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Accueil du site > Actualités > Politique > Une VIe République ou une révolution culturelle ?

Une VIe République ou une révolution culturelle ?

C’est ce que suggèrent nombre d’observateurs face à la situation d’enlisement de la France, dont le dossier dans la Tribune de Genève d'hier. C’est aussi ce que propose le Front de Gauche et son animateur Jean-Luc Mélenchon. Diverses pistes sont reprises ces jours dans la presse, effet des sondages catastrophiques et de la mise à charge sur le président de l’impuissance gouvernementale.

Un président des chrysanthèmes ?

Déclarer être un président normal dans une fonction qui ne l’est pas est un effet de rhétorique, pas une réalité. Il faut une ambition démesurée pour briguer cette place. En France en particulier, où le président est doté de pouvoirs que ne contrebalancent pas le gouvernement ni les assemblées. Le président ne rend de comptes à personne jusqu’aux élections suivantes. Il est intouchable pénalement et politiquement.

Un premier objectif d’une VIe République serait de rééquilibrer les pouvoirs. Le président ne serait plus le porteur d’un projet gouvernemental mais un arbitre. Arbitre de quoi ? Les mauvaises langues diront : arbitre des chrysanthèmes, qu’il arrosera une fois l’an lors de la fête de l’armistice. Car s’il n’est plus porteur d’un projet il deviendra comme en Italie : il nommera le premier ministre selon le résultat des élections législatives, et représentera le pays lors de voyages officiels où il soutiendra la politique décidée par le gouvernement, qu’il soit ou non du même parti que ledit gouvernement.

Certes la fonction sera moins attractive. Le poids de la responsabilité politique et la gloire des projecteurs se porteront sur le Premier ministre, véritable 1er personnage de l’Etat dans les faits. Cette moindre personnalisation rendra une partie de son pouvoir au parlement, qui pourrait être composé de partis dont aucun n’obtient la majorité absolue. Les alliances feront la loi. Pour renforcer le parlement un professeur d’Histoire contemporaine, Jean Garrigues , suggère : « On peut notamment envisager que les conditions de la motion de censure soient modifiées, et que celle-ci soit adoptée à la majorité relative et non plus à la majorité absolue ».

Mais en France les alliances ont mauvaise presse. Même en cas d’alliance - c’est le cas aujourd’hui entre le PS et les Verts - un parti domine et décide pendant que l’autre remplit son CV de la mention de quelques ministères, profitant de cette aura pour gagner en visibilité et en audience.


Vers une révolution culturelleFrance,révolution culturelle,hollande,présidence,république,démocratie,despote,réformes,

Mais admettons que le président perde ses prérogatives et que le parlement voie les siennes renforcées. Comment garantir que ce système permette la durée et la stabilité d’une action politique ? La Ve République proposée par Charles De Gaulle et acceptée par référendum avait en particulier pour but de renforcer l’autorité de l’Etat et de permettre une action dans la durée par des gouvernements disposant d’une vraie majorité politique pendant plusieurs années.

L’idée de réintroduire la proportionnelle à un tour, parfois évoquée en France, produirait des résultats morcelés. Ce quoi marche dans nombre de démocraties habituées à la négociation et au consensus pourrait vite devenir une cause de désordre et de nouveau blocage politique en France, qui pratique le clivage comme une religion : on est d’un bord ou de l’autre et basta. Faute d’une majorité parlementaire les gouvernements finiraient par accompagner le président dans l’arrosage des chrysanthèmes.

Un système négocié n’a pas de base culturelle en France, pays du tout ou rien. Créer une telle base est un long processus. Peut-être l’alternance actuelle des majorités et leur impuissance successive conduira-t-elle à considérer que le mode de penser la politique en France est lui-même la cause de cette impuissance. Peut-être qu’à force de patiner sur un miroir les citoyens finiront-ils par s’y regarder au lieu de stigmatiser les autres, et par comprendre qu’ils doivent faire une sorte de révolution culturelle - comme par exemple en finir avec la haine de l’argent afin de donner envie à tous d’en produire sans culpabilité. L’idéologie égalitaire en prendrait un coup. Mais peut-être faut-il aussi repenser ce qu’est l’égalité, car en tant que dogme elle impose des contraintes et en fait envisager d’autres.


France,révolution culturelle,hollande,présidence,république,démocratie,despote,réformes,Un parlement « ethnicisé » ?

