• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Société > Auront-ils un toit à Noël ?

Auront-ils un toit à Noël ?

Handicapés à qui l’on refuse de louer un logement, de plus en plus de familles jetées à la rue, mineurs étrangers dont personnes ne veut. Mais aussi jeunes en rupture familiale, travailleurs pauvres. Toutes ces personnes n’auront pas un toit cet hiver.

Discrimination au handicap

Le groupe immobilier Foncia refuse de louer des appartements à des handicapés au motif que l’Allocation adulte handicapé (AAH), perçue par les intéressés n’est pas saisissable et n’offre donc pas de garantie au bailleur en cas de non paiement du loyer.

Le Défenseur des droits, Dominique Baudis, a édicté une recommandation par laquelle il demande au groupe immobilier de « réformer ses pratiques » dans un délai de 4 mois. Dans sa recommandation, le défenseur des droits considère que « la politique adoptée par le groupe Foncia, consistant à écarter les personnes vivant de l’AAH, voire celles percevant une pension d’invalidité, était de nature à caractériser l’existence d’une discrimination indirecte fondée sur le handicap« . Dans un communiqué du 13 décembre 2011, le groupe Foncia annonce avoir « décidé d’appliquer sans délais cette recommandation du défenseur des droits et de modifier ses procédures de calcul des revenus pour l’octroi des logements« . Mais le défenseur des droits recommande au gouvernement d’aller plus loin et « de prendre toutes les mesures veillant au respect du droit garanti aux personnes handicapées par la convention internationale des droits des personnes handicapées de choisir leur lieu de résidence« .

« Le logement d’abord », un slogan d’abord !

Le logement d’abord est né dans les années 1990 aux Etats-Unis – sous le nom de « Housing First » -, à l’initiative d’un psychiatre intervenant auprès de personnes sans domicile fixe et présentant des pathologies mentales lourdes et rendues chroniques. Le docteur Sam Tsemberis a mis en place un dispositif d’accès direct au logement pour ces SDF. Repris au Canada sous la forme d’un programme fédéral, ce concept est ensuite arrivé en France et en Europe dans la seconde moitié des années 2000, à l’initiative en particulier de la Fnars. D’une approche centrée sur la santé, le concept est passé progressivement à une approche davantage focalisée sur la question de l’hébergement et du logement. En France, il a trouvé sa consécration en intégrant la politique de « refondation de l’hébergement », lancée par le gouvernement en 2008 et concrétisée par l’objectif national prioritaire 2008-2012. Dix territoires pilotes volontaires ont été sélectionnés pour mettre en œuvre des initiatives en ce domaine. Départements et bailleurs sociaux seront mobilisés à ce projet.

« Le logement d’abord » : les doutes de la Cour des comptes : La mise en œuvre du logement d’abord se heurte en effet à deux écueils, dit la Cour des comptes : toutes les personnes dans les structures d’hébergement ne sont pas éligibles à un logement, le nombre de logements disponibles est encore trop faible, « malgré les efforts incontestables de l’Etat pour reconquérir les contingents de logements existants » (contingents préfectoraux ou sur le 1% logement). La Cour des comptes juge que la garantie des risques locatifs (GRL) et l’intermédiation locative doivent être développées davantage. « de nombreuses mises à la rue pourraient être évitées par une politique de prévention plus efficace ». La Cour juge « regrettable » le sort des demandeurs d’asile réduits le plus conduit souvent à séjourner plusieurs années dans des situations précaires, comme les chambres d’hôtel. Elle déplore que « les acteurs demeurent trop nombreux et insuffisamment coordonnés, et les relations entre l’Etat et ses partenaires associatifs restent encore très largement perfectibles ».

« Le logement d’abord » : les réserves des associations : La Fnars, qui gère le 115, a publié ce 16 décembre son rapport annuel (le 115 est la ligne téléphonique d’accueil et d’aide aux personnes sans abri et en grande difficulté). Elle constate l’insuffisance criante des moyens mis en œuvre, et note un grand nombre de réponses négatives aux demandes d’hébergement (hors période de grand froid, de 40 à 65% des demandes ne donnent pas lieu à l’attribution d’une place). Pas moins de la moitié des demandes faites au 115 concernent des familles.

Beaucoup d’intervenants associatifs voient dans le »logement d’abord » du gouvernement un slogan creux qui sert d’alibi au coup de frein des crédits budgétaires. La Fnars juge en effet que deux conditions doivent être remplies pour que le logement d’abord se concrétise : il faut développer une politique en faveur de logements accessibles, surtout dans les zones tendues comme l’Ile-de-France. Il est indispensable de mettre sur pied une « politique ambitieuse d’accompagnement social« , en partenariat avec les collectivités et les acteurs de l’habitat, mais aussi avec les intéressés eux-mêmes. Sinon, « dans cinq ans, on risque d’avoir gardé le slogan, mais avec un dispositif à deux vitesses« . En effet, il est choquant de reclasser des demandeurs au titre du Dalo (droit au logement opposable) en Daho (droit à l’hébergement opposable) lorsqu’ils risquent de n’être pas solvables.


