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Accueil du site > Actualités > Société > Allocations Familiales : Pour une vision non nataliste

Allocations Familiales : Pour une vision non nataliste

Les allocations familiales sont d'abord l'outil d'une politique nataliste. Est-ce vraiment de cela dont la France a besoin ?

En ces temps de difficultés financières exacerbées, les allocations familiales occupent le devant de la scène. Doit-on les taxer de façon particulière ? Doit-on, comme d’autres prestations, les intégrer à l’assiette de l’impôt sur le revenu ? Faut-il les soumettre à des conditions de ressources ? Les plafonner ?

Toutes ces interrogations sont légitimes, elles relèvent d’une double préoccupation sociale et budgétaire. Pourtant, on doit regretter que la question de fond, c’est-à-dire leur raison d’être, soit bien souvent absente des débats.

Les allocations familiales constituent avant tout le principal outil d’une politique nataliste. Leur objet est de favoriser la fécondité en faisant en sorte que l’arrivée d’un, et surtout de plusieurs enfants, n’occasionne pas pour les familles de telles difficultés financières, qu’elles hésitent à se lancer dans l’aventure.

L’incitation se révèle efficace, et la France, généreuse en la matière, est aussi l’un des pays d’Europe les plus féconds avec environ deux enfants par femme quand ses voisins italien, allemand ou espagnol sont très en dessous. Le monde politique et la presse en général s’en félicitent régulièrement sans une once de questionnement.

Au-delà de l'amour naturel pour les enfants, le mécanisme n’est-il pas allé trop loin quand, pour certaines familles, les allocations constituent une des premières sources de revenu ? Comme si l’enfant devenait un moyen de vivre, une industrie comme une autre, alors même que les prélèvements obligatoires ne cessent de progresser.

La poursuite d’une politique aussi volontariste en faveur de la natalité peut être mise en cause du triple point de vue écologique, moral et économique.

Écologique d’abord, car la planète ne supporte plus nos effectifs. Au niveau mondial, ceux-ci ont été multipliés par deux au cours des 45 dernières années et par quatre au cours du siècle précédent, les forêts et la mégafaune sont sur le point de disparaître du fait de notre omniprésence. En France, la population a augmenté de plus de 15 millions de personnes depuis 1970 et notre pays bétonne l’équivalent d’un département tous les 10 ans. Dans ce cadre-là, est-il nécessaire de consacrer des fonds publics à encourager toujours plus le phénomène ?

Problème moral ensuite, car avant d’être des prestations, les allocations familiales sont d’abord des prélèvements et ces prélèvements touchent ceux, qui, par leur relative retenue démographique se comportent de la façon la plus responsable et la plus écologique. Dans le monde surpeuplé de demain, nous nous apercevrons que nous avons financé la catastrophe en taxant les plus écologiquement vertueux au profit de ceux qui l’étaient moins.

Économique enfin, car quelle est la logique de ce soutien inconditionnel à la natalité ? On nous dit souvent qu’il faut préserver l’avenir et notamment financer les retraites : C’est une triste plaisanterie.

Plaisanterie à long terme, car sur le fond, peut-on sérieusement compter sur une société qui, pour maintenir son équilibre exigerait que chaque génération soit plus nombreuse que la précédente ? Sur un monde de surface finie, il ne peut s’agir que d’une fuite en avant. Il faut bien envisager la stabilisation, et le plus tôt et au plus bas niveau, sera le mieux.

Plaisanterie à court terme aussi, car cela fait 40 ans que les pays occidentaux, et la France tout particulièrement, sont minés par le chômage et se montrent incapables de fournir du travail à leur jeunesse. Manque-t-on de main d’œuvre ? Est-ce cela qui plombe l’économie ? Non, on manque d’emplois ! On ne financera pas les retraites avec les chômeurs. Bien au contraire, l’arrivée chaque année sur le marché du travail de classes d’âges plus nombreuses creuse plus encore les déficits des comptes publics, puisque, d’une façon ou d’une autre, la collectivité doit offrir à ses membres un minimum de ressources. Une des raisons des meilleurs résultats de l’Allemagne sur le volet de l’emploi est qu’elle n’a pas à fournir tous les ans un travail à des jeunes aux effectifs stables ou croissants.

 

Propositions :

Il est possible d’imaginer une autre politique visant à réorienter ces prestations en faveur des familles moins nombreuses tout en permettant de substantielles économies.

On pourrait ainsi mettre en place une allocation (100 euros par exemple au lieu de 0 actuellement) dès le premier enfant, puisque celui-ci génère de facto des dépenses non négligeables pour une famille.