Par exemple les partisans d’une VIe République souhaitent que le parlement soit représentatif du pays dans sa diversité. Ils souhaitent imposer la parité et une représentation de la mixité sociale. Dans Le Monde d’hier, un conseiller d’orientation des Verts, Bastien François, écrivait ceci :

« Le Parlement, qui s'est transformé en club de vieux mâles blancs bourgeois et sexagénaires cumulant les mandats, ne ressemble pas aux Français et aux Françaises. »

Cette vision ethnique confine au racisme auquel malheureusement une partie de la gauche française nous a habitué et en fait impunément usage. Le mâle blanc est l’ennemi à abattre. Peu importe de stigmatiser ainsi une catégorie et de la désigner à la vindicte voire au lynchage intellectuel. Dans cet état d’esprit toutes les dérives langagières sont possibles. Ainsi, paraphrasant Bastien François, faut-il élire au Parlement une majorité de jeunes femelles mates et vingtenaires, disant « yo putain chier de connard » à chaque phrase ?

Le parlement doit-il être préconditionné par une loi ? La parité elle-même n’est-elle pas une contrainte qui empêche les citoyens de voter pour soit une majorité d’hommes, soit une majorité de femme, selon leur libre volonté garantie par la démocratie ? Le fait d’être femme ou homme est-il automatiquement garant de compétences et d’honnêteté ? Faut-il un Parlement prédécoupé en tranches : tant de blancs, tant de blacks, tant de beurs, tant de lesbiennes, tant d’hétéros, tant de pères séparés de leurs enfants, tant d’éboueurs, tant de trentenaires, tant de pilotes de ligne, etc, etc ?

Découper ainsi le parlement est un déni de démocratie. Cela laisse entendre que les élus ne travaillent pas pour l’ensemble mais uniquement pour leur propre communauté. L’esprit de la démocratie est que les élus portent un projet plus large qu’eux. Le communautarisme dans le Parlement conduirait à de nouvelles alliances au-delà des appartenances partisanes. Imaginons aussi les luttes d’influences avant les élections, pour être tête de liste dans une catégorie ! Enfin le citoyen verrait sa liberté de choix et de vote restreinte par ces conditions catégorielles, comme il le serait par la parité.


Le travail ne manque pasFrance,révolution culturelle,hollande,présidence,république,démocratie,despote,réformes,

Quoi qu’il en soit, un éventuel changement constitutionnel en France n’est pas l’urgence. Le pays a de nombreux chantiers auxquels une majorité parlementaire formée sur des alliances ne saurait faire face avec la fermeté et ce malgré le risque d’impopularité inhérent à la fermeté. Paradoxalement le système actuel est encore le seul qui permette de réformer la France de manière quelque peu autoritaire mais efficace, avant l’irruption d’un despote éclairé ou non, ou d’une liquéfaction générale du pays. Quitte à modifier ensuite l’équilibre des pouvoir.

Parmi les réformes à envisager :

- alléger la bureaucratie et faciliter la vie aux PME en particulier,
- lancer de grandes industries novatrices,
- simplifier l'administration,
- alléguer d'au moins une couche la représentation électorale (canton ? Département ?),
- alléger le code du travail,
- remodeler la Ve République pour un rééquilibrage ultérieur des pouvoirs,
- casser les corporatismes au nom même de l'égalité républicaine,
- refondre la fiscalité de manière plus égalitaire pour qu'elle rapporte ce qu'elle doit rapporter sans l'augmenter,
- faire un vrai travail d'intégration de l'immigration, dont l'exigence d'une bonne connaissance de la langue,
- donner aux citoyens l’envie de porter le pays en avant.

Cette liste des grands chantiers n’est pas exhaustive. Il y a du travail. Pour cela il ne faut pas des bisounours qui prétendent être « humains ». Il faut des décideurs qui vont au feu et tranchent, le temps de remettre le pays sur les rails. Après il sera temps à nouveau de chanter « Douce France ».

 


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22 réactions à cet article    


  • Croa Croa 4 mai 2013 16:34

    Le système politique actuel n’est pas démocratique. Aucune réforme n’est possible à partir des bases actuelles et c’est donc bien d’une totale refondation dont nous avons besoin pour que le pouvoir soit restitué au Peuple. La forme que prendra alors cette VIe République ne peut pas être imaginée à l’avance car ce sont ceux qui en rédigeront la constitution qui en décideront  smiley

    « ceux » étant assemblée de citoyens tout simplement tirés au sort à partir des listes électorales, seul moyen d’éviter une nouvelle corruption au profit des plus influents ! 


