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Accueil du site > Actualités > Religions > Jean Meslier, plus fort que Jésus-Christ !

Jean Meslier, plus fort que Jésus-Christ !

- Meslier ? C’est qui ce type ?

- Un curé athée, matérialiste et révolutionnaire... Né dans les Ardennes française le 15 juin 1664 et mort au début de l’été 1729.

- Connais pas…

- C’est normal.

Il y a quelques années, Michel Onfray nous l’avait esquissé dans son « Traité d’athéologie » ce qui pouvait malencontreusement nous conduire, vu la paupérisation du personnage, vers l’autoroute d’un raccourci. La version édulcorée et dépeinte par Voltaire (on y reviendra)...

Mais, ô (demi) miracle, j’ai eu l’occasion d’assister à une conférence organisée par « les Athées de Belgique ».

Serge Deruette, spécialiste passionné de ce passionnant prêcheur contre prêcheur atypique et précurseur, nous présentait son livre « Lire Jean Meslier,… » passerelle vers le témoignage intemporel de ce diable de curé.

Avant de passer à table et en gage d’honnêteté, je vous dois une petite parenthèse au sujet de l’auteur Serge Deruette. Non, ce n’est pas un pote qui m’a demandé de faire la promo de son livre et oui, je l’ai depuis rencontré avec bonheur autour d’un bon repas et j’ai bon espoir que l’on casse encore la croute ensemble. Fin de la digression digestive.

Lire Jean Meslier. Une porte qui s’ouvre sur un des oubliés de l’Histoire. Un homme mis de côté par ceux qui avaient le privilège de l’écrire... Heureusement, celui qui creuse sa propre tombe, laisse des traces.

L’appétit défunt revient en mangeant… Après cette mise en bière apéritive, comme plat de résistance pour un tel résistant, je me devais d’attaquer, l’eau à la louche, cet ouvrage savamment cultivé…

Tant que j’en ai encore le goût en bouche, en voici le bouquet persistant :

On pourrait dire de Meslier que c’est un homme qui a reculé pour mieux sauter. Son savoir, il le doit à sa position et surtout à son analyse critique du système qu’il représente. Son défaut ? Être en avance sur son temps, même les Lumières n’auront pas son éclat. Voltaire (on y revient), sacralisé depuis, ne l’avait d’ailleurs compris qu’à moitié. A tel point que son outrecuidance le poussa à couper sous son ciseau déiste une œuvre athée, à réduire à la critique déicole un argumentaire matérialiste bien étoffé, à dénaturer un texte qu’il n’avait pas pondu. Voltaire nous parla d’un testament d’une soixantaine de feuillets quand Meslier nous laissa un mémoire et un « Anti-Fénelon » représentant plus d’un millier de pages.

Meslier, un révolutionnaire, parce que dans cette littérature de 18 siècles, il est bien un des seuls à s’adresser au peuple et pas à l’élite aristocratique. Son “Mes chers amis” est sans équivoque, il s’adresse à sa paroisse, à ses frères de déroute...

Serge Deruette nous explique aussi (p.32) : “Meslier est le premier penseur à réunir en une seule et même conception du monde et de la vie, l’athéisme, le matérialisme, le communisme et la pensée révolutionnaire”. Le tout dans une conception achevée, il n’y a qu’à se servir... Un vrai précurseur qui récusa la magie noire quand Holbach s’adonnait encore à l’astrologie. “La France trouve en lui le premier théoricien qui ait combiné son exigence de communisme avec celle de la révolution conçue comme nécessité pratique” (p.36)

Meslier démonte le christianisme et les religions monothéistes simplement en trempant sa plume dans l’encre du bon sens et de la logique. Il ne donne pas des arguments, mais huit preuves. Quand une seule devrait suffire...

 

Première preuve :

Les religions “ne sont toutes que des inventions humaines” et se contredisent entre elles...

 

Deuxième preuve :

La foi qui “sert de fondement à toutes les religions ” se fonde sur l’imposture des miracles, et particulièrement, dans le christianisme, sur l’imposture de l’incarnation et les contradictions des Evangiles.

 

Troisième preuve :

Les “prétendues visions et révélations divines” sont des fables trompeuses, les sacrifices bibliques d’animaux sont des pratiques barbares et celui de Christ est une aberration.

