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Accueil du site > Actualités > Société > David Hamilton : de l’art et du cochon

David Hamilton : de l’art et du cochon

« Les existences faibles vivent dans les douleurs, au lieu de les changer en apophtegmes d’expérience, elles s’en saturent, et s’usent en rétrogradant chaque jour dans les malheurs consommés. » (Balzac, "Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau", 1837).



Son art était-il cochon ou ce cochon était-il un artiste ? Était-il une existence faible au sens balzacien du terme ? Il y a un an, le photographe britannique mondialement célèbre David Hamilton s’est suicidé à son domicile du boulevard Montparnasse, à Paris, à l’âge de 83 ans (il est né le 15 avril 1933 à Londres, mais s’est installé très tôt à Paris, dès l’âge de 20 ans, pour fuir le puritanisme). Un voisin l’a retrouvé le 25 novembre 2016 dans la soirée avec la tête enfermée dans un sac-poubelle. Le destin d’une ordure ?

Il y a eu beaucoup d’hypocrisie, dans les médias, à venir maintenant fustiger un homme que ces mêmes médias encensaient systématiquement pendant plusieurs décennies, depuis le début des années 1970, ces années libertines et décomplexées de l’après-mai 1968.

Sa carrière artistique a commencé en 1966. En fait, il n’a jamais été vraiment un bon technicien et n’a jamais su utiliser les outils des photographes. Il avait son Minolta et il cherchait surtout ses modèles, définissait son cadre, créait son aspect intemporel…

Car le "métier" de David Hamilton, c’était de photographier des jeunes filles en fleurs dans une atmosphère volontiers romantique. Souvent déshabillées. Il recrutait ses modèles sur les plages naturistes du Cap d’Agde ou dans les rues des villes scandinaves, et il avait une façon très personnelle de capter leur beauté fugitive au moyen de filtres, pour donner un aspect flou à l’image. Les clichés se voulaient hors du temps, c’est-à-dire que les vêtements que ses jeunes modèles portaient négligemment n’étaient pas datés, pouvaient aussi bien être du XIXe siècle que de la fin du XXe siècle.

Il faut reconnaître que le résultat était plutôt réussi. Une grande sensualité, pour ne pas dire de l’érotisme discret (on parle alors de "photographies de charme"), et aussi une certaine nostalgie, regret de la jeunesse qui passera vite dans un futur rapide, un moyen de fixer définitivement une jeunesse innocente qui fuit sans cesse le temps et l’espace.

Richard Poirot, dans un article publié le 21 mai 2015 dans le journal suisse "Le Temps", a présenté ainsi l’œuvre de David Hamilton : « Des paysages, des natures mortes. Et des femmes, plutôt jeunes, souvent adolescentes, souvent nues. Certaines images ressemblent à des toiles dont la peinture se serait craquelée avec les siècles. Les contours s’estompent dans un effet impressionniste. Les détails s’effacent derrière un halo de pâleur et de rêverie. C’est sa marque de fabrique. ».

Et ce journaliste de parler de la méthode du photographe : « Et [il] traque les filles dans la rue. Dans les pays nordiques essentiellement (…). L’âge (…), c’est en dessous. "Les femmes, ce n’est pas mon rayon. Je préfère les jeunes filles, 16 ans maximum". Ses yeux fixés, droits devant, oscillent entre la rouerie et l’interrogation. Ce ne sont pas les enfants qui l’intéressent, il n’en a jamais voulu, mais cet âge ambigu où l’adolescente devient femme, chrysalide maladroite qui voit son corps se former, "ces quelques mois qui vont changer sa vie en bien ou en mal". À guetter les jeunes pousses pas encore abîmées par le mannequinat, il a découvert quelques perles qui ont fini top models. » (21 mai 2015). On se croirait dans le roman "Le Parfum", de Patrick Süskind…

La méthode, David Hamilton l’a décrite à Patrick Simonin sur TV5-Monde en 2013 : « C’est basé sur la lumière du jour et la simplicité, pas de mannequins, juste des jeunes filles. Pas de maquillage ni d’accessoires de studio. Cela peut-être fait dans n’importe quelle chambre d’hôtel de n’importe où dans le monde. ». En somme, un travail d’artisan, sinon d’amateur.