    • Pingouin094 Pingouin094 6 mai 2013 09:37

      Je suis absolument contre un tirage au sort !

      Une assemblée constituante est l’émanation d’une volonté politique pour un nouveau système. Elle doit faire l’objet d’un débat et d’une appropriation populaire. Et ça, ça ne se tranche que par une élection.

      Les membres de l’assemblée constituantes doivent être élus sur la base de leurs propositions. Le FdG a ses propositions pour une assemblée constituante, comment pourraient-elles être entendues dans le cadre de citoyens tirés aux sorts.

      La proposition que les membres de l’assemblée constituante ne soient pas des élus sortants et ne puissent ensuite prétendre à aucune position éligible me parait être une bonne garantie. Mais ils doivent néanmoins pouvoir représenter tout à fait officiellement une opinion politique.

      Sinon, ou est la démocratie ?

      Si on tire au sort les membres de l’assemblée constituante, tirons au sort le président de la république et les députés, tant qu’on y est !


    • YVAN BACHAUD www.ric-france.fr 6 mai 2013 10:25

      100% d’accord ;

      Actuellement le PARLEMENT peut RÉVISER la Constitution en votant une modification dans les même terme à l’ AN et au SÉNAT . Elle est ensuite soumise à référendum.

      S’il y a ELECTION d’une constituante on aura les mêmes qu’aujourd’hui . 
      S’il y a la proportionnelle on aura 18% de FN en plus ce qui n’apportera rien de décisif.
      Seul le tirage au sort INTÉGRAL en deux temps donnera une Constituante représentative.
      On tire 5.000 personnes au prorata des inscrits de chaque département.
      On leur explique qu’il s’agit de revoir de A à Z la Constitution Français OU en choisir une autre comme base de travail ET on leur demande s’ils veulent participer au second tirage de 100 constituants + 10 remplaçants . Pour la Constitution européenne ils étaient une centaine ;

      Ce qui est important c’est d’arracher au Pouvoir le référendum d’initiative citoyenne qui permet d’abroger les lois injustes et d’en proposer de nouvelles/.
      82 à 88% des Français sont POUR.. Il faut les regrouper une nouvelle association « Article 3 » dont le site est annoncé... aura cette UNIQUE REVENDICATION !
      A SUIVRE...

    • YVAN BACHAUD www.ric-france.fr 6 mai 2013 10:35

      Comment contester que le tirage au sort sur les listes électorales donne une juste représentation du corps électoral ?


      Comment contester que s’il y a élections on aura les mêmes avec le même mode de scrutin et avec 18% de FN si on met la proportionnel.

      Le tirage au sort ne se justifie bien sûr que pour reviser la Constitution de A à Z.

      Pas pour tirer au sort les députés car les Français veulent qu’une majorité se dégage après avoir elu le Président au SU direct 89% des Français POUR.
      Inutile de chercher autre chose.
      Le POUVOIR est à ll’ AN cela s’est vu par 2 cohabitations .

      Ce qui’l faut c’est que le peuple soit le SOUVERAIN en disposant du référendum d’initiative citoyenne. (RIC)
      Il est inscrit dans le programme 2012 du Front de gauche, de EELV et du parti radical..

      Qu’attend le FDG pour mettre une proposition de loi a l’ordre du jour de l’AN ? 
      Pour soumettre la loi sur l’ANI au peuple par exemple ?!
      Il faut arrêter de lancer des pétitions si on ne demande pas que les pétition puissent déboucher sur une RÉFÉRENDUM ! UN PEU DE LOGIQUE M. MELELNCHON..

    • soi même 4 mai 2013 20:48

      Commence par planté des oignons, tu aroses et tu regardes si cela pousse, c’est que tu as la main verte.


      • franck milo franck milo 4 mai 2013 21:54

        ce n’est rien d’autre qu’un salmigondis de conneries.
        Un patchwork sans work.
        n’est pas Mélenchon qui veut.
        au suivant.


