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Accueil du site > Actualités > Santé > La trop grande influence des firmes pharmaceutiques sur la prescription des (...)

La trop grande influence des firmes pharmaceutiques sur la prescription des médicaments

Trois « contributions » (Prescrire, IGAS, UFC-Que Choisir) dénoncent la trop grande influence des firmes pharmaceutiques sur la prescription des médicaments...

Trois parutions quasi-concomitantes dénoncent la trop grande influence des firmes pharmaceutiques sur les prescriptions de médicaments, en France et dans le monde.

=> Ainsi, la Revue Prescrire (une référence médicale), s’inquiète de ce que "les politiques et les agences laissent la santé des populations aux mains des firmes".

D’après eux en effet :

- Les Agences continuent globalement à faire passer les intérêts des firmes avant ceux des patients.
- Le prix des médicaments et leur admission au remboursement sont toujours aussi opaques et peu efficacement régulés.
- les "fausses nouveautés" sont majoritaires.

=> Par ailleurs, un rapport de l’IGAS resté confidentiel, mais publié par ATOUTE.org, émet un avis très défavorable sur la possibilité pour les industries pharmaceutiques de participer à l’accompagnement des patients pour la meilleure observance de leurs traitements.

Les experts dénoncent en effet la mainmise de l’industrie pharmaceutique sur la formation des médecins et l’information du public et estiment qu’il ne doit y avoir aucun lien direct ou indirect entre les laboratoires pharmaceutiques et d’éventuels programmes d’accompagnement des patients destinés à faciliter leur observance (bonne prise des médicaments)...

Ce rapport avait été demandé par le précédent gouvernement, qui souhaitait procéder par décret pour "encadrer" ces "contacts" entre les particuliers et les firmes pharmaceutiques...

Or, il semble bien que les firmes continuent leur lobbying, alors que la majorité des consommateurs européens ne veulent pas que l’info santé passe par les labos...

=> L’UFC-Que Choisir, dans une enquête publiée le 15/01/2008, dénonce quant à elle le "gâchis" de la prescription des médicaments, et affirme que les laboratoires pharmaceutiques consacrent 25 000 € par médecin et par an pour assurer la promotion de leurs "produits".

A suivre !

Infos complémentaires : Le Lobbying des firmes pharmaceutiques


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30 réactions à cet article    


  • ZEN ZEN 23 janvier 2008 13:06

    Merci pour ce rappel . Voici un lien qui peut être utile, qui donne une idée du gaspillage...

    http://www.formindep.org/spip.php?article142


    • brieli67 24 janvier 2008 12:02

      il y a des logiciels chez le médecin et chez le pharmacien qui font celà tout seul ; demander leur...

      Le médecin de famille devrait être habilité à vérifier le stock des médicaments de chaque ménage ! Nombre de traitements ne sont pas terminés. ... Sur si le médecin a prescrit un "Antibiotique " style macrolide donc un bactériostatique et non bactéricide pour une angine rouge. Si ça va mieux au bout de trois jours c’est viral et il vaut mieux rien prendre. Ce type d’AB bousillera la flore intestinale des pertes blanches chez les femmes.....

      Par ailleurs les dates de péremption sur les boites n’ont aucun sens ! Le comprimé et les poudres en gélule sont stables ad eternam si gardées à l’ombre et au frais d’une armoire de pharmacie.

      Ces déchets de restes de médicaments et leur emballage ne devraient être collectés et non jettés à la poubelle avec les épluchures de patates ou de tomates. D’ailleurs les plaquettes et les blisters peuvent être reutilisés. Les pharmaciens d’officine pourraient reconditionner les boites en fonction des prescriptions ? Il y a des petites machines qui font celà trés vite et tres bien. On pourrait même offrir un "pilulier"

      FAUT ARRETER D INFANTILISER ET DE CULPABILISER LES PATIENTS

      L’Aspirine le paracétamol les pansements gastriques les sirops sont utilisés par chacun de nous comme l’eau de Javel le vinaigre le bicarbonate et depuis plus d’un siècle. Tout le monde les connait un peu de rappels dans la presse sur les contre-indications et surtout un enseignement de base par l’EN hygiène et diététique.