Moyenne des avis sur cet article :  4.62/5   (21 votes)




Réagissez à l'article

46 réactions à cet article    


  • jpm jpm 21 décembre 2011 09:43

    Bonjour Taverne,

    interessant votre article... mais que peut on faire pour eviter que tant de gens se retrouvent exclus. Vous ecrivez que « La Cour des comptes juge que la garantie des risques locatifs (GRL) et l’intermédiation locative doivent être développées davantage ».
     
    Effectivement c´est peut etre une solution pour debloquer la situation... garantir aux differents bailleurs que leurs loyers seront payes, garantie assuree par l´etat en contrepartie d´une taxe generalisee et obligatoire sur tous les loyers. Les loueurs seront alors rassures et n´exigerons plus autant de garantie avant de louer leur bien. En contrepartie, ils devront entretenir ces biens et respecter certains plafonds de loyers. Cela devrait permettre un acces plus facile au logement pour ceux qui ne presentent pas toujours ces fameuses garanties (emploi stable, parents fonctionnaires...)... et surtout moins de situations d´expulsion.

    Ainsi l´Etat exercerait vraiment son « devoir » de logement... en venant en aide aux plus demunis... sans laisser cette charge aux bailleurs qui n´auraient plus besoin d´etre aussi selectifs. Cela pourrait apaiser en partie les relations entre locataires et proprietaires et encourager l´investissement locatif... tout autant que les nombreuses et couteuses niches fiscales.


    • Taverne Taverne 21 décembre 2011 10:06

      Bonjour jpm

      Les impayés des locataires du parc social de plus de 3 mois ont augmenté de 24% en deux ans, selon Thierry Repentin, le président de l’Union sociale pour l’habitat. Il y a donc un problème récurrent de ressources trop faibles et de charges trop élevées. Il faut donc agir à deux niveaux : renforcer la garantie pour impayé de loyer, solvabiliser davantage les ménages (revalorisation des revenus du travail ou des revenus de substitution et des allocations logement, modération imposée des loyers et charges dans certains secteurs). Et beine sûr aussi un plan d’économie d’énergie.

      Mais Wauquiez a une solution bien plus radicale : virer des HLM ceux qui ne travaillent pas ! Pourtant, il est de la « droite sociale », c’est dire que le reste de l’UMP est encore plus intransigeante ?


    • jpm jpm 21 décembre 2011 10:46

      Effectivement la recrudescence des impayes s´expliquent par l´augmentation de la pauvrete et le developpement de l´emploi precaire. Alors evidemment, c´est contre cela qu´il faut lutter... C´est aussi pour cela que je milite pour un Revenu Universel et inconditionnel verse a chaque membre du foyer... quelque soit sa situation. Ce revenu pourrait progressivement remplacer les aides existances... distribuees parfois au compte goutte ou trop tard, et se cumulerait avec tous les autres revenus. En contrepartie les autres revenus seraient davantage taxes... reduisant le cout de cette mesure pour les foyers aises, les plus riches payant pour les plus demunis.

      Quant au sinistre Wauquiez et ses solutions radicales, qui consistent a dresser les pauvres les uns contre les autres, je prefere ne pas en parler.


    • foufouille foufouille 21 décembre 2011 14:30

      "La Cour des comptes juge que la garantie des risques locatifs (GRL) et l’intermédiation locative doivent être développées davantage"
      deja le cas
      le pass-grl existes


    • jpm jpm 21 décembre 2011 15:07

      Le passe GRL existe deja mais il n´est pas obligatoire... et surtout il est gere par des assureurs prives. Du coup les bailleurs preferent faire l´economie de cette assurance en continuant de faire une selection draconniene a l´entree des locataires... ce qu´exigent egalement les assureurs prives.

      C´est pour cela que cette garantie devrait etre obligatoire et assuree par l´Etat. Pour y avoir droit, les bailleurs devraient simplement avoir l´obligation d´entretenir leur bien et de respecter des plafonds de loyers... enfin disons plutot que les remboursements en cas d´impayes seraient plafonnes en fonction de la taille et des characteristiques du bien loue.


