Vaux démocratie en berne !

La mise en place du couvre feu à partir du 15 décembre par ce gouvernement qui ne sait plus quoi inventer pour limiter les libertés a donné des idées à plusieurs maires.
Celui de Vaux-le-Pénil a décidé que le prochain conseil municipal convoqué le jeudi 17 décembre aurait lieu à huis clos.
Pourquoi cette décision surprenante ?
S'agit-il d'une réponse sanitaire indispensable ?
Certainement pas, d'autant plus que les derniers conseils municipaux se sont réunis en présence du public dans la grande salle de la Buissonnière avec l'obligation de s'inscrire.
Cette salle peut contenir 600 personnes donc la jauge de 100 personnes permet plus que les gestes barrières.
Un pénivauxois a trouvé la réponse, il m'a renvoyé à la dernière phrase de la tribune libre signée par le maire au nom de son groupe :
« Pourquoi la multiplication des sous groupes transforme tout débat du Conseil Municipal en une tribune politique niant les enjeux communaux ? Ces questions interrogent notre démocratie locale… »
De fait, l'existence de quatre groupes, dont un de l'opposition et surtout deux de l'aile gauche de la majorité semble gêner le maire.
Depuis plus de 30 ans, à Vaux-le-Pénil, il est de tradition qu'à la fin du Conseil, le maire donne la parole aux habitants.
C'est un moment très intéressant, démocratique qui plaît aux conseillers municipaux.
Des collègues exprimaient d'ailleurs le même avis que moi, conseiller municipal et maire adjoint : « c'est le seul moment passionnant du conseil car la parole est libérée. »
Un conseil municipal, c'est un rituel avec la présentation de délibérations et très peu de conseillers s'expriment, si ce n'est l'opposition.
J'avais essayé de proposer en vain qu'il y ait au moins trois fois par an un débat général sur un thème structurant : le logement social, la solidarité, l'écologie.
De fait comme le sous-entend cette phrase citée précédemment, le maire n'aime pas trop- c'est un doux euphémisme que de nombreux pénivauxois prennent la parole et l'interrogent sur certaines lenteurs constatés sur des sujets clés comme la création d'une épicerie solidaire.
Pourquoi tant de frilosité de la part de l'exécutif et surtout du maire ?
Beaucoup de pénivauxois attendent que la démocratie participative soit mise en place dans la commune.
Ce fonctionnement doit permettre que des grandes décisions soient prises dans le cadre d'une réflexion large au sein de la population.
Ce serait un premier pas vers un élargissement du champ des possibles avec la constitution de commissions extra municipales ouvertes à tous.
Ces commissions pourraient émettre des avis, concevoir des projets qui seraient soumises au Conseil municipal.
Le confinement qui sera d'ailleurs levé le 15 décembre n'est pas un obstacle insurmontable.
C'est une question de volonté politique.
Nous n'acceptons pas qu'à Vaux la démocratie soit en berne !
Les conseils municipaux doivent continuer à être publics comme la loi le précise !
Un « printemps pénivauxois », chronique décrivant 30 ans de vie communale propose des réflexions sur l'avenir de la ville.
Ce n'est pas une « lettre morte » mais aussi un engagement collectif très fort.
Cette démocratie communale, réelle et vivante, nous la voulons et nous l'aurons !
Jean-François Chalot
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