      De tous les anti-inflammatoires et anti-rhumatismaux aucun n’est meilleur que l’Aspirine en trois prises par jour. les autres formes sont du confort. En quoi cela change de ne prendre que 2o mg et qu une prise par jour ? C’est si contraignant ?

      En Belgique au Canada les rhumatisants prennent 4 à 6 g d’AspirIne par jour. Chez nous "par peur" on l’utilise sous dosée. Comme "fluidifiant" du sang chez les vasculaires, une etude scandinave a montré que 25 mg par jour est suffisant là l’IP propose en surdosage 75 ou 1oo mg.

      Quelle aspirine ? Une petite tisane aux fleurs de la reine des prés. Cette spirée majestueuse pousse partout et son goût est fort agréable proche de la fleur d’oranger/muscat.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Reine-des-pr%C3%A9s

      Pour les petits rhumatismes donc des bols plus grands et du jus plus concentrés.

       

      Plus +++ d’aspirine avec qqs règles hygiéniques et de bon sens les rhumatologues les ostéopathes les chiropracteurs les radiologues les homéopathes vont disparaitre .... comme les dentistes en Suède depuis la fluoration de l’eau des dents en béton et pluds de caries.

      Et quelles économies pour la Secsoc ! 

      Si seulemement les Associations de consommateurs se battaient dans ce sens là. Les Entreprises chimiques produiront et vanteront toujours les qualités de leurs produits..... et offriront des cadeaux à leurs prescripteurs ou à leurs annonceurs.

       

      Quant à la Secsoc ... c’est de la gestion de l’argent public -ce qui n’a rien à voir avec la gestion de bouts de chandelles des ménages ni d’un commerce......

      plus on est malade mieux elle se porte et plus plus plus l’Etat peut pomper du fric ! 

       

       

       

       

       

       


    • bisane bisane 24 janvier 2008 18:41

      Dommage pour la conclusion... le reste ne me semblait pas dénué d’intérêt !

      Quant à penser que les toubibs puissent contrôler les armoires à pharmacie de leurs patients, faut pas rêver ! Ce que l’on appelle communément la "dépendance" représente déjà pour eux un temps qui n’est en aucun cas pris en compte, même dans le parcours de soins...

      Mais ce contrôle ne serait en effet pas inutile ! Reste la question éternelle : par qui, et avec quels moyens ? Coûteux sans doute dans un premier temps, mais à moyen ou long terme sans doute très "rentable" !


    • brieli67 25 janvier 2008 02:14

      Le contrôle de la pharmacie.......... c’est en général le cas lors des gardes . Les médecins se trimballes avec les échantillons gratuits par la visite médicale et regarde dans l’armoire de pharmacie s’il y a quoi soigner ... pour éviter au patient de se déplacer en pharmacie souvent éloigné. On rend ces services qd on est jeune médecin !! Les pharmaciens n’aiment .... ben oui il y a des suppléments de garde. Et puis il y a les patients....

      qui ne trouvent pas mieux que de visiter le pharmacien de garde pour faire vérifier si ces médicaments donnés sont bons..... d’autres carrément ne prennent rien du tout en attendant la "contre-visite" de leur docteur et présente bien sûr ces médicaments donnés médecin de famille qui ne trouve pas mieux que de prescrire ses "médicaments" de loin meilleurs..... Un conseil aux jeunes remplaçants.... s’il y a urgence de mise en route d’un traitement il faut repasser chez le malade... pour voir s’il a bien pris le médicament.