    • Robert GIL ROBERT GIL 21 décembre 2011 09:53

      Dans son rapport sur le mal logement, la Fondation Abbé-Pierre confirme le malaise que traverse notre société. Ce document chiffre à 3,6 millions le nombre de personnes « non  » ou « très mal logées », voir :
      http://2ccr.unblog.fr/2011/02/25/degradation-du-logement/


      • jaja jaja 21 décembre 2011 10:24

        Dans les HLM des quartiers populaires une bonne partie des gens ne peuvent plus payer leur loyer ou sont à la limite chaque mois.
        Le chômage est la cause la plus fréquente des impayés mais les petits boulots et contrats de merde plus l’intérim n’arrangent rien....
        C’est pour obtenir une baisse des prix des loyers et des charges (souvent gonflées) qu’une grève générale des loyers serait souhaitable même si pour le moment personne n’a le pouvoir et la force de l’organiser..

        Il est à noter que les expulsions de familles « sans droits ni titres » continuent et ce en plein hiver malgré que les solutions de relogement soient inexistantes. Ainsi à Saint-Denis les CRS ont évacué plusieurs familles qui depuis campent sur le parvis de la mairie...et qui ont besoin de notre soutien...

        http://www.npa2009.org/content/communiqu%C3%A9-unitaire-le-no%C3%ABl-des-expuls%C3%A9-e-s-de-saint-denis-un-repas-solidaire-contre-les


        • Taverne Taverne 21 décembre 2011 10:46

          Les autorités veulent même expulser les gens de leurs caravanes à présent ! Alors qu’ils n’ont pas d’autre endroit pour vivre et qu’on ne le leur propose rien d’autre.

          Effectivement les charges gonflées sont un problème. Souvent les syndics ont même un intérêt en pourcentage dans les marchés de travaux conclus et vont signer avec l’entrepreneur le plus onéreux. Les propriétaires ne doivent pas hésiter à évaluer le coût d’un changement de syndic.


        • jpm jpm 21 décembre 2011 11:42

          Salut Orion,

          evidemment, le Revenu Universel serait une solution simple, juste et efficace pour lutter contre la precarite, garantissant a chacun un revenu decent a la fin de chaque mois, quelque soit sa situation, revenu qui ne depende plus de la decision ou de l´aval de telle ou telle administration. Cela redonnerait de la condiance et de la dignite aux plus demunis.

          Maintenant, avoir un revenu (modeste) ne suffit pas toujours a trouver un logement : La preuve, il existe des travailleurs pauvres obliges de dormir dans leur voiture car personne ne veut leur louer un appartement. Il faut donc egalement revoir cela... et au lieu de parler de droit au logement... terme un peu vague dans son mode d´execution... je prefererais parler de « devoir » de logement de l´Etat. C´ est pourquoi je pense que cette idee de garantie de loyer (GRL), assuree par l´Etat, pourrait etre un moyen de rassurer les proprietaires... et meme les bailleurs sociaux... qui hesitent a integrer trop de pauvres dans leurs parcs locatifs... de peur de ne plus pouvoir faire face aux impayes.


        • jaja jaja 21 décembre 2011 12:04

          "3On peut aussi proposer (pendant un temps de transition), la réquisition des logements et bureaux vides, ainsi que geler les loyers pendant un temps...."

          Vous pouvez proposer tout ce que vous voulez et ce pour les siècles à venir.... Tant que nous n’imposerons pas ce que nous voulons rien ne changera...
          Pour les logements vides il faut s’organiser pour les réquisitionner. Il y a déja des associations qui s’occupent de la question....


        • jpm jpm 21 décembre 2011 12:04

          L´idee serait que l´Etat garantisse le payement des loyers aux bailleurs... ainsi, ce ne serait plus aux proprietaires de supporter les difficultes financieres de leur locataires, mais bien a l´Etat. Charge a l´etat de prendre en charge les locataires en difficulte... et de se faire rembourser par les locataires indelicats.

          Evidemment pour eviter tous les abus... les loyers garantis devraient etre plafonnes en fonction de la surface et des caracteristiques du logement. Par ailleurs, en contrepartie de cette garantie, les loueurs devront entretenir correctement leur logement.

          Cette garantie existe deja... mais sur la base du volontariat. En la rendant obligatoire pour toutes les locations, on supprimerait du coup la necessite pour les proprietaires les plus mefiants de demander autant de garanties a leurs locataires.. et donc on rassurerait tout le monde.


        • Francis, agnotologue JL1 21 décembre 2011 12:27

          JPM et Orion confirment ici que le RU est clairement une demande des propriétaires fonciers !

          IL ne faut pas mélanger les genres, sous peine de sombrer dans le ridicule, et c(est ce que font ces deux infatigables lobbyistes.

