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Accueil du site > Actualités > Santé > Comment on tue 40 000 fous, au minimum

Comment on tue 40 000 fous, au minimum

Le gouvernement de Vichy n’a pas fait dans le « détail » ; il est directement responsable de la mort de 40 000 décès de malades mentaux. Au minimum, car le chiffre de 50 000 est parfois donné. Au minimum, car cette politique d’extermination ne lui coûta rien : il lui a suffi de les laisser mourir de faim.

L’Histoire n’a jamais fini de se réécrire. On a d’abord cru que Vichy avait appliqué une sorte de "solution finale à la française" aux aliénés de l’Hexagone, on a pensé à un complot du silence sur cette page de l’Histoire. Aujourd’hui, on penche plutôt pour un délaissement plus ou moins délibéré qui a condamné ces malades mentaux à une mort certaine.

D’abord les faits : ils sont indiscutables ! L’Allemagne nazie conduira 70 273 malades mentaux à la mort par le gaz dans six asiles spécialement aménagés pour l’exécution de ces basses oeuvres. En France, entre 1940 et 1945, près de 50 000 malades mentaux sont morts de faim ou de froid dans les hôpitaux psychiatriques français. Point culminant en 1941 avec 23 577. Autre certitude : il était fréquent à l’époque en France d’affirmer que les fous coûtaient cher et dégénéraient la race. Edouard Herriot, lui-même, disait en 1937 : "il vaut bien mieux laisser mourir un aliéné et sauver un enfant". Le Pr Rochaix, titulaire de la chaire d’hygiène de la faculté de Lyon, dit partager cette position et déplore "l’augmentation du nombre des tarés, des dégénérés, en un mot des déchets sociaux, qui, par suite de la suppression artificielle de la sélection naturelle, contribuent à la dégénérescence de la race et deviennent une lourde charge pour la collectivité." Devant ces chiffres assez parlants, au vu du contexte outre-Rhin et de la politique de collaboration, de même qu’à la lecture de ces propos, on pouvait être tenté de soutenir la thèse d’une extermination volontaire par le gouvernement de Vichy.

En 1987, la thèse de l’extermination volontaire a été soutenue par un étudiant en médecine, Max Lafont. Publiée par une petite maison d’édition qui lui donne le titre de L’Extermination douce, cette thèse affirme que cette extermination fut planifiée comme en Allemagne et accuse les psychiatres d’avoir été complices ou d’avoir laissé faire. L’éditeur, qui a choisi ce titre et qui profite de l’ouverture du procès de Klaus Barbie le 4 juillet 1987 pour publier le même jour cet ouvrage à sensation, semble vouloir produire le maximum d’effet. Le journal Le Monde amplifiera le retentissement donné à cet événement en faisant paraître le 10 juin 1987 dans ses colonnes un papier, "Les asiles de la mort" signé du Dr Escoffier-Lambiotte. L’auteur de l’article dresse une diatribe contre les psychiatres de cette période trouble. Dès lors les choses s’emballent : deux romans sortent opportunément (Le Train des fous en 1988, et Droits d’asile en 1998), une pétition ("Pour que la douleur s’achève") est lancée en 2001 pour demander un devoir de mémoire. Certains voudraient même que soit reconnu le "génocide" bien qu’il n’y ait pas eu de décrets exterminatoires.

En 2000, Isabelle von Buelzingsloewen vient apporter un éclairage très différent des faits : maître de conférence à l’université lyon II, elle se voit confier, par le conseil scientifique de l’hôpital de Vinatier (à Bron, près de Lyon), un projet de recherche sur la famine dans cet hôpital entre 1940 et 1945. A la tête d’un groupe d’historiens, elle vient affirmer que l’hécatombe ne fut pas provoquée intentionnellement par le gouvernemnt de Vichy, mais due à la malnutrition généralisée qui sévissait à l’époque dans notre pays, avec des conditions aggravées pour les fous enfermés : approvisionnement des hôpitaux paralysé (camions réquisitionnés par l’armée), imposibilité de constituer des stocks par crainte de réquisition à l’improviste, impossibilité pour les aliénés de se débrouiller par eux-mêmes pour aller chercher au-dehors leur nourriture. Il n’empêche que les psychiatres de l’époque auront des comportements variés. Certains chefs de service en profitent pour étudier les signes de la famine chez les patients mourants, pensant de cette façon servir la science ! D’autres, heureusement se mobilisent, ce qui aboutira à la circulaire Bonnafous du 4 décembre 1942 qui viendra apporter aux malades mentaux des suppléments de ration.

L’explication de la manultrition est évidente. Le ministre de la Santé de 1945 déclare que "beaucoup des internés dans les asiles d’aliénés sont morts littéralement de faim". Cela peut rendre crédible la thèse de l’hécatombe involontaire. Il n’empêche qu’on peut s’interroger sur la grande inertie de Vichy qui laisse planer un soupçon sur les causes de ce drame. L’Histoire ici n’a peut-être pas fini de se réécrire si les historiens apportent d’autres analyses des faits.

La Libération ne fait pas disparaître les problèmes d’approvisionnement. Le Dr Scherrer, démobilisé, reprend la tête de son hôpital d’Auxerre et se trouve obligé d’écrire au préfet que pour nourrir décemment ses patients, il va devoir recourir au marché noir ! Par ce moyen extrême, il parvient à se faire entendre de l’administration !

De nos jours, ceci nous paraît comme un lointain souvenir, un mauvais souvenir. Et pourtant la prise en charge de la santé mentale aujourd’hui n’est pas exempte de critiques. Par exemple, la Commisson européenne a présenté en octobre 2005 un "livre vert" sur la santé mentale qui pointe la France comme un mauvais élève, avec 5 % seulement de ses dépenses consacrées aux maladies mentales contre 10 % au Royaume-Uni, au Luxembourg, en Suède. Mais c’est l’Europe tout entière qui est défaillante selon le rapport. Cela pèche aussi dans les prisons françaises. En décembre 2006, le comité consultatif d’éthique rend un avis qui "en appelle de manière urgente aux pouvoirs publics, aux élus, au législateur et aux autorités sanitaires pour qu’ils prennent toutes les dispositions nécessaires afin que la prison ne se subsitue plus à l’hôpital psychiatrique et que tout détenu ait accès au respect de ses droits fondamentaux". La prison n’est pas un lieu de soin et pourtant elle devient une sorte d’annexe de la psychiatrie ! Déjà en 2001, l’IGAS et l’IGSJ (inspection des services judiciaires) dénonçaient "une augmentation de patients lourds dans la file active de psychiatrie en milieu pénitentiaire". Il semble qu’aucun effort n’ait donc été fait depuis pour améliorer cette situation. Une tendance à la responsabilisation des malades mentaux revient en vogue : d’abord sous le prétexte que le malade mental a droit lui aussi à un jugement, les années 70 virent fleurir la théorie selon laquelle il faut admettre leur responsablité pénale. Aujourd’hui, c’est pour satisfaire les victimes et surtout l’opinion publique que le gouvernement a voulu traiter cet aspect sous le seul angle de sa politique pénale (projet de loi de prévention de la délinquance qui a soulevé une forte contestation chez les psychiatres et conduit le gouvernement à reculer sur le dangereux amalgame entre maladie mentale et délinquance).