 

Quatrième preuve :

Les « prétendues prophéties de l’Ancien testament » (et celles tout aussi fausses des Evangiles) ne sont pas réalisées, elles ne prouvent rien et ne peuvent pas non plus être considérées comme des histoires symboliques.

 

Cinquième preuve :

Le christianisme présente « des erreurs » aussi bien dans « sa doctrine », comme la reconnaissance de trois dieux en un seul, l’idolâtrie – celle surtout des « dieux de pâte et de farine »-, la toute-puissance d’un Dieu pourtant insatisfait et colérique, que dans « sa morale », celle qui prône la souffrance et favorise la malfaisance (dans le texte : les méchants) autant que sa morale sexuelle.

 

Sixième preuve :

Le christianisme soutient « la tyrannie des grands », dénoncée au travers d’une critique serrée de la noblesse, de la monarchie, du clergé et de l’ordre social de l’Ancien Régime, comme le sont également l’inégalité causée par l’appropriation privée et d’autres injustices comme l’indissolubilité des mariages.

 

Septième preuve :

Derrière « la fausseté même de l’opinion des hommes touchant la prétendue existence des dieux », c’est tout particulièrement la démonstration que la matière est incréé et a d’elle-même son propre mouvement qui est envisagée au travers d’une critique serrée des arguments cartésiens (ceux de Fénelon et de Malebranche) et de la construction d’une théorie matérialiste conséquente, mais aussi la mise en évidence d’imperfections et du mal qui ne peuvent décemment être attribués à un « Dieu tout-puissant » et « infiniment bon ».

 

Huitième preuve :

Sous la critique de la « fausseté même de l’opinion que le hommes ont de la spiritualité et de l’immortalité de leurs âmes », c’est une théorie à la fois matérialiste et anticartésienne de la pensée et de l’ « âme » comme « modifications de l’ « être composé de matière » qui est proposée, entre autres dans l’opposition à la théorie des « animaux machine ».

 

Bien sûr, ces détracteurs vont pérorer sur le fait qu’un curé « athée » a préféré conserver son ministère plutôt que de cracher son hostie… Que c’est à vomir… Meslier, un anorexique du courage, une demi portion hédoniste de ses propres privilèges ?

Un hypocrite ?

Que nenni !

Laissons l’épitaphe pousse-café à Roland Desné qui préface ce livre, ainsi la boucle sera bouclée : « Osons le dire, Meslier n’est pas resté prêtre malgré ses idées, mais à cause d’elles ».

En effet, à cette époque là, comment aurait-il pu rester proche de la source ecclésiastique (pour l’analyser) en se défroquant ? Comment aurait-il pu rester proches des ses « chers amis » en fuyant ses responsabilités ? 

A ajouter au menu de votre bibliothèque et à dévorer sans modération…

Lire Jean Meslier, Curée et athée révolutionnaire. (Introduction au Meslièrisme et extrait de son œuvre). Edition Aden dans la collection « Opium du peuple »

 

Jean-François Jacobs


Moyenne des avis sur cet article :  3.44/5   (36 votes)




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42 réactions à cet article    


  • robin 4 octobre 2012 13:38

    ET au bout du compte ça prouve quoi tout ça ?


    • Jean-François Jacobs Jean-François Jacobs 5 octobre 2012 02:35

      - Qu’il faut lire Jean Meslier (et Serge) !

      Je vous invite simplement à une lecture et à en tirer vos propres conclusions.

      Pour le reste, ça ne mange pas de pain...


    • Jason Jason 4 octobre 2012 13:55

      Ce grand visionnaire et contestataire rejoint un Pierre Bayle (1646-1706) et son Dictionnaire historique et critique (1697). Mais avec une force et une lucidité inégalées.

      Un peu trop ésotérique pour les Agoravoxiens que les querelles théologiques n’enchantent plus guère.


      • Gollum Gollum 4 octobre 2012 14:05

        Encore du rabâché insipide.. On connaît ça depuis longtemps. Franchement ça vole pas haut.. On dirait du Onfray..


        • Cazab 5 octobre 2012 09:52

          Ce n’est pas que ça vole pas haut, c’est que ça ne décolle pas !


          Les arguments de Meslier sont navrants, totalement non sophistiqués.

          Quand on pense qu’il est né au milieu du siècle de Descartes et de Leibniz, personnellement ça me fait de la peine pour lui, et encore plus pour ceux qui reprennent ses arguments aujourd’hui !