      Bien sûr dans cette infectiologie vu que me medecin est payé à l’acte en début de semaine on prescrit de la poudre à perlimpim en attendant que ça chauffe le week-end. Donc lors de tous ces tours de gardes... le bon médecin de famille qui a soigneusement distribué un numéro rouge privé se fait du supplément week-end sans être de garde. Dans les textes seul le médecin du tour de garde liste contresignée par la préfecture et publiée dans la presse locale peut encaisser les suppléments de garde nuit et week-end.

      Pas très confraternels ni éthiques ces conduites. Plein d’hypocrisies entre les médecins. La visite médicale propage les rumeurs et les confidences. Sans parler des petits cadeaux... et autres avantages en nature.


    • ZEN ZEN 23 janvier 2008 13:10

      On peut lire :

      3 milliards d’euros cela fait exactement 50 euros par français, bébés compris. Tiens tiens, quelle coïncidence !

       

       

      "Avec la visite médicale, les firmes dépensent au minimum 25 000 euros par an et par généraliste (soit 40 % du revenu moyen d’un généraliste) pour promouvoir leurs nouveautés médicamenteuses, toujours plus chères et (très) rarement plus efficaces que les anciennes. Cette somme colossale (3 milliards d’euros) qui ne sert qu’à augmenter les chiffres d’affaire des firmes, est logiquement répercutée dans le prix des médicaments, et donc prise en charge en grande partie par la collectivité nationale à travers le remboursement des médicaments par la sécu. En clair : c’est la sécu, donc les assurés, qui paye la publicité des labos."

      (info aimablement tranmise par JL)


      • bisane bisane 24 janvier 2008 19:08

        Votre commentaire, me fait repenser à une émission de là-bas si j’y suis sur les visiteurs médicaux... Je la mets de ce pas en lien sur mon post !


      • bisane bisane 24 janvier 2008 19:12

        "les vrais patients qui represente encore la majorité je pense, ceux qui sont malades, il faut les soigner et si possible gratuitement."

        Nous sommes bien d’accord ! Ce qui demande un "état des lieux" digne de ce nom, et non des mesures à l’emporte-pièce, culpabilisantes et injustes !


      • logic 30 janvier 2008 08:55

        Tout à fait d’accord mais pour cela il faut rétablir l’honnêteté intellectuelle doublée de la compétence De manière générale l’Etat Français a tendance à pénaliser les Citoyens responsables et à tout faire par contre pour les irresponsables qui vivent ou s’enrichissent sur le dos des premiers ; vous devez en avoir des exemples tous les jours pour vous même ou dans votre entourage

         Il y a lgtps que les labos mènent la danse notamment avec notre argent Social et que les directives prises par nos gouvernants sont dans leur intérét et non dans celui des ayant droit . Tout le système est fait pour que nos medecins deviennent de plus en des tiroirs-caisse et de moins en moins des disciples d’Hypocrate

         C’est vraiment qu’un exemple de plus de l’involution de notre civilisation où c’est bien l’argent qui est roi ,virus qui a envahi notre corps Social et qui est à l’origine de nos maux Voilà mon diagnostic mais j’ai bien peur que le remède (l’honnêteté) soit devenu impossible à réaliser vu l’avancement des mentalités


      • c.d.g. 23 janvier 2008 14:09

        les firmes pharmacieutiques consacrent actuellement plus d argent dans le marketing (visiteurs medicaux) que dans la recherche.

        Le but c est de faire un "me too". Un medicament similaire a celui du concurrent qui se vend bien

        Par contre l augmentation des couts de la production de medicaments et la baisse du rendement des "blockbusters" (eh oui, meme si elle est inefficace, la secu esaie de faire des economies et c est pareil dans les autres pays) est en train de condamner ce modele


        • TSS 23 janvier 2008 15:42

          moi qui ai travaillé + de 20 ans dans un grand labo pharmaceutique ,je constate que ce que les associations de consommateurs semblent decouvrir existe depuis belle lurette .

          j’ai eu un nombre consequent de cadeaux dont certain de valeur qui etaient destinés aux pharmaciens et medecins.j’ai bu la plupart(grands crus du bordelais par exemple).

          sans compter les W.E thalasso et les congrés aux antipodes (avec leur famille)pour les meilleurs prescripteurs !!

          rien de nouveau sous le soleil !!