Cette initiative n’a fait que stigmatiser les malades mentaux. Dommage ! Une campagne sur le thème "Accepter les différences, ça vaut aussi pour les troubles psychiques" avait justement été financée et menée en décembre 2006 dans la presse, par spots TV et par voie d’affichage. Mais sensibiliser à quoi bon si le populisme reprend toujours le dessus ?


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68 réactions à cet article    


  • La Taverne des Poètes 24 octobre 2007 11:17

    C’est vous qui sombrez dans le plus stupide des raccourcis. Normal ! vous ne lisez que la première phrase et la dernière !


  • bahr 24 octobre 2007 12:21

    « L’Allemagne nazie conduira 70 273 malades mentaux à la mort par le gaz dans six asiles spécialement aménagés pour l’exécution de ces basses oeuvres. »

    Puisque les faits sont indiscutables (donc prouvés je suppose), peux-tu nous dire de QUEL GAZ il s’agit ?


    • La Taverne des Poètes 24 octobre 2007 12:26

      Quelle serait pour vous l’utilité de cette précision ?


    • bahr 24 octobre 2007 12:33

      L’utilité d’une histoire vraisemblable.


    • La Taverne des Poètes 24 octobre 2007 12:36

      Si vous voulez des détails croustillants pour régaler votre conscience négationniste, débrouillez-vous tout seul. Point bahr !


    • bahr 24 octobre 2007 12:56

      Cette ’réponse’ est fantastique ! Un crime odieux est commis, l’accusé déclaré coupable sans que jamais personne ne puisse chercher à savoir COMMENT ni SI le crime a pu se commettre physiquement ; de plus toute personne posant une telle question est traîtée de ’négationniste’ !! Mais suis-je bête, ce sont des FAITS et c’est INDISCUTABLE !....


    • La Taverne des Poètes 24 octobre 2007 13:08

      L’historienne Isabelle von Bueltzingsloewen déclare dans Le Monde du 17 octobre 2007 que « le génocide des malades mentaux sous Hitler produit des archives considérables »...« C’est vrai. L’opération d’extermination s’appelait »T4". Elle était pilotée depuis le n°4 de la Tiegartenstrasse où on a retrouvé de nombreuses archives. On piquait d’abord les fous avant de les gazer. Au moins 71 000 morts et il y en aurait eu beaucoup plus si de nombreuses protestations, notamment celles de l’évêque de Münster, ne s’étaient élevées. Hitler supsendit l’opération l’été 1941 pour ne pas perdre ce soutien utile en prévision de l’attaque cotnre l’URSS.


    • Gazi BORAT 24 octobre 2007 13:09

      @ BAHR

      Quel souci de précision dans les « détails » :

      Pour des informations générales sur ces euthanasies :

      http://www.1939-45.org/articles/aktion/aktt4.htm

      Cette « Aktion » fut une opération planifiée de grande envergure qui préfigurait la Shoah. A mon sens, elle donne un autre éclairage au nazisme, celui de l’influence des théories hygiénistes du XIX° siècle sur cette idéologie.

      En effet, étaient visés ici des « inutiles » de toutes races, y compris des Aryens.

      Un fait important est à connaître : le groupe socio-professionnel qui comptait le plus grand pourcentage d’adhérents au NSDAP était la Médecine.

      Par comparaison, avant 1914, les partisans du nationalisme extrème (le pangermanisme) se retrouvaient en majorité dans l’enseignement supérieur..

      Ce qui explique un autre phénomène troublant : le très faible nombre de mutilés en Allemagne après 1945.

      L’Allemagne de la république de weimar avait été très traumatisée par les « cohortes » de soldats blessés réduits à la mendicité durant la période de la crise.. souvent représentés pour leur forte charge émotionnelle par les peintres expressionistes :

      http://www.griseldaonline.it/foto/delia/delia_pages2.htm

      http://www.uni-oldenburg.de/geschichte/12737.html

      .. que les Nazis classèrent comme décadents.

      Il en résulta que, durant le conflit, une vague éclatée d’euthanasies généralisées se pratiqua sur ces blessés sur toute l’étendue du pays..

      Ces actes étaient le fait de médecins agissant individuellement et supprimant de leur propre chef des « bouches inutiles » selon la morale de l’époque et qui pratiquèrent une euthanasie dite « passive », s’abstenant de soins et laissant la maladie ou l’infection remplir cet office.

      De même, hors de l’Aktion T4, on a ainsi imputé aux mêmes types d’actes et aux mêmes motivations idéologiques des morts de malades mentaux jugées suspectes par leurs familles dont on sait aujourd’hui qu’elles furent effectuées par piqûres..

      gAZi bORAt


    • La Taverne des Poètes 24 octobre 2007 13:15

      GazitBorat : je vois que vous connaissez déjà bien la question. Mais je pense que cet article est loin d’être inutile pour beaucoup de lecteurs qui n’avaient connaissance de toute cette affaire.

      Merci pour ces précisions.


    • 5A3N5D 24 octobre 2007 13:59

      De gaz carbonique (CO2). Le « Zyklon B » sera utilisé pour la première fois sur des ukrainiens.

      Au demeurant, quel est l’intérêt de cette curiosité sordide ?


    • bahr 24 octobre 2007 14:39

      Ca commence où la ’curiosité sordide’ ? Lire un bouquin de chimie, est-ce aussi de la curiosité sordide ? D’ailleurs je te signale que l’article en question ne parle pas de CO2 mais de monoxyde de carbone, CO. Quant au Zyklon B, renseigne-toi un petit peu, quitte à faire preuve de curiosité sordide..


    • 5A3N5D 24 octobre 2007 15:04

      Monsieur a l’air de tous savoir. Mais il invite les autres à « s’informer » car il est incapable lui-même de donner un quelconque renseignement. Où veut-il en venir ? A nous faire croire que le Zyklon B n’était utilisé que pour lutter contre le typhus ?


    • casp casp 24 octobre 2007 16:09

      Bahr .. pourrais tu expliquer clairement la ou tu veux en venir ? très bien de vouloir apporter des précisions à un article... Sauf que de savoir de quel Gaz il s’agis dans l’aboslu n’avance pas beaucoup les lecteurs...

      Alors j’imagine que si tu cherches la petite bête comme ca c’est parceque tu as une idée derrière la tête.. Dis la clairement au lieue de tourner autour du pot... Et au passage apporte une argumentation détaillé puisceque tu sembles pointilleux sur le sujet.


    • T.A.L.L 24 octobre 2007 22:24

      Avant le Zircon, c’étaient tout simplement les gaz d’échappement de camions qui étaient utilisés. Mais on les a abandonnés car trop lents.


