Un vote sinon rien
une éclipse dans les urnes
Le parti FN Bleu Marine serait donc dès demain le premier parti de France. Il est vrai qu'avec la publicité que lui ont fait les porte-paroles et autres responsables des autres partis, PS et UMP en tête, il a gagné une bonne longueur d'avance. A défaut peut-être, mais rien n'est sur à ce propos, d'avoir les Droite et Gauche les plus bêtes du monde, nous avons la nette impression néanmoins de vivre, et ce sans alternance depuis 2007, en stupidocratie.
Nous avons en effet assisté, une fois de plus, à une campagne de coups bas, de petites phrases haineuses, à une bataille d'ergots pour deux ego, supposant de la part de ceux et celles qui se sont exprimées une opinion bien peu flatteuse et des électeurs et des citoyens français. Aucune pédagogie, aucune explication des enjeux locaux de ces élections. Il ne s'agit pourtant nullement d'un scrutin national et les personnes qui seront élues ne seront, pour la plupart, au mieux uniquement connues sur leur zone géographique.
L'ex-président Sarkozy, lors d'un entretien au JT de TF1 (étrange qu'ils aillent tous à TF1, Valls ou Cazeneuve compris, alors qu'il y a tout de même France Télévisions, premier groupe audiovisuel français de service public !), nous a expliqué avec force mouvements d'épaules et pointage du doigt, et avec un sens démagogique (et non pédagogique) qui ne lui fait pas, mais c'est de coutume chez lui, honneur, que finalement ce n'était pas la peine d'aller voter car les français ne savaient pas pour quoi ils votaient. Dans le même temps, il mène campagne aux cinq coins de l'Hexagone ! A part redorer son blason, on est en droit de se demander pourquoi...
Il est vrai que, compte-tenu de la réforme territoriale initiée par le gouvernement actuel, les pouvoirs des nouveaux Conseils Départementaux (ex conseils généraux) ne sont pas totalement connus. C'est justement de cela qu'il aurait fallu parler. Quelles étaient les raisons et les objectifs de cette réforme ? Pourquoi les limites des cantons ont-elles autant été remaniées ? ...
On sait qu'in fine les départements conserveront, avec moins de subventions de l'état, des compétences a peu près identiques (aide sociale, aménagement du territoire, éducation (avec notamment la gestion des collèges) et donc mèneront des actions qui ont un impact immédiat et important sur la vie quotidienne des habitants. Toutes compétences qui pourraient par ailleurs être aussi bien exercées sous l'autorité des régions, la scission par département n'ayant, hors la nostalgie historique et les calculs politiciens, qu'un intérêt très relatif, d'autant plus qu'il participe ainsi très peu à la solidarité inter territoires.
En fonction des enjeux pour leur vie quotidienne, les électeurs devraient donc massivement se déplacer pour voter SAUF QUE, à ce niveau comme au plan national, il est très difficile de voir la différence d'une politique de droite et d'une politique de gauche.
La France penche à droite et, comme il est facile de le constater depuis l'élection de Hollande, la gauche dite traditionnelle s'est droitisée et comme l'UMP (les Républicains) se retrouve débordée sur ses valeurs et son verbe habituel, elle se tourne à son tour vers sa droite où il y a bien entendu le FN. Cette stratégie politicienne est d'ailleurs celle suivie par Sarkozy (téléguidé par Buisson) lors de la dernière campagne présidentielle.
Les Instituts de sondage, qui font la ruine des élections, prédisent que 40% des électeurs iront voter et que le FN en aguichera 30%, ce qui donne 12% au premier parti de France.
Nul doute que ces mêmes Instituts auront encore une belle place dans les média dimanche soir pour gloser à loisir sur des résultats qui finalement au plan national intéresseront très peu de monde, hors les politiciens professionnels qui affirmeront à coups de superlatifs cachant leur permanente médiocrité qu'ils ont gagné haut la main ou perdu le poing levé.
Ce n'est pas ainsi que les élections, quelles qu'elles soient hors la Présidentielle, vont attirer des votants. Il faudrait expliquer et expliquer encore pour convaincre sur des vraies propositions et un réel plan d'action. Mais qui s'en donne la peine !
En même temps, si la Présidentielle est l'exception, c'est qu'elle mène à un destin via un programme que le candidat élu s'empresse d'oublier dès son installation à l'Elysée. Dans les engagements de Hollande, il y avait notamment la proposition de remettre la banque au service de l'économie. Il est vrai qu'il était urgent, après la gestion calamiteuse de l'ex Président des conséquences de la crise financière et le coût faramineux de son mandat, de s'engager rapidement et avec courage dans cette voie. In fine, Hollande s'est juste montré "J'aime ma banque" en nommant Macron, ex Banque Rothschild, ministre de l'Economie. Comme quoi, et de tout temps, les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent.
Alors, on vote... sinon, rien
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