Un, deux, trois... qui gagne ?
Ils ont gagné. Ils n’ont pas perdu. Ils se maintiennent. Ils se moquent en réalité des électeurs ! Ils tentent de les manipuler à nouveau. Ils cachent mal, qui leur déception qu’ils travestissent en demi victoire, qui leur morgue en se prétendant plus démocrate que moi tu meurs mais je joue au ni-ni, qui leur duplicité en s’érigeant en « républicains » mais racistes, laïcs mais anti musulmans, sociaux mais anti syndicaux …
Et voilà qu’à ces simagrées s’ajoutent la nouveauté du tripartisme. Avec l’aide ô combien bénévole et intéressée des médias qui n’auront pas, ainsi, à justifier leur ostracisme vis-à-vis des courants de pensée et politique qui traversent la population. Il n’y aurait tout à coup que trois partis en France. C’est vite oublier qu’il y a peu la France évoluait, disait-on avec assurance et suffisance, vers le bipartisme… Comme quoi les éléments de langage changent, surfant sur des demi-vérités assénées pour tenter de se maintenir le plus longtemps possible dans les sphères du pouvoir et de ses thuriféraires, dont les incontournables médias dévoués. Et que dire des instituts prétendus de « sondage », qui viennent d’ailleurs de se tromper ici et en Israël. L’avenir et l’intérêt des citoyens, dans ce charivari menteur, où est-il ? Qui en parle ? Personne En tout cas personne parmi la « troïka » politicienne qu’on semble vouloir dessiner et imposer aux populations (hélas parfois avec succès…). Voyez comme sur la 3, les graphiques montraient constamment trois blocs de dimensions ’à peu près identiques. « Voilà téléspectateurs décérébrés la nouvelle France que vous construisez …, disent-ils de façon subliminale »
On devine leur suprême délectation à employer ce nouveau mot « tripartisme ».Ils en sont gourmands, s’en remplissent la bouche pour le recracher à qui mieux mieux dans leurs « commentaires » à deux sous. Pour Slate.fr, « le tripartisme aurait des difficultés à s’installer en Franc (quand même ! Mais il en parle…). Pour Le Monde (journal dit de référence [ ??]) le tripartisme s’installe en France, carrément, aucun doute. Pour Arlette Chabot sur TF1, c’est un ménage à trois, la France est « désormais divisée » en trois partis politiques, simplification quand tu nous tiens… Pour Michèle Cotta, dans le Nouvel Économiste.fr, nous sommes bien entrés « dans l’ère du tripartisme », etc… les exemples pullulent, il suffit de lire la presse, écouter les infos radio ou de regarder les journaux continus ou non à la télévision ; service public ou non…
Cela s’appelle du tripatouillage, car chacun sait qu’il n’existe pas que trois partis en France, d’une part, qu’il n’y a pas qu’une gauche, ni qu’une droite, ni même qu’une extrême droite ! Et à l’intérieur même des partis prétendus de gouvernnement (mais ça, c’était avant… ?), l’entente n’est pas cordiale, loin de là, dans le parti de la famille Le Pen non plus. Dans ce dernier, bien des candidats ne savaient pas exprimer autre chose que les antiennes marinistes, quant au patriarche il fut incapable d’exposer un programme de son parti pour les départementales ! Bel avenir pour les départements qui tomberaient sous la coupe de ces gens-là ! Simplement, cette manipulation grossière est destinée à donner une image simplificatrice et donc fausse aux citoyens, à qui il faut recommander la prudence, l’analyse et l’écoute des divers courants de pensées qui animent le pays. Rappeler que la gauche n’est pas le PS, Mais il est commode pour les politiques et les médias de le laisser croire, pour effacer l’existence bien réelle du Front de Gauche, d’EELV, du PC et d’autres encore, tous présents sur le terrain. La droite n’est pas l’UMP (même provisoirement unie à l’UDI et au Modem), et l’extrême droite est diverse (FN, ligue du Nord, etc…), tellement éparpillée qu’à l’intérieur du parti, nombres de candidats ne connaissent même pas son programme officiel, malgré l’omniprésence médiatique de l’énarque Philippot !
N’oublions pas que, hélas, en réalité, le véritable premier parti de France est celui de l’abstention, ce qui prouve que, contrairement à ces insipides appréciations et aux éléments de langage ambiant, beaucoup reste à faire et que les élus qui sont appelés aux affaires, ne le doivent automatiquement qu’à une minorité, quel que soit le type d’élection… Le maquillage par truchement de la fable du tripartisme n’y changera rien, mais risque d’amener à une saine colère, car les classes défavorisées et une partie des classes moyennes, bien que socialement affaiblies par les politiques menées, ne sont plus dupes de ces truquages. Nul doute en tout cas, même si c’est regrettable, qu’au deuxième tour le vainqueur sera encore le camp de l’abstention.
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