    • T.A.L.L 24 octobre 2007 22:25

      c’était ...


    • T.A.L.L 25 octobre 2007 08:16

      all right smiley


    • La Taverne des Poètes 25 octobre 2007 09:08

      Mais « all right » n’est pas correct.



    • haddock 27 octobre 2007 13:22

      ça dépend du nombre de gaz


    • CAMBRONNE CAMBRONNE 27 octobre 2007 16:45

      SALUT GAZI

      J’ai toujours été frappé par l’attitude des médecins allemands (de cette époque )et je pense qu’il doit s’agir d’une cause profonde dans leur formation de base . On trouve des salauds partout mais là il ne s’agit pas de salauds mais de gens « normaux » qui ont un autre côde moral .

      Staline après « la grande guerre patriotique » a fait ramasser tous les blessés de guerre qui trainaient dans les villes et les a fait déporter .

      Pour la France , il est certain qu’à l’époque les théories eugénistes avaient aussi leurs partisans et que ce n’est pas à mettre au passif du régime de Vichy particulièrement .

      Salut et fraternité .


    • Gazi BORAT 29 octobre 2007 09:23

      @ CAMBRONNE

      L’eugenisme a eu effectivement ses partisans partout en Europe, toutes opinions politiques confondues.

      Des pays n’ayant pas connus de régimes fascistes ou autoritaires ont pratiqué à grande échelle des stérilisation de catégories considérées « associales » et ce, bien après le deuxième conflit mondial.

      Je pense ici à la Suisse et à la Scandinavie, que l’on considère souvent comme des cultures plutôt enclines à la modération..

      gAZi bORAt


    • LE CHAT LE CHAT 24 octobre 2007 13:10

      article passionant , l’eugénisme à la française ....

      On continue en supprimant les établissements pour raisons budgétaires , les dingues se retrouvent soi en univers carcéral inadapté ou dans la nature et on s’étonne ensuite que certains fous dangereux commetent des crimes odieux..... smiley


      • La Taverne des Poètes 24 octobre 2007 13:17

        Parfaitement Le Chat : cette négligence dans la prise en charge et le suivi alimente ainsi la délinquance. L’Europe a raison d’alerter là-dessus.


      • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 25 octobre 2007 04:42

        @ Le chat : Je vous félicite pour votre intervention qui a arrêté ce qui semblait une inévitable dérive vers Faurisson et les sempiternels mêmes arguments

        PJCA


      • biztoback 24 octobre 2007 13:46

        Je crois qu’il est arrivé la même chose dans un hopitâl psychiatrique à Paris pendant l’occupation, les patients étaient laissé à eux mêmes. Mais c’est à vérifier.


        • Icks PEY Icks PEY 24 octobre 2007 14:17

          @ l’auteur

          Croyez vous donc que la France actuelle soit si éloignée de cela ?

          Lorsque vous apprenez que l’assassinat d’une personne handicapée n’est punie que d’un an avec sursis ...

          http://tf1.lci.fr/infos/france/justice/0,,3559914,00-avait-tue-epouse-atteinte-alzheimer-sursis-.html

          Le procureur est même allé jusqu’à parler d’acte de délivrance et d’amour ...

          Il n’y a qu’un pas pour penser que laisser vivre une personne handicapée serait un geste de non-amour.

          Triste monde. Les malades ne sont pas toujours ceux que l’on pense.

          Icks PEY


          • La Taverne des Poètes 24 octobre 2007 14:38

            C’est la présentation « TF1 » de l’info...


          • Gazi BORAT 24 octobre 2007 15:18

            @ la taverne des poêtes

            On peut rapprocher ce type de logique de l’idéal nietschéen dévoyé, lorsque celui ci déplorait le remplacement par la morale chrétienne du « vae victis » de l’Antiquité par un « gloria victis »..

            Et aussi du thême central du film « Allemagne année zéro » de Rosselini, lorsque l’enfant influencé par l’idéal nazi supprime son grand-pêre inutile..

            Et aussi encore de ces deux faits divers qui défrayèrent la chronique en Autriche d’infirmières qui liquidaient (contre leur gré) les grabataires dont elles avaient la charge..

            gAZi bORAt


          • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 25 octobre 2007 04:48

            @ Leon : D’accord avec vous. Ce n’est pas un sujet simple.

            http://nouvellesociete.org/120.html http://nouvellesociete.org/5036.html http://nouvellesociete.org/5112.html

            Pierre JC Allard


          • Servais-Jean 24 octobre 2007 15:47

            Il est vrai que les « fous » sont morts de faim pendant la guerre de 39-45, et je le sais directement par « effet inverse » de la bouche de l’ancien Directeur,décédé maintenant, de cet hôpital.

            Les religieuses de Sainte Marie qui s’occupaient de l’asile psychiatrique du Puy en Velay (Haute-Loire) ont réussi à se procurer un cargot de provisions au début de la guerre. Il semble que ce soit un cargot de riz. Comment on-t-ells fait,je ne sais pas mais je pense que leurs archives le diraient à un enquéteur.

            De ce fait dans cet asile d’aliénés il n’y a eu aucun mort de faim pendant la guerre ce qui n’était pas le cas dans les autres asiles français.


            • Gazi BORAT 26 octobre 2007 06:53

              « Cargo de riz »

              Par contre, le nombre de victimes de la constipation doit être conséquent..

              gAZi bORAt


            • Gazi BORAT 24 octobre 2007 15:55

              @ la taverne des poêtes

              Fait troublant concernant la surmortalité des malades mentaux durant la guerre et son déni dans les années qui suivirent :

              Dans les ouvrages scolaires de biologie (programme des années 50 à 70) au chapitre « alcoolisme » on citait comme argument sur les méfaits de l’alcool le fait que, durant la période 1940-1944, le nombre d’internés en psychiatrie fut extrèmement bas et que la courbe des admissions remonte peu à peu après la Libération pour accélerer son ascension ensuite..

              L’explication donnée ?

              La fin des restrictions voit le retour de l’alcool sur le marché et donc de l’alcoolisme, grand pourvoyeur des institutions psychiatriques..

              gAZi bORAt


              • biztoback 24 octobre 2007 16:06

                Héhé, les explications officielles sont souvent amusante. Et on a pas fini de se marrer smiley


              • 5A3N5D 24 octobre 2007 18:17

                N’exagérons pas quand même ! Personne, à l’heure actuelle, ne connaît le nombre de victime de l’ « Holodomor ». Le chiffre les plus probable avancé à l’heure actuelle serait de 4 millions. Malheureusement, toutes les archives soviétiques ne sont pas disponibles.


              • 5A3N5D 25 octobre 2007 10:22

                Pas grave smiley En fait, on ne sait malheureusement pas grand-chose de cet épisode, qui fait d’ailleurs polémique, les historiens se livrant une bataille de chiffres, pour des raisons idéologiques.

