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Accueil du site > Actualités > Société > AH SI J’ÉTAIS RICHE !

AH SI J’ÉTAIS RICHE !

Un article paru en novembre dernier dans le journal en ligne Les Échos Start, titrait que le critère de réussite n°1 pour les 18-34 ans aujourd’hui était l’argent –et de préciser dans le chapeau que si 76% des Français affirment qu’avoir une bonne santé constitue un critère de réussite dans la vie, les 18-34 ans, eux, préfèrent l’argent. Pff… Bande de p’tits cons !

Génération « ? »

En français, la génération Y (why) se prononce « pourquoi ». « Pourkwaaaaaaaa… ? Parce queuhhhhhhhhh… »

Le folklore des années fric

Si vous êtes nés dans les années 80, vous avez forcément connu les bandeaux de transpiration fluo, le club Dorothée, les pubs où des femmes libérées affichaient volontiers leurs seins, le « toutouyoutou » de Véronique & Davina, le mur de Berlin puis sa chute, Coluche et son (soi-disant) accident, l’inauguration de Disneyland Paris en même temps que la guerre du Golf, la force tranquille de Mitterrand puis la fracture sociale de Chirac…

Bref ! Je pourrai continuer ainsi pendant des heures, à faire revivre le folklore des années fric. Car oui, les années 80 furent marquées par l’avènement du roi-fric et à en croire l’article du journal Les Échos, pour les bambins qui voyaient le jour pour la première fois en même temps qu’ils découvraient le visage de Gordon Gekko (Wall Street), la vie a gardé comme un goût amer et métallique de money avec pour seules vertus à développer l’avarice et l’ambition.

 

Sales gamins des années 80

C’est vrai que le portrait que dressent les sociologues et les journalistes des rejetons de l’ère boursière est peu reluisant. On prête volontiers à la génération Y tous les travers de l’égoïsme liés au « laisser-faire / laisser grandir » de l’enfant roi (merci Dolto !), on nous dit qu’ils remettent en cause sans cesse les contraintes qu’on leur impose (« Hein, quoi ? Pourquoi je ferais ça moi ? ») et qu’ils préfèrent la gratification immédiate et la récompense sans passer par la case effort. Autant dire des gros glandus, des feignasses, des assistés qui ont vu leurs parents, ou leurs ainés profiter d’un système d’aide sociale et de combines pour s’en sortir sans trop trimer, et ainsi jouir de tout sans rien donner en retour.

C’est tout ? C’est ça la génération Y ? Des 18-34 ans sans autre ambition que de mener une vie conforme et matérielle ?

C’est ce que semble mettre en avant l’article (qui moi, très franchement, m’a fait hurler au point de me demander si j’étais bien né en 1985 !) en expliquant, statistiques à l’appui, que chez les plus jeunes, de 18 à 25 ans et jusqu’à 34 ans, le plus fort désir est celui de gagner de l’argent. Et même, beaucoup d’argent…


Alors du coup, on ne sera pas étonné d’apprendre que la célébrité constitue également une autre aspiration très forte pour ces mêmes jeunes (plus de la moitié des 18-24 ans nous dit-on, contre 37% pour tout âge confondu), montrant par là à quel point le système consumériste a corrompu toute aspiration chez nos « enfants du millénaire » (Millenials) et chez les Y. Mais restons-en à la lettre Y (on s’occupera des Z bientôt)…

 

Smells like teen spirit

Il faut reconnaître qu’en France (et en Occident) ces trente dernières années n’ont offert aucun modèle d’inspiration, mais que des modèles d’ambition : vouloir être connu et reconnu (amplifié par la télé-réalité et la « starification » immédiate), vouloir être riche (les fortunes gagnées en quelques nanosecondes par les traders), vouloir être à la tête d’une start-up d’envergure (les modèles de start-up 2.0, chaussons aux pieds et mug à café à la main, comme Facebook et Mark Zuckerberg font rêver par leur potentiel de croissance exponentiel). Et dernier point très intéressant que relève l’auteur de l’article : il semblerait que chez ces mêmes 18-34 ans, le facteur premier qui conditionne la réussite ne sont pas les études, ni même le dur labeur. Non ! C’est le hasard. Ils sont les plus nombreux à considérer que « la chance joue » dans leur parcours, comme si le hasard était leur meilleur atout pour se frayer un chemin sur Terre. Nihilisme Kurt Cobainien ? Apathie ? Ou indigence de l’esprit et de l’âme ?