          • logic 30 janvier 2008 10:10

            Rien de nouveau sous le soleil certes mais c’est chaque jour un peu plus d’argent social détourné à des fins privées et les méthodes se sont perfectionnées car bien dissimulées avec le mutisme si ce n’est l’approbation de nos élus et gouvernants : en effet c’est bien à cause de leur incompétence et de leur hypocrisie que se creuse le déficit de la SS et ils voudraient culpaliser les Citoyens honnêtes ceux justement qui par leurs cotisations essayent de remplir le tonneau des Danaïdes


          • BenG BenG 23 janvier 2008 15:50

            Au-delà même de ce problème et des abus et fraudes maintes fois dénoncés, il faudrait également s’interroger sur le rapport entre conditionnement / délivrance des médicaments et prescription médicale. Et de s’attaquer par ce biais même à un autre acteur de la chaîne : le distributeur de médicaments (autrement dit le pharmacien).

            En effet, il n’existe pas pour l’heure en France de mécanisme d’adapation du conditionnement à la dose exactement prescrite... Et c’est là une source de gachi considérable, et subéquemment, une source d’enrichissement qui, si elle n’est pas illégale ou frauduleuse, n’en reste pas moins sans cause...

            Un exemple simple pour comprendre... Je me rends chez mon médecin... il me prescit 1 pilulle de X, 3 fois par jour pendant 7 jours, soit 21 pilulles en tout... Je me rends chez mon pharmacien préféré qui me délivre une boite de... 30 pilulles car c’est le conditionnement existant... Et c’est 9 pilulles prises en charge par l’Assurance maladie que je jetterai une fois la date de péremption dépassée, ou dont je me servirai à des fins d’automédication. Or il semblerait que cela représente de 10 à 15 % de la "consommation de médicaments" en France... une vrai source d’économie donc...

            Il faut préciser, pour être totalement objectif, que certains pharmaciens prennent la peine de rechercher le conditionnement optimal au regard de la prescription... mais ce n’est pas un comportement généralisé, loin s’en faut... Notamment si on s’en réfère à l’acharnement de certains syndicats de pharmaciens et de leur ordre national qui s’opposent avec acharnement à la généralisation de la PDA (préparation des doses à administrer) en officine, ce qui aurait comme conséquence de permettre l’adaptation exacte de la dose délivrée à la prescription faites...

            Et sans relancer le débat sur les franchises, il y a sûrement bien d’autres moyens de rechercher des économies sur le budget de l’Assurance maladie, à commencer par une gestion plus éfficiente et plus juste, que de vouloir à tout prix "responsabiliser" des patients atteints d’affections de longue durée !


            • bisane bisane 24 janvier 2008 19:17

              Suis pas une spécialiste du domaine, mais pourquoi donc les pharmaciens seraient plus responsables, en matière de PDA que les labos ?

              Mais la question en elle-même mérite effectivement d’être examinée


            • BenG BenG 25 janvier 2008 11:19

              A Bisane...

              Je ne crois pas avoir dit que les pharmaciens étaient "plus responsables"... Et ce n’est certainement pas ce que je voulais dire... Mon propos ne visait qu’à ajouter cet autre acteur dans la chaine de dispensation du médicament qu’est le pharmacien, ainsi qu’à dénoncer le lobbying forcené dont font preuves leurs représentants pour s’opposer à une gestion plus rationnelle du système...