Johanna Luyssen et Judicaël Lavrador ont critiqué le côté kitch du travail de David Hamilton, dans "Libération" le 27 novembre 2016 (donc, après sa mort) : « Le photographe britannique y possédait un studio où il faisait poser ses modèles qu’il "recrutait" (…) au gré des flâneries le soir sur le port ou à la plage. Il partait à la chasse et harponnait de jeunes filles frêles, blondes et pâles (…). Faut-il voir en ses œuvres les documents datés d’une queue de comète post-soixante-huitarde, ivre jusqu’à l’excès de la libéralisation des mœurs ? ».

Le kitch : « Il y a d’abord qu’elles cochent toutes les cases d’un érotisme photographique convenu. Hamilton se focalise sur les jeunes filles en fleurs, seules ou en groupe, nues ou à moitié nues, étendues sur des canapés aux draps froissés, alanguies dans des fauteuils en rotin, perdues dans leurs pensées, rêveuses et dociles. À quoi il faut ajouter les vues de Venise, comble du kitsch, et des portraits dans des paysages champêtres plantés de saules pleureurs où les modèles se parent des atours (…) des Grâces antiques. Autant de recettes adaptées du pictorialisme de la fin du XIXe siècle, période où la photo imite la peinture classique, ses compositions (…). Rien de proprement innovant donc, dans aucune des images innombrables que produit Hamilton, si ce n’est ce flou dont il les nimbe et qui lui permit de prétendre à l’invention d’une forme, terriblement identifiable. » (27 novembre 2016).

David Hamilton a publié 200 000 photographies. Ses recueils de photographies ont été vendus à près de deux millions d’exemplaires. De nombreuses d’expositions ont été organisées un peu partout dans le monde, mais aucune dans un musée. Il a affirmé s’être inspiré notamment de Balthus et Nabokov. Le flou des clichés provient de quelques moyens basiques, comme souffler sur l’objectif, ce qui fait déposer un peu de vapeur d’eau (buée). Rien de technologique en tout cas, ni en amont ni en aval, à une époque où le retraitement numérique des clichés n’existait pas, évidemment.

David Hamilton ne fut pas seulement un photographe, mais aussi un réalisateur de quelques films en adoptant cette même atmosphère de charme, ce flou hamiltonien qui fit son succès dès le milieu des années 1970. Il est en effet l’auteur de "Bilitis" (sorti le 16 mars 1977), avec Bernard Giraudeau, reprenant, dans le titre, les "Chansons de Bilitis" rédigées par Pierre Louÿs en août 1894 ; de "Laura, les ombres de l’été" (sorti le 28 novembre 1979), où l’actrice Dawn Dunlap apparaissait nue dans une scène d’amour alors qu’elle n’avait que 16 ans ; de "Tendres cousines" (sorti le 19 novembre 1980), avec Pierre Vernier ; de "Un été à Saint-Tropez" (sorti en 1983), sans dialogues ; et enfin de "Premiers désirs" (sorti le 11 décembre 1983), avec Emmanuelle Béart et Ann-Gisel Glass.

Inspiration ou perversion ? Le problème, ce qui n’en était pas un pendant plusieurs décennies, c’est que ces jeunes modèles étaient très jeunes. Souvent adolescentes. 13 ans, 14 ans, jamais plus de 16 ans… Le photographe avait bien sûr l’accord des parents qui étaient très fiers de ces travaux, qui les encourageaient. Comment les parents pouvaient-ils laisser, pendant une après-midi, leur jeune fille adolescente seule, nue, avec ce photographe ?