Triste, triste génération « pourquoi » 

Elle ne parvient pas à réaliser tous ses fantasmes de carrière, ne parvient pas non plus à combler les espoirs de réussite que les parents avaient misés sur elle, et qui vit somme toute très frustrée, dans un monde désenchanté qui n’a offert aucun idéal en trente ans (ah si, le chômage, le sida, la crise, le terrorisme, Hollande et Macron…). Une société qui ne lui renvoie pas l’image qu’elle avait d’elle-même, elle, la génération AB Productions insouciante. Où sont passées les opportunités géniales de réussite et d’ascension sociale ?

« Pourkwaaaaa c’est si dur ? Parce queuhhhhhhhhh…

nous avons inversé les priorités, en croyant que l’argent comme le confort matériel qu’il offrait, étaient les uniques voies de réussite dans la vie

Résultat : des wagons entiers de jeunes se sont engagés sur des voies de garage, dans des études qui ne les intéressaient pas, ont choisi des secteurs liés aux services et au commerce qui embauchaient massivement tout en promettant une possibilité d’ascension sociale au sein d’une hiérarchie, pour devenir chef de ceci ou directeur de cela. D’autres se sont mis en tête de devenir leur propre patron pour échapper aux contraintes, et puis beaucoup se sont rendus compte que l’indépendance avait un prix (l’insécurité, l’obligation de marner pour finir son mois)… On a cru que réussir dans la vie, c’était se donner les moyens matériels de vivre à l’abri de l’insécurité. Des bien-pensants ont instillé en nous l’idée que la vie entière représentait un challenge de chaque instant (« être le meilleur » dès l’école primaire) et que pour relever ce défi, il fallait mettre toutes les chances de son côté (entendez jouer solo et égoïste), s’assurer, se protéger, prévoir, épargner, cotiser pour enfin vivre à l’abri du besoin. Tout ÇA, pour ça… Suprême arnaque qui a plombé (presque) toute une génération.

Oui, j’ai grandi comme tant d’autres dans une fable, mais pas une fable morale de La Fontaine. Comme beaucoup des 18-34 ans, on m’a inculqué avec une bonne intention, que la priorité dans la vie, c’était d’avoir une tête bien pleine et bien faite, pour réussir mes études et ainsi trouver un bon travail, sésame d’une vie bien cadrée. Ensuite, m’a-t-on dit, tous les bénéfices à retirer de cette ascèse professionnelle (le bon salaire, le pavillon de banlieue, la belle voiture) serviraient à financer des loisirs, des hobbies qui seraient des moments d’évasion…

En fait, ce schéma propose de consacrer son énergie vitale à gagner sa vie pour la vivre à la marge, c’est-à-dire dans les temps morts du weekend, des RTT, des congés payés, des jours fériés… Mais l’épanouissement de l’individu ne figure pas en tête de ce programme

Car le leurre dans cette fable est que l’argent, qui ne devait être qu’un moyen (l’outil) a fini par devenir le but (« gagner beaucoup d’argent ») et ce but nous fait perdre les moyens de nous réaliser en tant qu’être. Ce logiciel « gagner sa vie » ne pose pas en condition absolue la quête du Soi, mais la jouissance du moi. Or, cette inversion des valeurs ne permet pas de partir à la recherche de ses dons et talents, n’offre pas le temps de découvrir qui nous sommes vraiment ni ce que nous sommes venus accomplir sur cette Terre…

Génération « ! »

Alors j’aimerais croire que le journaliste des Échos n’a interviewé que des fils de boursiers, des enfants de riches banquiers suisses ou des gosses de stars pour dresser un tableau accablant et aussi matérialiste des Y (on dirait que les résultats du sondage prouvent que les 18-34 ans ont tous été drogués à coup de « Amour, Gloire Beauté »). Mais non !

