Voter à gauche pour battre les candidats de l’argent
C'est rétro de monter ces poings levés, c'est rétro de chanter l'Internationale à la fin d'un meeting.... NON !
Par contre multiplier les drapeaux tricolores, chanter la Marseillaise pour passer pour patriote :
c'est quoi ? :
Masquer ce qu'on est pour préparer les abandons futurs !
Inlassablement, Gérard Filoche qui n’a jamais eu des mandats électoraux lui fournissant des moyens de disposer d’indemnités, comme d’autres, a continué à se battre pour qu’il n’y ait qu’une seule candidature à gauche.
Aujourd’hui il lance un appel pour que les électeurs de gauche votent à gauche et comme il l’a dit et redit :
"On ne peut pas rester socialiste et soutenir Macron"
En effet, toutes celles et tous ceux qui ont choisi Macron sont passés de l’autre côté….
Certains n’ont fait que formaliser un choix libéral opéré il y a bien longtemps comme Valls, d’autres vont « à la soupe » espérant récupérer un poste de ministre pour les plus chanceux ou un poste de conseiller ou de chef de cabinet pour les moins bien lotis.
« Depuis plus d’un an et jusqu’au bout, le réseau des amis de Démocratie&Socialisme (D&S) , la revue de la Gauche Démocratique et sociale se sont battus pour une candidature unique de la gauche. Avec d’autres forces, ils ont demandé à Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon de s’entendre autour d’un accord politique en ce sens. Cette bataille se poursuivra au-delà du 23 avril.
Les électeurs de gauche ont utilisé la primaire pour se débarrasser de Valls, ce qui a permis la victoire de Benoît Hamon en janvier. C’était la première fois depuis cent ans que s’imposait ainsi contre la majorité de l’appareil, un candidat de la gauche socialiste. Benoît Hamon a alors conclu un accord avec EELV. Il a sans doute trop tardé à contacter Jean-Luc Mélenchon et trop rapidement acté le refus de celui-ci d’ouvrir les discussions pour une candidature unique de la gauche, qui aurait assuré la présence de la gauche au second tour. Aujourd’hui Jean-Luc Mélenchon compte sur le vote « utile » sans avoir à un seul moment cherché à discuter avec les autres forces de gauche, sans aucune recherche d’alliance, lui dont la stratégie est celle de « la construction du peuple » pas de la construction de la gauche.
Indécision et débats à gauche
L’heure n’est pas aux bilans. Les débats sont aujourd’hui intenses parmi les électeurs de gauche, parmi toutes les composantes de la gauche (y compris parmi les amis de D& S) . C’est normal. L’indécision est encore grande dans tout l’électorat. Nous devons lutter contre la tentation chez certains de l’abstention ou du vote blanc revendiqué, y compris dans l’électorat de gauche, avec des gens qui disent « ils ne se sont pas mis d’accord, tant pis je n’irai pas voter ou je mettrai 2 bulletins ». Il est vrai que 78 % des électeurs de gauche (dont 71 % de ceux de Mélenchon, et 93 % de ceux de Hamon) étaient pour l’unité des deux candidats. Et Mélenchon vient de déclarer qu’il a eu « raison de résister » !
Certains parlent de vote « utile » : pour éviter un deuxième tour Fillon-Le Pen, ils s’apprêtent à voter Macron. Comment accepter que des gens de gauche aillent faire un vote pour un projet politique de droite (fin de l’ISF, contrôle des chômeurs, austérité pour les collectivités territoriales, suppression de 120 000 fonctionnaires) ? De la part de dirigeants de l’aile droite du PS, c’est logique car il ne s’agit que de leur rupture reconnue avec le socialisme et de l’aggravation de la politique actuelle. Mais pas pour des électeurs sincèrement de gauche !
D’autres prônent le vote « utile » pour Jean-Luc Mélenchon. C’est l’inversion du vote utile PS. Puisque JLM peut se qualifier « votons pour lui ou faisons dans les urnes l’unité qu’ils ont été incapables de faire en votant pour le mieux placé ». Nous comprenons ce réflexe. Cependant cette position est un peu celle du tout ou rien. Elle minimise les batailles menées et à mener ensuite. Sous prétexte que si la droite passait, nous serions balayés et sans possibilité de rebondir aux législatives. Certes ce serait compliqué. Cela dépendrait alors de la capacité de la gauche à se rassembler sur une plateforme. Mais c’est toujours possible et nécessaire, il n’y a pas d’alternative à l’unité : des socialistes aux militants de la France Insoumise favorables à l’unité à gauche en passant par les communistes et les écologistes… Des forces aux nombreuses convergences existent ! La volonté politique doit faire le reste.
Battre Fillon, Le Pen et Macron
Les militants socialistes amis de D&S se sont pleinement engagés pour la candidature de Benoît Hamon sans se résigner à la division. Ils ont toujours mis en avant que les deux candidats de gauche, Hamon et Mélenchon, avaient des propositions convergentes à 80 %. Cette bataille unitaire se poursuivra à l’occasion des élections législatives avec l’objectif de travailler à une recomposition non seulement inévitable mais nécessaire de la gauche tout en respectant les différents courants qui la composent.
Le 23 avril, électeurs de gauche, votons à gauche le plus massivement possible pour battre les trois candidats du fric (Fillon, Le Pen, Macron.) »
Pour moi il n’y a pas de vote utile, mais un choix personnel.
Dommage qu’aucun candidat de gauche ne prenne position clairement pour la sortie de la France de l’Union Européenne.
Hamon défend l’Union Européenne et Mélenchon, toujours à mi-chemin se propose de renégocier les traités européens alors qu’il n’ignore pas que ces traités ne sont pas négociables.
Chaque personne qui se réclame du socialisme et de la démocratie choisira en son âme et conscience.
Pour moi, j’ai choisi Nathalie Arthaud car elle se réclame du communisme et de la lutte de classes, d’autres vont préférer Philippe Poutou qui n’a jamais gardé sa langue dans sa poche.
Jean-François Chalot
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