                Il y a eu plusieurs épisodes de famine en Ukraine. En 1921 (réquisitions de guerre), dans les années 1930 (dékoulakisation), puis en 1945-46.)

                La famine a également sévi dans d’autres régions agricoles (Kouban, basse-Volga.) C’est donc un sujet à aborder avec beaucoup de précautions.


              • maxim maxim 28 octobre 2007 18:03

                et en ne nourrissant pas les fous ,on fait une sacrée economie de vaisselle ......on use pas d’eau chaude ni de liquide vaisselle ...... pas d’achat de bouffe,pas d’assiettes ,pas de couverts ,pas de cuisine ,ni de personnel ,faites le compte ,une sacrée économie ...... finalement ,moi,j’ai réussi à m’évader de Ste Anne ,au heures de repas ,c’était le néant total ,on s’est évadés avec un copain .....lui il se prenait pour une poule et il ne trouvait plus de graines pour se nourrir .... bref, on arrive devant un grand mur ,je lui fait la courte échelle ,et je lui demande « qu’est ce qu’il y a de l’autre côté de ce mur » mon copain me répond : ah la vache,c’est un camp de nudistes !!!!" je lui demande « c’est des hommes ou des femmes ???? »

                il me répond « j’sais pas ils sont pas habillés ! »


              • Mango Mango 24 octobre 2007 18:21

                Merci de rappeler cet événement qui n’est pas passé inaperçu pour tout le monde, puisqu’il a déclenché une prise de conscience chez certains (Tosquelles et Jean Oury, entre autres) , qui à mené à la construction du concept de « psychothérapie institutionnelle », puis à celui de « pédagogie institutionnelle » (Fernand Oury, frère de Jean, qqs années plus tard) .

                Pour ceux que ça intéresse mais qui craignent les « gros mots » comme « Marx », « Freud » ou « Lacan », de grâce, ne zappez pas ! Mais replacez les choses dans leur contexte d’après-guerre et, si vous avez un peu de curiosité intellectuelle, si vous vous sentez assez sûr de vous pour accepter d’être bousculé dans vos représentations de la « folie », visionnez cette excellente vidéo du réalisateur d’ « Etre et Avoir », sur la clinique de La Borde. « La moindre des choses », de Nicolas Philibert.

                Vous serez bluffé de voir de quoi les « fous » sont capables. Lors du « conseil », ou sur la scène du théâtre, il est parfois difficile de distinguer le patient du soignant. Emouvant et dérangeant, au point de se demander où se situe la frontière et qu’est-ce qui pourrait faire que l’on bascule , ou pas, de l’autre côté.

                Allez, courage !


                • Gazi BORAT 24 octobre 2007 18:29

                  @ MANGO

                  « A propos de Lacan.. »

                  .. ou plutôt d’une de ses disciples bien connue :

                  Françoise DOLTO...

                  Madame Dolto, durant la funeste période qu’évoque cet article, travailla au Commissariat à la Famille, institution pétainiste, comme assistante d’Alexis Carrel, dont on commence à débaptiser certaines rues (cela a été le cas à Lyon l’an passé dans le 8°arrdt) en raison de ses positions EUGENISTES..

                  Françoise Dolto entama une analyse juste après la Libération mais resta toute sa vie une fervente militante catholique.

                  gAZi bORAt


                • La Taverne des Poètes 24 octobre 2007 18:49

                  Et maintenant, si je vous dis : Crétin, imbécile, abruti, idiot, débile mental...Sauriez-vous faire le tri dans ces appellations et reconnaître celles qui se rangent dans les termes scientifiques du dictionnaire médical et celles qui relèvent de la pure offense à autrui ? Dans la Revue philanthropique de 1904 - citée dans un autre de mes articles (« Une odieuse réclame ») - on lit ces mots : « Il faut pour les fous, les idiots, les crétins, les imbéciles, les arriérés, des asiles-écoles...” A première vue, on imagine que l’auteur de ces paroles est passablement agacé voire haineux envers les individus désignés. Pas du tout ! Il s’agit d’un bon docteur qui voulait réviser la loi de 1838 sur les aliénés pour la rendre plus humaine. Il faut savoir que les aliénés et grands déficients mentaux étaient au XIXème siècle mélangés et traités comme de dangereux détenus. (Enchaînés notamment)

                  Extrait de mon article « Blanche-Neige et les Sept Personnes de petite taille » http://www.agoravox.fr/auteur.php3?id_auteur=7719&debut_article=130


                  • La Taverne des Poètes 24 octobre 2007 18:50

                    Pour les définitions de ces catégories, voir l’article cité en référence.


                  • grantécrivin 24 octobre 2007 19:06

                    Vous avé bien raison Taverne de tous les pouets de faire vou mèm la publicité et battre sur le rappel pour vo articl sinon tout le monde qui es si ingra les oublis dans sa tet. Il fau rapellé a tou le monde qui li vos lignes que vous en avez écri plein plein sur plein de choses pour dénoncé et aussi combattre et pui parfois lutté toujours toujours toujours contre les méchan, meme tré tré morts comme par exemple le maréchal Pétin qui é un très méchant mor depuis lontan comme ça sé pratik de lutté contre lui il peu par fér mal et en plus tout le mond é bien daccor. C comme pour les handicapé qui meur c très vilin ce qu’a fé Pétin tré tré vilin tou le monde dans les classes de la maternel y devrai lire votre article debout au garde à vou avec la main sur le coeur comme les américin.

                    Pour pas oublié.

                    Et pour lutté.

                    C tré émouvan et bravo bravo bravo pour si bien lutté contre tou les méchants encore vivant mais tré vieu comme Watson ou tré vieux aussi mais déjà mort comme Pétin. C tré utile é ça fé de mal à personn, c pas comme les vaccins qui font mal et qui servent à rien.


                  • La Taverne des Poètes 24 octobre 2007 20:27

                    Ni l’un ni l’autre, mon général !


                  • jrev jrev 24 octobre 2007 20:02

                    Il faut rappeler que ce ne sont pas les fous en général qui sont enfermés mais les victimes de la folie des autres. Et cela est toujours valable aujourd’hui. La question qui peut se poser est la suivante : Préférez-vous mourir de faim ou être transformé en zombie au cours du temps qui passe, par des traitement inappropriés ?

                    Il faut dire aussi que ce ne sont que les individus dangereux qu’on libère car personne ne tient à les garder et cela fait de la pub à l’hôpital qui peut continuer à « soigner » les malheureux inoffensifs qu’on lui amène sous un prétexte ou un autre.

                    Combien de milliers de personnes ont été internés en 2006 ?


                    • moebius 25 octobre 2007 00:40

                      . Vichy, ville de cure... Ce presque dément sénile heroique et sa clique de patriotes pacifistes raisonnables et opportunistes ont oublié nos fous...un eclair de lucidité parfois...et pourquoi se « souciez » des fous des lors que l’on vit dans un asile ou tous courent à leur perte ? les murs sont tombés et la ligne maginot itou... C’est à la folie qu’il fallait aussi résister, il fallait s’en soucier.