L’on pourrait également revaloriser les allocations pour deux enfants en les faisant passer à 150 ou 200 € (au lieu de 127,05 € aujourd’hui). Puis, de façon à ne pas favoriser l’accroissement de la population, garder ce même montant quel que soit le nombre d’enfants. Ainsi, tout couple souhaitant se reproduire plus qu’à l’identique, c’est-à-dire avoir plus de deux enfants, devrait, en connaissance de cause (ou plutôt, de conséquence) assumer la charge financière que cela suppose et non demander à la collectivité de le faire à sa place.

Il va de soi que de telles mesures ne devraient pas être rétroactives afin de ne pas mettre en péril financier des familles non préparées. Elles ne devraient prendre effet que pour les enfants à naitre et à une date annoncée suffisamment longtemps à l’avance.

 


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35 réactions à cet article    


  • ovomaltine 20 mars 2013 19:52

    En effet, quand va-t-on réformer cette politique nataliste datant de l’après guerre ? Nous renouvelons largement nos générations avec plus de 2 enfants par Française. On nous oppose souvent : « Mais qui va payer nos retraites ? »...dans certains pays on parle pour les allocs « d’allocations- braguettes », « les allocations-bâtons de vieillesse »ne sont pas plus honorables ! Si nous aimons réellement nos enfants, voulons-nous pour eux d’un monde sur-pollué, sur-urbanisé, sur-chauffé ? car les changements climatiques, les difficultés économiques, les violences sociales, la raréfaction des ressources naturelles, des terres agricoles , la disparition de la biodiversité dont nous dépendons en tant qu’humains , tout cela est déjà bien présent en 2013, qu’en sera-t-il en 2050 avec 9 ou 10 milliards d’humains ? Démographie Responsable appelle les politiques a plus de sagesse : des allocs pour le 1er enfant et pas d’augmentation après le second. Pour que les générations suivantes aient un vie digne d’être vécue.


    • viva 20 mars 2013 21:58

      Vos soulignez à juste titre que la natalité est de deux enfants par femme, ce qui permet tout juste le renouvellement des générations. Le problème de l’augmentation de la population ne vient donc pas de la politique nataliste. 

      Si nous avions moins de naissance, vous pouvez être certain que la population continuerait à croitre. La question est de savoir pourquoi nous importons des populations alors que nous n’en avons pas besoin ? 
      Peut être que les migrants suivent les matières premières ? 

      Je te vends tel produit pas chèrs et tu fais venir dans ton pays ceux dont je ne veux pas .Les matières premières sont pour les profits des grands groupes bien évidemment.

      • marie monnier marie monnier 21 mars 2013 13:55

        Tout en reconnaissant que « des objections culturelles et religieuses sont parfois soulevées » quand il s’agit de limiter le nombre d‘êtres humains, l’ONG estime que « tout examen dépassionné du niveau actuel de l’impasse environnementale humaine présente montre que le taux et la croissance de la population ne sont pas « soutenables » et ne peuvent être ignorés. Sans réaction, les pires scénarios seront presque certainement inévitables  ».


      • Rémi Manso Manso 20 mars 2013 22:20

        Au delà de l’aspect complètement obsolète de ces allocations sur le territoire métropolitain, il faut aussi savoir que dans les DOM, ces allocations familiales ont un effet catastrophique. 


        L’exemple le plus grave est celui de la Guyane qui, avec 3,4 enfants par femme, détient le record de la fécondité ... pour toute l’Amérique du sud !... Avec entre autre conséquence un chômage endémique que les autorités cherchent à réduire via des options de développement qui portent gravement atteinte à la forêt amazonienne (orpaillage légal, déforestation,...) et à sa population amérindienne.

        Vient ensuite le cas de l’île de la Réunion (2,3 enfants par femme), où l’idéologie nataliste est telle qu’il existe des crèches dans certains établissements scolaires pour faire face aux grossesses précoces...

        Quant à Mayotte et ses 4,6 enfants par femme (!), et où heureusement les allocations familiales ne seront alignées sur le reste du pays que dans une vingtaine d’années, nombre de femmes choisissent de quitter le territoire pour aller vivre et toucher les prestations à La Réunion ou en métropole...

        Rien que pour venir en aide aux générations futures de ces DOM, il faut donc plafonner les allocations familiales à 2 enfants, comme le propose d’ailleurs aussi l’association Démographie Responsable

        • Francis, agnotologue JL 21 mars 2013 08:53

          Sous réserve d’une analyse plus approfondie,

          je suis d’accord avec cette proposition que je résume en une formule : versement d’allocations familiales dégressives et non pas progressives. Versement dès le premier enfant, et diminution ensuite. Exemple 125 € pour le premier, 75 pour le second, et 50 pour chaque enfant suivant ; ou bien : 100, 50, 25, 25, etc.