        • daniel paul 5 mai 2013 11:44

           Pas mieux....

          think tank neo con...........it is


        • baldis30 5 mai 2013 21:47

          « les structures valent ce que valent les hommes qui les animent » ( Général de Gaulle) 

           Si les gens en place ne sont pas capables de gérer , il faut apprendre aux électeurs de raisonner et de voter en conséquence. Les institutions actuelles permemettent l’alternance et la cohabitation ... avec différents moyens de résoudre les crises : référendums, dissolution, voire démission du président ... Eviemment il s’agit d’avoir des gens honnêtes qui tiennent compte des avis lors des référendums

          Scrutin de liste ? pour des législatives NON cela permet de glisser là-dedans n’importe qui, au milieu de gens très divers sur le plan moral ....même pas le panachage

          Aux municipales OUI à l’absolue condition du panachage , qui permette d’éliminer des gens localement bien connus pour leurs actions douteuses ...


           révolution culturelle ????? j’ai envie de rigoler ... faudrait-il encore qu’il y eût une politique culturelle porteuse d’espoir .... adieu Malraux ....


          • Pingouin094 Pingouin094 6 mai 2013 09:34

            Les institutions actuelles sont faite pour un système bi-partisan et l’alternance gauche / droite.

            Elles fonctionnaient très bien tant que le centre était l’allié indefectible de la droite, et l’extrême gauche (du moins celle ayant accès au parlement, le PCF) l’allié indefectible de la gauche social-démocrate.

            Le système ne fonctionne plus quand le gouvernement a à la fois une opposition parlementaire à sa gauche (le FdG en l’occurence) et une opposition parlementaire à sa droite.

            Ca serait la même chose avec un Modem au pouvoir, ou bien avec un FN ayant un grand nombre de député.

            On ne peut pas dire que le système fonctionne bien quand la majorité au pouvoir n’a le soutien que de 37% des électeurs (score de la majorité parlementaire au 1er tour).
            Ca marchait tant qu’on pouvait dire « oui, mais au 2ème tour, ils ont eu la majorité » (49.93% en l’occurence. Mais quand cette majorité est obtenue avec le soutien d’un groupe politique (le FdG) qui ensuite entre dans l’opposition à la politique du gouvernement, mais que cette nouvelle donne ne se traduit pas en rapport de force à l’assemblée, c’est que le système foire.

            Le PS n’a sa majorité à l’assemblée que par les voix du FdG. Que le FdG ne le soutienne plus, mais que la majorité à l’assemblée lui reste acquise est un problème de légitimité démocratique.


          • YVAN BACHAUD www.ric-france.fr 6 mai 2013 10:42

            F.Hollande a été élu avec les voix du FDG mais également parce que # 4 % de FN on voté blanc ! et non Sarkozy.


            Le FDG a choisi au second tour. qu’il assume.

            Les députés FDG on été elus avec page 25 du programme le référendum d’initiative citoyenne qui LEUR permettrait SANS que M. MELELNCHON soit 1er ministre de soumettre a ABROGATION les lois qu’ils estiment injustes.

            Qu’attendent-ils pour mettre le RIC a l’ordre du jour de l’AN ??? Il n’y a pas de FDG sur ce forum pour nous répondre ?!

          • soi même 8 mai 2013 12:18

            @ baldis30, je partage entièrement votre point de vue, il s’agit bien d’être honnête dans cette affaire et non pas de changer du tous aux tous, ce qui fâche certains c’est que la 5ièmes entrave la politique de partie. Et en réalité Mélenchon voudrait retrouver les délices de 4ièmes avec des chambres introuvables et où les parties fessaient la loi.
            A écouter ses discours, Mélenchon est un ramassis de poncif politique idéologique et en aucun cas, il présente une voie nouvelle de réflexion, je résumerais son idéologie par il y a cas.
            Comme si le il y a cas allait être cette répondre à stoppé cette marche forcé vers le gouffre.
            Les réponses se trouvent ailleurs, et Mélenchon à part de l’ esbroufe, n’a pas encore donne une seul réponse crédible à l’ensemble du problème que pose la démission géneralisé des politiques face à l’arrogance de la finance et pour cause, il a autant les mains sales que les autres.


          • Ruut Ruut 6 mai 2013 08:48

            Nous n’en somme que là ?



            • Pingouin094 Pingouin094 6 mai 2013 09:09

              Si le FdG soutient la parité, il n’a jamais soutenu l’idée de « quotas » par ethnie dans les listes aux élections. Ne lui faites pas dire ce qu’il ne dit pas ! Ce serait de la diffamation.