                      • moebius 25 octobre 2007 00:57

                        concernant la folie, aucun rapport avec l’article mais je ne peu m’empecher de citer la phrase de Pascal ; « l’homme est si necessairement fou que ce serait une folie par un autre tour de folie que de ne pas l’etre », ce « necessairement fou » est à méditer


                      • moebius 25 octobre 2007 01:40

                        ..la norme sociale dans cette période ça devait etre de faire comme si « on » ne savait pas..« On », l’anonyme, le groupe ne savait pas, mais les individus meme s’il se taisaient, eux n’étaient pas aveugles, ils avaient des yeux pour voir


                      • ddacoudre ddacoudre 25 octobre 2007 00:51

                        Bonjour la taverne.

                        Tu fais une campagne contre la monté des idées fascisantes à ce que je lis.

                        Bien venus au club car les paradigmes sont différents mais engendrent les mêmes comportements d’exclusion et ceux d’une recherche de purification. Leurs protagonistes le font en toute bonne fois au fin d’utilité publique, car s’ils avaient conscience du même paradigme ils s’en écarteraient, à moins d’être des nazis déclarés.

                        C’est pour cela que l’on trouve tant de commentaires qui se veulent apporter une solution à de réelles situations par une radicalité qui est souvent assimilable à ces vieux démons du rejet même par l’élimination.

                        Tu as juste à propos rappeler qu’il y a toujours en cela un processus de gradation qui commence par ce qui est toujours aux yeux de l’opinion le plus justifiable.

                        On ne choisi pas le fascisme c’est lui qui nous choisi, ce n’est pas un parti, ce n’est pas une porte que l’on ouvre, un seuil que l’on franchit en conscience.

                        Il s’incère dans nos raisonnements insidieusement, pas par le révisionnisme qui est trop grossier, mais par de récurant rappel à l’inefficience de ceux qui sont source de difficultés, de ceux qui ne sont pas à la hauteur de leurs fonctions, taches etc. le fascisme s’installe par le dénigrement, non la critique, c’est en cela qu’ils n’est pas facilement perceptible.

                        La différence s’opère sur la rancoeur qui se développe autour du dénigrement que souvent leurs auteurs prennent pour de la critique et trouvent donc leur amertume totalement justifier. Sauf que l’amertume ne développe pas de la haine, de l’animosité, de l’hostilité envers l’autre les autres sur lequel se focalise la rancœur.

                        La différence est que la rancœur vicie le raisonnement en réduisant la clairvoyance car elle ferme l’esprit et bloque toutes émotions qui ne la nourrissent pas et maintient son acteur dans une situation d’infériorité.

                        Et ce sont les situations d’infériorités qui deviennent source de problèmes.

                        Alors si vous désirer aller plus loin imaginer que cherche ce type de comportement et ce que cela donne s’y un candidat s’appuie dessus.

                        Pour qu’il n’y ai pas toujours le même cliché fatiguant avec le nazisme, le fascisme c’est développé dans de nombreux états autoritaires ou totalitaires avec diverses représentations, comme l’Espagne de franco, l’Italie de Mussolini, l’argentine, le chili d’entant, l’ex Urss et tant d’autres. Le nazisme est une caractéristique du développement du fascisme allemand basé sur la suprématie d’une race. D’où un certain nombre de précautions élémentaires à prendre lorsque l’on s’aventure sur les différenciations de l’espèce humaine, comme dans ton article sur le prix Nobel du racisme.

                        Cordialement.


                        • COLRE COLRE 25 octobre 2007 11:12

                          @ddacoudre, dommage que j’ai du mal à vous suivre du fait de votre expression un peu particulière, car je trouve les idées de votre post assez intéressantes. Personnellement, j’ai l’intuition d’un grand bouleversement actuel des consciences, que je pressens comme « pré-totalitaire » (pour faire simple), et j’aurais besoin de toutes les idées pour mieux construire sur mes impressions encore trop vagues.


                        • ddacoudre ddacoudre 26 octobre 2007 00:17

                          Bonjour colre.

                          Désolé pour ma manière d’écrire. Effectivement je ne peux pas tout expliquer en citant les sources ou les structures qui conduisent mon commentaire, ce serait trop lourd. Je compte sur les acquis des lecteurs.

                          Il y a dans la société une élévation de l’intolérance, je ne discute pas son bien fondé, mais son exploitation désocialisante et déstabilisatrice de la démocratie.

                          Quand l’on fait le tour de nos propos il y a de quoi s’interroger, les patrons des voyous, les partis des pourris, les fonctionnaires des glandeurs, les salariés des fainéants, les syndicats des profiteurs, les citoyens des criminels en instance de fait divers.

                          Notre société se caractérise par des comportements déloyaux produit par la concurrence néolibérale à cause d’un marché pas suffisamment porteur pour assurer le plein emploi. Alors chacun s’organise dans des petites combines et rend responsable l’autre de ses déconvenues.

                          C’est un phénomène connu d’effets pervers, il n’est pas plus dangereux qu’un autres s’il n’en est pas fait une exploitation, pour vilipender toutes les structures qui assurent la stabilité démocratique.

                          Alors l’on ne parle plus de projet, mais que des manquements qu’il faut réprimer, des contrôles qu’il faut exercer et petit à petit l’on passe d’une société qui basait sa sociabilité sur la capacité de ses citoyens d’assurer un contrôle interne (c’est-à-dire en morale et conscience par lui-même en fonction de son appris), à une société qui exerce un contrôle externe par un accroissement de policiarisation et de judiciarisation au travers d’un certains nombres de thématiques sensiblement affectives pour être assuré du concours de la population.

                          Se développe alors un discours et une recherche « puritaine » et un souci d’épuration.

                          Pour te donner deux exemples simplistes.

                          1° La compétition économique définit un premier et un dernier. Le premier est bien nanti le dernier pauvre. Le principe de compétition ne se construit pas autour du premier qui donne au dernier pour qu’il ne soit plus pauvre. Pour le pauvre la morale n’a pas pour but de le conserver dans la pauvreté, donc devant l’attrait des nantis, un certains nombres de pauvres irons voler les biens qu’ils envient. Ainsi si l’on veut enrayer cette chaîne l’on va faire croître sans cesse les contrôles externes par des forces d’ordre, d’où la prolifération d’agents de surveillance.

                          2° durant la guerre froide l’installation de fusé pershing en Allemagne faisait craindre qu’en cas de guerre entre l’URSS et les USA, l’Europe soit frappé par des armes nucléaires en premier.

                          Ainsi nous avons vécu avec cette épée de damoclées au dessus de nos têtes jusqu’à l’arrivé de Gorbatchev. La menace était autrement plus sérieuse que l’attentat dramatique des tours de manatham et n’a pas développé la psychose qu’a généré la médiatisation de ben Laden, dont seule l’Amérique avait besoin pour des stratégies géopolitiques visant les zones pétrolifères.