          En effet, cette demande de RU qui serait saisi en cas de non paiement de loyer, ça ne donnera pas à manger à ceux qui n’ont rien !

          Et l’autre qui enfonce le clou : « L´idee serait que l´Etat garantisse le payement des loyers aux bailleurs »

          Ben voyons ! Désolé, mais si ce système ne permet pas aux demandeurs d’emploi d’avoir un travail qui leur permette de vivre, il n’y a aucune raison qu’en plus, ce système prenne à ceux qui travaillent pour permettre à ceux qui possèdent de fructifier au mieux leur capital !!!

          Les assurances, c’est fait pour qui ? Si vous avez peur de ne pas recevoir vos loyers, vendez ! Ne comptez pas sur les contribuables pour vous assurer, trop c’est trop !

           smiley


        • Francis, agnotologue JL1 21 décembre 2011 12:30

          Ha oui ! Qui va acheter les logements ?

          Mais ceux qui ont besoin de se loger bien sûr, et qui devraient pouvoir acheter leur logement si les inégalités de revenu et de patrimoine n’étaient si catastrophiquement énormes !


        • Fergus Fergus 21 décembre 2011 12:56

          Bonjour à tous.

          D’accord avec Jaja sur la réquisition de logements inoccupés depuis des années. Mais il existe d’autres solutions : dans de nombreuses villes, des casernes sont totalement ou partiellement inoccupées. Certains bâtiments pourraient assez facilement, et pour un coût limité, être transformés en lieux d’hébergement.


        • jpm jpm 21 décembre 2011 12:59

          JL, ne melangez pas tout.

          Le RU (revenu universel) est une solution pour lutter contre la misere et l´exclusion. Elle n´est pas abosulument pas demandee par les proprietaires... qui en general se moquent du sort de ceux qui n´ont rien.

          Le pass GRL (garantie risques Locatifs) est actuellement une assurante optionelle et payante pour les loueurs. Ils preferent donc s´en passer et exiger des garanties enormes pour louer. Cela exclut de fait tout ceux qui ne peuvent pas justifier d´un emploi stable ou de parents fonctionnaires.

          L´idee de rendre cette garantie obligatoire... et assuree par l´Etat et non pas par les assureurs prives, c´est justement d´obliger tous les bailleurs a payer une taxe sur les loyers pour le risque locatif et les impayes des plus demunis. Du coup, il ne sera plus necessaire pour les loueurs de continuer a demander autant de garantie a leur locataire... car ils seront deja assures.

          C´est egalement le moyen d´exiger que l´Etat prenne enfin ses responsabilites. C´est pourquoi je prefere parler de Devoir de logement... contrepartie effective au fameux droit au logement... que les plus demunis ont encore beaucoup de mal a faire respecter.


        • Francis, agnotologue JL1 21 décembre 2011 13:12

          jpm,

          ce n’est pas moi qui mélange, c’est votre acolyte orion qui a écrit : " Il y a un moyen simple et efficaces de résoudre ces problèmes de logements (qui sont également liés au chômage), c’est le Revenu Universel".

          C’est à lui qu’il faut réserver vos explications ; à moins que vous ne soyez d’accord avec lui ?


        • jpm jpm 21 décembre 2011 13:26

          Mais Orion a raison, si chacun etait assure d´avoir un revenu decent en fin de mois, en plus de son salaire ou de sa retraite, il devrait deja y avoir beaucoup moins de problemes d´impayes. Un couple avec deux enfants cumulant un Revenu Universel pour chaque membre du foyer devraient avoir suffisamment pour se payer un logement decent, quelque soit les accidents de la vie.

          Bon la garantie des risques locatifs assuree par l´Etat serait uniquement un moyen de reduire la selection draconienne a l´entree du logement. Ainsi, certains proprietaires de logements vides seraient plus facilement incites a remettre leur bien sur le marche. Evidemment on peut voir cela comme une aide aux proprietaires... mais au bout du compte ca serait les plus faibles qui en beneficieraient.

          De toute maniere. cela serait toujours moins pire que les fameuses niches fiscales... scellier, robien et compagniee... qui sont de veritables aides meme pas deguisees aux proprietaires et une forte incitation a la selection des locataires. En cas d´impayes ou de vacance du logement, les contribuables risques de perdre leur exoneration fiscale. 


        • foufouille foufouille 21 décembre 2011 14:34

          le GRL est deductible des impots pour un bailleur particulier
          et pour moitie dans une sci
          ils en veulent pas car, il ne serait plus possible de metttre les reparations sur le dos des locataires


        • Fergus Fergus 21 décembre 2011 13:04

          Bonjour, Calmos.