        • Abou Antoun Abou Antoun 4 octobre 2012 14:27

          Lire Jean Meslier, Curé(e) et athée révolutionnaire.
          Prêtre qui de Dieu n’avait cure.
          Curieuse démarche que celle de ce prêtre qui crache dans la soupe mais continue de la manger. Il ne serait pas le premier défroqué, ni le premier qui perd la foi mais en général ceux là prennent leur distance vis à vis du clergé.
          Et curieuse appréciation que la vôtre. Car enfin être révolutionnaire cela signifie en gros n’être pas conforme au modèle. Un curé révolutionnaire serait en somme un curé qui veut modifier les croyances ou les pratiques, nous en avons eu un paquet dans le passé et ils sont à l’origine de la plupart des schismes, mais un curé qui perd la foi peut-il être qualifié de révolutionnaire ? Ce n’est plus un curé, c’est tout ...
          Par ailleurs je ne vois pas très bien ce que peut être un athée révolutionnaire (un converti ?) mais alors être athée et curé révolutionnaire tout à la fois cela dépasse l’entendement.
          Je crois que cette intervention illustre bien le propos de Jason, mais les querelles théologiques avaient cessé de m’intéresser bien avant la naissance d’AV et même de l’internet et même du PC


          • robin 4 octobre 2012 15:03

            C’est tout à fait ça, de nos jours, pour être considérer comme un bon chrétien il faut faire tout exactement comme un non chrétien c’est pas compliqué.


          • non667 4 octobre 2012 14:58

            à jf j
            combat d’arrière garde d’un bisounours qui ne voit que la face visible de la lune ,la parti émergée de l’iceberg !don quichotte de l’anticléricalisme catholique !

            parlez nous plutôt de la religion dans le conflit israëlo- palestinien !
            (indice : genèse chapitre XVII )


            • ja.poirier 4 octobre 2012 18:00

              jusqu’à preuve du contraire ...
              un argumentaire bien faible !!!


              • L'enfoiré L’enfoiré 4 octobre 2012 18:23
                Serge Deruette, je ne connais pas. J’ai été voir.
                Jean Meslier, non plus.

                Excusez mon inculture smiley
                En fait, Meslier a suivi le chemin inverse que Liszt avait suivi. Lui qui voyait pendant sa vieillesse une alternative religieuse.
                 « sa bibliothèque se composait, à côté de la Bible, des Pères de l’Église, et des comptes rendus des conciles, d’auteurs latins comme Tite Live, Sénèque, Tacite, Flavius Josèphe ainsi que de Montaigne, Vanini, La Bruyère, La Boétie, Pascal, Malebranche, du dictionnaire philosophique de Bayle et Fénelon. »
                Ouverture d’esprit vers d’autres pensées.
                Ce qui est plus curieux : « Voltaire en édita un résumé, assez populaire, qui fut cependant extrêmement dilué par ce dernier ; l’athéisme matérialiste conscient et intransigeant de Meslier avait été transformé en une prudente profession de foi déiste où Meslier s’excusait à Dieu d’avoir professé des mensonges sur son compte tout au long de sa vie d’ecclésiastique. »

                Comme quoi, on ne peut avoir confiance même avec ses fidèles de convictions smiley

                • tikhomir 4 octobre 2012 19:35

                  Meslier ? C’était un peu le Dieudonné de l’époque smiley

                  Allez, sans rire, toutes vos « preuves » prouvent quoi ? Rien... Si c’est ce que vous appelez des preuves alors je pense que vous avez complètement mis de côté la raison (en plus de la religion)... Que reste-t-il alors ? Ben rien...


                  • L'enfoiré L’enfoiré 4 octobre 2012 20:35

                    « Que reste-t-il alors ? Ben rien... »

                    Comme vous le dites.
                    Soit dans un trou, soit par crémation. smiley


                  • epicure 5 octobre 2012 02:13

                    Ben vas y réfutes rien que la première preuve .....
                    En utilisant al raison et non le discours dogmatique partial, bien sûr.


                  • tikhomir 5 octobre 2012 10:13

                    @epicure, on se connaît ? Pourquoi me tutoyer ?

                    @cogno3, hahaha, c’est vrai que les musulmans adoptent souvent cette position, mais bon, fort heureusement, ça ne me concerne pas puisque je ne suis pas musulman.