          Il faut savoir que le PS, avant de s’être fait volontairement retoquer sur son projet de suppression du Quotient familial, avait développé un argumentaire très convainquant relatif à la fiscalisation des AF. Aujourd’hui il prône la solution la plus stupide  ! Preuve que l’UMPS est une réalité : un parti oligarchique, puisque le Quotient familial est incomparablement plus avantageux pour les riches que ces relativement médiocres AF.

          La fiscalisation des AF est une solution beaucoup plus juste et plus efficace que la mise sous condition de ressources puisqu’elle évite de stigmatiser les allocataires et surtout n’oblige pas les Caisses d’AF à se transformer en agents du fisc, ce qui n’est pas rien quand des restrictions budgétaires conduisent à supprimer des inspecteurs du travail ou autres.

          J’ajoute, et c’est le meilleur, que les chantres habituels et vigilants qui militent pour le versement d’un revenu universel sont étrangement absents dans la bataille pour préserver le caractère d’universalité des AF !


          • Francis, agnotologue JL 21 mars 2013 09:09

            Allocations familiales : cibler ou taxer ? le 19 mars 2013 : Faut-il taxer ou plafonner les allocations familiales ? Un sujet controversé qui représente 13 milliards d’euros. Le point de vue de Julien Damon. Extrait de Actualités sociales hebdomadaires.

            ’’ Le serpent de mer de la révision, pour cause d’économie, des allocations familiales refait surface. Cette fois-ci, il s’agirait de les taxer (c’est-à-dire de les compter dans le revenu imposable des ménages) ou de les plafonner (c’est-à-dire de les mettre sous condition de ressources). À ce jour, rien n’est encore décidé. Expertises, tribunes (dont celle-ci) et controverses s’accumulent. Tentons de mettre un peu de clarté sur un sujet qui représente environ 13 milliards d’euros.

            ’’ Les allocations familiales – cette prestation servie à toutes les familles à partir de deux enfants – sont universelles (pas de condition de revenu), forfaitaires (un même montant pour tous) et progressives en fonction du nombre d’enfants (rien pour un enfant, 130 € pour deux, 290 € pour trois). Déjà, en 1998, elles avaient été placées dix mois sous condition de ressources. La mesure avait alors suscité de nombreuses controverses avant que le gouvernement ne revienne sur sa décision, tout en réduisant les avantages du mécanisme fiscal de quotient familial. Depuis des années qu’il fait débat le thème est assez bien balisé.

            ’’ Le recentrage sur les plus modestes pose le problème de la définition des seuils à partir desquels les ménages peuvent être considérés comme « modestes ». Les plafonds des conditions de ressources, pour d’autres prestations que les allocations familiales, sont aujourd’hui variés. D’un côté, la très grande majorité des familles peuvent bénéficier de la prime de naissance (qui n’est pas une allocation familiale), contenue dans la Prestation d’accueil du jeune enfant. De l’autre, les plafonds de ressources de minima sociaux comme le RSA socle ou de dispositifs comme la CMU en limitent l’attribution à une partie restreinte, mais très défavorisée, de la population. D’un côté le ciblage peut concerner 90 % de la population, de l’autre 10 %. Dit, de manière inversée, d’un côté 10 % des personnes sont exclues du dispositif ; de l’autre plus de 90 %…

            ’’ La mise sous condition de ressources des allocations familiales présente trois effets pervers possibles. L’effet de seuil : des personnes en situation très similaire ne peuvent bénéficier de la même prestation car les ressources dont elles disposent sont pour certaines tout juste au-dessus du seuil, pour les autres tout juste en-dessous. Le ciblage est, ici, couperet. L’effet de marquage : le ciblage, car il désigne des cibles, passe par une caractérisation négative de ses cibles, ici les personnes les plus modestes. Ainsi marquées, des populations sont renvoyées à leurs particularités. L’effet de délitement : limitant l’accès de certaines prestations à des catégories particulières, le ciblage peut produire une fracture entre les bénéficiaires des prestations et ceux qui les financent mais n’en bénéficient pas. Ce dernier effet pervers est le plus préoccupant. La systématisation du ciblage pourrait aboutir à l’effondrement d’une protection sociale seulement restreinte à une population marginale. (...) .

            ’’On pourrait envisager de supprimer totalement le quotient familial et de redéployer les sommes ainsi obtenues par le biais d’une allocation identique pour chaque enfant, pour tous les enfants. Cela permettrait de revaloriser nettement les allocations et, entre autres, de créer une allocation familiale conséquente au premier enfant au lieu de la prime anachronique pour le troisième qui existe aujourd’hui.’’

