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Accueil du site > Actualités > Société > Ecole de gauche : c’est pas la carte, c’est le menu qu’il (...)

Ecole de gauche : c’est pas la carte, c’est le menu qu’il faut changer !

Carte scolaire, pas carte scolaire, carte scolaire aménagée, voilà un des combats de la gauche qui perd dans les semaines qui viennent... Un peu ridicule quand même au regard des enjeux fondamentaux de l’école : accompagner des enfants, des adolescents sur le chemin pour devenir des adultes autonomes et responsables.

Carte scolaire, pas carte scolaire, carte scolaire aménagée, voilà un des combats de la gauche qui perd dans les semaines qui viennent ... un peu ridicule quand même au regard des enjeux fondamentaux de l’école : accompagner des enfants, des adolescents sur le chemin pour devenir des adultes autonomes et responsables.

Mais voilà, malgré ces enjeux et les dégats phenoménaux causés par le système scolaire, encore une fois, on va être réduits à compter les points des futurs matchs télévisés entre le personnel politique sur le thème de la carte scolaire de gauche ou de droite. Au passage, tous nos élus et pro de la politique, de droite comme de gauche, ont déjà trouvé la manière de court-circuiter ladite carte scolaire pour éviter que leur progéniture ne se mélange trop avec on ne sait qui d’un peu basané !

Tiens, si j’étais de gauche et que j’avais des idées pour refonder la gauche, voilà ce que je proposerais pour l’école :

Sur le plan de l’organisation :

  • Transformer les écoles maternelles, primaires, les collèges et les lycées en associant formellement et juridiquement les parents à leur gestion, à l’élaboration de leur projet éducatif et pédagogique et à l’évaluation des actions. L’objet juridique pourrait être un genre de coopérative pédagogique locale ;
  • Créer un circuit court de l’impôt : au lieu de verser tout l’impôt à l’Etat, une partie serait directement versée à la coopérative-école par les parents en fonction de leurs revenus et de leur quotients familiaux, de manière à visibiliser cet argent et son utilisation ;
  • Maintenir un corps national d’enseignants et préserver leur statut, et les affecter à des écoles dont le recrutement serait réalisé sur la même base que la fonction publique territoriale, assurant sécurité de l’emploi des enseignants et autonomie de recrutement des écoles.
  • Sur le plan des contenus :

  • Recentrer l’école sur les savoirs fondamentaux ;
  • Mettre l’autonomie dans l’acquisition du savoir au coeur du projet éducatif. C’est la chose principale dont on a besoin aujourd’hui et à fortiori demain : des gens capables d’organiser eux-mêmes leur apprentissage, d’identifier leurs propres besoins, de se fixer des objectifs et d’aller chercher les sources de savoir pertinentes sur le Net, chez les copains ou ailleurs...
  • Carte scolaire ou pas, les experts en bachotage que nous fabrique l’école, stressés dès la maternelle par un chômage possible, seront incapables de s’adapter au monde dans lequel ils vivent, du moins ils n’y seront pas préparés.

    Mais bon, ce que j’en dis, et puis de toute façon le PS est bien trop occupé à se faire Hara Kiri pour s’intéresser vraiment à des trucs comme une réforme de fond de l’école, de gauche, qui plus est !


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    17 réactions à cet article    


    • LE CHAT LE CHAT 14 juin 2007 12:07

      non , le PS est occupé à toute autre choses , genre réglement de compte à solferino , ça va saigner http://www.paniers.com/fr/recettes.php?codrec=BD0195

      la dinde , tu vois de qui on cause , les marrons , après le 2eme tour il va pas en manquer ! smiley


      • Arnes Arnes 14 juin 2007 13:24

        Excellent article, il est évident qu’il faut revenir a Montaigne : « mieux vaut une tete bien faite qu’une tete bien pleine »

        Seul bémol quant au maintien des enseignants actuels et l’autonomie du savoir pour les eleves : une grande partie des enseignants sont cablés bachotage et persuadés que leur job c’est de transmettre leur savoir. Il va falloir les reéduquer sérieusement et pour une partie les réorienter hors de l’enseignement.