              Le mécanisme actuel de conditionnement contribue de manière, relativement importante mais surtout très abhérante, au déficit de la sécurité sociale... et est défendu par d’intenses actions de lobbying parlementaire et ministériel (Xavier BERTRAND est fils de pharmacien et est "à tu et à toi" avec le Président de l’ordre des pharmaciens (qu’il tutoie d’ailleurs), Roselyne BACHELOT NARQUIN est elle-même pharmacienne) qui ne vise qu’à préserver ce mécanisme d’enrichissement sans cause puisque fondé sur de la vente de médicament non consommés.

              Tout le monde se sucre... et s’il faut vilipender les laboratoires, n’oublions pas non plus ceux qui tiennent les petites officines et qui, bien que tout au bout de cette chaîne du médicament, ne contribuient pas moins à cette gabegie.

              Certains pays, dont le Québec (et la Suède si j’ai bonne mémoire... mais cela demande vérification), ont opté pour la généralisation de la PDA et donc de la parfaite adaptation des doses à la prescription, ce qui constitue une source non négligeable d’économie. Pourquoi ne remettons nous pas en cause notre système ?

              Espérant avoir apporté les précisions que vous attendiez.

              Cordialement

              BenG


            • logic 30 janvier 2008 11:04

              C’est une preuve de plus de la déshumanisation de notre civilisation qu’il s’agisse de s pharmaciens des médecins ou des clients c’est le système qui le veut ainsi La part de l’Homme a de moins de place ce sont les chiffres les statistiques qui gouvernent et l’on va ainsi vers une uniformité inéluctable que certains appellent la modernité on est loin d’Hypocrate et de lhomme au secours de l’Homme Il en est devenu incapable et fait donc confiance à la machine toute puissante pour remplir cette mission Ce nest plus la machine au service de l4homme mais l’inverse l’homme devenu esclave de la machine et c’est bien pour cela que l’on recule et tous l’art de nos responsables c’est de nous faire que l’on progresse

               même nos médecins ont oubliés que ce n’est pas le corps qui commande le cerveau mais bien lui qui commande nos organes . c’est bien pour cela qu’en médecine rien n’est mathétique donc pour bien soigner un corps il vaut mieux connaitre le cerveau et c’est là où cela devient compliqué

               Que nos médecins avant de faire des bacs S fassent leurs Humanites ça leur permettra de mieux s’expliquer le corps humain


            • Luc DUSSART Luc DUSSART 23 janvier 2008 16:15

              Il est à craindre que le fait que notre ministre en charge de la santé soit une ancienne pharmacienne avive quelque peu ces interrogations... Les firmes pharmaceutiques sont riches à milliard et capables de corrompre les plus purs de nos professionnels de santé, à commencer par les professeurs de médecine qui ont à financer leurs recherches et leurs thésards.

              Cette ’pharmacollusion’ aboutit à un renversement de pouvoir. Dans le temps le médecin prescrivait à l’apothicaire, dorénavant le pharmacien dit au médecin ce qu’il convient qu’il vende. Ce n’est pas sain ni pertinent pour les malades...

              Un mouvement assez puissant se développe outre atlantique pour isoler les professeurs de médecine et ceux qui assurent la formation continue des médecins de l’argent des labos. En France on en est encore loin, mais cela existe aussi. Si la question vous intéresse, adhérez au Formindep :

              http://www.formindep.org/

               


              • bisane bisane 24 janvier 2008 19:41

                Lequel Formindep est cité dans mon article...

                Poursuivez votre action !


              • ZEN ZEN 23 janvier 2008 17:19

                @ Luc Dussort

                Excellent site, que j’ai découvert il y a peu, et que j’avais placé plus haut. Mais bis repetita placent...

                La formation médicale à la prescription raisonnée est à revoir . La revue Prescrire devrait être envoyée gratuitement à chaque médecin.Docdory nous a dit un jour qu’il se passait très bien des représentants médicaux...

                Mon médecin traitant est devenu en quelques années un distibuteur de médicaments, non un pédagogue, un conseiller. ..Toujours bousculé, il finit par se plier aux fantaisies de nombreux patients surconsommateurs.Il faudrait du temps pour dialoguer vraiment et la médecine à l’acte, telle qu’elle fonctionne en France, n’en donne guère la possibilité...