C’est pas sorcier !

Comment redorer le blason de la génération Y qui passe décidément pour la génération des « losers », des dents qui rayent le parquet mais qui joue petit bras, qui ne cotise pas pour ses ainés (et préfère les laisser à l’hospice -ah, p’tits cons), celle qui veut tout avoir tout de suite, mais sans se donner les moyens d’y arriver ? Comment conclure mon papier ? Telle est la question.

À la fable « réussir dans la vie », il faut substituer la nouvelle aventure « réussir sa vie » et ainsi permettre à la génération « ? » (pourquoi je ne trouve pas l’amour ? pourquoi ai-je tout ce que je désire sans être en joie ?) de transmuter ses désirs en aspirations. Ainsi, elle deviendra la génération « ! » (yeah !) en s’extirpant une bonne foispour toute d’un système obsolète.

Il faut se lancer, s’élever (aspiration) en découvrant qui l’on est ! Il est temps de transformer nos critères de réussite pour transformer ce monde. On en reparlera avec la génération Z… (là aussi y’a du boulot chez les Millenials)

Lire l’article d'origine sur Les Échos Start : https://start.lesechos.fr/rejoindre-une-entreprise/actu-recrutement/le-critere-de-reussite-n-1-pour-les-18-34-ans-l-argent-6104.php

 


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19 réactions à cet article    


  • howahkan 28 février 2017 09:37

    Salut, et merci de ce texte

    je suis né pour mourir, tel est le destin du corps, la pensée ne peut vivre cela par programmation, je le sais pour avoir vu se révéler ce programme justement....hier encore ce programme essayât encore et toujours de changer ce fait absolu en fait relatif à sa convenance , sachant que faire avec cela, rien, je suis resté alors un moment avec ce fait....

    cela pousse nos autres capacités aptes à voir ce fait absolu à se mettre en route..vous savez nos autres capacités perdues depuis 3000 ans ,sauf exceptions, dont je parie que la plupart sont de parfaits inconnus...car l’époque n’est pas propice à cela..pas encore.

    tout ce qui est décrit ensuite dans cet article découle entre autre de cela...notre vie est fuite, je me crois égoïste, tourné vers moi, moi, moi ,moi et en fait je fuis...fuitiste je suis...

    direction de la fuite : demain..demain c’est l’espoir absolu ,résultat frustration absolue..la touille absolue ..

    la souffrance mentale parle et dit :

    ami encore tu es sur le mauvais chemin
    me laisser agir tu dois
    ne te conduit plus en gamin
    car t’éveiller tu devras

    Video meliora proboque deteriora sequor
    Je vois le bien, je l’aime et je fais le mal


    • Abou Antoun Abou Antoun 28 février 2017 10:00

      Juste une petite note musicale pour illustrer l’article.


      • Daniel Roux Daniel Roux 28 février 2017 11:09

        Il y a une constante à travers les générations, quelque soit le lieu et l’époque.

        Cela tient probablement d’une sorte de colère de vieillir. C’est souvent injuste pour les jeunes considérés comme un ensemble homogène. Une sorte de racisme anti-jeunes. Il y a autant de façon de vivre sa jeunesse que de vivre sa maturité.

