Crise du Logement, Loi Dalo : 1,2,3… Réquisition Citoyenne !
« Les forces de l’ordre ont interdit l’accès à l’Élysée à une délégation d’associations d’aide aux mal-logés venue réclamer des réquisitions de logements par l’État. » Que faire après avoir lu un tel titre, et ce, en plein plan Grand Froid ?
Avoir Honte
A l’heure du faux débat sur l’identité nationale, à l’instar des
américains ressentant une véritable honte de leur propre pays dans les
pires moments de la Busherie, de sorte que certains touristes US en
Europe mentaient sur leurs provenances géographiques, on ne peut
qu’avoir honte d’être français en Sarkozia.
Car si les responsables de l’Etat, notamment ici les préfets, se permettent de ne plus appliquer la loi, alors nous retournons illico dans une véritable situation d’anarchie, par définition, tant redoutée si elle venait de Besancenot et ses amis, mais platement acceptée via le pathétique « On ne peut rien y faire », sous l’égide du National Sarkozisme.
Certains haut-fonctionnaires auront certainement le réflexe de justifier leurs actes (ou plutôt leurs inactions) par le fait qu’ils ne font qu’exécuter les ordres. Après la non-application volontaire des lois, nous tombons donc dans le suivi bête et méchant d’un ordre. Délicieux arguments puisque ce sont les mêmes utilisés par les pires collabos français tels que Maurice Papon (secrétaire général de la préfecture de Gironde entre 1942 et 1944, préfet de police de Paris en1958...), pour justifier leurs méfaits abjects.
Donc en conséquence, avoir honte des représentants de son Etat, et donc de son pays, semble presque naturel pour celui ou celle ayant un minimum de conscience intellectuelle.
Se Renseigner
En lisant un peu plus l’info de l’AFP, on retrouve évidemment les ambassadeurs de la vraie gauche, celle proche du peuple, la gauche sociale, bien loin donc de la gauche caviar médiatique tels que les DSK, Fabius, Montebourg, Dray, Delanoe, Aubry ou Royal et autres pitres notoires qui n’ont décidément plus aucune excuse pour être sauvés électoralement, certains plus disponibles même à provoquer via Tweeter leurs adversaires politiques qu’à s’intéresser du sort des plus démunis.
1er argument : la censure
« C’est de la censure, on proteste énergiquement contre cette méthode » Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de Droit au logement (DAL) se sentant méprisé dans son combat en étant gentiment guidé vers le secrétaire d’État au Logement, et oui malgré la crise, pas de ministère digne de ce nom.
2ème argument : le culot d’un président disponible… ailleurs
Augustin Legrand a effectivement fait remarquer que Nicolas Sarkozy n’avait pas le temps de recevoir cette délégation des mal-logés mais qu’au contraire son agenda était parfaitement disponible pour discutailler avec le président d’Eurostar des soucis de neige sur des locomotives. Question de standing certainement.
3ème argument : la réalité de la négociation
Le même Augustin Legrand précise sa pensée :« Nous, ça fait trois ans qu’on se bat collectivement pour faire avancer le dossier du logement. On n’est pas entendus, on se fait matraquer, on n’a même pas le droit d’aller déposer une lettre à l’Élysée. C’est ça la réalité, c’est scandaleux ! »
En plus le départ de Christine Boutin, forme officielle de désaveu du Premier Ministre-Président et de son inaction, n’aide pas non plus.
4ème argument : La loi Dalo inappliquée alors que par le passé, un certain Chirac…
D’après Jean-Baptiste Eyraud, la loi Dalo (droit au logement opposable) n’est pas appliquée « parce l’État ne loge pas les gens, ne s’est pas donné les moyens de le faire » et d’ajouter « Il a la possibilité de réquisitionner. N’oubliez pas qu’en 1995-1996, Chirac l’avait fait. À la suite de l’occupation de la rue du Dragon, Chirac avait réquisitionné un millier de logements, c’était déjà pas mal à Paris. Il y a 10 000 familles qui sont reconnues prioritaires à Paris, même avec 1 000, 1 500, on avancerait »
Et d’en conclure : Alors si Chirac pouvait le faire, pourquoi Nicolas Sarkozy ne peut-il pas ? L’UMP osera-t-il avancer la Rupture cette fois-ci ?
Comme dit l’adage, qu’on veut, on peut. Ce qui implique évidemment, que quand on ne veuille pas…
5ème argument : L’isolement monarchique du Roi
Le professeur Albert Jacquard enfonce littéralement le clou : « Nous voulons que tous les Français sachent qu’à l’Élysée, il y a quelqu’un qui est bien claquemuré, qui est enfermé, qui ne veut pas savoir quel est le réel » Besoin d’en dire plus ?
Au final, l’Etat refuse donc de réquisitionner 20 immeubles parisiens vides, sans aucun motif alors même que nous sommes en plan Grand Froid et que des êtres humains présents sur le sol français voient leur vie menacée. Un crime de non-assistance de personne en danger commis impunément par les autorités compétentes.
Rajoutons à cela, le non respect des traités signés par la France avec l’exemple cité par le reportage d’Arté où l’on pouvait voir des demandeurs d’asiles – certes Afghans cher Eric Besson mais néanmoins « humains » plus que vous même ! – dormir sous les ponts alors même que les textes officiels de l’Europe prévoient que l’Etat chargé du dossier du demandeur d’asile doit lui apporter protection, en lui fournissant au minimum un lieu où manger et dormir. Au XXIème siècle pour un pays occidental, cela ne devrait pas être « impossible ».
A moins que cela ne soit aussi difficile que de faire rouler des trains sous la neige…
L’Action
Le Blog Cpolitic propose de dénoncer les logements vacants aux associations telles que le DAL qui pourront les investir – sans effraction, dans le respect des biens et des personnes – pour sauver non seulement la vie des mal-logés mais aussi... leur dignité.
Pas de dénonciation de personne à la police comme l’aimerait nostalgiquement Frédo et Dodo, mais juste des domiciles que vous avez repérés, ces demeures vides depuis plus de deux ans minimum, à « l’abandon » donc, soit pour "contrôler" le voisinage (certaines personnes aisées n’hésitent pas à acheter une maison en face ou à côté de leur domicile pour empêcher que quelqu’un d’autre y habite), soit en attendant simplement un marché de l’immobilier plus généreux.
Pour la spéculation, un crime d’un capitalisme dérégulé – encore ! – car une loi logique et facile à mettre en oeuvre pourrait imposer une importante taxation au-delà de la vacance d’un logement de plus 2 ans.
Simple, non ? Et rappelons-nous : Ensemble, tout est possible... même sans lui, sans Nicolas et son faux-volontarisme.
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