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Accueil du site > Actualités > Politique > Un président vu à travers Balzac

Un président vu à travers Balzac

 Aujourd’hui : 22ème samedi des Gilets Jaunes. Dois-je continuer ma chronique ? Oui, sans doute mais la lassitude et la fatigue sont là face à l’enlisement dans un société molle. Bien sûr le mouvement des Gilets Jaunes s’enlise, reproduisant samedi après samedi la même ritournelle et ne faisant rien émerger qui pourrait être le moteur d’un changement social. Enlisement aussi d’un Président, d’un gouvernement et de parlementaires qui ne comprennent rien à ce mouvement et qui, eux aussi comme une ritournelle, nous ressassent les mêmes solutions dont l'histoire montre qu’elles ont conduit au chaos actuel.

 Alors que dire encore qui n’ait pas été déjà dit ou écrit ? Laissons passer ce samedi pour prendre le temps de voir, d’écouter et surtout de réfléchir. En attendant, m’étant replongé dans La Comédie Humaine de Balzac, j’y ai trouvé quelques passages qui m’apparaissent assez bien illustrer la personnalité de celui par qui le malheur est arrivé. Certains diront que ces propos sont irrévérencieux mais je suis assez vieux pour me le permettre, en tout cas je trouve l’exercice amusant avant qu’on me mette en prison pour blasphème envers sa majesté Jupiter.

 Ainsi, donc Balzac écrivait ces morceaux choisis.

 « Une femme d’un certain âge, qui veut s’attacher à jamais un homme, commence à en diviniser les défauts, afin de rendre impossible toute rivalité ; car une rivale n’est pas de prime abord dans le secret de cette superfine flatterie à laquelle un homme s’habitue assez facilement. Les fats sont le produit de ce travail féminin, quand ils ne sont pas fats de naissance. »

 « Hélas ! ni les hommes ni les femmes n’ont d’amis pour les avertir au moment où le parfum de leur modestie se rancit, où la caresse de leur regard est comme une tradition de théâtre, où l’expression de leur visage se change en minauderie et où les artifices de leur esprit laissent apercevoir leurs carcasses roussies. Il n’y a que le génie qui sache se renouveler comme le serpent ; et, en fait de grâce comme en tout il n’y a que le cœur qui ne vieillisse pas. Les gens de cœur sont simples. »

 « Soit qu’il comprit d’avance ce que l’interlocuteur voulait dire, soit qu’il n'écoutât point, ou soit qu’il eût la faculté d’écouter tout en pensant à autre chose, Melchior offrait ce visage distrait qui déconcerte la parole autant qu’il blesse la vanité. Ne pas écouter est non seulement un manque de politesse, mais encore une marque de mépris. »

 Chacun fera son miel de ces quelques lignes empruntées à la littérature.


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3 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue JL 14 avril 2019 18:26

    Si l’exactitude est, dit-on, la politesse des rois, il n’en est pas de même de l’empathie. Bien au contraire : pour Jupiter, elle est son moindre défaut.


    • nono le simplet 15 avril 2019 03:52

      irrévérencieux mais le cours des évènements semble te donner raison ... et à Balzac aussi bien sûr smiley

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