        • meta-babar 14 juin 2007 14:57

          Mais vous mélangez tout, comme dans l’article d’ailleurs ! C’est vraiment n’importe quoi ce discours sur les « enseignements de base », les « fondamentaux », etc...

          1) Dites moi franchement ce qui est inutile dans les programmes scolaires aujourd’hui ? Alors que le président veut plus de sport, comment allez vous discriminer les matières « inutiles », des autres ? Cette pique sur le sport est volontairement provacatrice pour bien montrer que c’est complètement subjectif.ttt

          2) S’il ne s’agit pas de choisir des matières mais de les simplifier (on dit recentrage je crois mais personne n’est dupe), comment justifiez vous que les mêmes champions de la droite soient en même temps les chantres de l’élitisme ?

          En réalité c’est une énorme arnaque intellectuelle : a) On se dirige vers une éducation utilitariste, et à deux vitesses. b) « recentrer » les programmes ne les rendra pas plus simple à assimiler, bien au contraire, ceux qui pensent qu’on peut faire bachoter de la grammaire ou faire gober des trucs par coeur à l’entonnoir aux eleves aujourd’hui se gourrent bien.

          Je suis en gros désaccord sur votre utilisation de « mieux vaut une tete bien faite qu’une tête bien pleine ». Je peux l’interpréter dans le sens contraire de ce que vous en faites. Une tête bien pleine, c’est quelqu’un qui apprend ses « fondamentaux » sans les comprendre, car on ne lui sert pas les à côtés. Un véritable enseignement au contraire devrait à mon sens permettre de découvrir et développer ses propres fondamentaux, et c’est alors pour moi une tête bien faite qui en résulte.

          Si pour vous une tête bien faite, c’est quelqu’un qui accepte sans sens critique qu’on lui impose tel ou tel « fondamentaux », eh bien alors soit, je comprend le raisonnement et je crains de ne jamais pouvoir vous suivre sur ce terrain.


        • Yodeling Andy 14 juin 2007 19:00

          @ meta-babar

          « a) On se dirige vers une éducation utilitariste, et à deux vitesses. »

          Mais regardez donc la réalité actuelle en face : l’école à deux vitesses existe déjà ... Dans le système éducatif actuel, ce sont les enfants des couches sociales favorisées qui occupent les filières éducatives finales débouchant sur les professions les plus valorisées ... et ce déséquilibre tend depuis de nombreuses années à s’amplifier ( que ce soit la gauche ou la droite au pouvoir ) ...


        • meta-babar 14 juin 2007 19:09

          Oui sans doute, mais est-ce une raison pour faire pire ?

          La carte scolaire ne fonctionne pas bien ? Supprimons là. Super


        • marieanne 14 juin 2007 15:26

          A l’école de la république que fréquentent mes enfants, leurs enseignants leur enseignent... la cuisine ? que nenni ! le tricot ? non plus ! mais quoi donc ? ... les savoirs fondamentaux mon grand ! Mais dis moi, à quelle école vont tes enfants ? tu es certain que c’est l’école de la république et non une école privée ?


          • meta-babar 14 juin 2007 15:40

            Mais non ils lisent tout un tas d’auteurs gauchistes en français, et puis l’histoire geo ça sert à rien, surtout parce que les profs sont tous marxistes :/

            La cuisine et le tricot, au contraire, ce sont des valeurs d’avenir, très en vogue chez les vrais français pour l’une, et dans les caves en chine pour l’autre. (pour éviter toute remarque acerbe, je n’ai rien contre la cuisine et le tricot, bien au contraire)


          • Fab Fab 14 juin 2007 16:19

            Ben ma grande (puisque nous en sommes aux familiarités), mes enfants aussi vont à l’école publique ... Ils y apprennent beaucoup de choses, trop, et surtout rien ou pas grand chose pour acompagner les enfants dans leurs aprentissages, à leur rythme... comme tu le dis si bien, c’est l’école de la république, celle du début du siècle, celle où la totalité des savoirs venaient de l’école, celle où les parents s’éffaçaient devant l’autorité de l’enseignant, etc .... Ma grande, je trouve bien que tu réagisse à une phrase de mon article et je t’en remercie, mais il parle surtout d’une autre forme d’organisation de l’école dans la société, et n’est pas vraiment centré sur une critique des programmes ... j’ai du le rédiger trop maladroitement surement


          • meta-babar 14 juin 2007 16:46

            Mais votre position est totalement floue.

