Une France mal à droite
Si on se penche sur l’histoire de notre pays, alors que la population française est majoritairement à gauche, paradoxalement, la plupart des partis politiques se trouvent dans le camp opposé…et même si sous des sigles et des bannières trompeuses, chaque parti se dit vouloir représenter « le peuple »…une seule préoccupation les habite : prendre le pouvoir.

Avant tout, il faudrait remonter un peu dans le temps, aux glorieuses heures de 1789, ou plus exactement un peu après, car chacun sait que la première « révolution française », ne fut qu’une manipulation orchestrée par la classe bourgeoise, afin de destituer le roi, en armant la population…puis une fois chose faite, proposant aux insurgés vainqueurs de leur racheter les armes qu’ils avaient généreusement distribuées.
Mais, quelques temps après, probablement après avoir compris de quelle manière ils avaient étés manipulés, le peuple français repartait à l’assaut…
Il fallut alors que la classe bourgeoise s’allie avec les monarchistes, et quelques armées étrangères pour reprendre le pouvoir.
Henri Guillemin, le célèbre historien, l’a expliqué, preuves à l’appui, à plusieurs reprises dans des vidéos devenues cultes, grâce à l’INA (institut national de l’audiovisuel). lien
Depuis, force est de reconnaitre que la bourgeoisie a définitivement remplacé la monarchie, d’autant qu’elle avait profité de la révolution pour s’emparer des richesses du clergé, et des aristocrates. lien
Il y a bien eu le sursaut de La Commune, révolte vraiment populaire, noyée dans le sang par un certain Thiers, et une classe bourgeoise et aristocratique qui est allé chercher les armées étrangères pour mater la révolte un triste 28 mai 1871. lien
Finalement il faut bien constater qu’alors que la population française est restée majoritairement à gauche, les principaux partis qui composent notre pays sont positionnés à droite.
Pour s’en convaincre, il faut se remettre en mémoire le fameux référendum du 21 octobre 1945 dans lequel un très grand nombre de français s’exprima démontrant qu’il était majoritairement « de gauche ». lien
Mais il faut pointer aussi la réalité d’une démocratie bien chancelante dans notre pays, puisque pour obtenir un référendum, les conditions sont si draconiennes que pour le faire aboutir, c’est quasiment mission impossible.
D’ailleurs en France le référendum d’initiative populaire, c'est-à-dire un référendum organisé à l’initiative d’une fraction du corps électoral n’est pas prévu par la constitution.
Dans d’autres pays, La Suisse, l’Italie, la Californie… le référendum d’initiative populaire donne aux électeurs un droit de véto sur certains textes que le Parlement vient d’adopter. lien
En Suisse, il suffit de 50 000 électeurs pour lancer la procédure, (au niveau fédéral, il en faut 100 000) et en Italie, 500 000.
L’illusion démocratique est donc en place en France, et au-delà des scrutins qui ne sont pas proportionnels, donc injustes, il faut bien savoir que le vote blanc, même s’il sera comptabilisé pour les prochaines européennes, ne rentre pas en compte dans le résultat final, alors qu’en toute logique, si les bulletins blancs étaient plus nombreux que tous les autres bulletins, cela devrait invalider les voix de tous les autres candidats.
Résultat, l’abstention galopante, et de plus en plus importante, des électeurs qui ne veulent plus jouer à un jeu où les dès sont pipés dés le début.
Le vainqueur d’une élection sera celui qui aura eu le plus de soutiens financiers, quitte à se faire financer discrètement, voire illégalement, et qui aura réussi à faire avaler tout cru les promesses largement prodiguées.
La dernière élection en est la preuve flagrante.
En effet, tous les partis majoritaires, UMP, PS, et FN sont, sans contestation possible situés à droite de l’échiquier politique…même si au PS, une frange manifestement minoritaire continue de se positionner à gauche…le FN ayant l’originalité d’être quasi monarchiste, le pouvoir se transmettant quasi par parenté.
D’autres partis, moins importants en termes de militants, Modem, UDI, penchent aussi à droite et même chez les verts, quid de Placé ? lien
Pour s’en convaincre, il faut voir la réalité sur le terrain lorsqu’ils arrivent au pouvoir.
On a vu avec quelle rapidité le PS de François Hollande a viré de bord, reniant ses promesses, et se mettant sciemment du coté du monde de la finance et des grands patrons, à tel point qu’on imagine sans peine un Manuel Valls qui serait demain 1er ministre d’un Sarközi, dont la proximité est évidente sur cette photo. lien
Jacques Godfrain avait écrit…c’était en 1993… « Les socialistes aiment tellement les pauvres qu’ils en fabriquent »…ce qui lui avait valu le prix de l’humour politique. lien
Et quid de l’argent que perçoivent, lorsqu’ils ont quitté le pouvoir, les anciens présidents de la République ?