              Néanmoins, force est de constater que différents phénomènes sociologiques rendent plus ou moins aisé l’accès aux fonctions électives.
              La couleur de la peau en est une, la classe sociale en est une autre plus importante encore. On trouve plus de beurs députés que d’ouvriers députés, et en tout cas, aucun député ouvrier et beur à la fois, double peine... Triple peine si c’est une femme. On trouve également plus de fonctionnaires et de professions libérales que de salariés du privés.

              La réponse du FdG n’est pas l’établissement de quotas par ethnie ou par classe sociale, mais bien un véritable statut de l’élu, qui permette à tous, quelque soit sa situation sociale de s’engager pleinement en politique.
              Un statut de l’élu, ce serait notamment des garanties dans le privé comme dans le public de pouvoir retrouver son emploi à la fin de son mandat (perdre des élections, ça arrive) et/ou de pouvoir se disponibiliser à 60%, 80% pour sa fonction élective (je parle là plus pour les maires adjoints, conseiller généraux que pour les députés)


              • Pingouin094 Pingouin094 6 mai 2013 09:22

                Des institutions stablent ne sont pas l’alpha et l’omega de la vie politique. Sinon, le meilleure régime serait la monarchie. Pourquoi n’avoir un régime stable « que » pendant 5 ans, quant on peut avoir un régime stable pendant 30 ans.

                La vie politique exige également que le système respecte la volonté du peuple, du moins dans les pays se réclamant démocratique comme la France.
                Hors, la majorité gouverenementale a recuilli « seulement » 39.87% des voix aux dernières législatives, ce qui lui a donné 57.37% des députés. Qu’un parti représentant une minorité dispose de la majorité à l’assemblée nationale est un problème


                A peine un an après, cette majorité gouvernementale est passé d’à peine 40% de soutiens à moins de 30% selon les derniers sondages ; avec un élément de sa majorité ( les Verts ) qui prennent de plus en plus leur distance.

                Nous allons donc être gouverné pendant encore 4 ans par une équipe gouvernementale et une majorité parlementaire qui ne représentent pas le pays, au nom d’une soit disant « stabiltié ».

                Ca me parait être un problème majeure.

                Alors oui, le FdG a deux réponses à ce problèmes, qui ne peuvent prendre corps que dans le cadre d’une nouvelle constitution, d’une VIème République :

                * L’instauration de la proportionnelle, pour que 40% des suffrages ne signifie plus majorité absolue à l’assemblée nationale.
                * La création d’un référendum révocatoire, permettant de révoquer des élus ayant perdu le soutien populaire à mi-mandat.


                • YVAN BACHAUD www.ric-france.fr 6 mai 2013 10:57

                  Je ne sais pas comment Pingouin donne ces chiffres.


                  Selon mes relevés. les députés PS et PRG qui sont la MAJORITE PRESIDENTIELLE « FIDELE »
                  ont obtenu : 31,65 % des inscrits.
                  J’ai pris toutes les voix obtenues par les élus ( au 1er ou 2ème tour° et le nombre d’inscrits dans leurs circonscription.

                  pingouin 094 ne sait pas que le RIC est dans le programme FDG,(Page 25) EELV et PRG ? 

                  Avec le RIC on eput faire la LOI sans aucun député..
                  Les suisses ont abrogé une loi sur la flexibilité jugée injuste pour les salariés.
                  En 2010 ils ont abrogé une loi qui allait baisser les retraites..
                  Cela sans manifestation de rue , sans grève..

                  SUR FRANCE 2 M. DELAPIERRE a proposé le référendum révocatoire à mi mandat a la demande de 1 million d’électeurs.. !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

                  Cela prouve le niveau de réflexion sur le sujet..


                • Pingouin094 Pingouin094 6 mai 2013 09:28

                  Dernier point : Il y’a un élément que l’auteur ne perçoit pas dans son analyse « culturelle » de la politique française.

                  La Vème République est par essence bi-partisane. Le système électoral des députés, uninominal à deux tours, fonctionne à peu prêt bien et représente à peu prêt les électeurs tant que les questions sont :
                   1°) Qui est majoritaire de la droite ou de la gauche ?
                   2°) Qui à l’intérieur de la gauche ou de la droite est le parti majoritaire dans son camp.

                  Le fonctionnement de la Vème République ne représente plus les électeurs quant, fait nouveau, le parti au pouvoir a, à la fois, une opposition à sa droite et à sa gauche.