          L’hébergement des SDF ne peut, sauf rares exceptions, être le fait de particuliers non formés à l’accueil de personnes plus ou moins désocialisées et psychologiquement, voire mentalement, fragiles. Pour avoir vu à l’oeuvre des travailleurs sociaux rompus à la communication avec les sans-logis, je peux vous garantir que votre suggestion (un leitmotiv de la Droite et du FN) ne tient pas la route et relève de la pure démagogie !


        • Catherine Segurane Catherine Segurane 21 décembre 2011 13:09

          D’accord avec Calmos.

          Le montant des loyers n’assure aucune rentabilité au bailleur, qui doit en plus servir de sponsor au locataire en se passant de ses loyers quand son locataire a un accident de vie (ou même sans cela ; on a l’impression que le non paiement du loyer est devenu un droit).

          Le propriétaire rembourse l’emprunt pour le logement qu’il a acquis. Il a le droit de toucher ses loyers en contrepartie.

          Ce ne devrait pas être à lui de payer l’assurance loyers-impayés, mais c’est quand même lui qui la paie.

          C’est aux patrons qu’il faut s’adresser pour que les salaires permettent de payer un loyer.

          En cas de maladie, chomage, handicap, c’està l’Etat de prendre en charge l’accident de vie, pas au propriétaire, qui lui-même peut être âgé et de faibles ressources. Le loyer est supposé lui permettre de compléter sa retraite, cette retraite qu’on lui ratiboise par ailleurs.

          Quant aux immigrés clandestins que l’Etat se croit obligé de loger, c’est un pur scandale.




        • jpm jpm 21 décembre 2011 13:31

          Calmos,

          vous qui parlez de petits « nenfants » etrangers, je vous conseille vivement d´aller voir le film « Le havre » qui sort aujourd´hui. Je le conseille dailleurs a tout le monde smiley

          http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=173542.html


        • Taverne Taverne 21 décembre 2011 14:18

          à Calmos : je n’ai pas le droit, légalement, d’héberger des mineurs étrangers. Ensuite, je n’ai pas la capacité suffisante pour le faire. Je ne verse pas dans le compassionnel. Simplement, chaque pays a des droits et devoirs (ne serait-ce qu’en vertu des documents internationaux qu’il a signés : les droits de l’enfant par exemple).


        • foufouille foufouille 21 décembre 2011 14:37

          "Le montant des loyers n’assure aucune rentabilité au bailleur, qui doit en plus servir de sponsor au locataire en se passant de ses loyers quand son locataire a un accident de vie (ou même sans cela ; on a l’impression que le non paiement du loyer est devenu un droit)."
          mdr
          la plupart des bailleurs laissent pourrir les logements. prive comme public
          le credit est a vie ?
          ou le bourgeois est trop con pour gerer ses revenus ?


        • Fergus Fergus 21 décembre 2011 16:37

          Bonjour, JPM.

          ’Le Havre« de Kaurismaki, mais aussi (en DVD) »Welcome" de Llioret. Des films que ferait bien de voir également Catherine Séguranne car ils reflètent la réalité de notre société.

          A cet égard, je n’ose imaginer les conditions de vie dans les Centres de rétention de la Sarkozye tant elles étaient déjà indignes lorsque j’étais à Amnesty International.


        • Vipère Vipère 21 décembre 2011 17:33

          Calmos et Fergus

          Je partage l’opinion de Fergus, dans la mesure où des gens, privés de logement, un certain temps ont perdu les reflexes et reprères propres à ceux qui ont un toît !

          Néanmoins, l’accent devrait être mis sur la prévention et par conséquent, ne pas expulser les personnes à rue, sans leur faire de proposition de relogement qu’ils aient ou non des enfants. Cest indigne d’une société qui révèle là, un de ses aspect les plus inhumain qui soit.




        • jpm jpm 21 décembre 2011 17:45

          Bonsoir Fergus, c´est vrai que « Welcome » etait egalement un tres beau film sur les sans logis de l´immigration... mais « Le Havre » m´a semble encore plus fort et plus poetique. Un tres belle esthetique et des dialogues minimalistes mais une approche tout simple mais tellement humaine du sujet.


        • Vipère Vipère 21 décembre 2011 17:47

          SEGURANE,

          Vous êtes ignoble !
           
          C’est parce qu’il existe des personnes comme vous que le monde marche sur la tête ! 

          Les bailleurs sont des capitalistes qui font commerce du logement. Or, dans une société juste, tout être humain devrait avoir un toît, ce qui est loin d’être une règle dans« notre douce France ». 

          Dois-je vous rappeller Très chère Ségurane qu’on crève, si l’on a pas de toît sur la tête ? de froid, de desespoir, d’absence de dignité !