            Mettre les parents au coeur du dispositif, c’est assurer une belle cacophonie, et je pense que les profs ont déjà bien assez les parents sur le dos. Tous les parents ne sont pas pédagogues, et pour ceux qui le sont, ils n’ont pas tous la même manière d’élever leurs enfants, aussi je ne vois pas comment on peut contenter tout le monde avec ce système. Vous voulez encourager l’autonomie, l’adaptation à la société, tout ça, et il faudrait que l’école corresponde aux vues particulières des parents ? Allons bon. Vous devez forcemment penser que les parents représentent plus la société que l’école, ce qui n’est pas vrai, tout comme l’inverse n’est pas vrai non plus.

            Ensuite, taper sur l’école « de gauche » et insister sur le recentrage des cours est en totale contradiction avec la volonté d’en finir avec l’école du XIXeme dont vous parlez, qui est en réalité celle que veulent réhabiliter ceux qui soutiennent de telles mesures.


          • anny paule 14 juin 2007 16:54

            Ecole de gauche... Pour moi, une école est un espace d’universalité, un espace laïque au sens véritable du terme, c’est-à-dire un espace dans lequel l’enseignant, à quelque niveau de notre système qu’il se situe, se doit de transmettre non seulement des savoirs mais un sens moral, social, civique et critique qui permette aux enfants qui lui sont confiés de se former afin de devenir des adultes, des êtres capables de vivre en société « qui ne s’en laissent pas conter mais qui entendent qu’on leur rende des comptes ». Sans transmission des savoirs, il n’est pas d’école ! Sans valeurs et sans socialisation de la jeunesse, non plus. Encore faut-il que les choix faits, au niveau de la Direction des programmes, ne soient pas des choix purement utilitaristes ! L’école étant « le meilleur moyen dont dispose une société pour former ses membres à son image » (M. Halbwasch, Préface de Durkheim, L’évolution pédagogique en France), certes, une école de gauche se différenciera forcément d’une école de droite ! Encore faudrait-il, actuellement, qu’il existe une réelle pensée de gauche et un projet de société... Ce ne semble pas être la question majeure du PS qui représente la force majoritaire à gauche !


            • meta-babar 14 juin 2007 17:14

              Oui tout à fait, sauf que les gens ne sont visiblement plus d’accord sur ce qu’est le sens moral. La société a beaucoup changé, et on a tendance à accuser l’école de beaucoup de maux, car pour certains elle a trop changé (c’était mieux avant gnagnagna), pour d’autres pas assez (pas adapté au monde d’aujourd’hui gnagnagna). Enfin d’autres, non ce qui est comique c’est que ce sont les mêmes qui le disent.

              « les bons éléves font ils les bons établissements ou les bons établissements font ils les bons élèves ? »

              Une bonne école permet-elle une bonne société ou bien ... La société permet-elle une bonne école ? Je pense qu’on sous-estime beaucoup l’importance de cette dernière question.


            • Frédo45 Frédo45 14 juin 2007 19:13

              1) Transformer les écoles maternelles, primaires, les collèges et les lycées en associant formellement et juridiquement les parents à leur gestion, à l’élaboration de leur projet éducatif et pédagogique et à l’évaluation des actions. L’objet juridique pourrait être un genre de coopérative pédagogique locale ;

              En quoi els parents sont-ils capables de donner des impulsions pédagogiques... Comme si enseignant n’était pas un métier. Ou comme si un enseignant allait dans une entreprise pour expliquer ce que doit être le travail. La pédagogie est une chose qui s’apprend, non pas un don du ciel.

              2) Créer un circuit court de l’impôt : au lieu de verser tout l’impôt à l’Etat, une partie serait directement versée à la coopérative-école par les parents en fonction de leurs revenus et de leur quotients familiaux, de manière à visibiliser cet argent et son utilisation.