                  C’est le cas pour l’actuel gouvernement socialiste, avec une opposition UMP et une opposition FdG. ( Le FdG se définit dans l’opposition à la politique du gouvernement et vote comme tel à l’Assemblée, mais pas « dans l’opposition » puisque dans les institutions de la Vème République, il n’y a que deux camps, la majorité gouvernementale, et « l’opposition » qui représente l’autre bord de l’échiquier politique, la droite en l’occurance. « Opposition de gauche » n’existe pas de manière officielle dans la Vème République).

                  Mais ce serait également le cas, si le Modem venait au pouvoir.


                  Bref, l’évolution politique française, avec l’émergeance du FdG, et potentiellement du Modem rend obsolète la Vème République.
                  La « révolution culturelle » a déjà commencé, aux institutions de suivre.

                  PS : je n’aime pas personnellement le mot « révolution culturelle », il a une connotation de trop sinistre mémoire, employé dans un autre sens, à une autre période de l’histoire.


                  • lacsap151 6 mai 2013 10:14

                     Penser à la refonte du système actuel avant la catastrophe qui menace et que d’aucuns pensent inéluctable est nécessaire .
                     Il vaut mieux en éffet prévoir le pire et s’y préparer quand tout sera par terre si ce n’est pas déjà le cas ; gouvernement impuissant, état en faillite, économie à l’agonie, perspective pour l’emploi nulle... la seule croissance qu’on observe aujourd’hui c’est celle de la précarité et de la dégradation des conditions de vie de nos concitoyens !!!
                     Il me semble que nous ne nous en sortirons que dans une prise de conscience qu’un monde se termine et que la mutation risque de se faire dans la douleur si on laisse les structures en place nous emmener dans le mur le pied à fond sur l’accélérateur !


                    • titi titi 6 mai 2013 11:03

                      Le slogan la « VIème république » est un attrape gogos.

                      La Vième république c’est le recyclage des instituions de la IVème et la IIIème.

                      Or la Vème est née du constat d’échec des précédentes :
                      - régime affairiste (panama) ;
                      - régime corrompu (affaire des décorations, Stavisky) ;
                      - régime des partis

                      Ce n’est donc pas une question d’institution : c’est un problème humain d’abord !!! smiley smiley


                      • vida18 6 mai 2013 11:40

                        J’ai mon opinion qui est partagé par pas mal de gens.
                        En ce qui concerne les points qui ont été posé posé ici, je dirais que :

                        Pour le Président de la République :
                        - les Français ne veulent pas d’un président « tout juste bon à inaugurer les chrysanthèmes et encore uniquement les années bissextiles »., comme l’a dit si bien le Général de Gaulle. Si c’est juste pour revenir à un régime parlementaire avec un chef qui sert uniquement de symbole, autant rétablir la monarchie, le comte de Paris saura très bien tenir ce rôle.
                        - Les Français ne veulent plus d’un « Président-roi » qui fait la pluie et le beau temps. La Ve République est d’ailleurs très « Louis-Philippard » ou « Napoléonien » puisque Louis-Philippe 1er et Napoléon III avait quasiment autant de pouvoirs que nos cher Président élu. Les Français veulent un régime plus équilibré quitte à faire des réformes comme en Finlande par exemple.

                        Pour l’Assemblée Nationale, deux choix :
                        - Garder le scrutin majoritaire uninominal à deux tours mais diminuer le nombre de circonscription (par exemple deux circonscriptions pour le Cher (18), c’est amplement suffisant que les trois actuelles qui sont découpés bizarrement je trouve...
                        - Fusionner les circonscriptions (un département = une circonscription), Les électeurs seraient appelé pour élire les 3 députés du département. Les 3 premiers arrivés en tête lors du vote serait élus.


                        • vida18 6 mai 2013 12:58

                          Oui il s’agit d’une critique sur la Ve République.


                        • titi titi 6 mai 2013 14:55

                          Ceci dit c’est assez drole...

                          A l’heure des licenciements, des périls montants, le Front de Gauche répond « changement des institutions »
                          Je suis persuadé que Mme Michu, qui peine à payer son chauffage se sent hyper concernée par le fait de savoir si son député qu’elle ne verra jamais de sa vie sera élu à la proportionnelle, ou majoritairement à deux tours...

                           

                          Vous n’avez pas de pain ? Mangez donc des brioches !!!


                          • pergolese 8 mai 2013 10:22

                            Pourquoi vous ne pipez mot du référendum ?

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