont dépensés par l’Etat, y compris pour vous, et vu votre niveau de salaire, l’Etat dépense probablement pour vous plus que vous ne lui donnez. et dans ce cas, demander une diminution générale des impôts revient à se tirer une balle dans le pied. la question est de savoir si les prélèvements obligatoires sont justement répartis relativement aux niveaux de vie de chacun.

                                              Faites le calcul de ce que vous avez payé en impôt ces cinq dernières années et dites-moi si vouspensez vous porter mieux.

                                              je suis impressionné par le fait que Sarkozy qui ne propose que la poursuite de ce qui se fait depuis cinq ans parvient tout de même à convaincre les classes moyennes que CETTE FOIS ça va leur profiter - ce qu’avait également annoncé Chirac il y a cinq ans, avec le même programme et les même thèmes de campagne : « en finir avec l’assistanat », « travailler plus pour gagner plus », « baisser les impôts »... et pourtant, ce sont toujours ces mêmes vessies libérales que beaucoup continuent de prendre pour des lanternes.

                                              tiens, je vous invite à consulter cet article : http://sarkononmerci.fr/files/sarkozy%20rupture%20demagogie%20programme.html et puis celui-ci : http://sarkononmerci.fr/files/travailler%20plus%20gagner%20plus%20chirac%202002.html


                                            • gérard93 (---.---.128.62) 16 février 2007 20:53

                                              Au bord de l’eau dans un petit village côtier mexicain, un bateau rentre au port, ramenant plusieurs thons.

                                              L’américain complimente le pêcheur mexicain sur la qualité de ses poissons et lui demande combien de temps il lui a fallu pour les capturer.

                                              « Pas très longtemps », répond le mexicain.

                                              « Mais alors, pourquoi n’êtes-vous pas resté en mer plus longtemps pour en attraper plus ? » demande l’américain.

                                              Le mexicain répond que ces quelques poissons suffiront à subvenir aux besoins de sa famille.

                                              L’américain demande alors : « Mais que faites-vous le reste du temps ? »

                                              " Je fais la grasse matinée, je pêche un peu, je joue avec mes enfants, je fais la sieste avec ma femme. Le soir, je vais au village voir mes amis. Nous buvons du vin et jouons de la guitare. J’ai une vie bien remplie.

                                              « L’américain l’interrompt : » J’ai un doctorat en administration de l’université de Harvard et je peux vous aider. Vous devriez commencer par pêcher plus longtemps. Avec les bénéfices dégagés, vous pourriez acheter un plus gros bateau. Avec l’argent que vous rapporterait ce bateau, vous pourriez en acheter un deuxième et ainsi de suite jusqu’à ce que vous possédiez une flotte de chalutiers. Au lieu de vendre vos poissons à un intermédiaire, vous pourriez négocier directement avec l’usine, et même ouvrir votre propre usine. Vous pourriez alors quitter votre petit village pour Mexico City, Los Angeles, puis peut-être New York, d’où vous dirigeriez toutes vos affaires.

                                              « Le mexicain demande alors : » Combien de temps cela prendrait-il ? "

                                              « 15 à 20 ans », répond le banquier.

                                              « Et après ? »

                                              « Après, c’est là que ça devient intéressant », répond l’américain en riant. « Quant le moment sera venu, vous pourrez introduire votre société en bourse et vous gagnerez des millions. »

                                              « Des millions ? Mais après ? »

                                              " Après, vous pourrez prendre votre retraite, habiter dans un petit village côtier, faire la grasse matinée, jouer avec vos enfants, pêcher un peu, faire la sieste avec votre femme, et passer vos soirées à boire et à jouer de la guitare avec vos amis.

                                              " La Morale (de Gérard) Le capitalisme c’est con, ça gaspille des vies.


                                              • Maurice (---.---.25.63) 17 février 2007 00:09

                                                Je suis cadre, et suis donc très proche du Nicolas de l’exemple. Je peux vous dire qu’avec le montant que représente les baisses d’impôts que vous mentionnez, j’augmenterais effectivement mes placements en assurance vie, PEA, etc ... Je dépenserais probablement un peu plus qu’actuellement, mais je ne contribuerais pas à la TVA autant que ce que j’aurais pu récupérer par la baisse des impôts. Voilà pourquoi je ne suis pas d’accord avec la politique (fiscale, et générale d’ailleurs) de Sarko, et que je suis fier de payer des impôts pour contribuer modestement au bien être de mes concitoyens. Bravo pour votre article.


                                                • TR 63 (---.---.72.155) 17 février 2007 16:09

                                                  Avec Sarkozy, tout devient possible... même la ruine du pays !


                                                  • mike (---.---.12.100) 19 février 2007 10:12

                                                    simpliste ! quand les gens ont + de pouvoir d’achat, ils consomment + : donc les recettes de la TVA augmentent comme celles de l’impôt sur les sociétés, le chômage baisse et de nouvelles personnes paient des impôts....


                                                    • Dedalus Dedalus 19 février 2007 12:09

                                                      oui, c’est le credo libéral de l’économie des retombées : laissons la richesse aux plus riches et ça finira par « retomber », ça finira par profiter à tout le monde. sauf que l’expérience (et même la théorie !) montre que ça ne marche pas. c’est ni plus ni moins la politique que mène l’UMP depuis cinq ans et chacun est à même de voir s’il s’en porte mieux. Ça ne retombe jamais !