              Preuve que vous ne connaissez pas le fonctionnement des coopératives scolaires. Dans une école, la coopérative a son budget. Elle est souvent gérée par les enseignants ou les parents et ne fonctionnent que grâce aux actiosn de ces deux partis. La mairie alloue un budget à l’école pour les fournitues scolaires, les sorties. Vous confondez deux choses totalement différentes.

              3) Maintenir un corps national d’enseignants et préserver leur statut, et les affecter à des écoles dont le recrutement serait réalisé sur la même base que la fonction publique territoriale, assurant sécurité de l’emploi des enseignants et autonomie de recrutement des écoles.

              C’est donc ici une sacrée avancée en terme de libéralisation. On parlait d’autonomie des universités, on va passer directement à la case autonomie des écoles.


              • Frédo45 Frédo45 14 juin 2007 19:18

                1) Recentrer l’école sur les savoirs fondamentaux ;

                2) Mettre l’autonomie dans l’acquisition du savoir au coeur du projet éducatif. C’est la chose principale dont on a besoin aujourd’hui et à fortiori demain : des gens capables d’organiser eux-mêmes leur apprentissage, d’identifier leurs propres besoins, de se fixer des objectifs et d’aller chercher les sources de savoir pertinentes sur le Net, chez les copains ou ailleurs...

                Deux propositions contradictoires. Si l’on veut se recentrer sur les savoirs fondamentaux, il faut arrêter de faire de l’informatique par exemple un savoir primordial. d’ailleurs, c’est ridicule, les élèves, dès le CM1 savent pour 50 % d’entre eux surfer sur le net. c’est justement le genre de savoir qui peut être appris au collège. Encore une fois, vous démontrez votre méconnaissance du sujet. Il faut se recentrer sur le français et les mathématiques mais il faut être plus efficace en anglais et en informatique. Sans négliger les matières artistiques, l’EPS, els sciances et l’histoire.

                Enfin, vous vous déclarez pour une pédagogie transmissive et en même temps pour une pédagogie auto-constructiviste... Bien que je pense qu’il y ait une place pour un mélange des deux, je ne suis pas sût que vous soyez au fait de ces deux méthodes d’apprentissage...


                • dan 14 juin 2007 20:56

                  La gauche(et aussi la droite)a détruit l’école républicaine,c’est son plus grand crime.Il faut revenir à l’école de Jule Ferry du moins dans ses objectifs,la discipline peut être moins sévère et l’autonomie et le sens critique de l’élève plus développés ;le plus important étant le respect du principe de compétence en conformité avec la vocation de chacun et le principe d’excellence,deux principes totalement bafoués aujourd’huis ce qui explique la décadence et la ruine de l’école publique.On donne le bac à tout le monde et le bac du même coup ne vaut plus rien,ce qui ouvre la porte grande ouverte de l’université à n’importe qui,à n’importe quoi,et le trop plein d’étudiants qui s’engouffrent pour perdre leur temps et leurs illusions avec leur bac+10,bac+15 qui ne débouche pas à une fonction correspondante,ce qui peut amener à des tragédies comme ce Richard Diurne qui a massacré tout le conseil de sa mairie.Alors qu’il manque des artisans,des ouvriers,maçons,cuisiniers,bouchers,électriciens etc....L’égalité ne consiste pas à faire de tout le monde des socio-psycho-intellos de pacotille mais de payer tout le monde sur la même base de salaire,le travail manuel étant valorisé à égalité avec le travail intellectuel.Cela ne me choque pas qu’un ouvrier gagne autant qu’un profeeseur ou un ingénieur,ce qui me choque c’est qu’ un ingénieur compétent occupe la place d’un ouvrier et l’ouvrier la place de l’ingénieur,la confusion des vocations conduit inéluctablement à la décadence de la société.Il ne faut pas avoir peur de la sélection,au contraire,si elle se fait rationnellement dans le respect des compétences et la vocation de chacun ;et chacun est meilleur dans son domaine propre.


