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Accueil du site > Actualités > Religions > EL et ELYON = deux Dieux distincts du Panthéon Ouest-Sémique que l’on (...)

EL et ELYON = deux Dieux distincts du Panthéon Ouest-Sémique que l’on retrouve dans la BIBLE - ( Stèle de SFIRÉ ) -

 

Le Croissant Fertile (du Nil à la Mésopotamie) a été une zone très active durant plusieurs millénaires avant J.C. De ce fait, un 'brassage' des mythes, croyances et divinités est intervenu, faisant 'voyager' toutes ces entités.

 

Durant le premier millénaire avant J.C., l'idée monothéiste s'est développée, plus ou moins indépendamment, depuis plusieurs foyers orientaux. L'opération de fusion de plusieurs divinités a été maintes fois étudiée. (2)

Avec le succès grandissant de ce nouveau concept monothéiste, le nombre de dieux se réduit donc ( Trois qui ne font qu'un en Égypte (3) ) (Dieu unique en Iran (4) ). Dans le Pays de Canaan, le même phénomène se produisit aussi à partir d'une foule de dieux 'résidents'. (5)

Les dieux El et Elyon étaient deux dieux suprêmes, parmi d'autres dieux et déesses importants et moins importants.

 

L'objet de cet article est d'illustrer cette époque où El et Elyon étaient encore deux dieux distincts. Les deux divinités ayant été ensuite fondues en une seule pour des raisons théologiques. Quand des dieux se trouvent fusionnés, les attributs et/ou leurs exploits sont généralement repris par le dieu issu de leur fusion.

 

Le processus s'est d'ailleurs poursuivi, ... jusqu'à arriver à Yahvé, … et plus tard à Jésus-Christ.

La Déesse Ashéra, parèdre du Grand Dieu El, nourrissant des caprins (Ougarit du XIVe au XIIe siècle avant JC) – Source : Ministère de la Culture- Crédit photo Hervé Lewandowski

 

A cette époque donc où El et Elyon étaient deux dieux distincts, leur culte était donc encore effectué par des prêtres Cananéens, lesquels se retrouvent néanmoins mentionnés dans la Bible (Genèse 14). (note JPC : les traductions de la Bible actuellement en circulation ont normalement déjà 'intégré' les ajustements nécessaires pour privilégier un sentiment monothéiste)

 

J'essaie ci-après de présenter une petite partie des informations livrées dans l’Étude mentionnée en (1).

Transcription partielle de la Face antérieure de la Stèle de Sfiré, proposée par Mr Dupont-Sommer (page 213) dans l'étude sur Les inscriptions araméennes de Sfiré - Voir référence complète de l’Étude en (1)

 

Sur une des trois stèles trouvées à (ou près de) Sfiré (Nord Liban) se trouve un texte en Araméen, recto-verso, datée du VIII s. avant J.C. environ. La stèle de basalte de 1,30 cm comptait environ 120 lignes, dont 105 exploitables. Elle a été conservée au Musée de Damas.

 

Il s'agit de pactes que le roi de KTK a imposés au roi de Arpad. (KTK correspond probablement à Kitakki de Uriangi, une petite dynastie sud lac Ourmia, près des frontières Turquie - Irak - Iran) (Arpad serait localisé en Syrie, au nord d'Alep).

 

Le texte de la stèle énumère les Dieux témoins du Pacte : une vingtaine de dieux principaux. Parmi eux sont nommés El et Elyôn. Dupont-Sommer, orientaliste renommé, précise qu'il s'agit bien de divinités distinctes de l'époque : « deux divinités suprêmes du panthéon ouest-sémitique  » (1) (p. 230)

 

Je laisse de côté les considérations relatives aux pactes eux-mêmes. Le texte est composé de plusieurs parties. Il liste toutes les parties prenantes, qui s'étend même à toute personne qui entrerait dans le palais royal. Vient ensuite la liste de tous les Dieux témoins des Pactes. Suit une longue liste de toutes les malédictions contre le roi d'Arpad si celui-ci venait à trahir les Pactes. Enfin sont énumérées d'autres malédictions accompagnant les rites.

Le chiffre 7 est souvent utilisé dans nombre de malédictions énoncées. (… Et que, sept ans, dévorent les sauterelles ! Et que, sept ans , dévorent les vers ! ...)