        Que répondrait l’auteur à celui qui lui demanderait : « Es-tu l’homme que tu aspirais à être, étant jeune ? »

        Tiré des quelques autres citations du site : https://www.artiflo.net/2008/05/platon-socrate/

        SOCRATE (470-399 av. JC) :

        « Les jeunes d’aujourd’hui aiment le luxe ; ils sont mal élevés, méprisent l’autorité, n’ont aucun respect pour leurs aînés, et bavardent au lieu de travailler. Ils ne se lèvent plus lorsqu’un adulte pénètre dans la pièce où ils se trouvent. Ils contredisent leurs parents, plastronnent en société se hâtent à table d’engloutir les desserts, croisent les jambes et tyrannisent leurs maîtres. »


        • howahkan 28 février 2017 11:25

          @Daniel Roux

          Salut

           je te livre ceci pour la précision... :

          Il faut savoir que Socrate n’a jamais rien écrit de lui-même, comme nous l’explique Denis Huisman dans son livre « Socrate » http://goo.gl/tii91q :

          « Tout ce que l’on sait de lui, on le sait par d’autres que lui, qui se sont employés à le faire parler, à le mettre en scène. »

          A partir de là, toute parole qui lui est attribuée par ceux qui ont voulu retranscrire sa pensée est probablement déjà une interprétation.......

          cela ne change rien au propos certes...mais nul ne sait exactement d’où ce propos vient en réalité ...


        • Spartacus Lequidam Spartacus 28 février 2017 11:11
          C’est vrai que l« auteur doit être de l’autre partie des générations d’autres petits cons qui disent que le bonheur c’est d’être fonctionnaire.
          http://www.bfmtv.com/societe/les-3-4-des-jeunes-francais-revent-de-devenir-fonctionnaires-239891.html
          Au moins dans cette caste on est statutairement »limité« aux revenus et on se donne bonne conscience a mépriser les autres de »ptits cons« qui ont des ambitions financières que l’auteur ne peut avoir, dans la caste des rentiers de la gamelle statutaire mensualisés c’est indécent.

          Pensez donc ma bonne dame dans cette caste d’entre soi qui vit à charge et aux dépens des taxes et de l’impôt sur les autres, penser à »gagner de l’argent est vil« ....
          Ca leur vient même pas à l’esprit. 

          Ils ont une telle haute propension a se sentir supérieur et détachés des valeurs matérielles qu’ils en oublient qu’il ne sont que mépris et dédain envers les autres, et qu’ils vivent dans le monde parallèle des décalés de l’effort et du gain qui l’amène.

          Gagner de l’argent. Pouah ? Quelle drôle d’idée s’exprime le statutaire à charge qui viçt de la gamelle sans se poser de question »d’ou vient l’argent ?".

          Lui quel que soit le résultat de son Job, il est condamné a n’avoir que le même revenu.
           La tristesse c’est cette caste méprisante fonctionnarisée qui méprisent ceux qui veulent gagnent de l’argent par leur travail ou talent, et pas comme les rentiers du statut ou de la fonction....

          Le p’tit con n’est pas ceux que l’auteur désigne. Il a oublié de se regarder dans une glace...
          Il est vrai que dans cette caste on ne cherche pas a gagner de l’argent, on vit du prélèvement de ceux qui en gagnent.

          • howahkan 28 février 2017 11:18

            @Spartacus

            Salut ami spartakiste...çà va ?


          • samuel 28 février 2017 11:23

            @Spartacus


            Quand vous dites « les autres je les emmerde » il s’agit de la caste des fonctionnaires ou bien de vos employés... Je suis sûr que ces derniers seraient très heureux du mépris avec lequel vous les traitez !

          • Jean Pierre 28 février 2017 12:20

            @Spartacus


            « La caste des rentiers de la gamelle statutaire mensualisés c’est indécent ».
            « Cette caste d’entre soi qui vit à charge et aux dépens des taxes et des impôts des autres ».
            « Une telle propension à se sentir supérieur ».
            « Détachés de l’effort et du gain qui l’amène ».
            Le statutaire à charge vit de la gamelle sans se poser de question« .
             »Cette caste méprisante fonctionnarisée".

            Je vous félicite rarement pour vos commentaires, mais ce portrait de Fillon et de sa famille est d’une lucidité remarquable !