Si l’on prend le cas de François Hollande, il recevra dès la fin de son mandat 15 114 € par mois puisqu’il aura cumulé 235 € de retraite de maire, 3473 € après son passage à la Cour des comptes, 6208 € de retraite de député, 5184 € de retraite de président de la République, 545 € pour ses activités d’enseignement, et quelques euros supplémentaires pour ses activités d’avocat, soit un total annuel de 181 368 €. lien
Pour ne pas faire de jaloux, les présidents précédents reçoivent beaucoup plus..
Giscard arrive en tête avec 2,5 millions annuels, suivi par Sarközi avec 2,2 millions, Chirac fermant la marche avec « seulement » 1,5 millions, mais il faut ajouter à ces chiffres les 6000 € mensuels comme ex-président, et les 12 000 € pour ceux qui, comme Giscard, siège au Conseil Constitutionnel. lien
La place est donc bonne à prendre…lien
Au-delà de ces salaires et autres avantages discutables,(voiture de fonction, garde du corps..) qui, pour éviter la tentation du « carriérisme politique », devraient être des avantages purement symboliques, on pourrait aussi s’interroger sur le nom que les différents partis se donnent.
Selon des sources se disant bien informées, l’UMP deviendrait bientôt « les républicains », ce qui range tous les autres partis dans le camp des « non républicains », et ce qui pourrait énerver quelques sarközistes, comme Nadine Morano qui affirmait, il y a peu, que le Front National n’était pas antirépublicain. lien
Le PS deviendra-t-il demain « les démocrates » et Le FN se changera-t-il en « les marinistes » ?...
Mais quel que soit le nom des partis, ce sont bien les mêmes qui sont au pouvoir, et depuis des lustres, et qui eux, ne sont pas près de changer.
N’est-il pas troublant de constater que le programme du RPR de 1990 était quasi identique à celui du FN d’aujourd’hui ?
« Fermeture des frontières, suspension de l’immigration, réserver certaines prestations sociales aux nationaux, incompatibilité entre l’Islam et nos lois » tel était en effet le programme du parti qui allait devenir quelques temps après l’UMP. lien
N’est-il pas étonnant de constater que la chasse aux pauvres est ouverte, tant à l’UMP, qu’au PS, ou au FN.
Ce dernier suspecte des pauvres d’avoir indument perçu le RSA, ou d’autres avantages sociaux, évoquant une future chasse à la fraude sociale quand ils seront au pouvoir. lien
L’UMP en fait de même, proposant de plus une mesure qui obligerait les bénéficiaires du RSA d’offrir des heures de travail. lien lien
Quant au PS, il envisage de baisser encore un peu plus les salaires, sous la houlette de Macron, qui juge que les français sont trop payés. lien
Comme on le voit, les frontières sont de plus en plus poreuses entre tous ces partis majoritaires.
D’ailleurs même l’UDI (alliance des démocrates et indépendants) chère a Jean-Louis Borloo, qui se veut pourtant centriste, se rapproche de l’extrême droite : lors des récentes départementales Corinne Païocchi, présidente de l’UDI dans le Vaucluse, a quitté son parti, pour rejoindre le FN, en déclarant : « rien en Vaucluse ne peut se faire sans le rassemblement Bleu Marine ».…lien
Alors comment ne pas s’étonner du désengagement des électeurs, qui, en s’abstenant, sont devenus le premier parti de France.
Ne serait-il pas temps de changer la donne, de donner réellement la parole au peuple, ne faisant de l’élu qu’un outil pour appliquer le programme voulu par le plus grand nombre, au lieu de permettre à l’élu une fois en place de n’en faire qu’à sa tête ?
Comme l’écrivait Jean Keim, sur ce site, la France n’est pas une démocratie. lien
N’est-il pas grand temps de faire éclore une nouvelle république, réellement sociale, égalitaire, et démocrate, avec au menu l’inéligibilité pour un élu condamné par la justice ? (pétition) ce qui devrait faire du nettoyage vu que UMP, PS et FN ont accumulé les condamnations, le pompon revenant au FN. lien
Ajoutons une prise en compte des votes blancs, capable de recaler tous les candidats si les « blancs » étaient majoritaires, et notre pays pourrait commencer à ressembler à une démocratie. lien
Mais comme dit mon vieil ami africain : « il est plus facile de tromper les gens que de les convaincre qu’ils ont été trompés »
L’image illustrant l’article vient de quizz.biz/quiz
Merci aux internautes pour leur aide précieuse
Olivier Cabanel
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