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Accueil du site > Actualités > Politique > Un toit pour tous et tout de suite !

Un toit pour tous et tout de suite !

Pendant que les états majors préparent fébriliement les sénatoriales, le gouvernement continue sa politique anti sociale.

Ne serait -il pas utile et indispensable que nous allions poser un certain nombre de questions à ces édiles et exiger qu'ils s'engagent à mettre fin à ce scandale qui veut que des centaines de milliers de familles soient très mal logées ou dans la rue ?

Cette initiative salutaire ne suffit pas, certes et d'autres modalités d'action doivent être mises à l'ordre du jour.

Tous les jours des familles ne trouvent pas à se loger et aujourd'hui les associations de solidarité n'arrivent même pas à répondre aux urgences :

  • la loi DALO est en panne ...Il faut attendre plusieurs mois avant d'avoir une réponse, des CCAS faute de moyens refusent de pré instruire les dossiers, laissant les personnes se débrouiller seules ;

  • les baisses massives de subventions pour les secours d'urgence conduisent des sans abri à ne pas être secourus.

Le communiqué élaboré et signé par plusieurs organisations va dans le bon sens, il situe les enjeux et propose une initiative centrale /

«  Urgence, un toit 

 En pleine période estivale le gouvernement a décidé de mettre en place une réduction de 30% du budget dédié à l’hébergement d’urgence, et ce en continuant de restreindre l’accès aux logements. Cette réduction conduit à la rue des milliers de personnes supplémentaires, dont de nombreuses familles.

Dans le même temps, l’état réduit de 10 à 25 % les budgets des Centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS). Ce désengagement entraine la fermeture de CHRS et en prive d’autres des moyens d’accompagner les personnes hébergées vers la réinsertion.

Déjà aujourd’hui, près de 700 000 personnes sont sans domicile personnel dont plus de 100 000 personnes à la rue. Aux sans abris de longue date, s’ajoute un nombre croissant de travailleurs pauvres.

Or, la rue, c’est le bannissement social et une condamnation à une mort lente en moyenne à l’âge de 45 ans, comme le démontrent de multiples rapports.

Le gouvernement, contrairement à ses obligations, refuse d’appliquer les lois sur l’accueil inconditionnel de toute personne sans abri et sur le relogement de toute famille reconnue prioritaire en vertu de la loi Dalo. Il refuse d’appliquer les autres dispositions qui permettraient de répondre aux urgences, notamment la mobilisation des locaux et logements vacants dans le contexte actuel de grave crise du logement, de cherté des loyers, et de spéculation immobilière.

Depuis le début de l’été, des salariés de l’urgence sociale, révoltés par l’impossibilité d’assurer leur mission, se sont mis en grève à deux reprises. Les familles sans abri, expulsées, ou prioritaires Dalos, ont installé des campements à Paris et en région parisienne cet été.

Malgré la répression policière, l’indifférence, le cynisme et le double langage du gouvernement, la détermination des laisséEs pour compte du droit au logement reste entière, et l’indignation des salariéEs de l’urgence sociale, du secteur social, de ceux et celles solidaires et des associations et organisations engagées, reste intacte.

La promesse du chef de l’État de ne plus laisser une seule personne à la rue est restée lettre morte. Pire, l’État ignore délibérément les lois protégeant les plus vulnérables, piétine et démantèle le travail social et ses missions d’intérêt général.

Nous, organisations solidaires et signataires, mal-logés et sans abri laissés pour compte, simples citoyens exaspérés par la duplicité des discours gouvernementaux, appelons à nous mobiliser, pour exiger :

- La mise en œuvre du droit à un accueil inconditionnel de toute personne sans abri, le déblocage des moyens budgétaires suffisant pour atteindre cet objectif, comprenant l’accueil, l’hébergement, si besoin l’accompagnement (notamment pour l’urgence et les CHRS), en attendant le relogement,

- Le respect de la loi Dalo avec le relogement dans les délais de tout les mallogés et les sans logis reconnus prioritaires,

- L’application de la loi SRU (et son obligation de création de 20% de logements sociaux dans chaque commune),

- La mobilisation/réquisition de plusieurs milliers de logements et locaux vacants appartenant à de grands propriétaires publics et privés,

- un moratoire sur les expulsions locatives,

- l’ouverture de négociations pour le relogement de toutes les personnes et familles en lutte installées dans différents campements en ile de France,

Nous appelons à la mobilisation la plus large possible partout en France le 3 septembre pour que le gouvernement réponde à ces exigences.

 

RENDEZ-VOUS LE SAMEDI 3 SEPTEMBRE A 14 H

A SEVRES-BABYLONE (SQUARE BOUCICAUT), M°12, PARIS 7E

 

Appel à l’initiative du collectif Urgence un toit

http://collectifurgenceuntoit.over-blog.com

 

Les 1ers signataires :

Le D.A.L, le Collectif Des Sans Logis, la Coordination nationale de l’urgence sociale, le Mouvement solidaire des salariés du SamuSocial de Paris, Le Comité Action Hébergement Logement 94, Jeudi Noir, la Ligue des droits de l’Homme, Bagagérue, Réelengagement 95, SUD santé-sociaux, Solidaires, l’Union Syndicale de la Psychiatrie, Le collectif Rrom la Baraka, ATTAC, AITEC-IPAM, ATMF, SNUclias – FSU, CGT fonction publique, La Confédération du Planning Familial, Collectif de soutien aux migrants de Lampedusa, les Lutheuses de Rue »

 

D'autres associations nationales et d'autres collectifs vont s'inscrire dans la démarche.

C'est un premier pas nécessaire et prometteur.

Il faudra ensemble aller plus loin, c'est à dire préparer une manifestation nationale à Paris, de

manière à permettre une montée massive.