          • Clocel Clocel 28 février 2017 12:35

            @Spartacus

            Mon bon Salamix , il me semble utile de vous rappeler, que les impôts sont en totalité affectés au service de la dette, donc, les fonctionnaires que vous honnissez tant, n’en voient pas un Sesterce...

            Hééé oui, les fonctionnaires ne sont pas nos plus virulents parasites !

            Ce sont les banquiers z’et autres boursicoteurs, bref, vos amis sans doute...


          • jeanpiètre jeanpiètre 28 février 2017 13:38

            @samuel
            que serait un article sur agoravox sans l’intervention de l’humoriste attitré du site ?


          • hervepasgrave hervepasgrave 28 février 2017 11:33

            Bonjour, un bon article même si ce n’est pas totalement cela .C’est déjà lucide, de le voir .Vue ta génération .Il ne faut pas écouter des réflexions comme celle de Spartacus ,je dirais que c’est un gros con car ,il ne précise pas l’essentiel qui est que les dés sont pipés d’entrée. Le vieille adage qui dit que l’argent va à l’argent est vrai .Sinon il faut faire abstraction de beaucoup de valeurs pour en gagner quand tu part de que dalle ! Il y a une notion qui d’ailleurs n’est pas dite.Avant nous voulions avoir un métier.Le fric n’était pas la finalité et cela était pareille pour les professionnels.Maintenant le but est l’argent ,alors il ne faut qu’un pas pour devenir une pute.Je le sais c’est exagéré,mais .le choix du métier est plus que subalterne et d’ailleurs n’est qu’un moyen. Nous voyons comme démarche de faire un plan financier avant de s’attaquer a apprendre un métier ! chercher l’erreur. Et celui là n’est pas des moindres sur la qualité .Et ne sommes nous pas dans une époque de valeurs,de qualité,de traditions,« ah ! les cons. » que ne ferait-ils pas pour le pognon.cestpasgrave !


            • Armelle Armelle 28 février 2017 12:06

              L’auteur, Bonjour
              Le côté positif de votre article est que vous faites une autocritique violente. Bravo !!!
              En effet, espérer réussir sa vie plutôt que de réussir dans la vie est la base même de notre présence dans ce monde mais quand ceci est évoqué par l’acteur d’une institution qui depuis des lustres oeuvre en sens inverse sans même en faire la moindre relation est quand même un comble !!!
              L’EN n’enseigne pas, elle classe l’individu, elle « jauge » ses capacités, son intelligence, sur une échelle qui d’ailleurs ne présente aucune légitimité quand on connaît justement « la réussite de vie » d’une multitude d’autodidactes, puis ensuite elle lui octroie un diplôme. Un diplôme qui lui assurera une position sur une nouvelle échelle cette fois, celle des classes sociales, qui régissent les niveaux de rémunération. L’éducation adaptée aux éventuels projets de vie des individus (pour justement réussir sa vie), ça on en a rien à foutre, faites ce qu’on vous dit et apprenez ce qu’on vous donne à apprendre. point.
              La société actuelle n’est que le reflet de l’éducation
              Et tous les acteurs, dont vous faites partie, contrairement à ce qu’on nous rabâche, en ont bel et bien les moyens. J’en connais au moins deux qui travaillent dans ce sens, en osant, en prenant le risque (bien faible d’ailleurs, le salaire universel n’étant pas une nouveauté) de déroger aux préconisations de l’état central et de ses inepties récurrentes !!! Le ministère a le dos large...
              C’est dommage car votre article aurait pris toute sa mesure si celui-ci avait abordé LA cause des conséquences qui en font seules le contenu
              Et puis pour aborder le sujet de l’argent, celui-ci n’est pas le diable, certes pour certains débiles c’est une fin, mais c’est avant tout un outil, qui n’est pas « mauvais ». Ce qui peut être mauvais c’est juste ce qu’on en fait et comment on le fait... Par conséquent c’est l’éducation...donc la façon dont on formate les gens...
              La société actuelle n’est que le reflet de l’éducation
               