Depuis la fin des années 2000, encouragés par le scandale concernant Roman Polanski (arrêté par la police suisse le 6 octobre 2009 parce que la justice américaine le recherchait pour une affaire de viol sur une jeune fille de 13 ans), un certain nombre de témoignages sont remontés à la surface de la réalité. Des témoignages qui ne sont hélas, juridiquement, que des témoignages. Avec cet aspect assez déplaisant de la dénonciation ou du doute : paroles contre paroles. Les faits sont si anciens qu’ils sont forcément prescrits. Et seront donc, dans tous les cas, impunis. Enfin, pas tous en fait.

Petit à petit, notamment grâce aux réseaux sociaux sur Internet qui a fait libérer la parole, les grands prédateurs sexuels, à savoir ceux qui sont riches, influents, puissants (socialement), sont de plus en plus dénoncés. En parler s’expose à deux écueils : sous-estimer le traumatisme des victimes, ou pire, ne pas en prendre compte, mais l’autre écueil, c’est de piétiner la présomption d’innocence. Qui donc sinon un juge peut-il condamner une personne ?

Cette quête de jeunes adolescentes (d’un âge toujours inférieur à 16 ans), de type nordique, grandes, sveltes, minces, serait pour le photographe une recherche de pureté et d’innocence. Certains de ses modèles sont d’ailleurs maintenant des mannequins renommés.

La réalisatrice Catherine Breillat, qui a scénarisé le film "Bilitis", a reconnu dans une interview à "Gala" le 30 novembre 2016 : « Il est certain que quand on regarde son travail aujourd’hui, et encore plus à la lueur de ces accusations, [ses œuvres] prennent un caractère pédophile, mais ce n’était pas du tout le contexte de l’époque. Dans les années 1970, David était mondialement connu et ça ne choquait personne. (…) C’était une époque où il n’y avait aucun regard salace sur des petites filles qui posent en culottes Petit Bateau entrebâillées. Même les parents n’y voyaient aucun mal. (…) Je n’ai pas eu l’impression qu’il y avait une quelconque ambiguïté entre [ses modèles et lui]. Sauf si on considère comme ambiguïté l’obsession qu’il avait à photographier les petites filles ; ça oui. Il était obsessionnel. ».

Violaine de Montclos, dans "Le Point" du 19 novembre 2016, a décrit la relation du photographe avec ses modèles : « Jamais ses modèles n’ont été payés. Jamais les parents n’ont pu assister aux "séances de travail" du photographe, qui, à défaut de verser un salaire à ces jeunes filles, les emmenait voyager dans le monde entier. "Mais les parents sont ravis, ils trouvent leurs filles plus dégourdies à leur retour", se vante sans rire Hamilton dans un entretien donné au temps de sa gloire, au temps où ses livres se vendaient à des millions d’exemplaires et où ses innombrables produits dérivés, posters, cartes postales, puzzles, trônaient dans toutes les chambres d’adolescentes et firent sa fortune. ».

Catherine Breillat a convenu que certaines filles étaient trop immatures pour avoir conscience de ce qu’elles faisaient : « Je sais que plus tard, Heidi [un modèle] a regretté les photos qu’elle avait faites enfant. L’époque n’étant plus la même, en grandissant, on peut se retrouver très mal à l’aise, gêné, parce que le regard de la société a changé. » (30 novembre 2016).



Le premier témoignage contre David Hamilton a été publié le 19 octobre 2016. Dans son livre "La Consolation" (éd. Jean-Claude Lattès), l’animatrice vedette Flavie Flament a confié qu’elle avait été violée à l’âge de 13 ans par un photographe de renommée mondiale. Elle a précisé le 9 novembre 2016 sur France 2 que d’autres victimes viendraient la rejoindre pour créer une association et recourir à la justice.

Après quelques rumeurs lancées par Thierry Ardisson le 22 octobre 2016 dans l’émission "Salut les Terriens" sur C8, elle a confirmé le 18 novembre 2016, dans "L’Obs", qu’il s’agissait effectivement de David Hamilton, auprès de qui elle avait posé dans sa résidence du Cap d’Agde : « Je n’avais pas le droit de citer le nom de David Hamilton dans mon ouvrage. (…) Au bout de vingt ans après la majorité [Flavie Flament avait 42 ans l’an dernier], on vous explique que c’est trop tard. Et puis vous pouvez aussi passer de victime à coupable, coupable de diffamation, c’est la raison pour laquelle je n’ai pas cité son nom. C’est aussi ce sentiment de solitude qui m’empêchait de parler. ».

Trois autres des modèles photographiés par David Hamilton se sont mis aussi à parler, victimes pendant la même période (les années 1980), voire, pour l’une d’elles, plus tôt encore (fin des années 1960), dans "L’Obs" du 17 novembre 2016. Une cinquième victime a parlé à visage découvert d’un viol en 2007, sur un fait qui ne serait donc pas prescrit, dans "L’Obs" du 27 novembre 2017 (après le suicide du photographe).

C’était un an avant le scandale qui a touché non seulement le grand producteur hollywoodien Harvey Weinstein, mais aussi, avec le fameux hashtag "BalanceTonPorc", de nombreuses autres personnalités du cinéma, des médias et aussi de la politique. La ligne de défense des "accusés" est toujours la même : démenti formel et plainte pour diffamation. Cette réaction est aussi la même pour ceux qui se sentent accusés injustement.

C’est cette ligne de défense qu’a indiquée le 23 novembre 2016 le vieux photographe mis ainsi en accusation : « Je suis innocent et dois être considéré comme tel (…). L’instigatrice de ce lynchage médiatique cherche son dernier quart d’heure de gloire. Par la diffamation. Je déposerai plusieurs plaintes dans les jours à venir. ». Il en a profité pour attaquer l’accusatrice. Renversement des rôles.

La multiplicité et la nature des témoignages laissent peu de doute sur leur véracité. Et puis, quel intérêt y aurait-il de mentir ainsi alors qu’il a dû falloir au contraire mobiliser beaucoup de courage à ces femmes pour sortir de leur silence culpabilisant ? Au-delà des faits de viols, c’était toute l’œuvre artistique de David Hamilton qui a été ainsi remise en cause. Toute sa vie. Lui.

Il a finalement préféré la mort plutôt que laisser monter la marée médiatique contre sa personne et contre cette œuvre qui a souvent été critiquée pour ce malaise de la grande jeunesse de ses modèles (certains avaient 8 ans).

Le suicide marque-t-il une sorte de reconnaissance de culpabilité ? On pourrait dire aussi le contraire, car il y a eu des situations dans lesquelles certaines personnes accusées à tort de pédophilie n’ont pas tenu le choc. Et même coupable, il ne méritait pas la mort dans un pays qui a aboli la peine de mort. La mort d’un agresseur, d’ailleurs, est la plus mauvaise chose que peuvent attendre ses victimes qui ont besoin d’explications, de jugements, de condamnations publiques, peut-être même de regrets et de demandes de pardon (la mort des terroristes au cours d’un attentat empêche la tenue d’un procès).

Ce fut la réaction très compréhensible de Flavie Flament, « dévastée » : « L’horreur de cette annonce ne saura jamais effacer celle de nos nuits blanches. (…) C’est [aux autres victimes] que je pense. À cette injustice que nous étions en train de combattre ensemble. Par sa lâcheté, il nous condamne à nouveau au silence et à l’incapacité de le voir condamné. ».

La mort annule effectivement toute action judiciaire. Aucune instruction n’aura donc lieu sur tous ces viols présumés de l’artiste. L’animatrice l’a déploré : « On nous a dit que c’était un suicide. Bien entendu, nous sommes partagés entre l’horreur de la situation en tant qu’humain et en même temps, il y a un sentiment immense de révolte, car il n’aura pas laissé le temps à la justice de faire son œuvre. » (25 novembre 2016).

Cependant, la présentatrice de télévision a regretté les attaques contre elle, notamment dans l’émission "C l’hebdo" le 3 décembre 2016 sur France 5 : « Je suis encore estomaquée de certaines réactions qui voudraient que les victimes aient condamné à mort un homme, un génie, à la mort. (…) La culpabilité change de camp, c’est-à-dire qu’au lieu de montrer du doigt un homme qui a bousillé la vie de centaines de gamines, on va pointer du doigt des victimes qui, un jour, ont fait en sorte que la vérité éclate. ».







Sur son site, le photographe professionnel Marc Lucascio, qui fut d’abord médusé par cette affaire, puis dégoutté par David Hamilton, a posé de bonnes questions : « Il n’y aura pas de procès, personne ne saura réellement. Il n’est plus là pour s’expliquer devant la justice. (…) Ses photos se sont vendues par millions (…). Le souci : il y aura toujours des donneurs de leçons qui diront : "Oui mais c’était prévisible en voyant ses photos, vous êtes crédules !". Ben non ! Je peux citer un photographe amoureux de la mer qui n’a photographié que la mer déchaînée et ses vagues s’écrasant sur les phares bretons. Cela ne l’a pas empêché de violer sa nièce mineure. Oui effectivement, on pouvait aussi s’en douter : le phare, symbole phallique et de toute puissance. (…) Paul Gauguin a fait d’un enfant son modèle favori, elle avait 14 ans. De plus, un enfant est né. (…) Va-t-on brûler des toiles qui valent des millions d’euros et oublier l’artiste qu’était Paul Gauguin ? » (fin novembre 2016).

Gauguin, David Hamilton, très soucieux de son image et de sa postérité, se comparait à Gauguin et à d’autres grands peintres. Il n’a jamais eu le soutien ni l’appui des milieux académiques, mais son atout était son succès populaire. Il était aussi fier d’être entré dans le dictionnaire, par la porte des noms communs, avec l’adjectif "hamiltonien" (à ne pas confondre avec l’outil mathématique).

Après 1996 et l’éclatement de l’affaire Dutroux, ses photos sont passées de mode, si bien que sa cote a baissé. Le photographe avait alors maugréé contre le puritanisme qui aurait aussi gagné la France. Les accusations portées contre lui l’ont plongé dans une disgrâce commerciale au point que des acquéreurs de ses photos ont voulu se faire rembourser. N’ayant pas inventorié toutes ses photographies, il s’était soucié de ce qu’il laisserait après sa mort, il voulait fonder une fondation pour gérer toute son œuvre et peut-être aussi sa réputation.

En réaction à cette "affaire", une mission demandée par la ministre Laurence Rossignol a proposé, le 10 avril 2017, de prolonger le délai de prescription de viol sur mineur de vingt à trente ans après l’âge de la majorité, ce qui laisserait aux enfants ou adolescents violés jusqu’à l’âge de 48 ans pour déposer plainte (ce dispositif compléterait ainsi la loi Fenech-Tourret du 27 février 2017). Ce serait alors « un premier pas » pour « mieux recueillir la parole des victimes », selon la psychiatre Muriel Salmona, interrogée par l’AFP. Par ailleurs, une adaptation télévisée du livre de Flavie Flament, "La Consolation", a été diffusée le mardi 7 novembre 2017 sur France 3.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (23 novembre 2017)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Chansons de Bilitis par Pierre Louÿs.
David Hamilton.
Pierre Bergé.
Jean-Michel Lambert.
L’art expressionniste allemand.


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25 réactions à cet article    


  • ZenZoe ZenZoe 24 novembre 2017 17:30

    On se rappellera à ce sujet la célèbre citation de Mme Aubry : « quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup »


    • files_walQer files_walQer 24 novembre 2017 22:18

      Nous protestons contre la censure dont a été victime l’article du 17/11/2017 de Doctorix sur les 11 obligations vaccinales.

      Lettre de Doctorix


    • velosolex velosolex 24 novembre 2017 17:48

      Un artiste on sait ce qu’il en est vraiment quand on prend du recul, comme pour la photo d’ailleurs. Hamilton est un opportuniste, un mauvais photographe, plaisant à ceux qui confondent beauté des modèles et qualité de la photo. Les « natures mortes » viennent de se réveiller. Rattrapé par son passé, ce type n’a pas pu faire face à l’appareil de la justice. Sans doute aurait il préféré rester dans le flou artistiques. . 

      Il est vrai que ces années 70 étaient « spéciales », découvrant le « sexe libéré », « sans entraves », et autres fadaises, dont beaucoup d’opportunistes et de pseudos gourous ont su profiter...Tony Duvert, pédophile notoire, viendra faire la promotion de ses bouquins sur le plateau d’apostrophes.. ;.C’est difficile de condamner, de juger quand le train s’est éloigné, et qu’on regarde le spectacle de loin ..Il suffit de regarder un journal TV de cette époque là pour en voir les tiques, les suffisances, les vérités du temps, en même temps que ses rouflaquettes et ses pattes d’eph...Il y a un bon coté de ces années là, liée à un sentiment de jeunesse et d’affirmation qui avait décidé de se moquer des valeurs passées, pour le meilleur et le pire....Pour la photo, appareil silencieux, s’accommodant des plans larges, mais supportant les recadrages, tout est possible, tant qu’on respecte plus ou moins le modèle. Mais le plus ou le moins que j’envisage, est lié aux scrupules moraux, quand on prend une scène sans l’autorisation des personnages qui sont dessus. Rien à voir avec cet escroc qui a poussé des gamines sur le lit.... ; La photo de rue, comme celle que faisait Willy Ronis, ou plus près de nous Vivian Maïer, cette drole de Mary Poppins avec son reflex sont à des années lumière, hors champ de l’horreur. Mais le temps, est le meilleur révélateur papier, !
      Vivian Maier, la Mary Poppins au Rolleiflex ou un conte de noël pour ...

      • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 25 novembre 2017 13:20

        @velosolex
        Ce n’est pas par hasard que les homosexuels sont les plus doués dans les professions qui idéalisent la composante fétichiste et atttirent tant le sexe dit faible : haute couture, mannequinat, coiffeur, joaillerie, en art : le baroque et le faux,... Le contraire de l’impressionnisme.


      • velosolex velosolex 25 novembre 2017 16:33

        @Mélusine ou la Robe de Saphir.
        Oser mettre en balance la création des impressionnistes, qui sont il faut le rappeler, des touches de peinture sur la toile, plus ou moins rapprochés, afin de se jouer de l’œil, de la construction mentale, et ces fadaises photographique dignes d’un calendrier du jour de l’an, me remplit d’une sainte colère. Je pratique en amoureux ( terme sans ambiguïté aucune) la photo et la peinture. Je ne sais pas si je suis doué, et là n’est pas le propos, mais ces pratiques ont pour intérêt de vous améliorer l’œil, le sens de la composition, et de vous rendre critique et admiratif devant le travail des autres. C’est tout le bénéfice de la création : L’amélioration de vos sens, et de votre capacité discursive. J’ai beaucoup peint, j’ai fait énormément de photo , pratiqué le labo. Aussi je peux vous dire comme Lartigue qui lui aussi avait pratiqué les deux genres, qu’il n’y a pas photo, si l’on peut dire, entre un cliché et un tableau. La photo est un art, soit, mais la qualité de l’appareil, un leica ou un instamatic, apporte au moins autant que vous à l’affaire, pou ne pas parler de la chance. On peut maintenant faire dix photos à la minutes, et même davantage. Vinci ne sortira pas à cette vitesse des jocondes....C’est bien le diable si au bout d’un safari photo, vous ne parvenez pas à extraire une photo avantageuse, intéressante, surtout depuis l’avènement de l’art contemporain, qui fera de vos négatifs ratés, des chefs d’oeuvre. Pour Hamilton, cet escroc, l’affaire est entendu. C’e type là est un loup qu’on a laissé rentrer dans la bergerie, avec un braquenard réflex 24 36, la dimension de ses forfaits. Bravo à cette madame Flavian qui a eu le courage de lever cette affaire avant les autres. Maintenant c’est tout un réseau de pédophilie sociétale qui est mis à jour et qui continue à être encouragé, quand on apprend qu’un adulte n’a même pas été condamné pour avoir violé une gamine de 11 ans...« Une jeune fille » ai je entendu dire sur france inter, par une journaliste femme, qui plus est, comme si elle venait au secours de ce salaud, par des biais sémantiques. Il semble par les temps qui courent, moins risqué de violer une gamine de 11 ans, que de toucher le genou d’une escort girl. 


      • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 24 novembre 2017 18:57

        Ira-t-on jusqu’à bannir tous les artistes qui ont peint ou dessiné des enfants nus ? Pourquoi pas le petits Jésus dans les bras de la Vierge ? Et les parents qui baignent leurs enfants. C’est l’ingénuité perverse des jeunes filles qui peut à la rigueur choquer,... https://www.google.be/search?q=Carl+larsson&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjhn72t49fXAhWNyaQKHWoKAq0Q_AUICigB&biw=1280&bih=675#imgrc=m-V797tqWzoBQM :


        • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 24 novembre 2017 19:31

          @Gatling

          Ce qui pouvait à la limite susciter le malaise, n’était pas vraiment la nudité suggestive (le naturisme était d’époque), mais le fait que le spectateur par le « floutage » se trouve placé en position de voyeur pédophile. 

        • mmbbb 25 novembre 2017 12:40

          @Mélusine ou la Robe de Saphir. lorsque le film la Guerre des Boutons a ete rejoue en version moderne, le sexe des gamins fut cache . Je n ai pas vus mais une de mes collegues me rapporta cette information . Cela me rappelle les sexeurs de la fresque de Michel Ange a la Chapelle Sixtine, tous les sexes furent caches par un apprêt a base de craie et de colle de peau . C ’est stupide , imbécile


        • mmbbb 25 novembre 2017 12:43

          @Gatling cela paraîtrait surtout mièvre comme Emmanuelle puisque Internet diffuse des images de jolies filles pubères osant des positions et des scenes plus torrides .


        • sls0 sls0 25 novembre 2017 01:34

          J’aimais bien les photos d’hamilton, du moins le temps que j’ai eu le même âge que les miss. Sous son influence j’avais des petites voisines qui mettaient des robes ou chemisiers indiens transparents. Comme elle m’a fait rêver Martine la voisine du cousin, j’avais un an de moins qu’elle, elle ne me voyait pas, trop jeune, un gamin.

          A 16 ans direction lui et playboy pour la libido. Là c’est l’influence de ma voisine qui m’avait dénaisé.

          Cela dit Cokin vendait un filtre photo style David Hamilton, le style ne dérangeait pas à l’époque, soit la population était moins puritaine et n’avait pas l’esprit mal tourné ou soit la majorité de cette population était pépophile.

          Pour ma voisine elle m’a attiré avec un problème de chaudière, sa nuisette aurait dû me mettre la puce à l’oreille.
          Comme elle m’a eu par surprise elle tombait sous le coup de la loi.
          J’aurais pu porter plainte d’après les critères actuels. Porte on plainte contre un bon souvenir ? 42-44 ans mais très bien conservée la voisine, une gourmande. 

          Hamilton étant donné qu’il avait autorité sur les miss tombe sous le coup de la loi si c’était pendant les séances photos si elles avaient entre 15 et 18 ans après le 4 juillet 1974. En dessous de 15 ans il avait tout faux.

          • mmbbb 25 novembre 2017 13:35

            @sls0 c est du propre quoique les filles de mon village en particulier une Dominique m a déniaisé .jeune je trouvais cela plaisant Aujourd hui nous baignons dans le sexe et dès que l on parle de cul on est pris pour un detraque Un paradoxe Votre pays d ’adoption ( Bresil ? ) est moins hypocrite Quant a Hamilon ce sont les parents qui sont un peu con


          • zygzornifle zygzornifle 25 novembre 2017 10:11

            Inspiration ou perversion ?....


            ça dépend de son éducation ou de sa religion .....

            • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 25 novembre 2017 10:55

              Eduquons plutôt les individus à maîtriser leurs pulsions. Tous les parents, inévitablement confrontés à la nudité de leur enfant et même des attitudes de provocations sexuelles doivent apprendre à gérer leurs propres pulsions. La tendresse doit primer. Les sociétés victoriennes et l’éducation catholique ont généré le plus grand nombre de pédophiles. 


              • Agafia Agafia 26 novembre 2017 16:18

                @FreeDemocracy

                Punaise !:Vous n’allez pas faire comme votre pote le Panda et évoquer votre article en modération à chaque post !!!! On a trouvé le lourdingue n°2 !!!

              • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 25 novembre 2017 11:04

                La nudité n’est pas un mal. C’est l’instrumentalisation de l’autre pour sa propre satisfaction qui est le mal absolu.


                • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 25 novembre 2017 13:10

                  Posez la question aux naturistes et aux fétichistes. Ce n’est pas la nudité qui éveille le désir.


                  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 25 novembre 2017 13:18

                    Ce n’est pas par hasard que les homosexuels sont les plus doués dans les professions qui idéalisent la composante fétichiste et atttirent tant le sexe dit faible : haute couture, mannequinat, coiffeur, joaillerie, en art : le baroque et le faux,... Le contraire de l’impressionnisme.


                    • mmbbb 25 novembre 2017 13:40

                      @Mélusine ou la Robe de Saphir. ces femmes modeles,étiques sans hanche sans poitrine, trans genre en effet n attirent pas les hommes vraiment pas .C ’est un univers a part Je vous croyais plus perspicace . Quant au desir, il est multiple et heureusement, en pareil cas , la palette chromatique du désir serait bien pauvre .


                    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 25 novembre 2017 13:48

                      @mmbbb


                      C’est vous qui semblez manquer de perspicacité. Mes propos démontrent au contraire que la véritable perversion n’est pas dans la nudité. Mannequinat signifie d’ailleurs : petit homme. Pour ceux qui ont des fantasmes pédophiles. Lire : à propos de Sartre et l’amour de Suzanne Lilar. Olivier me dit souvent : je préfère de loin la soeur de Carla Bruni.

                    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 25 novembre 2017 13:57

                      @mmbbb


                      et d’ailleurs, ces femmes sans hanches ni rondeurs ressemblent à tout sauf à des cochons,...

                    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 25 novembre 2017 15:00

                      Amusant, ce 25 novembre fête le cochon. Il aurait tant à dire entre les lignes Siegfried,....


                      • velosolex velosolex 25 novembre 2017 16:54

                        J’en vois ici qui tentent de justifier ces photos bien mièvres, sur fond ’abus sexuel, par la comparaison douteuse avec de grands artistes, genre Balthus, ou Carlson, qui mettait en scène des gamines. Des peintures faut il rappeler....Donc des constructions imaginaires, comme peut l’être l’Alice, de lewis caroll....Oser comparer les petits rats de Degas avec les ados des photos d’Hamilton, ne manque pas de sel....Les avocats de la défense osent tout, c’est connu....C’est un peu comme comparer la joconde de Vinci avec le chiotte de Duchamp...Sauf que Duchamp faisait dans la provocation, et n’avait pas prévu que tout un courant adipeux de l’art autoproclamé résulterait de son bidonnage. Hamilton a réussi un coup commercial, en se jouant de la censure sous prétexte artistique, il montrait des jolis culs au bourgeois, contents de ne pas ressembler à la canaille qui regardaient eux des magazines pornos. Le magazine photo, dans les années 70 a beaucoup joué sur ce malaise, ce complexe de culpabilité qu’il s’agissait de soulager...Ainsi sous de prétextes artistiques, on montrait des jeunes corps offerts au spectacle. Plus tard, ces gamines nous rappellent la génèse du crime. Plus tard, on parlera de baby porno, dans cette affaire ionesco 

                        « Eva », par Simon Liberati : le pour et le contre de la rédaction - L’Express

                        • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 25 novembre 2017 19:00

                          @velosolex


                          Résumé : c’est esthétisant,....

                        • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 25 novembre 2017 19:05

                          @velosolex


                          Je suis tout à fait capable de faire la différence entre une photo qui recherche la « beauté » dans le vrai et une photo qui esthétise le "laid.

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