 

Extrait de la traduction du texte de la Stèle proposé par André Dupont-Sommer, pour la seule partie « Les Dieux Témoins » des Pactes (les parties endommagées de la stèle sont mentionnés par des pointillés) :

 

« Et cette stèle, avec cette inscription-ci , il l'a posée , ainsi que ces pactes-ci.

Et ces pactes-ci ce sont ceux qu'a conclus Bar-ga'ayah : devant ..... et MLS, et devant Marduk et Zarpanit, et devant Nebo et Tasmet, et devant Irra et Nusku, et devant Nergal et Las , et devant Samas et Ner, et devant ..........., et devant Nakar et Kadiah, et devant tous les dieux de Rahbah et d'Adam et de ..... , et devant Hadad d'Alep, et devant Sïbitti, et devant El et Elyôn, et devant le Ciel et la Terre , et devant l'Abîme et les Sources, et devant le Jour et la Nuit, qui sont témoins.

Ô vous, tous les dieux de KTK et dieux d'Arpad , ouvrez vos yeux pour voir les pactes de Bar-ga'ayah avec Matiel, roi d'Arpad. »

 

 :: :: :: :: :: ::

 

Une hypothèse interprétative est parfois proposée, qui consiste à dire que le texte de la stèle voulait dire 'devant El c'est-à-dire Elyon '. Cependant, la même formule est utilisée à plusieurs reprises, sur l'extrait ci-dessus de la même face de la stèle, pour désigner un dieu et sa parèdre, ou deux dieux distincts.

 

JPCiron

 :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: : NOTES :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :

.. (1) – Source de la Transcription et des informations exposées :

Dupont-Sommer André. Les inscriptions araméennes de Sfiré (stèles I et II). In : Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des inscriptions et belles-lettres de l'Institut de France. Première série, Sujets divers d'érudition. Tome 15, 1e partie, 1960. pp. 197-349 ;

doi : https://doi.org/10.3406/mesav.1960.1129

https://www.persee.fr/doc/mesav_0398-3587_1960_num_15_1_1129

 

.. (2) - Des érudits de différents horizons décortiquent les textes afin de mieux comprendre comment plusieurs divinités ont pu fusionner pour des raisons théologiques, afin de se conformer au concept monothéiste naissant. Quelques exemples :

Thomas RÖMER (L'invention de Dieu) 2014

Mathias DELCOR (Études bibliques et orientales de religions comparées) 1979

Bernard GOSSE (Isaïe 13,1 – 14,23) 1988

Harold Henry ROWLEY (Worship in ancient Israël. Its forms and meaning) 1967

 

..... (3)La Trinité des Égyptiens :

 

«  Trois sont tous les dieux.

Amon, Rê et Ptah qui n'ont pas leur pareil.

Amon est son nom en tant que caché ;

Il esr Rê pour la face et son corps, c'est Ptah. » 

 

Ref. Article : La Création : les deux récits du Pentateuque témoignent de nos lointaines Racines : Egypte Antique, Babylone, Perse

( https://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=210306 )

 

 

. (4) – Articles sur le Zoroastrisme :

 

Zoroastre : son Pays et sa Vie

( https://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=210393 )

 

Zoroastre : sa Révolution Théologique

( https://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=210455 )

 

Zoroastre : de la Genèse au Royaume de Dieu

( https://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=210639 )

 

Zoroastre et les Achéménides

( https://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=211206 )

 

Zoroastre, les Mages et les Mazdéens

( https://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=211383 )

 

Zoroastre, une antériorité bien dérangeante

( https://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=211845 )

 

.. (5) - Article :

La BIBLE, l'Histoire, l'Archéologie, et l'incontournable Royaume d'Ougarit

( https://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=212657 )

 

 :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: ::


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11 réactions à cet article    


  • Séraphin Lampion P-Troll 25 mars 2019 10:44

    je suis déçu, j’avais cru que l’article parlait de l’OL et Lyon, mais il ne parle même pas du stade Gerland !


    • JPCiron JPCiron 25 mars 2019 11:11

      @P-Troll

      Bonjour P-Troll,

      L’OL ... ? C’est le stade d’à côté !  smiley smiley


    • Séraphin Lampion P-Troll 25 mars 2019 12:26

      @JPCiron

      c’est l’autre dieu du panthéon de la capitale des Gaules, alors ?