                          Au nom de cette menace quand l’on prend l’avion l’on est fouillé au corps comme se le permettaient les forces d’occupation durant la guerre en tout lieu.

                          Il y a un glissement vers des penchants fascisant. Pour déceler cela il faut analyser cinq critères, l’existence de difficultés économiques, le souci de pureté, de probité, de transparence, conduisant à une forme inquisition en voulant tout savoir sur tous, un complément de force d’ordre à celle existante, un chef charismatique populiste, une guerre. Pour lire ceci il faut prendre le livre de PAXTON le fascisme en action, une étude sur le développement des idées fascisantes dans différents pays du monde

                          La nécessité d’autorité et d’ordre d’un état ne doit pas ce confondre avec les sociétés autoritaires ou totalitaires. Il ne faut pas croire que dans les sociétés à tendance fascisante les gens y sont brimés, que ces sociétés ne font pas de belle réalisation, qu’elles n’oeuvrent pas pour leur état.

                          Généralement il faut être attentif à l’évolution de la tolérance qui caractérise le libéralisme doctrine de l’émancipation de l’individu, et la recherche du développement d’inversion d’analyse en visant la suppression des effets en les prenant pour les causes.

                          J’ai essayé succinctement de te fournir quelques explications, car ce n’est pas aussi simple sinon tous s’en apercevraient, mais une règle est certaine une société qui contrôle tous ses citoyens est fascisante. Le problème n’est pas de savoir si chacun a ou n’a pas quelque chose à se reprocher. C’est que l’on passe de la liberté individuelle d’information sur soi librement consenti à l’inquisition de soi imposé par des tiers, même si c’est le gouvernement que l’on a élu dans ce but.

                          C’est souvent ce qui s’entend dans les débats sur l’établissement de fichiers concernant les français. L’on peut continuer d’appeler vin une bouteille rempli d’eau si tout le monde en est d’accord, mais l’on ne boira que de l’eau.

                          C’est pareil pour la démocratie reposant sur les libertés individuelles, mais l’on peut parfaitement dire que l’on se sent libre en prison.

                          Cordialement.


                        • Gazi BORAT 26 octobre 2007 06:51

                          @ ddcoudre

                          Excellente mais terrifiante démonstration...

                          gAzi bORAt


                        • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 29 octobre 2007 04:10

                          Ddacoudre. La question, dont nous avons débattu sur un autre fil, n’est-elle pas : a) que c’est une montée du racisme, instrumentalisée par des intérêts sordides, qui sert de détonateur, et b)que la seule façon d’éviter l’explosion. au point où nous en sommes, est de séparer les composantes ?

                          Pierre JC Allard

                          http://nouvellesociete.org/H44.html


                        • ernst 25 octobre 2007 01:02

                          Putain de bois !...

                          On est à l’agonie, on n’arrive même pas à fourguer un avion aux Marocains, même en leur faisant du chantage avec l’affaire Ben Barka, et vous, vous en êtes encore à vous construire le beau rôle de Juste sur des affaires qui ont soixante ans et plus ?...

                          D’ailleurs, vous l’avez faite, la guerre ?...

                          Vous avez eu à bouffer ?...

                          Moi, j’ai crevé de faim.Le gros ventre et les guiboles en tiges de 4, comme un darfoureux.

                          Quand céti donc que vous regarderez le présent et l’avenir en essayant d’avoir une idée originale qui donne du travail à tout le monde ?...Moi qui ai fait mon temps et au-dela, je suis toujours au turbin et je suis loin de me plaindre.

                          Et pis, faut pas oublier que Martha Goebbels, une heure avant de tuer ses 6 enfants, ce qui n’est pas rigolo, elle non plus ne savait rien des camps d’extermination !...Elle était pourtant foutrement bien placée, mariée comme elle l’était au chef de la Communication, toujours à la droite de Hitler soi-même !...Ça aussi, c’est historique, et cela dédouane un peu la masse d’allemands qui n’y étaient pour rien, Canaris, von Stauffenberg et consorts. Sans compter le million et demi de prisonniers français auxquels il fallait envoyer des provisions sous peine de crever de faim, eux aussi. Lorsque mon père est rentré de la guerre, ce gaillard d’un mètre quatre vingt, ancien rugbyman, pesait cinquante kilos...Officier dans un Oflag pendant cinq ans en Prusse Orientale, aucune différence avec les survivants des Camps.Famine partout.En dehors des colis de la Croix-Rouge qui arrivaient dans les camps de prisonniers.

                          Avant d’être un Juste, il faut savoir peser les coeurs. Moi, je ne sais pas. Concernant la dernière guerre, les Camps, les goulags (750 millions de morts ), tout le monde y est allé de son atrocité. Pardonnons leur à tous, on n’y était pas et tout devient si facile a posteriori !... et passons à autre chose.:survivre.En attendant de redevenir les meilleurs.

                          Mais cela, j’y crois de moins en moins, avec des clampins comme vous !...

                          Allez, salut à tous et fraternité.


                          • La Taverne des Poètes 25 octobre 2007 09:13

                            Ernst : finalement il n’y a que vous ici qui vous prenez pour le Juste, sous prétexte que vous avez fait la guerre et souffert de la faim. « et vous ? » Et moi je ne vous répondrai pas. Quand on a de la pudeur, on ne raconte pas comme vous sa vie n’importe où.

                            Les faits donnés dans cet article sont têtus et en l’occurence prouvés.


                          • La Taverne des Poètes 25 octobre 2007 09:15

                            Et le plus important n’est pas de vendre un avion au Maroc. De plus c’est totalement hors sujet ici.


                          • Sigefroid 25 octobre 2007 14:10

                            Alors là Virgile, sur ce coup-ci vous êtes encore plus médiocre que dans vos autres diatribes. C’est parce que des personnes courageuses racontent leurs expériences, vécues celles-là, que des gens comme vous peuvent après élaborer au coin du feu - 60 ans après -des élucubrations oiseuses qui justifient leur petite idéologie d’intello de clocher !


                          • Sigefroid 25 octobre 2007 14:17

                            Ernst ... je suis 100% d’accord avec vous ! Que l’on soit à l’écoute des historiens (ceux parmi eux qui sont les plus impartiaux possible, pas les mecs payés pour défendre des causes) dont c’est le métier d’écrire l’histoire, me semble justifié ... Mais tous ces gars qui n’arrêtent pas de regagner (ou reperdre) Waterloo, quelle souffrance pour l’esprit. Et ils sont partout ! Ici, radio, TV ... Merci pour votre évocation !


                          • hamra 19 novembre 2007 13:59

                            si la loi du moins par moins donne plus, cela justifie la position de Pascal et sa réflexion : l’homme est nécessairement fou et il faut nécessairement un tour de folie du meme genre : cela s’apelle le génie : si le génie se base sur le principe de l’équité 1 c 1, et 1 c 0 (soit nul). on comprend vite l’intelligence de l’autre. bon quand 1 c 3 ca devient plus intéressant....parce que ca suppose un 2. et que pour arriver a trois il a fallu considérer 2 comme 1....