                  • tikhomir 5 octobre 2012 12:33

                    Pourquoi me tutoyer ? On se connaît ?


                  • Zobi Aldo Rifort 4 octobre 2012 22:04

                    Je dirai que ce sont des affirmations et non des preuves. Ces affirmations sont peut-être justes, mais elles ne constituent pas une preuve. De plus, ce n’est pas parce que l’homme a dévoyé l’idée du Divin que celui-ci n’existe pas. Encore faudrait-il ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain... ;)


                    • JP94 4 octobre 2012 22:12

                      Le curé Meslier est très connu mais pour un athée , être un curé invite à la suspicion ... et pour les pieuses personnes , il fait tache alors il faut le lire pour l’apprécier .
                      C’est intéressant et donne envie d’approfondir . Bonne idée d’évoquer cette figure .

                      Quant à Voltaire , il était déiste et considérait que la Religion est nécessaire au peuple pour qu’il respecte le prince ... et détestait la concurrence intellectuelle . ( Voir son hostilité à La Mettrie ) .

                      Rien à attendre de lui concernant Meslier .


                      • Rounga Roungalashinga 5 octobre 2012 07:47

                        Ce ne sont pas des preuves mais des affirmations gratuites. C’est grave de ne pas savoir faire la différence.


                        • tikhomir 5 octobre 2012 10:23

                          Sans compter les erreurs dans les affirmations (et non les « preuves »), la plus grosse est celle-ci, je cite l’article : « comme la reconnaissance de trois dieux en un seul ».

                          Ce qui bien évidemment n’est pas une affirmation chrétienne mais tout à fait hérétique. Ça montre le niveau de l’article...


                        • Rounga Roungalashinga 5 octobre 2012 11:32

                          d’ailleurs comme vous êtes à la rue et incapable du moindre argument, votre discours est sans intérêt

                          Effectivement, nous n’avons pas le moindre argument. Mais ça ne nous empêche pas de jouir de la religion et de rendre jaloux à en crever ceux qui n’y arrivent pas.


                        • Rounga Roungalashinga 5 octobre 2012 11:36

                          Les religions “ne sont toutes que des inventions humaines” et se contredisent entre elles...

                          Les religions ne se contredisent pas entre elles, les points communs sont gros comme des maisons. De plus, ce ne sont pas des inventions, mais des découvertes, comme dirait Massignon.


                        • tikhomir 5 octobre 2012 12:37

                          Remarquez que nous avons nous aussi bien de la peine pour les athées. Les pauvres, enfermés dans leurs petites superstitions... Quelle misère...


                        • tikhomir 5 octobre 2012 13:14

                          Ah non, ce n’est pas la définition du mot superstition (cf. dictionnaire de l’Académie Française). Vous pourriez faire l’effort de parler Français...C’est quand même le minimum, non ?


                        • Rounga Roungalashinga 5 octobre 2012 13:16


                          Tu crois à des conneries, c’est ton problème, pas le mien

                          Si, si, visiblement ça te pose un énorme problème que certaines personnes puissent se dire religieuses et pleinement heureuses.

                          j’ai pas besoin de ça pour me rassurer

                          Mais la religion n’est pas là pour nous rassurer. Si je voulais vraiment me rassurrer, je serais athée.

                          tu comprends rien à rien toi hein ?

                          Dis donc, mon gros, je lis tes posts et ce n’est vraiment pas brillant. N’essaie pas de me donner des leçons, je te prie.


                        • Constant danslayreur 5 octobre 2012 08:51

                          Cogno chiche,

                          Lisez jusqu’au mot Apex en page 4 (encore une invention des mécréants l’Apex pas la page 4), puis revenez faire votre intéressant smiley

                          http://p4.storage.canalblog.com/40/94/759448/58645828.pdf


                        • robin 5 octobre 2012 11:39

                          Vous seriez bien en peine de trouver dans la Bible la description d’une terre plate, apr contre dans Isaie 40:22 que c’est une sphère et dans Job 26:7 qu’elle est suspendue dans le vide.


