Des bailleurs peu sociaux !
Comme vous pouvez le voir sur le dessin réalisé par le dessinateur Sapiens, la vie s'organise dans certains ensembles de nos banlieues avec des fêtes collectives et des rencontres organisées par les comités de locataires....
On se retrouve, on discute, on s'amuse quand tout va bien mais gare aux bailleurs s'ils décident d'augmenter les loyers ou de freiner les réhabilitations indispensables...
Gare aussi à ceux qui organisent des démolitions pour remplacer les grands ensembles par d'autres plus petits, certes mais aux loyers « d'un autre standing » !
Des villes comme font descendre une à une les tours et barres...Tant pis pour les occupants : ou ils iront voir ailleurs ou alors ils seront relogés dans des appartements aux loyers plus élevés...
Voici là une des opérations menées de concertation par une Municipalité et des bailleurs fort peu sociaux qui récupèrent la mise dans le cadre d'une programmation pluri-annuelle !
Les associations de locataires et beaucoup d'associations familiales dénoncent avec force la non application par de nombreuses municipalités de la loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains, couramment appelée loi SRU.
Certaines expliquent qu'elles n'ont plus de réserves foncières, alors qu'elles continuent à promouvoir des constructions de maisons et d'appartements par des promoteurs immobiliers.
D'autres préfèrent payer la taxe très symbolique au lieu de faire construire car les habitants ne comprendraient pas ! ?
Parfois des communes qui essayent de répondre à leurs obligations légales se retrouvent piégées par les bailleurs qui décident sans réelle consultation de revendre aux locataires une partie de leur patrimoine.
Cela leur permet :
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de se débarrasser de logements, à rapports faibles ( loyers peu élevés) assez vieux, donc de faire l'économie de la réhabilitation ;....
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de récupérer des fonds leur permettant de réinvestir dans des appartements aux loyers moins modérés
Face à cette politique anti sociale, les Municipalités doivent réagir, c'est à dire s'opposer à la cession d'appartements à des tiers et exiger au moment où elles font voter des garanties d'emprunts pour des bailleurs que ceux-ci s'engagent à ne pas diminuer leur nombre de logements sociaux sur la commune.
Ne faudrait-il pas interdire par la loi à tout bailleur de faire ce type d'opération :
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sans l'autorisation de la Municipalité du lieu d'implantation des appartements
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et si la cession conduit la ville à « retomber » sous la barre des 10% ?
Poser la question, c'est y répondre !
Jean-François Chalot
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