            Par Julien Damon, Professeur associé à Sciences Po (Master Urbanisme). Voir son site.

            Extrait de Actualités sociales hebdomadaires, lettre n° 2798 du 22 février 2013.

            nb. C’est moi qui souligne en gras


          • jpm jpm 21 mars 2013 12:53

            Bonjour JL,

            Ca fait plaisir de voir que vous êtes resté sensible aux propos des défenseurs du Revenu Universel… car il est vrai que des allocations familiales inconditionnelles pour chaque enfant (ni progressives ni dégressives) serait un premier pas vers l´instauration d´un revenu de base inconditionnel pour tous. smiley

            Cela m´ennuie un peu de commenter cet article dont je n´apprécie pas vraiment le fond anti nataliste… car je pense que les allocations familiales ne sont pas la simplement pour encourager les naissances… mais essentiellement pour permettre aux parents qui ont fait le choix de faire des enfants de pouvoir les élever dignement. Pour moi, il n´y a pas de raisons de privilégier tel ou tel enfant dans la fratrie… mais chaque enfant… dés le premier enfant devrait recevoir la même chose de manière inconditionnelle, que ses parents soient riches… ou pauvres.

            Il faudrait par ailleurs, en matière de fiscalité, supprimer le quotient familial qui avantage davantage les familles aisées… car il n´y a pas de raisons que des parents aisés reçoivent d´avantage d´aides que les familles modestes.

            En attendant il est clair que la solution la plus simple, qui évite les effets de seuil et le difficile contrôle des ressources par les CAF, serait la fiscalisation des allocations familiales… ainsi que toutes les autres aides sociales telles que les APL.

            Bien cordialement Jpm


          • Francis, agnotologue JL 21 mars 2013 13:32

            Bonjour jpm,

            je vois que vous êtes toujours vigilant.

            Je ne suis en rien resté sensible à vos arguments que je réfute toujours avec la même vigueur : je suis opposé à la mise sous condition des AF et je milite (modestement) depuis plus de 20 ans sur ce sujet, entre autres.

            Vous écrivez : ’’ il est vrai que des allocations familiales inconditionnelles pour chaque enfant (ni progressives ni dégressives) serait un premier pas vers l´instauration d´un revenu de base inconditionnel pour tous’’

            Vous débarquez ou quoi ? C’est une escroquerie intellectuelle que de vouloir transposer le concept d’AF à celui de RU pour la seule raison que l’un et l’autre seraient inconditionnels. Comparaison n’est pas raison !

            Ce qui distingue un adulte d’un enfant, c’est que, seul le premier est supposé pouvoir gagner sa vie par son travail. Vous voudriez infantiliser toute la population ?

            Pfff !


          • Daniel MARTIN Daniel MARTIN 21 mars 2013 09:15

            Selon l’INSEE, la France bat tous les records de reproduction en Europe. Aucun pays Européen, en dehors de l’Albanie, n’arrive à de tels sommets. Avec 2.02 enfants par femme, La France est loin devant l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne ou le Japon qui se traînent à des taux raisonnables de 1.3 enfants par femme. Ne parlons pas des Russes et des Ukrainiens qui stagnent presque dans les mêmes eaux, avec une espérance de vie moindre. Certes, nous n’atteignons pas les taux faramineux du Niger ou du Mali (environ sept enfants par femme), mais nous égalons la Tunisie !

            S’Il y a par ailleurs urgence à réguler la population Mondiale, encore faudrait -il que la France donne l’exemple. Les causes de ce regain nataliste en France sont sont de plusieurs ordres, mais pour rester dans l’esprit du texte de Didier BARTHES que je félicite pour son engagement courageux et ses propositions concernant les allocations familiales, je pense qu’il faut aller plus loin en supprimant purement et simplement ce type de prestations.

            En lieu et place de ces prestations familiales, dans le cadre de la solidarité Nationale pour les plus démunis et afin d’aider correctement les seuls enfants on pourrait concevoir dès la naissance à partir du premier enfant un système de ’’bons d’achats’’ (comparables aux tickets restaurants) valable uniquement sur des produits de première nécessité, alimentaion bébés, vêtements, fournitures scolaires... valables de la Naissance à la fin de la scolarité.

            Lorsque j’étais élu local, mais également sur le plan professionnel j’ai eu à intervenir sur certains dossiers sociaux de dérives familiales où les prestations familiales servaient plus aux loisirs exclusifs du père qu’à ceux des enfants...