                            c’est repris par Antigone de Sophocle et puis par oedipe...et puis par Hamlet...et Freud qui s’interroge encore sur les tabous.

                            et puis quand on apprend avec l’ethymologie que la mort c’est nul, que la vie ca n’a pas de sens que l’etre etle neant c’est une evidence : zut ! psychiatrie et civilisation areuh : tu peux répéter la question ? C’est une Histoire d’Amour. Une histoire passionnelle : il faut y croire ! ils nous habituent franchement a n’importe quoi et surtout surtout à pleurer. De la theorie de la relativité ? Soyons serieux cogito ergo sum d’accord et cogito ergo est aussi. L’un c’est Descartes. L’autre c’est Kant...

                            Relisons tout : regardons la télé écoutons la musique et apprécions a sa juste valeur et en temps réel les lecons de l’HIstoire !!!! C’est mieux qu’au cinéma. Et en plus tout est enregistré et tout le monde est témoin.


                          • La Taverne des Poètes 25 octobre 2007 10:58

                            Le choix du titre choc de cet article est délibéré (y compris celui du mot « fou », d’ailleurs assez conforme au parler de l’époque et moins injurieux que d’autres termes cités dans l’article) : il s’agit de montrer la violence de ce massacre, violence que l’expression « extermination douce » me paraissait atténuer au regard des souffrances endurées et de l’inertie volontaire des gouvernants dont la responsabilité est grande dans cette affaire.


                            • Sigefroid 25 octobre 2007 13:56

                              moi je regrette que « grantécrinvain » ne soit pas venu donné une bouffée d’oxygène à ces sempiternelles lamentations ... A tout hasard, le monde d’aujourd’hui existe, avec sa misère, ses drames, des gens qui en France ou ailleurs meurent de faim et de froid, sont dans la rue et la détresse, broyés non plus par des idéologies politiques mais par les cours de la Bourse sans doute bien plus ravageurs encore et aimeraient sans doute que de merveilleux Cicérone comme vous défendent avec tant d’ardeur ce qui leur reste d’espérance ... Alors partez au combat de demain ! Il est sans doute plus risqué mais plus digne de votre audace et de votre courage ... oratoire et passéiste !


                              • hamra 23 novembre 2007 10:33

                                bon, je crois que c’est à moi que vous vous adressez. Enfin, je ne sais pourquoi je me sens visée, le fait est que je me sens visée.

                                vous ne mesurez pas la complexité des arguments que j’ai avancés, leur pertinence et leur actualité.

                                c’est sur internet que tout se passe désormais.

                                enfin, modérez vos ardeurs parce que c’est vraiment vraiment génant, j’ai failli vous prendre de haut ! smiley


                              • La Taverne des Poètes 28 octobre 2007 16:49

                                carpdiem : ce problème n’est pas considéré comme un tabou. Il a été beaucoup question de cette hécatombe dans les médias due à la canicule et un investissement important a été fait pour prévenir à l’avenir ce type de risques. Evidemment, cela aurait mieux d’anticiper plus tôt. Mais en tous les cas ce n’est pas un tabou, pas plus que la maltraitance des personnes âgées.

                                Mais puisque vous dites qu’il faut lever le tabou, en quoi cela vous gêne-t-il que je fasse mieux connaître cette page de l’histoire : ces aliénés que l’on a laissé mourir par milliers ? Reconnaître les tragédies passées n’empêche pas de s’efforcer d’éviter celles à venir.


                              • Marc Bruxman 27 octobre 2007 17:55

                                Ce que vous décrivez est bien entendu à gerber. Mais plus que Vichy c’est la guerre qui est responsable de ce genre d’horreurs.

                                Les plus faibles (malades, personnes agées, ...) sont souvent les premières victimes de la guerre car il y a rapidement pénurie de nourriture et que les vivres disponbiles servent en premier à nourrir les soldats, les paysans, les ouvriers. Bref tous ceux que le pays juge prioritaires pour l’effort de guerre.

                                Et ce genre d’horreurs est je le crains une constante en temps de guerre qu’il s’agisse du gouvernement de Vichy ou d’un autre plus respectable. La même chose doit plus ou moins se produire en Irak, en Afghanistan et dans tous les pays touchés par une guerre. (Du moins lorsque le théatre des opérations est sur leur sol).

                                De plus, le caractére mondial de la guerre empéchait complétement tout programme humanitaire de parvenir jusqu’aux HP pour fournir de la nouriture a ses occupants. (Même si il est très difficile que cette aide ne soit pas détournée au niveau local).

                                Cela n’a bien sur rien à voir avec le programme d’euthanasie conduit par les nazis avant même le début de la guerre et qui constitue une horreur unique en son genre.

                                Mais comme souvent je trouve étrange ces articles qui parlent de crimes de guerre. Il fallait se poser la question avant de déclarer de la guerre. Une fois la guerre déclarée, on sait qu’il y aura des horreurs, des famines et des victimes civiles. Ces horreurs ne sont que des conséquences de l’acte initial de déclaration de guerre.

                                C’est avant tout la dessus qu’il faut insister ! La guerre propre ca n’existe pas. Même une guerre avec un but que l’on peut juger juste occasionnera famines, nombreuses victimes civiles et horreurs. Sachant cela, les gens seront peut être plus à même de juger si une guerre vaut la peine d’être menée ou non. Et avec un peu de chance ils répondront plus souvent non.


                                • La Taverne des Poètes 27 octobre 2007 20:51

                                  Marc, s’il fallait déposer une gerbe à la mémoire de ces malheureux, ce n’est pas dans le sens où vous l’entendez... Je ne suis pas d’accord avec vous, il y a des lois même dans la guerre (conventions de Genève mais même avant...sans remonter à la chevalerie). Rien ne justifie l’horreur absolue surtout qu’ici il s’agit d’exterminations de populations civiles et même de son propre pays. On ne doit jamais admettre cela, jamais !


                                • TALL 28 octobre 2007 09:17

                                  D’accord sur l’inadmissible, c’est évident. Mais tu te trompes sur la vraie guerre, Taverne. Sur le terrain, elle est totalement sans loi, qu’on le veuille ou non. Et celui qui croit le contraire risque sa peau. En temps de guerre, la parano, c’est la sagesse.


                                • Marc Bruxman 28 octobre 2007 17:22

                                  Oui officiellement il y a des lois à la guerre. Lois qui sont toujours appliquées ... aux perdants !

                                  A t’on jugés les Américains pour le bombardement de Dresde ? Pour celui d’Hiroshima ? La réponse est non. On a attaqué les Allemands pour leurs crimes. Si les Allemands avaient gagnés peut être que l’on aurait jugé Roosevelt pour les bombardements ... et relaxés Hitler pour ses nombreux crimes....