                        • Constant danslayreur 5 octobre 2012 12:40

                          C’est vous qui avouez ne pas lire ce sur quoi on vous demande de vous prononcer, mais d’avoir quand même une réponse toute prête.
                          Crétin


                        • tikhomir 5 octobre 2012 12:40

                          « Lisez vous, vos paroles sont creuses. »

                          Et juste au dessus : « prout ! »

                          Excellent cogno3, merci de nous faire rire chaque jour que Dieu fait smiley


                        • tikhomir 5 octobre 2012 12:48

                          Selon la superstition athée : il paraît que ça porte bonheur ! Vous devriez être heureux smiley


                        • tikhomir 5 octobre 2012 12:51

                          Allez, pour le plaisir de troller : Il n’y a d’ailleurs bien que les athées pour croire qu’en marchant là dedans, on ait de la chance... L’athée est donc heureux dans les déjections smiley.


                        • Constant danslayreur 5 octobre 2012 12:58

                          Cogno,
                          Même si vous vous en moquez je tiens à le préciser, je regrette et je retire « crétin ». En même temps, j’accepte volontiers celui que vous m’avez resservi par mesure de réciprocité, je n’avais pas moi le premier, à vous insulter, fin de l’histoire.


                        • tikhomir 5 octobre 2012 12:59

                          Je vais reposer la question : pourquoi me tutoyer ? On se connaît ? smiley


                        • Rounga Roungalashinga 5 octobre 2012 13:22

                          Des découvertes, non mais franchement, elle est ou la découverte, t’as découvert quoi, une histoire ?
                          Mais pauvre cloche n’importe qui peut « découvrir » une histoire, ce n’en fait pas une découverte, ça va plus loin que ça.

                          Alors pour toi les religions sont des histoires ? Ca explique peut-être ta confusion.

                          Les choses existent elles qui on est pas la pour les observer ?
                          (la question est concrète, et d’une nature qui dépasse tes élucubrations d’amateur.)

                          Mais enfin, de quelles élucubrations parles-tu ?

                          Alors tu vois, tes discours, hein, prout !

                          On dirait que tu crois avoir réfuté quelque chose. C’est mignon.

                          Effectivement, nous n’avons pas le moindre argument.

                          Merci pour cet aveu au passage.
                          Mais si t’as rien à dire comme tu viens de l’avouer, pourquoi tu l’ouvres ?

                          Mais pour te faire chier, mon grand.


                        • Neymare Neymare 5 octobre 2012 11:43

                          C’est vrai que les religions sont devenues un repoussoir pour beaucoup de personnes qui, partant du constat qu’elles semblent fausses, en déduisent qu’il n’existe rien que la matière.

                          Or, en y regardant de plus près, en mettant de coté les dogmes qui sont effectivement des interprétations purement humaines on se rend compte que l’histoire de Jésus et celle de Bouddha sont très similaires, et rejoignent la philosophie, notamment celle de Socrate.

                          Néanmoins, il faut saluer Meslier, la mise en doute des dogmes est le premier pas vers la vérité, mais il ne faut pas s’arreter là.
                          Comme le disait Jésus (l’hérétique pas l’officiel de l’église catholique) : « Que celui qui cherche n’arrête pas de chercher, jusqu’à ce qu’il trouve. », contrairement à l’église catholique qui a toujours poussé les gens à ne pas chercher mais à avoir un foi aveugle.
                          Quand on cherche, on trouve


                          • tikhomir 5 octobre 2012 13:28

                            Oh non ! Restez, on se marrait bien pourtant !


                          • nobody 5 octobre 2012 13:34

                            Un curé converti à l’athéisme me ferait penser par analogie à un syndicaliste converti au libéralisme...Un syndicaliste qui ferait mine de défendre la classe ouvrière le jour, mais qui écrirait des mémoires la nuit pour y expliquer que les prolétaires sont des bons à rien (des assistés), que le salut ne peut venir que de l’initiative privée et qu’il convient donc de baisser les impôts des riches, que la baisse des salaires est le seul moyen de préserver la compétitivité, etc.


                            Je suis plein de tristesse pour lui. 


                            • Jean-François Jacobs Jean-François Jacobs 5 octobre 2012 13:55

                              Ne soyez pas triste, votre analogie fonctionne, mais vous vous trompez de sens...

                              Votre postulat est erroné :

                              Être un curée à l’époque de Meslier est égale au syndicalisme d’aujourd’hui ?!?

                              Son athéisme communiste d’hier, égale le libéralisme d’aujourd’hui ?!?