            • ffi ffi 21 mars 2013 09:41

              Le seuil de stabilité de la population est de 2,1...
              A 1 enfant par femme, la population est divisée par deux à chaque nouvelle génération...
               
              Donc la fécondité en France ne maintient même pas sa population.
              Une génération qui fait 1 enfant par femme, dans le cadre de la retraite par répartition, cela mène à avoir 2 retraités pour 1 actifs.
               
              De toute façon, l’état est obligé d’avoir une politique nataliste (même celle-ci est palote car il y a l’avortement et la contraception), puisque les mesures visant à entraver les naissances font partie des critères caractérisant les crimes de génocide.


            • Franck 4 juillet 2013 10:38

              assez d’accord avec vous. Comment faisait-on quand il n’y avait pas d’allocations familiales ?Les ressources naturelles sont grillées à une vitesse bien plus élevée que la nature ne les crée elle-même. Nous avons aujourd’hui une politique nataliste proche d’une pyramide de Ponsi dont les effets positifs restent à prouver. Je m’interroge entre autres sur la place occupée à ce jour par la France au sein des pays de l’OCDE quant à la qualité de l’éducation(et on ne peut pas tout mettre sur le dos de l’école même si elle a sa part).

              Le terrain est glissant mais je m’y risque... quid de l’éducation donnée par certains parents à leurs enfants quand ceux-là savent qu’ils seront systématiquement pris en charge ?

              Ne subventionnons nous pas notre propre déclin ?

              Nous savons également que toute distribution d’argent entraine des abus : oui à une aide directe aux enfants (cantine gratuite pour tous ; fournitures scolaires, manuels, tablettes et ordis idem).

              Bref, l’esprit serait « quand on fait un enfant, on l’assume » et quand l’enfant est là, on fait ce qu’il faut pour qu’il soit à terme un atout pour la nation et non une charge.

              Pour revenir plus généralement sur la population mondiale, je ne vois que trois remèdes pour la réguler : la régulation organisée en amont ou en aval (qui se souvient de la série l’âge de cristal ?) ; l’extension hors de notre monde (mais là, il va falloir mettre le paquet car on a pris un sacré retard) ; les guerres...

              La quatrième est que la nature, notre terre qui n’ a pas besoin ne nous pour poursuivre sa route, nous réguleront d’elles-mêmes.

              Mes positions vont sembler radicales à certains ; désolé si j’ai choqué.

               

               


            • MUSAVULI MUSAVULI 21 mars 2013 10:24

              Barthès,
              Il y a une question que vous ne vous êtes pas posé au sujet du volet « écologique » du défi de la des natalité. Voici la question :
              Y a-t-il trop de Français au monde ?
              Car, si on envisage de réduire la population de la planète, il me semble qu’il faut commencer par les nations les plus nombreuses. Il faut faire attention avec les discours anti-natalistes. Il y a des lignées familiales qui se sont éteintes progressivement. Il y a même des tribus qui ont disparu faute de natalité active.
              La France, à mon avis, a intérêt à continuer de soutenir le renouvellement de ses générations. Car le poids démographique d’une nation est un enjeu stratégique. Pour durer, il faut être nombreux. Or, nous, Français, nous ne sommes que 65 millions, comparés aux autres grandes nations (81 millions d’Allemands, 142 millions de Russes) sans parler des Anglo-saxons, des Chinois, des Indiens, des Nations arabes,... Ce n’est pas le moment d’arrêter de faire des bébés.


              • ffi ffi 21 mars 2013 10:27

                Les écologistes ont cette tendance a toujours prôner l’auto-génocide de l’humanité par elle-même.


              • Didier Barthès 21 mars 2013 10:46

                Bonjour Musavuli,

                Je ne fais pas la distinction entre les humains. Oui, je crois qu’il y a aujourd’hui sur la Terre un trop grand nombre d’humains pour que la situation soit durable. Cela ne signifie en rien que je souhaite tuer les gens, au contraire, cela veut dire que je prône une baisse de la fécondité pour que nos enfants demain profitent d’un monde meilleur et aient à leur tour le droit eux aussi à faire des enfants, ce qui leur sera interdit de facto dans un monde trop peuplé.

                Vous dites qu’il n’y a que 65 millions de français, mais nous n’avons jamais été aussi nombreux (+ 15 millions depuis 1970) Serons nous plus heureux quand nous serons 80 millions ? Où mettrons-nous tous ces gens ? Comment protéger la nature si nous devons loger et faire vivre autant de gens ? L’humanité ne peut augmenter ses effectifs qu’au détriment du monde naturel que nous avons déja largement massacré.