    • JPCiron JPCiron 25 mars 2019 13:40

      @P-Troll

      Non, c’est bien plus intéressant que cela.

      Les Gaulois avaient leurs dieux, et ils en étaient très fiers.

      Mais ils ont été colonisés par les Romains. Or, les Romains avaient un très grand Empire. C’est difficile à gérer, un Empire énorme peuplé de tas de gens différents qui croient chacun à ses propres dieux. Et pire, ces peuples ont chacun tendance à suivre les règles et principes édictées par leurs dieux.

      C’est très embêtant, car il faut sans cesse aller guerroyer.

      Mais à l’époque, venait « d’arriver » du Moyen Orient un nouveau Dieu, qui était unique. Et, qualité irremplaçable, il était tout-puissant. D’ailleurs, leurs adeptes expliquaient que, si tel roi ou tel empereur était en place, c’était par la volonté de ce nouveau Dieu. Et ce dernier ne se privait pas, au besoin, de faire en sorte que le roi ou l’empereur soit remplacé.

      Aussi, pour avoir des peuples soumis, l’Empire a-t-il imposé cette nouvelle religion.

      Et c’est à présent celle des descendants desdits Gaulois.

      L’objet de cette note (parmi d’autres notes) est de se pencher sur les mécanismes qui ont amené à l’existence ce Dieu unique tout-puissant. Et cela s’est passé au Moyen-Orient, avec leurs dieux locaux de là-bas. Pas avec les dieux Gaulois, qui sont tombés dans l’oubli.


    • Séraphin Lampion P-Troll 25 mars 2019 14:08

      @JPCiron

      les dieux gaulois ne sont pas tombés dans l’oubli : le syncrétisme en a fait des saints :
      chaque église est dédiée à un saint qui possède peu ou prou les mêmes attributs et attributions que le dieux auquel était consacré le temple sur lequel a été batie l’église
       nombre de toponymes en France ont pour origine des divinités gauloises (Belmont = mont de Bellenos, Lug-dunum=cité de Lug > Lyon).
       les bornes miliaires dédiées à des divinités gauloises sont devenues des crucifix (calvaires dans certaines régions) aux croisées des chemins
       prénoms et noms de famille (Brigitte provient du nom de la déesse Brigantia. La racine « briga » signifiait « élevée » en gaulois).

      une présence discrète, mais ils sont là


    • JPCiron JPCiron 25 mars 2019 16:45

      @P-Troll,

      < les dieux gaulois ne sont pas tombés dans l’oubli : le syncrétisme en a fait des saints >


      Mon approche est voisine :

      Comme dieux, ils sont tombés dans l’oubli.

      Le syncrétisme les a déclassés en Saints.


      Plusieurs courants du Judaïsme considèrent que les Chrétiens sont polythéistes, à cause de la Trinité. Mais, on peut, pour faire bonne mesure, y ajouter les êtres surnaturels qui gravitent autours :

      > Les Saints, ont au moins un pouvoir d’intercession (et quelques délégations ?)

      > Les douze Sibylles (prêtresses d’Apollon) se trouvent sur la Poutre de Gloire de la nef à Lampaul-Guimilliau. (un Concile les a bannies, mais elles sont toujours là...)

      > les divers démons « de récupération »

      > Les Anges divers et variés (j’aime bien l’Ange de Tendresse du Calvaire de Tronoën)




    • Loatse Loatse 25 mars 2019 15:58

      C’est très intéressant, hélas parfois dans mes recherches, je m’y perd un peu... sans doute faut il bien connaitre les langues sémitiques pour une meilleure compréhension..

       

      Je m’y perd d’autant plus que le fameux El, on le retrouve sous l’appelation elohim encore aujourd’hui en usage dans ce qui se veut un monothéisme.. or elohim est un pluriel ! (comment dire de quelqu’un qu’il est tout seul et en même temps ;) plusieurs ????)