                • Marsupilami Marsupilami 23 janvier 2008 18:39

                  @ bisane

                  Merci pour cet article bien documenté. Le lobby des industries pharmaceutiques a une terrifiante puissance. Faut dire que c’est un secteur qui rapporte très gros, surtout en France.


                  • bisane bisane 24 janvier 2008 19:45

                    Et ce’st parce qu’il "rapporte très gros" qu’on le préserve ?

                    Sans se poser la question de ce qu’il coûte ?


                  • Frederic Stephan 23 janvier 2008 18:57

                    Revenus annuel moyen pour l’ensemble des propiétaires de pharmacie = 102 200 €/an en 2005.

                    http://www.insee.fr/fr/ffc/chifcle_fiche.asp?ref_id=NATRAI04127&tab_id=574

                    Revenus annuel moyen pour l’ensemble des medecins = 82 100 €/an en 2005

                    http://www.insee.fr/fr/ffc/chifcle_fiche.asp?ref_id=NATRAI04128&tab_id=575

                    Merci l’industrie pharmaceutique.

                    Certains urgentistes doivent se dire qu’ils n’ont pas choisi la bonne branche.

                     


                    • wiztricks 23 janvier 2008 19:35

                      A la limite, les professions de la santé (pharmaciens, médecins et laboratoires) sont subventionnées par la sécurité sociale et donc "nos" cotisations.

                      Ils ont donc "intérêt" à passer le moins de temps possible auprès de chaque patient, vendre plus de médicaments et les plus chers, ... : ce n’est généralement pas le patient qui paie mais la sécu ou les mutuelles.

                      Dans ces conditions, il est donc "choquant" que ces professions puissent être "libérales" alors qu’ils devraient être des fonctionnaires évalués sur la qualités des soins qu’ils prescrivent.

                      Les laboratoires n’échappent pas à la règle.

                      Ceci dit, l’invention et la mise au point de nouveaux médicaments est une activité longue et risquée. Elle demande beaucoup d’investissements qui ne seront remboursés que pendant la durée d’exploitation du ou des brevets correspondants ou la sortie d’un médicament plus performant.

                      D’ou l’intérêt d’en vendre beaucoup très tôt : d’où les efforts commerciaux consentis...

                      La ou le bât blesse c’est que malgrè le monopole limité dans le temps qu’offre le brevet, les coûts de commercialisation seront in fine payés par la sécurité sociale.

                      Cordialement,

                      - W

                       


                      • bisane bisane 24 janvier 2008 20:01

                        Pas sûre qu’il faille changer le système de soins en France... on a pu voir les dérives de la "fonctionnarisation" ailleurs !

                        Que le système soit "autrement" encadré, oui, en tenant compte des "nouveaux besoins".

                        Mais cela nécessiterait une autre réflexion que la chasse aux boucs émissaires, en particulier par le biais des franchises


                      • brieli67 24 janvier 2008 01:11

                        C’est entrain de bouger
                        non que j’y écrive. Je suis dans l’IP depuis des années le petit frère de Sarko aussi ! Je m’interdit de publier dans cet excellent journal.

                        Les bons résultats de l’IP sont ou écumés par les patrons ce qui est le cas des petites boîtes qui font du générique ou sous licence souvent en prête-nom ou sont investies dans les autres branches de la multinationale.

                        Alors il y a des petits trucs qu on découvre. Treize à la douzaine pour le pharmacien pas pour le sirop de la mémé non aussi pour le super médoc contre l’ulcère gastro-duodénal. Désolé je cherche toujours encore...

                        De la recherche pure et dure et fondamentale faut pas rêver. Et pourtant le Japon qui en avait marre de se faire traiter de vulgaire copieur se sont lancés quelques années dans la lentille et les antibiotiques.... Leurs brevets rapportent toujours encore.