                Regardez les ordres de grandeur, nous sommes 35 fois plus nombreux qu’à l’époque de Jésus- Christ et la planète n’a pas gagné un seul mètre carré. Dans le même temps la grande majortié des forêts et des autres espèces ont été détruite. On ne peut pas continuer sur cette voie. L’enjeu est mondial, bien sûr, je vous l’accorde, mais il est aussi français.

                Bien cordialement

                 


              • ffi ffi 21 mars 2013 11:38

                Disons aussi que les 15 millions supplémentaires viennent d’ailleurs...
                Les français régulent déjà très bien leur natalité, mais très mal les migrations...
                 
                Donc si vous souhaitez que les français ne fassent plus d’enfants et que dans le même temps vous prônez l’immigration sans contrôle, donc massive, si ce n’est pas par visée génocidaire, c’est vraiment par délire...


              • Didier Barthès 21 mars 2013 12:28

                Réponse à FFI, cet article ne prônait en rien l’immigration sans contrôle.


              • Yohan Yohan 21 mars 2013 10:37

                S’il y a une politique nataliste, alors il faut nous la définir avec précision soit, le seuil à partir duquel on devient ayant droit et son terme, au delà duquel on les perd. Un mini et un maxi. 

                Moi je suis pour des allocs pour les 3ème et 4ème enfant, c’est tout. Ceux qui font dix gosses uniquement pour les allocs seront appelés à se démerder au délà de quatre.
                Si on ne met pas de limite, autant ouvrir les vannes et faire venir en France tous les africains qui n’attendent que ça, on gagnera du temps en matière de peuplement.

                • marie monnier marie monnier 21 mars 2013 12:20

                  je soutiens entièrement cet article qui est la sagesse même car la planète explose tant nous serons nombreux dans quelques années si nous ne limitons pas les naissances. Que voulez-vous pour vos enfants ? une planète qui ne pourra plus les nourrir parce que surexploitée déjà, la famine, la misère, le chômage ou une population raisonnable pour laisser souffler la terre, changer notre mode de consommation.

                  Les allocations sont incitatives pour certains qui voient là un moyen de les aider à vivre ......... si elles sont été instaurées après la guerre pour encourager les procréations, elles n’ont plus de raison d’être aujourd’hui où les naissances sont optimistes : 2 enfants par foyer c’est sensé, pourquoi plus. Limitons les allocations familiales et laissons la responsabilité à ceux qui veulent des familles plus nombreuses en assumer les frais eux-mêmes. Nous n’avons pas à cautionner de telles dépenses

                  • foufouille foufouille 21 mars 2013 12:26

                    en afrique, il y a pas d’allocs. ce qui les empeches pas de faire plein de momes


                    • Didier Barthès 21 mars 2013 12:37

                      Réponse à Foufouille :

                      En Afrique la situation est différente mais également préoccupante puisque ce continent est passé d’environ 200 millions d’habitants en 1950 à 1 milliard en 2011 et qu’il devrait sans doute atteindre 2 milliards en 2050 et peut-être 3,5 ou 4 milliards en 2100. Certains pays comme le Nigéria (malgré l’engagement de son président) font face à une situation très difficile. Certaines projections donnent 700 millions de Nigérians en 2100 ! En Egypte aussi où la population (85 millions d’habitants pour une surface cultivable de l’ordre de celle de la Belgique) ; devrait doubler, le problème est aigu.

                      Donc en Afrique aussi, je pense qu’il est essentiel de faire la promotion de la planification familiale, d’autant que les études montrent qu’une forte proportion de femmes y est en attente insatisfaite de contraception. Ce combat, en France mais aussi en Afrique et en réalité pour l’ensemble du monde, de façon à le préserver est celui de l’association Démographie Responsable


                    • marie monnier marie monnier 21 mars 2013 13:36

                      de nombreuses associations sont à même de vous renseigner et d’engager des débats avec vous tous : REDUCE POPULATION, baisse natality, baisse natalité Bretagne, Baisse natalité Centre, Baisse natalité PACA, etc ..... selon la région où vous trouvez , nous sommes là pour vous accueillir parmi nous, plus nous serons nombreux, plus nos idées seront connues et plus vite les choses changeront


                    • marie monnier marie monnier 21 mars 2013 14:02

                      Il est effectivement primordial de souligner que les habitants des pays du Tiers-Monde ne sont pas pauvres parce qu’ils ont beaucoup d’enfants, mais ont beaucoup d’enfants parce qu’ils sont pauvres. Les enfants sont leur principale façon de survivre, en cumulant les revenus et en s’appuyant sur la solidarité entre membres d’une famille large et 


                    • France 21 mars 2013 14:50

                      Je pense que les gens font beaucoup d’enfants parce qu’ils sont pauvres, mais que la réciproque est encore plus vraie : faire beaucoup d’enfants les enfonce encore plus dans la pauvreté. C’est un cercle vicieux à briser d’urgence. Comme illustration de cette réciprocité : la Chine a d’abord réduit de manière autoritaire sa natalité, et quelques dizaines d’années APRES, elle commençait son fulgurant décollage économique. La natalité a aussi baissé dans le continent sud-américain alors qu’il n’y avait aucune réduction de la pauvreté. 