                                  Par essence, la guerre c’est se donner le droit de tuer et commettre des exactions afin d’accomplir un but donné. Mais votre ennemi a le même droit (celui de vous tuer). A partir du moment ou l’on parle de lutte à mort, il ne peut plus y avoir de droit. Et l’on entre dans la barbarie. Selon les circonstances ca produira des horreurs plus ou moins grande.

                                  Mais l’idée c’est qu’on sait comment cela commence et jamais comment cela va se terminer...


                                • CAMBRONNE CAMBRONNE 28 octobre 2007 12:50

                                  SALUT A TOUS

                                  LOIS DE LA GUERRE

                                  Je suis d’accord avec le Taverneux , il y a des lois de la guerre et il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac , certaines armées se comportent mieux que d’autres . Les Japonais sont champions toutes catégories pour l’inhumanité vis à vis des prisonniers et des populations civiles .

                                  Il y a avant tout un problême de culture .

                                  Ceci dit il est évident que l’homme étant ce qu’il est il y aura toujours des salauds et des horreurs ; Là je rejoint celui qui dit qu’il ne faut pas se lancer dans une guerre car elle amène horreurs et malheurs et que ce sont les plus faibles qui patissent le plus .

                                  La guerre est affreuse , comme la peste et le choléra . Vive la paix . Une fois qu’on a dit ça on n’est pas bien avancé car on ne peut pas toujours éviter la guerre si c’était possible cela se saurait .

                                  Dernier point , je pense que l’arrivée des guerres idéologiques lancées par les grands ismes ont apporté plus de malheurs que les bonnes vieilles guerres d’antan .

                                  Tous les récits sur la guerre de crimée montrent que si les pertes furent lourdes les relations entre combattants en particulier russes et français étaient particulièrement correctes une fois l’engagement terminé ; Je me réfère aux récits de sébastopol du comte Tolstoi .

                                  Il semblerait donc que sur ce plan en particulier l’humanité ne soit pas en progrès .

                                  Salut et fraternité .


                                  • TALL 28 octobre 2007 16:53

                                    Les bonnes vieilles guerres d’antan, CAMBRONNE ? En es-tu bien sûr ?

                                    Personnellement je ne crois pas les livres d’Histoire en ce qui concerne les détails concrets des guerres d’antan, genre Messieurs les anglais, tirez les pemiers. Ils me rappellent un peu trop les films de guerre avec John Wayne, ou encore les westerns où il défend la veuve et l’orphelin contre les méchants indiens.

                                    En conséquence, on est d’accord sur l’essentiel : il faut essayer d’éviter que ça se déclenche.


                                  • hamra 25 novembre 2007 11:02

                                    bon, grantécrivain est de retour, sacrée sigefroid !!!! votre place est au théatre, vraiment : vous feriez fureur !!!,

                                    dans les divers argumentations très intéressantes d’ailleurs, que j’ai pu lire, il n’est nulle part question :

                                    1) de l’utilisation de la médecine et ses progrès ainsi que de sa lutte contre les pratiques barbares, ou perverses des uns et des autres, ou encores obscurantistes.

                                    (de la nécessité ou tradition du cobaye pour expliquer le bond en avant de la science)

                                    2) du lobby pharmaceutique bouclé et o combien remis en question par les différentes autres solutions investies par les méthodes dites naturelles. (ce qui conduit à un marché noir du médicament dont les ingrédients font souvent peur pour leurs effets secondaires ou leur inefficacité) il suffit de votre rendre à votre pharmacie pour y découvrir des journaux gratuits sur les progrès des traitements ou de demander conseil au pharmacien.

                                    3) le nombre de déprimés en hausse constante puisque confontés soit à des situations éprouvantes (travail, affectif ou social...° et à l’inadéquation des traitements proposés. Ou encore au phénomène d’addiction de ce type de traitement. La campagne de sensibilsation qui se mène actuellement même sur les symptomes de la dépression témoigne d’elle même qu’il s’agit d’un phénomène de masse.

                                    4) la suffisance de certains psychiatres qui abusent de leur science ou prétendu savoir pour émettre un diagnostic prématurément, en vous condamnant ainsi à des traitements de choc lourds de conséquences, dont vous vous relevez difficilement : et seulement si vous avez les nerfs solides. Car vraiment, mettre un pied dans un hopital psy c’est risquer sa vie suivant la compétence du psy, qu’ a tort ou a raison on sacralise, et les phénomènes qu’on peut y rencontrer. (j’ai lu plus haut qu’en temps de guerre la loi c’est la parano, bravo, vous avez tout compris sur la guerre des médias : ce qui vous donnera une autre approche de l’histoire aussi : comment on fabrique des fous et des délinquants, ajoutez en sus, les difficultés professionnelles, sociales, affectives, financières, sexuelles, et discours communautaristes : ça va donne un aperçu du cocktail molotov qu’il convient de prévenir plusque jamais)

                                    5)il y a aussi un parallèle à faire dans toutes les sociétés sur l’utilisation de la psychiatrie à des fins particulières (politiques sociales, familiales etc... question d’héritages ou de rivalités politiques) la question se re-pose en ce moment-même en Russie. journalistes et dissidents politiques sont internés de force.

                                    6)ainsi que la médecine à deux vitesses et l’accès aux soins.

                                    7)le traitement des psychopathes aux etats unis ou ailleurs, mais particulièrement aux-etats unis vu la somme phénoménale de références culturelles et sociales qu’ils semblent avoir développé. Et le fait qu’ils aient dévellopé toute une industrie du cinéma autour de cette thématique folie, perversité, et criminalité XYZ et consorts dans les roles de justicier et garants de l’ordre.

                                    Il n’y a qu’à voir certaines séries dérangeantes dont le scénario pose la simple problématique de fond : dans quelle mesure un profiler ou criminologue n’est pas aussi psychopathe que le psychopathe qu’il est censé cherché trouvé et condamné pour sa monstruosité criminelle ? Ils se posent encore la question.

                                    8) on continue effectivement a supprimé pour des raisons budgétaires les hopitaux psychiatriques, j’en ai eu conscience dès 1997. Par ailleurs si la France effectivement est mal considérée au niveau de l’Europe pour la salubrité des locaux de ces hopitaux, il ne faut pas négliger la qualité de ses soignants, qui font un travail remarquable d’autant plus remarquable qu’ils manquent de moyens et d’effectifs, qui ont alerté l’opinion publique en maintes occasions je prendrai comme exemple celui du CAC de la roquette centre de crise situé dans le 11eme arrondissement de Paris combat qui a défrayé à une certaine période la chronique et qui a vu se mobiliser autant les soignants que les patients et, qui a sensibilisé l’opinion sur l’importance de ces structures médicales de proximité.

                                    des arguments supplémentaires ? j’en ai pele même. Et sérieusement : lorsque le virtuel rejoint le réel. Le choc est vraiment très rude. Et il faut vraiment prendre du recul pour analyser tout ça ou se permettre d’en rire. Même si le rire est souvent jaune, il ne l’est pas toujours fort heureusement.

                                    Salutations.

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