                        Vous savez la médecine est un art et et non une science... La part placebo sorcier est très importante dans l’effet thérapeutique. Très vite au cours de ses études le carabin se rend compte qu’il est souvent plus simple d’appliquer une bonne formule ou une "Conduite à tenir" et ne fait plus les efforts de réfléchir. Au lieu d’accompagner son patient dans sa maladie et le patient il veut sauver. Un peu de pommade pour son ego pour ne pas être un officier de santé. Un bon médecin est un médecin qui doute qui regarde dans ses livres sa presse spécialisée va sur ses sites professionnels téléphone à un autre confrère.... plus spécialisé plus expérimenté... Et ses correspondants de l’Industrie pharmaceutique.....

                        Et là ce ne sont pas des philanthropes. Il faut des prescripteurs. Il faut sortir des boîtes.... Coca-Cola Procter-Gamble le toutim pour un produit de luxe ? de haute valeur ajoutée. Le kilo de valium sous forme de plaquettes et en boite rendu client 14 Francs rendu client. Les génériques sont de la foutaise ils pourraient être vendus 2o fois moins chers ; soyons sympa dix fois moins chers.

                        Là ces derniers jours grosse information on libéralisera les prix de certains médocs les mee-toos sur les présentoirs. L’acheteur va faire sa viréee grand-ducs chez les apothicaires du coin pour aller au moins cher. Pensez donc il ira sur E-bay .... Les pharmacies sans présence sur le Net en Allemagne ferment à tour de bras. Des sociétés hollandaises livrent à domicile de plus en plus loin. Ils s’attendaient pas à celà nos pharmaciens.... en votant pour lui.

                         Profitez encore un peu de la visite médicale... elles sont belles et avenantes nos belles du jour. Vous en dégusterez des encarts publicitaires à l’avenir. Au volant nous vous rendrons hypochondriaques dans les bouchons des périphs matin midi et soirs par nos pubs. Mesdames sur simple appel un bel hidalgo vous rejoindra au Là ces derniers jours grosse information on libéralisera les prix de certains médocs les mee-toos. L"acheteur va faire sa viréee grand-ducs chez les apothicaires du coin. Pensez donc il ira sur E-bay .... Les pharmacies sans présence sur le Net en Allemagne ferment à tour de bras. Des sociétés hollandaises livrent à domicile de plus en plus loin. Ils s’attendaient pas à celà nos pharmaciens.... en votant pour lui.

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                        • bisane bisane 24 janvier 2008 20:08

                          Dommage que votre commentaire soit un peu confus... et je ne prétends en aucun cas à la clarté dans ce domaine foisonnant !

                          Mais si c’est la marchandisation de la médecine que vous nous promettez (et qui est bien sûr en pleine croissance !), pour moi, c’est définitivement non !

                          Petit exemple de lutte : Grève des soins : non aux Franchises Médicales !


                        • brieli67 25 janvier 2008 01:21

                          Là ces derniers jours grosse information on libéralisera les prix de certains médocs ceux sans prescriptions en vente libre sur les présentoirs. L’acheteur va faire sa viréee grand-ducs chez les apothicaires du coin pour aller au moins cher. Pensez donc il ira sur E-bay .... Les pharmacies sans présence sur le Net en Allemagne ferment à tours de bras. Des sociétés hollandaises livrent à domicile de plus en plus loin. Ils ne s’attendaient pas à celà nos pharmaciens.... en votant pour lui.

                           Profitez encore un peu de la visite médicale... elles sont belles et avenantes nos belles du jour. Vous en dégusterez des encarts publicitaires à l’avenir. Au volant nous vous rendrons hypochondriaques dans les bouchons des périphs matin midi et soirs par nos pubs. Mesdames sur simple appel un bel hidalgo vous rejoindra au bureau un verre de cristal à la main "pétillante ou plate ?" aux lèvres pour votre pilule du lendemain.