                    • Vipère Vipère 21 mars 2013 13:51

                      Bonjour à tous

                      Poursuivre une politique nataliste dans un contexte de chômage et de paupérisation est totalement insensé !

                      C’est d’abord, les pauvres qu’il faut secourir !!!

                      Distribuer de l’argent à des familles aisées, c’est priver d’autres familles de ressources indispensables. Pour s’en convaincre, l’exemple de ce chômeur qui s’est immolé devant le Pôle Emploi, des exemples de désespérance qui ne peuvent que se multiplier !

                      Avec l’explosion de la paupérisation et des demandes d’aide financières, l’Etat doit réorienter exclusivement, les aides vers des personnes démunies, c’est cela la solidarité. Rien d’autre !!!


                      • Loatse Loatse 21 mars 2013 15:47

                        @Bonjour

                        @L’auteur

                        Si je partage votre constat.. qui est que la non-régulation de la démographie (au niveau mondial j’entend puisque les nations les plus prolifiques finiront invétiblement par migrer vers d’autres cieux plus cléments, moins bétonnés, moins pollués jusqu’à ce que ces endroits préservés ne le soient plus).. si je partage votre constat, il n’en va pas de même pour la solution que vous proposez...

                        Ce principe d’allocations limitées à deux enfants aura pour conséquences :

                        1) Que tout enfant supplémentaire non programmé ou bien « surnuméraire » selon vos critères (jumeaux, triplés, etc..) n’ouvrira aucune aide contrairement à ses ainés... Il court le risque d’être « l’enfant qui coute » et donc considéré comme une charge pour sa famille... une sorte de « mouton noir »...

                        2) L’argent pourra aussi peser dans la balance mais en effet inverse... Certaines familles aujourd’hui acceptent plus volontiers un enfant « non programmé » s’il leur est possible financièrement de pourvoir à ses besoins, que la famille traverse une période de chomage ou ait un emploi)

                        - Cette mesure provoquerait des inégalités, seules les familles aisés pourront faire face à l’éducation d’un troisième enfant sans dommage..

                        - Elle augmenterait le nombre déjà conséquent ( 200 000 en france/an) d’ivg... sous le poids de la contrainte financière...

                        Bref on risque plutôt de se rapprocher du modèle chinois... je n’oublie pas les photos abominables de ces petits corps (de filles généralement) abandonnées, jetées dans les rues comme des détritus, conséquences de la loi de l’enfant unique..

                        Je proposerai plutôt de responsabiliser les jeunes générations sur le sujet de la natalité et ce, dans les établissements scolaires... Y serait expliquées les conséquences de la surnatalité sur l’écosystème, le confort de vie... conjointement à des cours sur la contraception avec examens en fin d’année..et mise à disposition des moyens de contraception facilitées)

                        Bref responsabiliser, mettre des moyens financiers au service d’associations telles que le planning familial afin qu’il puisse être plus présent dans les villes et les campagnes) plutôt que sanctionner... 


                        • bakerstreet bakerstreet 21 mars 2013 18:10

                          Nul doute à mon avis, qu’on va vers des conflits majeurs, et que la colonisation qu’on a fait du monde risque de nous revenir en pleine gueule.
                          Les chinois se satisferont ils demain de leur pays pollué et surpeuplé, ou loucheront ils vers des continent à peupler, presque vierges, diront-ils.
                          L’afrique est déjà bien investie, pour le moment seulement économiquement, quoique....


                        • Didier Barthès 21 mars 2013 19:20

                          Bonjour Loatse

                          On peut bien entendu discuter du détail des mesures et du seuil à partir du quel on devait cesser de donner ou amoindrir les allocations. Mais vous avez bien compris l’essentiel de mon message, à savoir que les allocations cessent d’être un système incitatif à la natalité.

                          Je suis évidemment d’accord avec vous pour donner la priorité à l’information. En ce qui concerne l’avortement, il est certain que le développement et l’accès à la contraception constituent un élément déterminant pour le rendre le plus rare possible.