Il nous faut dès maintenant au plus près du terrain et des gens constituer des comités unitaires afin d'informer la population, de la mobiliser et de peser.

C'est peut être le moment de s'inviter dans la campagne sénatoriale afin d'exiger que les candidats et les élus regroupés dans le cadre des réunions se positionnent publiquement.

Il y a vraiment urgence.

 

Jean-François Chalot


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7 réactions à cet article    


  • thomthom 1er septembre 2011 12:06

    La cause est totalement défendable. L’incompétence du(des) gouvernement(s) sur le sujet est totale et largement avérée. La situation du marché du logement, et en particulier de ceux qui en sont exclu est effectivement inacceptable... alors que pourtant les moyens ne manquent pas : l’état dépense déjà une fortune pour le logement, mais mal... avec des mesures mal ciblées voire contre productives, pour le résultat que l’on connait.

    Cela dit, les revendications présentées ici sont trop extrémistes pour que je les soutienne. C’est un peu le problème de ce genre de combats : ils sont portés essentiellement par des personnes aux idéaux d’extrême gauche (simplement par ce qu’ils sont plus sensibles à ce genre de sujet), tout à fait respectables, mais dont on comprendra aisément qu’ils ne soient pas partagés par tous, ni même par la majorité d’entre nous... du coup, les choses ont du mal à avancer.

    Avec des revendications fortes mais un peu moins extrémistes, je pense que beaucoup beaucoup plus de monde adhérerait à ce combat... pour probablement de meilleurs résultats.


    • eric 1er septembre 2011 18:48

      A thomthom, pour autant que je sache, c’est même encore pire que cela. Les moyens sont globalement adaptés, et c’est leur gestion qui laisse à désirer. Et pas seulement du fait de « la politique du gouvernement » mais notamment pour des raisons politiques et corporatistes qui sont le fait des personnels en place.
      Ainsi sur l’hébergement d’urgence, l’évolution de la politique voulue par le gouvernement, d’avoir moins recours à l’urgence pour des situations durables, et plus à des solutions durables, hérissent les professionnels du secteur parce que quand une famille à un logement hors urgence, elle a moins besoin le plus souvent d’encadrement social. Pour le dire en termes marketing, ce sont des « clients »qui leur échappent. Peu importe que cela réponde aux désidérata de certaines familles concernées.
      SI il y a comme partout des gens de qualité qui font un travail de qualité dans ces secteur, il y a aussi, comme vous le dites, pas mal de militants pour lequel le pauvre est de la chair à canon idéologique, mais surtout tout un tas pour lequel il est un gagne pain.
      Dés lors, le grand n’importe quoi devient permis. On aura vu ici même Chalot exiger des logement en dur pour les gens du voyage en les incluant dans la catégorie des gens mal logé et notamment en caravane.....


    • clostra 1er septembre 2011 12:27

      Quel gâchis !

      Mieux encore, ne pourrait-on leur offrir une ville ? Une ville pour eux, qu’ils créeraient ensembles, de toute pièce signifiant combien ils génèrent de richesse pour le pays, simplement en s’auto organisant « comme dans la vraie vie »

      Ceci me fait penser à Villa El Salador au Pérou ici


      • iris 1er septembre 2011 14:35

        dans la france profonde il y a des logements vides


        • CHALOT CHALOT 1er septembre 2011 19:00

          Thomthom !
          Les militants qui oeuvrent avec moi ne sont pas d’extrême gauche sur Melun et la région
          l’extrême gauche préfère distribuer des tracts et faire de l’agitation en étant coupée du monde et des « gens »
          Quant à Eric ! les gens du voyage doivent avoir des espaces aménagés comme le prévoie la loi quand aux logements en durs c’est pour les sédentarisés - ex gens du voyage et ils sont très peu nombreux !


          • jaja jaja 1er septembre 2011 19:27

            « l’extrême gauche préfère distribuer des tracts et faire de l’agitation en étant coupée du monde et des »gens« ...

            Sois pas si méchant Chalot, l’Extrême gauche distribue aussi le tract que tu publies en article smiley

            Pour ma part, sans me prétendre représentatif, il y a parfois des »gens" dans les associations (souvent des élus) dont la compagnie me hérisse et donc que j’évite comme la peste....

            Je préfère être au contact des vrais gens en distribuant des tracts sur un marché populaire par exemple....


          • eric 1er septembre 2011 20:13

            Les emplacements aménagés permettent d’interdire le campement ailleurs sur la commune même sur des terrains dont les tziganes sont propriétaires et se trouvent être une des causes importantes de leurs problèmes. Les « gens du voyage Tziganes » sédentarisés ne représentent jamais que de l’ordre de 85% des Tziganes français, mais il se trouvent que ce ne sont pas eux qui sont recensé dans les gens habitant en caravane pour l’essentiel, mais bon, c’est vrai qu’on est pas tenu de s’intéresser au sort et au réalité de tous les pauvres et que ceux là ne sont pas les plus nombreux.
            Cependant, des propositions qui sont du n’importe quoi sur des questions malgré tout assez sérieuses pour les gens concernés cela me semble assez caractéristique.
            L’important, c’est de manifester, pourquoi, comment et quid après cela, c’est du détail de ces histoires. Je ne doute pas que vos copain vont réclamer plus de budget nuits d’hôtel pour les urgences parce que cela s’accompagne de postes d’encadrement des bénéficiaires. Que la plupart des familles avec enfants concernées préfèrent largement des solutions durables et moins encadrées ne les dérangera surement pas.
            Tient, comme je suis a Paris, j’essaierai peut être de venir voir votre manifs. Vous ressemblez toujours à votre photo ?

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