          Vous et d’autres égoïstes qui prêchent pour les profits des propiétaires, faites donc l’expérience !

          Trois petits jours à la rue et l’on en reparlera !





        • Francis, agnotologue JL1 21 décembre 2011 18:01

          Mais non, Ségurane n’est pas ignoble, la preuve, elle écrit, je cite :

          « C’est aux patrons qu’il faut s’adresser pour que les salaires permettent de payer un loyer. »

          Voilà une remarque qui vaut son pesant d’or ! Et si les pauvres en revenu exploités par les patrons, et les pauvres en patrimoine exploités par les possédants - exploités qui sont souvent les mêmes -, se liguaient pour monter les uns contre les autres les exploiteurs de tous bords, comme le font les exploiteurs eux-même à leur encontre ?

          Que voilà une authentique belle guerre des classes que l’on verrait ressusciter avec grand plaisir ! Mais oui, mais c’est bien sûr, il y a un leader pour ça : Jean-Luc Mélenchon.

          Il faut seulement pour y arriver, ne pas se laisser abuser par la sirène du Front national.


        • foufouille foufouille 21 décembre 2011 19:14

          Le propriétaire rembourse l’emprunt pour le logement qu’il a acquis. Il a le droit de toucher ses loyers en contrepartie.

          il ne peut heriter ?

          Ce ne devrait pas être à lui de payer l’assurance loyers-impayés, mais c’est quand même lui qui la paie.

          et pour la voiture ?

          C’est aux patrons qu’il faut s’adresser pour que les salaires permettent de payer un loyer.

          mdr !

          En cas de maladie, chomage, handicap, c’està l’Etat de prendre en charge l’accident de vie, pas au propriétaire, qui lui-même peut être âgé et de faibles ressources. Le loyer est supposé lui permettre de compléter sa retraite, cette retraite qu’on lui ratiboise par ailleurs.

          si il est pauvre, il doit avoir un banskter special ?
          une addresse ?


        • appoline appoline 22 décembre 2011 14:43

          Pour un bailleur : c’est une sacrée responsabilité de confier un bien à la location, même pour des HLM. Personne et je dis bien personne, n’a les moyens d’entretenir un parc de logements si les loyers ne sont pas payés. En outre, beaucoup de locataires se fichent d’entretenir leur location et les propriétaires les récupèrent dans un état lamentable.


          Il y a peu un de mes ami est aller faire la réception finale de logements HLM après de très gros travaux sur La Rochelle, chez certains locataires 3 mois après, les appartements ressemblaient à des bouges. Dans bien des cas, ils donnent de la confiture à des cochons et hélas, ils ne peuvent rien faire contre ces porcs.

          Par ailleurs, vous parlez au début de votre article de SDF et handicaps mentaux, sachez que le nombre de lits en psychiatrie a considérablement diminué, il a été mis en service des appartements thérapeutiques, les infirmiers, débordés, ne peuvent visiter leurs patients qu’une fois par mois ; vous savez ce qu’est l’incurie (pas tirer la chasse pendant 3 semaines, ni vider les poubelles etc). Vous imaginez la tête du bailleur quand il voit ça ? Alors, c’est bien joli de ponctionner le contribuable, mais il faut avant tout prendre les bonnes décisions.

        • anty 21 décembre 2011 15:44

          A mon avis il faut rendre les logements gratuits pour tout une catégorie sociale proche du smic
          et rendre obligatoire le calcul du logements en fonction du revenu .


          • appoline appoline 22 décembre 2011 14:44

            Logement gratuit ? Et qui va payer d’après vous ? Vous aimez la rigolade, ce n’est déjà pas si mal


          • anty 21 décembre 2011 16:10

            Le droit au logement est reconnu comme droit social depuis 1946. Au niveau international, la Déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948 reconnaît dans son article 25-1 que le droit au logement fait partie des droits sociaux : "Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa familleFamilleGroupe de personnes liées par des liens de filiation et d’alliance., notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires".

            Ce droit est réaffirmé dans la loi du 31 mai 1990, visant justement à la mise en oeuvre du droit au logement et dont l’article premier stipule : "garantir le droit au logement constitue un devoir de solidarité pour l’ensemble de la nation"...


            • appoline appoline 22 décembre 2011 14:45

              Prenez les chez vous ainsi vous ferez une bonne action.


            • cevennevive cevennevive 21 décembre 2011 16:36

              Bonjour à tous, bonjour Taverne,

              Je vais vous paraître naïve, mais pourquoi ne pas créer des « hébergements du coeur » au même titre que les restos du coeur ?