                           

                          la fin... en un peu plus clair ; un coupé collé foireux !


                        • germinal 25 janvier 2008 12:17

                          Je lis les critiques- bien compréhensibles- sur le fait que les firmes phamaceutiques sont des "pompes à fric" , qu’elles dépensent plus d’argent pour la promotion que pour la recherche, que les vraies innovations sont très rares , que les nouveaux produits ne sont que des "me too" ( copie de produit déja existant)....

                          Il me semble important de comprendre que toutes les grosses firmes pharceutiques mondiales sont cotées en bourse.

                          Alors pourquoi nous offusquer sur le fait qu’une firme pharmaceutique doive faire des bénéfices ?

                          Celles-ci sont donc soumises aux memes exigences de rentabilté ( toujours plus....) qu’un constructeur automobile, un vendeurs de yaourts ou un constructeurs de centrales nucléaires.

                          Les fonds de pensions américains , et nous tous , qui (parfois sans le savoir pour un labo pharmaceutique) investissons dans un placement ,participont à cette exigence de rentabilité.

                          Personne ne s’étonne de voir le budget promotionnel de Renault , de Danone ou d’Areva...

                          Alors , pour la santé humaine mondiale ( recherche sur les maladies orphelines - peu rentables ; accès des médicaments/vaccins aux pays du tiers monde) , ne serait-il pas préférable de faire en sorte que ces firmes pharmaceutiques sortent du système capitalo-boursier ?

                          Que les politiques , au niveau mondial, s’interrogent sur la question ....

                           

                           


                          • bisane bisane 25 janvier 2008 22:20

                            Perso, ça m’offusque presqu’autant pour les voitures... Parce qu’il est évident que ce capitalisme à outrance crée de plus en plus d’inégalités, et que les "investissements" pourraient être pensés autrement !

                            Mais ce n’est pas demain que l’on sortira de ce système !

                            Reste que pour ce qui concerne les industries paharmaceutiques, le problème est d’autant plus crucial qu’il touche à la santé des personnes, donc fondamentalement à la société, et qu’en France en tout cas elles sont très largement financées par la Sécurité Socile, donc par nous tous.

                            Ce qui peut peut-être donner un certain droit de regard sur leurs pratiques !

                            Quant à les sortir du "système capitalo-boursier", ce serait peut-être les condamner dans l’économie actuelle. En tout cas ce serait une décision politique -au sens noble du terme- d’importance, dont il faudrait assumer les conséquences, au moins financières.

                            Pour une réflexion sur la Sécurité Sociale…

                          • Claude nachin Claude nachin 1er mars 2008 09:15

                            La question du rôle des firmes pharmaceutiques dans le coût de la médecine se pose depuis longtemps. Il n’y a guère d’espoir qu’on aille vers une meilleure organisation ces années ci puisque, ce qui est plutôt à l’ordre du jour , c’est la destruction progressive de l’hospitalisation publique au profit de structures privées à but lucratif. Dans le cadre d’une coopération "public-privé", le privé s’occupera comme d’habitude de ce qui est léger et rentable tandis que le public gardera ce qui est lourd et peu rentable. Et on continuera à se plaindre de son déficit. Ce dernier est d’ailleurs organisé de l’intérieur par la multiplication des postes administratifs qui ne produisent pas de soin et justifient leur existence en persécutant les soignants de tous grades avec le système de la "nouvelle gouvernance" qui assimile prendre soin des humains malades à la production industrielle d’objets.


                            • bisane bisane 1er mars 2008 16:37

                              Vous dîtes cela mieux que je n’aurais pu le faire... et je suis bien d’accord avec vous !

                              Je rajoute que tous ces "administratifs" servent bien la soit-disant évaluation, et rien d’autre... et que les soignants passent eux-mêmes de plus en plus de temps à cela. Au détriment de leur rôle premier ! Où la rentabilité et le management se mordent la queue...

                              Est-ce pour autant une raison de baisser les bras ?

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