                                                      on pourrait peut-être essayer de redistribuer la richesse vers les plus pauvres - y compris les classes moyennes - et voir si ça ne « remonte » pas un peu. il y a de fortes chances, dès lors que l’on donne du pouvoir d’achat à ceux qui en ont le plus besoin, que la consommation entre pour le coup effectivement dans ce cercle virtueux qui profitera à tous.

                                                      donnez cent euros à un pauvre, il dépensera tout. donnez-les à un riche, qui a déjà beaucoup d’épargne, il n’en épargnera que davantage.

                                                      voir au sujet de l’économie des retombées : http://sarkononmerci.fr/files/Sarkozy%20modele%20americain.html


                                                    • douglas99 (---.---.15.77) 20 février 2007 16:44

                                                      Toujours les mêmes critiques et attaques sur sarko ! je suis las de lire et d’entendre des propos plus que diffamatoires ou insultants ! restons d’abord justes et corrects, je respecte m Royale et souligne seulement que je ne vois pas cette personne par devant la scéne internationale représenter notre cher pays ! Nous sommes sur le bord du précipice et les assentiments sur toutes les réclamations relevent de la démagogie pure et simple. Un débat ou cette dame c’est exclusivement occupée à prendre soin des jeunes de notre pays en occultant tous les problemes des seniors qui sont la derniére roue de SA charette sociale....toujours plus d’état, toujours plus de fonctionnaires, toujours plus d’inégalité de traitement entre privé et public... vaste fumisterie que de créer des emplois publics....... regardons autour de nous et soyons réalistes... M Royale reste une socialiste de « bureau » et de « planqués » ! des promesses et des regards de travers à certains citoyens de notre société qui travaillent et ne veulent pas partager plus qu’il ne faut le fruit de ce boulot. Pas d’égoisme et pas de détournement de fond de la sueur des autres. Du travail ...oui... la mendicité ....non... Ne vous deplaise !!!!!!!!!!! c’est pas royal.


                                                      • Dedalus Dedalus 20 février 2007 17:06

                                                        « diffamatoires et insultants »... pourtant, le moins qu’on puisse dire est que de tous les commentaires postés celui-ci est le plus agressif.

                                                        confrontons nos opinions, débattons, allons au fond des choses et des propositions de chacun des candidats.... et ne votons pas avec cette colère au ventre, souvent légitime... et qu’exploite si bien Sarkozy.

                                                        et si Mme Royal avait raison sur Sarkozy au moins sur ce point, qu’il est nécessaire de rassembler les français plutôt que de les opposer, de jouer « gagnant-gagnant » plutôt que « gagnant sur le dos des autres » ?


                                                      • bisane (---.---.250.112) 22 février 2007 23:26

                                                        Je réagis à la va vite, car je tombe de sommeil...

                                                        Mais cette « escroquerie » me semblait évidente.

                                                        Une escroquerie qui me fait inévitablement penser à celle de la « catastrophe » des 35h (sans doute à relativiser), en particulier dans le secteur hospitalier... Ces 35h qui seraient responsables d’une immense désorganisation, quand c’est l’organisation de l’hôpital lui-même qui serait à revoir ! Sans doute avec quelques emplois supplémentaires... et nous rejoignons le sujet actuel.

                                                        Mais il ne faut pas oublier les « fuites fiscales », puisqu’il paraît que de plus en plus de nos « cerveaux », « artistes », « entrepreneurs » se voient obligés d’émigrer ! Ca pourrait compenser les flots de clandestins à régulariser, remarquez !!!

                                                        Quand les petits bouts de lorgnette conglomérés tounent à l’absurde, et que l’on n’est informé que sur eux, on ne peut que se faire du souci sur la « démocratie ».


                                                        • rice7 (---.---.111.252) 25 février 2007 22:17

                                                          Démonstration exemplaire à faire tourner pour ouvrir les yeux des gens qui pensent qu’ils ont quelque chose à gagner avec la droite... On peut toujours rêver.


                                                          • Droite Moderne (---.---.150.193) 14 mars 2007 20:37

                                                            Je partage ton avis et on peut même aller plus loin. Antiéconomique, anticapitaliste et anti-sociétal : les trois antis du programme fiscal de Nicolas Sarkozy. En cette période d’intense discussion sur le coût des programmes, sur le clientélisme des candidats nous avons peu de débat sur le sens des politiques fiscales, notamment celle de Nicolas Sarkozy. Nous avons essentiellement des invectivassions, des caricatures de débats et seul l’UDF essaye de proposer des solutions qui essayent de conjugué économie, capitalisme et social qui sont, où devraient être, trois des fondements de base d’une droite humaniste. A partir de trois exemples du programme fiscal de Nicolas Sarkozy, nous montrerons qqu’il défend des valeurs différentes, un modèle de société où l’état défend l’individualisme et ne pousse plus les parties prenantes à se transcender. Nicolas Sarkozy appartient à la famille de la droite ultra-libérale autoritaire et nationale dont deux exemples sont Georges Bush et Silvio Berlusconi ; deux exemples qui n’ont pas relevé l’image de la droite. Pour en savoir plus sur ces trois exemple, vous pouvez me rejoindre sur mon site. @ bientôt smiley

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