              • Rincevent Rincevent 28 février 2017 16:44

                @Armelle

                La société actuelle n’est que le reflet de l’éducation. Et le contraire ? Si vous visez l’Éducation Nationale, je ne connais pas, à ce jour, de système éducatif autonome, c.a.d qui ne soit pas issu des valeurs intrinsèques de la société dans laquelle il baigne, c’est évident. Charger la mule de l’EN des fardeaux de la société est un peu facile. La bête a déjà bien à faire avec ses propres charges…


              • ddacoudre ddacoudre 28 février 2017 13:58

                bonjour Y.N.E
                bon article avec un fond existentialiste ce qui nous change de celui comptable actuel. la génération 80 est né avec la victoire du capitalisme t l’absence d’idéologies nouvelles. il est vrai qu’on lui a construite une autoroute à suivre avec tous les interdits de sortie pour aller voir ailleurs si les paysages sont différentes sur les routes transversales. certes l’on va vite mais au moindre incident c’est la catastrophe et le bouchon assuré.

                cordialement. http://ddacoudre.over-blog.com/pages/Nous-ne-pourrons-pas-survivre-a-une-societe-qui-ne-reduit-l-existence-humaine-qu-a-une-valeur-compta-7612473.html..


                • julius 1ER 28 février 2017 14:40

                  je pense que l’auteur doit parler des jeunes qui regardent Hanouna ou les émissions de télé-réalité ?


                  au delà de l’anecdote certains regardent vers les pensées de Socrate(ou celles qui lui ont été attribuées ) peu importe l’important c’est qu’elles aient été écrites bien avant JC ou Spartacus (le vrai) pas l’ersatz qui pollue le site par sa présence si peu représentative de la pensée humaine !!!

                  une constante cependant chaque génération a ses rêves et ses projets bien souvent conditionnés par l’idéologie du moment et l’idéologie du moment c’est le Capitalisme marchand et tout ce qu’il véhicule comme image à force de publicité .....

                  alors Docteur est-ce grave si l’on est un jeune trentenaire (ou à peine ) et que l’on a comme ambition unique de devenir riche ???? 
                  il faut remarquer que cette vision’(question) avait été posé il y a quelques mois par Macron qui disait en substance qu’il fallait vouloir être riche et qu’en fait c’était quelque chose de normal ?????

                  je m’étais senti un peu ringard à l’époque car je pensais que ce qui pouvait être important était peut-être par exemple de vouloir inventer, créer quelque chose ce qui semble logique au vu de ce que sont les jeunes années d’un adulte, période de la vie où l’on apprend des tas de choses et dans ce bouillonnement il peut sortir des idées car avant de créer ce sont toujours des idées qui apparaissent ....
                   en disant cela je pense à ce jeune lituanien qui a eu l’idée de faire de superbes photos souvent d’animaux mais pour une fois prise en dessous au travers d’une plaque de verre ....
                  photos inédites donc, ce qui montre que la créativité peut -être présente même chez les jeunes et que même si l’on pense que tout a été fait il reste tant à faire et beaucoup de zones à défricher !!!

                  alors ne penser qu’au fric à 30 ans et n’avoir que cela comme horizon ... c’est certainement déjà être très vieux dans la tête et surtout cela n’est pas un postulat universel car cela reste une grave pathologie car de toutes façons chez les riches psychos (ils pensent toujours qu’ils n’en ont pas assez et n’ont pas ce qu’ils méritent ... aussi cela reste une course sans fin, une quête insatiable jamais satisfaite !!!
                  mieux vaut essayer de rêver à être un Schweizer ou un Einstein voir même un Freud et pourquoi pas Picasso ou Matisse ????
                  cela engendrera moins de frustration dans la société et celle-ci tôt ou tard vous en saura gré !!!!