              N’y aurait-il pas des associations pour investir (en toute honnêteté et droit) des bâtiments inoccupés, des usines fermées en déshérence mais solides et suffisamment confortables, pour des sans abris ?

              Certains Maires ne refuseraient pas (en province surtout, hélas !) de laisser ces bâtiments désertés à une association de ce genre.

              Bien entendu, mon propos est de faire seulement face à des situations d’urgence...

              Tout le monde devrait avoir un toit, si petit soit-il. Un coin pour se laver, pour dormir, pour préserver son intimité. Même les animaux en France sont mieux lotis que les sans-abris !

              Comment peut-on accepter cela ? Comment peut-on chasser ceux qui vivent dans leur véhicule, ou faire payer ceux qui vivent dans leur caravane posée dans un camping plus de 300 euros par mois ?

              Et l’on voudrait nous faire partager la liesse de Noël et des fêtes du Nouvel An ? Comment font les gens aveugles à la misère des autres pour se réjouir aujourd’hui ?

              Cordialement.


              • Vipère Vipère 21 décembre 2011 17:55

                Cennevive,

                Les chambrées dans les resto du coeur existent déjà dans certaines villes !
                 
                Il s’agit d’hébergement d’urgence pour l’hiver. Après l’hiver, basta, la boutique ferme !

                Et rebelote à la rue, les sans-logis. Ce qu’il faut c’est une solution d’hébergement pérenne, c’est à dire que les pauvres aient un toit sur la tête toute l’année.

                Pourquoi est-ce les pauvres ne devraient pas avoir au moins, un seul logement, pendant que les riches ont plusieurs chateaux, villas, chalets etc , sont-ils du fait de leur pauvreté devenus indésirables au point de les considérer comme des bêtes qu’on rejette dans la nature ? 



              • jpm jpm 21 décembre 2011 17:55

                Bonsoir Cevennevive,

                je comprends votre indignation et j´approuve totalement votre generosite... mais je ne crois pas que les logements du coeur soient une bonne solution a la crise du logement... de la meme facon que je ne crois pas que les restaus du coeur soit la bonne reponse a la crise tout court. Les gens doivent avoir des droits... et non pas dependre de la charite organisee par des enfoires qui ne payent meme pas leurs impots en France... et viennent faire leur promo et se donner bonne conscience sur un plateau tele.

                Alors je suis daccord pour des logements d´urgence qui ne mettent pas les gens a la rue tous les matins a 8 heures... mais je pense que les gens devraient avoir droit a de vrais revenus qui leur permettent de louer de vrais logements. C´est ce que j´attends d´un veritable Revenu Universel... et toutes les mesures qui vont dans ce sens sont les bienvenues.

                Je ne crois donc plus aux solutions sparadraps pour soigner une veritable gangrene de la pauvrete et de la misere qui gagne la societe.


              • cevennevive cevennevive 21 décembre 2011 18:48

                Vipère, JPM,

                Bien d’accord avec vous sur tout ce que vous développez. Tout le monde devrait avoir un toit sur la tête et y vivre selon ses désirs, ses envies, et ses besoins d’intimité.

                J’ai écrit dans mon commentaire : « Bien entendu, mon propos est de faire seulement face à des situations d’urgence... »

                Car, comme vous le dites, les restos du coeur, les logements de nuit sont bien entendu indispensables pour les cas immédiats de détresse, mais aujourd’hui, personne ne devrait dormir et manger dans la rue, dans un pays qui compte plusieurs milliers de millionnaires. Quelle honte ! Quel scandale !

                Et tous ces gens qui se précipitent sur des cadeaux ou denrées importées et parfois douteux quant à la qualité ! Cette démesure de bouffe, de lumières, d’alcool...

                Pour en revenir aux logements, certaines sociétés avaient développé des constructions de maisons individuelles en bois peu chères. Mais je pense que le problème, à Paris, dans les grandes villes, ou même en province, vient des terrains à bâtir, trop chers et introuvables plutôt que de la construction de maisons ou de bâtiments bon marché.

                Pourtant, les municipalités possèdent des terrains dont elles ne font rien, en espérant pouvoir les vendre très cher à un promoteur ou à une société très riche. Je sais cela, croyez-moi. J’ai dû parfois me mettre en colère bien des fois lorsque j’étais en fonction.

                Cordialement.

                 


              • jpm jpm 21 décembre 2011 19:07

                Rebonsoir Cevennevive,

                Je vous rassure j´approuve evidemment l´action des restaus du coeur... et la generosite des nombreux benevoles qui s´en occuppent. Je leur envoie dailleurs regulierement mon petit cheque en fin d´annee, ce qui me permet d´economiser un peu sur mes impots... mais je regrette cet etat de fait... car je prefererais payer normalement mes impots et savoir que l´etat fait ce qu´il faut pour les plus demunis. Alors que la tout le monde se donne bonne conscience... mais au bout du compte rien ne change vraiment pour les plus pauvres et cela reste toujours du provisoire qui evite de discutter de solutions plus durables.