      S’est posé aussi la question des baals... Longtemps j’ai cru que Baal était un dieu particulier, bref, ensuite lorsque j’ai commencé mes recherches, il s’est avéré que les Baals étaient des dieux dits paiens quelque soient leurs noms (les dieux concurrents donc)... puis quel ne fut pas mon étonnement en découvrant que l’expression était encore utilisé dans les écoles d’apprentissage de la torah, pour désigner telle ou telle personne sans qu’ aucune connotation péjorative y soit attachée... en fait, baal veut dire seigneur ou Maître et donc est utilisé pour désigner un rabbin ayant acquis une grande réputation, faisant autorité.. (en matière de décryptage ? ;)

      Enfin, toujours est il que « celui qu’on ne nomme pas », se retrouve nommé puisqu’il est d’usage (pour éviter de le nommer ah ah ah) de l’appeler « Hachem » soit.... le nom..

      quand au passage officiel du polythéisme au monothéisme (sans doute ce fut progressif), celui ci eut pour effet d’enlever également toute puissance à la femme qui passa du statut de créatrice (donc au même rang que ses homologues dieux) au rôle de servante...

      Dieu (quelque soit le nom qu’on lui donne) aujourd’hui dans les trois religions issue du judaisme ayant fait ses emplettes euh ses emprunts, notamment à l’hindouisme (abraham = rama (image de l’homme parfait dans l’hindouisme - voir à ce propos les sephiroths représentées sous la forme d’un arbre de vie dans la kaballe)

      Dieu le seul, le vrai donc, dont chacun des 3 prétend être le préféré a envoyé les déesses se rhabiller (au sens propre comme au figuré d’ailleurs) tout au plus la femme est reléguée au role de pondeuse -ventre porteur d’un dieu, d’une épouse-servante, d’une entremetteuse, ou d’un canaliseur mystique lui même canalisé par sa hierarchie mâle (s’il venait à l’idée de celle ci d’annoncer quelque chose pouvant bouleverser l’ordre établi)..

      Bref il y a, pour qui veut bien faire preuve d’honnêteté intellectuelle et d’impartialité, preuves d’appropriation de textes antérieurs (eux même... etc...), de reconditionnements si je puis dire... je ne parle même pas de réécritures de l’histoire telle qu’elle fut pour préserver la dignité des vaincus.. (l’exode..)

      jusqu’à ce que le rêve d’un certain cheval ailé pour les « petits derniers » s’incrive dans une réalité qui fait que chaque jour, le regard tourné vers l’est, une grande partie du monde retient son souffle...


      • JPCiron JPCiron 25 mars 2019 17:20

        @Loatse

        Bonjour Loatse,

        Oui, ce sont des sujets intéressants.
        Enfants, on assimile tout ce que l’on nous présente. L’esprit critique vient en grandissant. Et on cherche à se faire sa propre idée.

        Le résultat de mes recherches, je les mets dans des articles. J’ai donné les liens de quelques-uns dans les Notes N° 4 (Zoroastre) et 5 (Bible) de cet Article. Il y a aussi des aspects intéressants sur l’héritage reçu des Égyptiens : nombre de concepts ou expressions que je croyais Chrétiennes étaient écrites là, 2000 ans avant JC.  https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/la-creation-les-deux-recits-du-210306

        Baal est intéressant : c’était un Dieu important Ouest-Sémitique. Son histoire est bien connue par les tablettes en écriture cunéiformes retrouvées par les archéologues dans la bibliothèque du palais d’Ougarit. Ougarit a été exploré sur les strates du XVe siècle avant JC au XIIe.
         https://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=212657 


        Le Dieu Très Haut était El, et il eut 70 enfants divins avec Ashéra. Parmi eux, il y avait Baal, un dieu coléreux et ’’atmosphérique’’, souvent représenté lançant la foudre. Avec le temps, Baal a supplanté El.
        Le nom de Yahvé existait depuis très longtemps, sur tablettes, bien avant que Moïse demande à Dieu quel était Son nom (selon la tradition).

        Dans les temps anciens, les gens étaient polythéistes, avec un dieu principal, et d’autres dieux/déesses secondaires. En Palestine du nord, le dieu principal était Elohim, tandis qu’au sud (Judah) le dieu principal était Yahvé.

        Peu à peu, Yahvé a « acquis » les attributs de Baal (coléreux, atmosphérique,...), puis a été fusionné avec les différents « El » et d’autres dieux. Même les attributs de Ashéra. >>> il est devenu le Grand Dieu.
        https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/la-bible-du-yahvehisme-au-livre-de-213637


      • cathy cathy 25 mars 2019 22:56

        @JPCiron
        Puisqu’elle vous dit que Baal n’est pas un dieu, mais un titre. Baal machin, Baal truc, Baal blabla. Incroyable.