                  • velosolex velosolex 28 février 2017 16:26

                    A chaque endroit du paysage, l’homme a un point de vue, mais celui qui déjà une route derrière lui, module ce qu’il voit en rapport avec ce qu’il a déjà vécu....Voilà une éternité que les années 80 se sont déroulées pour vous, moins pour moi...Je relis avec une certaine nostalgie la trace des ces années là....Elles ne viennent pas de nulle part, mais de la légende des années qui les précédèrent et marquèrent , dans leur rupture,c’est vrai dans les esprits la fin d’une récréation, celle de l’après 68.

                    On ne sortirait de la crise que d’une façon personnelle. C’est l’époque où un journal comme « actuel » se fait le chantre de la démerde, où l’on arrête de réfléchir et de rêver, mais où l’on passe à l’action, en déchirant sa carte du PS...
                    Je suis né moi en 54..UN bail...La relativité du temps est une expérience formidable quand on peut la vivre...Je suis heureux malgré tout d’avoir vécu tout ce lent glissement des années, des changements de paradigmes, des tics, des modes et des comportements.....L’avènement de ces années 80 est arrivé quand je me suis rangé des utopies, la fin des voyages, que j’aspirais à un certain confort, avec l’intuition que l’oeuf du serpent était dans le fruit, pour paraphraser un film de Bergman qui m’avait marqué à l’époque...Certaines œuvres tout à coup son en résonance avec ce que l’on vit. . D’une certaine façon j’avais senti comme tant d’autres que nous tournions la page au rêve, une transformation du social. Désormais les prédateurs avaient enseigne sur rue.
                     L’avènement de Thatcher, de Reagan, le cynisme affiché, la mort des militants irlandais, les putschs en Amérique du sud commandés par l’impérialisme américain, la mondialisation des échanges qui prenait de l’ampleur, qui réduisait toute velléité d’autre voix à un éclat de rire était au travail... Le monde nouveau n’était plus devant nous, et celui d’hier nous doublait en faisant un tête à queue devant nous, tout en faisant un bras d’honneur......
                    Les bulldozers sont toujours à l’oeuvre. Trump ce fou est aux commandes de l’Amérique, et vient de monter le budget militaire de 10%...Sans doute diront ces fans, pour peindre des colliers de fleurs sur les chars d’assaut...Retour vers les années trente.. !.Peut être bien vers le moyen age.....Mes références et mes goûts, tout ce qui m’a construit, sont restés attachés à ce qui s’est passé avant les années 80. Un monde dans lequel on pouvait encore se cacher. Celui de demain, avec ses possibilités de reconnaissance faciale électronique, me parait vraiment redoutable...Faudra t’il se déguiser en robot pour pouvoir survivre ?...
                    Chaque jour, je goûte la vie qui m’est offerte, le temps, la formidable chance de respirer, de jouir de cette mécanique fantastique. Mais avec l’assurance que je si je détiens la clé du bonheur en moi, une autre partie tient à l’équilibre de mes semblables. 

                    • zygzornifle zygzornifle 28 février 2017 16:42

                      Vive Hamon et son revenu universel , je serai riche avec en Papouasie ou en Laponie mais je serai riche .... Hahahaha .....


                      • Rincevent Rincevent 28 février 2017 17:06

                        « Pourkwaaaaa c’est si dur ? Parce queuhhhhhhhhh… Si c’est une phrase typique de cette génération, j’en connais une autre plus terrible encore. Quant on utilise une référence passée (sans remonter jusqu’à Socrate) et qu’ils vous répondent, avec avec un regard un peu perdu, « Ben oui, mais j’étais pas né… ». Que répondre à ça ? Christopher Lasch, lui, avait bien analysé le problème dès 1979 : https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Culture_du_narcissisme


                        • zygzornifle zygzornifle 2 mars 2017 13:23

                          Ha si j’étais pas pauvre .....

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YoannNotedEsprit

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