                Cordialement.


              • Taverne Taverne 21 décembre 2011 16:55

                Répression des mal-logés : UMP et PS dans un même élan.


                • Cassandre Cassandre 21 décembre 2011 17:12

                  Je suis d’accord avec Monsieur Fergus.

                  Quand je vais travailler, je passe tous les jours devant une usine qui n’a plus aucune activité depuis des années. Le bâtiment est encore solide. Il y a juste des vitres brisées. 
                  Il serait possible d’y loger des gens et je ne comprends pas pourquoi la municipalité ne réquisitionne pas cette usine désaffectée. 

                  • La râleuse La râleuse 21 décembre 2011 17:55

                    Bonjour Taverne,

                    et merci à vous pour cet excellent article qui dénonce un problème dramatique.
                    De plus en plus de personnes, et quand je dis personnes je parle tout autant d’adultes que d’enfants, souffrent du froid et de la faim dans un pays qui n’est pas des plus pauvres.
                    Mais je suis d’accord avec Fergus, ce problème ne peut être pris en charge par des particuliers. Ne serait ce que parce que les particuliers ne peuvent assumer la misère de toute une population et que la plupart font déjà beaucoup en aidant financièrement des associations caritatives.
                    Ce n’est pas comme certain gouvernement qui fait tout pour entraver les actions d’une association comme « Les enfants de Don Quichotte ».
                    Je suis toujours d’accord avec Fergus qu’il existe bien des bâtiments abandonnés qui pourraient être utilisés pour loger des gens.
                    Cordialement,


                    • Vipère Vipère 21 décembre 2011 18:01

                      Lorsque je serre la main à une personne, je me demande souvent, non sans apréhension si je ne touche pas une main ignoble comme celle de Catherine SEGURANE.

                      Pour que le monde soit devenu ce qu’il est AUJOURD’HUI, c’est qu’il doit y en avoir des personnes telles que SEGURANE et consort de par le vaste monde !


                      • Nord 22 décembre 2011 09:06

                        La photo qui illustre cet article est révoltante car c’est un trucage ignoble comme en produisent ordinairement de ces « photo-journalistes » spécialistes du malheur qui n’hésitent pas à mettre en scène des compositions évoquant une détresse propre à attirer nos larmes et tout cela pour acquérir fric et notoriété.

                        De la vérité, ils n’en n’ont rien à cirer, même si parfois la réalité est bien plus horrible mais moins photogénique, moins spectaculaire. 

                        Détaillez bien l’illustration : la position de l’enfant est incompatible avec le somme qu’il semble accomplir : le moindre mouvement pourrait le voir tomber. Sa main gauche est en l’air au lieu de reposer sur sa poitrine quant à sa droite, le dormeur étant à plat dos, elle devrait pendre à l’extérieur. Les jambes sont pliées et se chevauchent pour que ça « rentre » dans le trièdre. Et jusqu’au gros orteil droit bien retourné sur le carreau qui ne peut être la marque d’un repos prolongé et profond. 

                        Si j’avais eu à faire cette image j’aurais choisi également un beau modèle comme celui-ci en un peu plus sale et très légèrement plus maigre,sans trop. J’aurais choisi, dans la même couleur (bon contraste coloré avec l’ensemble du décors) ,des vêtements moins « élégants », point assortis du tout et surtout en moins bon état pour marquer davantage la misère que l’on veut montrer. Si le décors est intéressant, j’en aurais néanmoins choisi un plus proche d’une réalité plausible et moins vite devinée.

                        La bouteille entamée , bleue aussi, avec quelques menus objets (de la nourriture ?) sont ici pour indiquer que ce lieu est un lieu de vie relativement constant et non celui d’un jeu… Sans oublier le bracelet : une erreur de script ?


                        Enfin, belle image, bien composée mais pipeau.

                        Donc je me suis arrêté là et n’ai pas lu un article qui commence si mal.

                        NB : L’AFP est coutumière de proposer de ce genre de photo-montage.



                        • Taverne Taverne 22 décembre 2011 14:45

                          Il faudrait réprimer le délit de négationnisme de la misère.


                        • Moâh Setou Emiliolito 25 décembre 2011 14:06

                          c’est vrai que la photo de l’article n’incite pas à continuer et à lire l’article. ça rappelle les photos chocs de certains journaux pour vendre. pourrait-on avoir la référence de cette photo, svp ?


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès