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Dépeçage de l’homme par l’homme

Organ bags ou clones ? Qui sera ’ la poule ’, qui sera ’ l’oeuf ’ ? Le clonage ne se contentera pas de vertus thérapeutiques.

Après tout ce n’est que de la fiction

J’aime beaucoup certains manga sans vraiment être un otaku pur et dur. Parmi ces manga, il y en a un qui à mon sens vaut vraiment le détour. Il s’agit de Ghost in the Shell. Le film est pas mal mais la BD est culte. L’image du dessus provient du IIIème opus. On peut y lire, en tout petit, un commentaire juste en dessous (typique de ce manga), une ’légende’ en quelque sorte :

Les clients de Meditech achètent des porcs à la société pour héberger leurs propres gènes. Ces derniers sont donc mis en culture in-vivo dans les porcs. Les organes internes de rechange ainsi créés se trouveront à disposition des clients, et leur seront transplantés en cas de nécessité. Une partie des associations religieuses et sociétés de défense des animaux dénonce ce genre de pratique, même si cela tend à améliorer la société et les performances des entreprises.
Et voici ce qui a motivé ce post. Il s’agit d’une image. La voici.

Elle provient d’une news de la BBC

(d’y a 6 ans !) sur un traitement pour soigner les ’cordons médullaires’ (je ne suis pas sûr de la traduction). D’autres articles évoquent le sujet. En voici un autre (faites une recherche sur Google image pour trouver d’autres URL si ça vous dit :)

Rappelons que le porc possède une compatibilité immunologique soutenable pour l’homme. Notez qu’au jour d’aujourd’hui, Monsanto cherche à déposer un brevet sur... les porcs ! A méditer.

Autre chose.

Le magazine Le Point n°1711 (du 30/06/2005) consacre 22 pages à un dossier spécial sur la Chine. A la page 60, on peut y lire :

A quelques kilomètres du vieux centre, dans la zone de haute technologie, se dresse depuis l’an dernier un énorme bâtiment : l’Union Stel Cell, lié à l’Académie médicale de Chine et au Collège médical de Pékin. C’est là, dans les entrailles de ce paquebot de béton gris, que se trouve la plus grande banque de cellules souches du monde... 84.000 mètres carrés et une capacité pour 300.000 échantillons. Dans le sous-sol, une immense salle étroitement surveillée est occupée par des dizaines de congélateurs industriels. A l’intérieur, des éprouvettes spéciales contiennent des extraits de placenta et de cordons ombilicaux conservés à -196 °C.

"Nous en avons maitenant plus de 40.000", explique dans un français parfait le professeur Han Zhong Chao, qui dirige ce programme de recherche. Le principe de cette banque est simple. Les parents de nouveau-nés confient, via la maternité, le cordon ombilical et le placenta conservés à la naissance à la banque des cellules souches pour 5.000 yuans la première année (environ 500 euros), puis 500 yuans par an (50 euros). "C’est une sorte d’assurance-vie pour la famille, explique le professeur Han. En cas de grave maladie ou d’accident d’un membre de la famille, ils pourront récupérer ces matières précieuses qui permettront peut-être de les sauver."

Organ bags ou clones ? Qui sera ’ la poule ’, qui sera ’ l’oeuf ’ ? Sept ans avant que la brebis Dolly fasse la une des journaux (voir ’clone’ dans les news), Jean-Michel Truong proposait une anticipation sur le thème des clones.

Dans une interview accordée à Chronic’Art, Jean-Michel Truong nous livre son point de vue sur la chose.

Aujourd’hui je vois l’homme non plus comme une totalité, mais comme un bloc à dégrossir.
Nous dit-il.

Ces propos, je les entends raisonner dans ma tête en lisant l’article du Figaro Débats & opinions : ’Après la vague d’émotion déclenchée par la conservation de foetus à l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul’ (par Alexis Lacroix, le 5 août 2005).

LE FIGARO. - Partagez-vous la stupeur d’une grande partie de l’opinion publique après la découverte des foetus et des dépouilles conservés à l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul ?

Axel KAHN. - Gare à l’instrumentalisation de l’horreur ! Le fait d’avoir évoqué publi quement un « spectacle abominable » a entraîné, de façon immanquable, des surenchères. Certains se sont aussitôt interrogés sur les trafics d’organes et de cellules que de telles pratiques de conservation seraient censées recouvrir ! Et d’autres ont même semblé suggérer, dans la foulée, que des « messes macabres » pourraient s’être déroulées dans cet hôpital, tandis que des gynécologues étaient traités de nazis ! Cela dit, malgré cet emballement insensé, j’aimerais dire que je comprends parfaitement la vive émotion qui a submergé l’opinion. Cette réaction sentimentale me paraît extrêmement logique. Non informé des motivations de certaines pratiques médicales, un public à qui l’on révèle brutalement l’existence de corps démembrés et de foetus conservés, en dehors de toute législation, dans des sachets annotés, ne peut légitimement qu’être horrifié.

Les pratiques de conservation observées à l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul sont pourtant d’une extrême banalité : elles remontent, en fait, à plus de cent cinquante ans. Et elles soulèvent, depuis lors, des problèmes très proches de ceux que met en jeu, plus largement, et depuis déjà bien longtemps, l’utilisation du corps humain à des fins médicales. Il fut un temps - dont j’ai été témoin pendant mes études de médecine - où, dans les services d’anatomo-pathologie, les corps de défunts étaient systématiquement autopsiés [...]

Le dépeçage de l’homme par l’homme... Une fiction ?

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Dépeçage de l'homme par l'homme Dépeçage de l'homme par l'homme

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