                              Reprenons donc votre analogie dans le bon ordre... Le Démarche de Meslier correspond à celle d’un petit représentant du libéralisme qui le jour apprend à connaitre son domaine et qui la nuit écrit pour le dénoncer... 


                            • nobody 5 octobre 2012 14:29

                              @Jean François


                              Une chose est sûre : il était le contraire de ce qu’il prétendait être officiellement et a trahi ses voeux. Doit-on légitimer la trahison et faire l’éloge du mensonge ? Dans ces conditions y a t’il encore dans le monde une place pour l’honnêteté et à la sincérité ?

                              Nous essayons tous de ne pas céder à la facilité (corruption), et nous pouvons nous honorer des choix que nous avons pu faire lorsqu’ils préservent l’honneur. Le choix vie de Meslier est navrant, et ne donne pas envie de connaître sa pensée. 


                            • Jean-François Jacobs Jean-François Jacobs 5 octobre 2012 16:37

                              Vous vous méprenez encore... Meslier n’était pas qu’un curé athée, il était surtout un curé proche des ses paroissiens contre le diktat des puissants... C’est facile à vérifier.

                              A l’époque, beaucoup d’ecclésiastiques ne croyaient pas forcement et gardaient leur statut en fermant leur bouche tout en profitant du système...

                              Il n’y a pas d’enrichissement personnel chez Meslier et il a été dans la mort ce qu’il avait été dans la vie, c’est à dire un humaniste...

                              Point de corruption, mais comment rester proche et utile envers ses « chers amis » en se défroquant ?

                              Pensez-vous qu’il était plus « facile »pour lui de se dresser face au seigneur de Touilly aux profits des paysans de sa paroisse que de profiter de sa rente ?

                              Vous avez une drôle notion de la sincérité et de l’honnêteté... Vous rentrez de bonne foi dans les ordres, vous vous apercevez de la supercherie, mais vous vous taisez car il faut respecter son engagement...


                            • nobody 5 octobre 2012 22:12

                              La position de curé à l’époque est une position de notable, il y a fort à parier que Meslier, n’ait jamais été croyant et qu’il ait pris la fonction de curé parce qu’il y trouvait avantage, ce qui expliquerait son refus de quitter l’Eglise.

                               Les exploits de Meslier se résument à l’UNIQUE anecdote d’une critique publique du Seigneur de Touilly. Pas d’autre vague signalée dans son parcours, ce qui signifie qu’il avait l’habitude de ne pas se faire remarquer (en bon apparatchik).

                              Sur l’affaire de Touilly : « sévèrement tancé par l évêché , il aurait alors cessé de faire parler de lui, se réservant pour l’écrit posthume dont il a publié des extraits. ». On devine facilement un type aigri et pleutre déversant le fiel de ses frustrations dans ses mémoires.

                              Son choix de vie est navrant, ce qui l’est d’avantage, c’est qu’il soit cité en exemple de nos jours : éloge posthume de la corruption, de la trahison et du mensonge.

                               

                               


                            • Jean-François Jacobs Jean-François Jacobs 6 octobre 2012 01:55

                              Je pourrais danser sur la tête que je n’arriverais pas à vous convaincre que deux et deux font quatre...

                              Votre argumentation repose que trop clairement sur l’article wikipédia concernant Meslier... Un petit conseil, évitez les copier/coller sur wiki. Cela ne fait pas très sérieux, surtout quand on se pose comme autorité sur un sujet et que l’on ne cite pas ses sources... Même la fumisterie est un art smiley

                              Vous attaquez son mémoire sans en avoir lu une ligne, vous dénigrez une réflexion sans vous attacher à produire une analyse critique, mais en vous attaquant à la personnalité de la personne qui l’a émise...

                              Bonne route à vous, et faites gaffe aux raccourcis...


                            • nobody 6 octobre 2012 15:20

                              Si Wikipédia faisait une présentation erronée de Meslier, vous n’auriez pas manqué de me le faire remarquer...

                              Sur le fond : vous faites dans votre article une présentation de la pensée de Meslier, et quand je vois qu’il énonce sous l’appellation de « preuves » de simples affirmations, j’en ai assez lu.

                              Ce qui est important chez Meslier, ce n’est pas ce qu’il dit, mais le fait qu’en le disant il soit curé.

                               Bonne route à vous aussi,

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