      • JPCiron JPCiron 26 mars 2019 09:24

        @cathy ; @Loatse

        Puisqu’elle vous dit que Baal n’est pas un dieu, mais un titre. Baal machin, Baal truc, Baal blabla. Incroyable. >
        Oui, elle a bien raison de le rappeler. Baal est aussi compris comme un titre.
        On me dit bien que je suis Dieu dans tel ou tel domaine... smiley

        Dans toutes les langues, le sens des mots peut être multiple (prenons un dictionnaire). Et le sens de chaque mot évolue avec le temps (consultons des dictionnaires anciens) et avec les lieux (parlons français en Louisiane, au Québec, ou en Créole)
        Il y a le Baal sacré, le dieu. Et le Baal du langage commun, qui, peut évoquer la maîtrise, l’excellence, ... et son contraire.
        http://www.cnrtl.fr/definition/baal

        < Longtemps j’ai cru que Baal était un dieu particulier, bref, ensuite lorsque j’ai commencé mes recherches, il s’est avéré que les Baals étaient des dieux dits paiens quelque soient leurs noms (les dieux concurrents donc)... 

         puis quel ne fut pas mon étonnement en découvrant que l’expression était encore utilisé dans les écoles d’apprentissage de la torah, pour désigner telle ou telle personne sans qu’ aucune connotation péjorative y soit attachée... en fait, baal veut dire seigneur ou Maître et donc est utilisé pour désigner un rabbin ayant acquis une grande réputation, faisant autorité.>

        A l’époque polythéiste (lisons l’Ancien Testament : il nous le dit abondamment) les dieux sont nombreux.
        Baal est un dieu qui a sans doute été importé de Mésopotamie, où l’on trouve des « Bel » similaires dans des temps très reculés. L’archéologie ou les écrits anciens (jusqu’au IVe siècle avant JC à Éléphantine, par exemple) montre des Baal truc et des Baal machin sur les poteries ou textes d’Israélites.
        En Palestine, les différents Baal étaient très populaires dans les religions Cananéennes de la région. Dont les Israélites : l’Ancien Testament nous le confirme. Yahvé s’est plaint assez souvent du culte des Baal et des Astarté, par la voix de Ses prophètes !

        Le roi Josias (vers 600 avant JC), a essayé de réduire le nombre de divinités à un. Et non une, malgré l’énorme popularité des Astarté. Pour ce faire, il fallait « récupérer » les attributs/qualités de plusieurs dieux & déesses, et les attribuer à un seul Dieu. Le Dieu principal dans le pays de Judah était Yahvé. Il a voulu le fusionner avec les El du Nord. Et avec les divers visages-noms des Ashéra.
        D’où l’épisode de la « découverte » de l’antique Loi de Moïse.
        Les El du Nord avaient déjà (naturellement, semble-t-il) fait fusionner les Baal et les El. Ce qui n’empêchait pas les Israélites d’autres régions (au Sud et en Egypte, par exemple, de continuer à adorer un Baal (avec d’autres divinités).

        Les choses ne sont pas « blanc ou noir », « vrai ou faux ».
        Une phrase ou deux ne permettent pas de saisir les nuances.
        Mais souvent, dans le monde moderne,nous nous attachons facilement à une image ou à un cliché.


      • Jonas 26 mars 2019 13:44

        A l’auteur , 

        Vous avez tout a fait raison , Baal , était bien un Dieu.

        Dans le premier livre des rois, 

        Le prophète Elie après avoir égorgé les prophètes de Baal prend la fuite , poursuivi par la reine Jézabel, pendant quarante , jours et quarante nuits, Affamé, harassé , fatigué , il s’adresse à Dieu . « Ils ont tué vos prophètes, renversé , vos autels , je suis resté moi, seul, et ils en veulent à ma vie . » 

        Et la voix divine de répondre. « Je me suis réservé , sept mille hommes , dont les genoux n’ont jamais fléchi devant Baal et les bouches n’ont jamais prononcé son hommage. »  Je cite de mémoire.  

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