                          En aucun cas bien entendu je ne me fais le défenseur de politiques qui conduiraient à mettre les petites filles au rebut. Mais globalement plus nous laissons dans le monde se développer l’explosion démographique, plus la situation des enfants risque d’être dramatique. Dans un monde surpeuplé il n’y aura plus guère de place ni pour la démocratie ni pour le respect.


                        • Vipère Vipère 21 mars 2013 17:06

                          Les politiques encouragent la natalité dans sur le principe de solidarité inter-générationnelle des retraites.

                          Or, le chômage s’accroit et ne fournit pas une population active en capacité de verser aux caisses de retraite !

                          Si l’on songe que l’Etat dépense 37 Milliards au titre des Allocations, certaines prestations sans plafond de ressources !

                          L’Etat, cherche des ressources pour continuer à assurer ce système en faillite...

                          Il est impératif de rénover ce système qui date d’après guerre, des trente glorieuses !

                           


                          • bogue 21 mars 2013 17:11

                            Tout à fait d’accord avec vous Barthès, tout le système allocataire est obsolète aujourd’hui, bien au contraire il va à l’encontre de tout bon sens ! depuis l’aprés guerre où l’on a favorisé la natalité pour les plus faibles afin de repeupler la France, aujourd’hui on fabrique du « consommateur » alors que le chomage sevit de plus en plus, (et on nous dit sans cesse qu’il faut des enfants pour payer les retraites, que la France viellit etc etc..) qu’on est de plus en plus nombreux et que celà génère en plus un problème écologique menaçant (je n’ai jamais entendu un écolo dire que le pollueur.. : c’est l’humain ?) bref, des allocs oui, mais à partir d’un enfant, majorées jusqu’à trois et puis BASTA ! ceux qui en veulent 5,6 ou10 ils en font le choix avec leurs propres moyens !...et surtout arrêter de pénaliser toujours les mêmes !
                            Quand à la menace de ne plus voir des « Français », cela me fait bien rire car la politique française depuis déjà des années va à l’encontre de la... France ....et à tous les niveaux ! Alors assez d’hypocrisie, il y-a des pays trés « peu peuplés » en Europe et ils s’en portent trés bien !...


                            • bakerstreet bakerstreet 21 mars 2013 18:06

                              Le problème vient qu’on résonne à courte échéance, et au niveau national, dans un monde où l’on sait que les frontières, au niveau environnemental, ne veulent plus rien dire.

                              Tous les paramètres nous indiquent que nous allons vers une catastrophe majeure.
                              La pensée de Malthus, a été caricaturée, ignorée, en relation avec les bons sentiments, et les grands principes.
                              On entend encore ici ou là des irresponsables, et même écologiques, nous dire que la planète peut très bien nourrir 15 milliards d’homme ;

                              Si c’est vrai au niveau alimentaire, en faisant des miracles, quid de la pollution engendrée par ces 15 milliards d’individus, la place laissée aux autres espèces, et la gestion infernale et impossible du plus long terme, car ensuite, ces même adultes voudront bien sur faire des enfants.
                              Alors les français, dans tout cela....


                              • Didier Barthès 21 mars 2013 19:26

                                Oui, tout à fait d’accord avec vous Bakerstreet, notre société souffre de « court-termisme » et c’est probablement le mal qui pourrait nous conduire à la catastrophe que vous évoquez.



                                • thomthom 3 juin 2013 11:11

                                  Tout à fait d’accord avec cet article !

                                  Ce pays manque décidément de bon sens !

                                  le pire, c’est que cette approche n’a semble-t-il même pas été envisagée par notre gouvernement.
                                  ils ont réfléchi à la fiscalisation, au plafonnement en fonction des revenus, ils nous préparent semble-t—il une usine à gaz fiscale pour pouvoir se vanter d’avoir tenu la promesse en faisant le moins de vagues possibles...mais aps une seconde n’a été évoqué l’évidence : plafonner (ou instaurer une allocation dégressive) en fonction du nombre d’enfants !

                                  on est décidément gouvernés par des guignols !


                                  • Didier Barthès 3 juin 2013 13:04

                                    En effet, c’est une approche qui n’a absolument pas effleuré le gouvernement, pas plus, il faut hélas l’avouer, que l’opposition. Presque tous les partis sont natalistes quelle que soit leur couleur politique. Pour eux le natalisme relève de l’évidence et ils tiennent ce genre de raisonnement avec la même candeur que s’ils disaient préférer la bonne santé à la maladie.

                                     


                                  • thomthom 3 juin 2013 15:53

                                    sans compter que ce type de plafonnement calmerait fortement les ardeurs des profiteurs et des fraudeurs, qui, n’en déplaisent à certains, existent bel et bien.

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