                  • anny paule 15 juin 2007 10:23

                    J’ai lu, plus haut, plusieurs remarques sur lesquelles j’ai envie de rebondir : D’abord, l’idée que l’école, c’est celle de la République, idée qui fait que l’école ne serait ni de droite, ni de gauche. Ceci est vrai : l’école est celle de la République, mais la République est la « res publica », autrement dit, la « chose publique ». Or, la République dépend directement, dans notre forme de démocratie, de ceux qui la pilotent et des représentations sociales qu’ils se font de la société dans laquelle nous sommes. Ainsi, une République gouvernée par la gauche n’aura pas les mêmes objectifs, les mêmes valeurs, les mêmes représentations sociales qu’une République gouvernée par la droite. Ensuite, la question des « compétences » qu’on a vu fleurir dans le vocable éducatif, et qui relève directement du vocabulaire de l’entreprise... même si ce terme est apparu pour la première fois dans le système éducatif lorsque S. Royal était au ministère de l’éducation nationale ! Or, entre savoir désintéressé, apprentissages de règles de « conduite », formation des intelligences... que l’école devrait donner (l’étymologie du mot école renvoie au grec skholê, signifiant loisir, d’où étude : les études sont le privilège de ceux qui ont des loisirs, c’est-à-dire de ceux qui ne sont pas obligés de travailler pour vivre, autrement dit, chez les grecs anciens, des hommes libres. L’école, par là même, devient le lieu d’apprentissage de la liberté du citoyen), et l’apprentissage de compétences, la conformation à des normes (évolutives, fluctuantes selon les moments : la « norme » scolaire aujourd’hui, n’a rien à voir avec celle des années 50 ni, a fortiori, avec celle de l’école de la III° République !)... il y a un monde ! L’école que nous devons repenser doit prendre en compte la dimension de la formation d’Hommes libres (et de femmes, bien sûr !), libres parce que formés, parce que riches de la pensée assimilée et distanciée de nos grands auteurs, parce qu’éclairés par un savoir conscient,par l’apprentissage du respect d’autrui. Actuellement, les élèves sont considérés en termes d’individus qu’il convient d’adapter au monde du travail... nous sommes loin du compte ! Enfin, pour ceux qui regrettent le passé, je préciserai que notre école va mal essentiellement depuis les deux réformes inaugurales de cette V° République : ordonnance Berthoin et réforme Fouchet. Présentées au public comme des réformes de « démocratisation du système éducatif », elles avaient pour objet essentiel, pour les législateurs, de répondre à une demande économique et d’ « investir à pleins profits, afin de faire fructifier le capital humain » (cf. exposé des motifs de l’ordonnance de 1959). Ainsi, depuis 1959, il existe un hiatus entre la parole affichée et ce qui la fonde... et progressivement, la question de l’économie a pris le pas sur les fonctions premières de l’école. Sans regretter le système antérieur, il faudrait revenir sur ces fondements, jamais explicités, et redonner à l’école le rôle essentiel qu’elle devrait avoir... et, là, je ne pense pas que le gouvernement de droite actuel soit en mesure de faire une telle démarche, aux antipodes de sa pensée libérale et utilitariste.


                    • dan 15 juin 2007 15:56

                      Il y a donc deux buts essentiels de l’école,donner le savoir d’un métier à chacun selon sa vocation et un bagage intellectuel pour former le citoyen d’homme libre et conscient ;et ces deux objectifs doivent être mesurés selon les deux principes universels et intemporels de compétence et d’excellence incontournables qui sélectionnent les meilleurs,car malheureusement le principe de réalité dit qu’il existe des inégalités naturelles nonobstant les inégalités sociales,ces deux inégalités ne sont pas identiques et ne sont pas superposables.Dans une même famille,même l’enfant priviligié par ses parents peut avoir une compétence intellectuelle moindre que l’enfant non priviligié mais qui a un don naturel pour les études intellectuelles.On voit ainsi un fils d’ouvrier réussir au concours de polytechnique alors qu’un fils de grand bourgeois milliardaire y échoue.De plus le non respect du principe de compétence peut favoriser la personne priviligiée socialement et incompétent en faisant jouer le piston.


                      • dan 15 juin 2007 16:38

                        Mais le principe de réalité n’est pas tout,il y a aussi le principe de progrès qui travaille à la diminution des inégalités.La politique peut et doit effacer les inégalités sociales mais les inégalités naturelles ne peuvent être diminuées que par la science et le processus du progrès naturel historique,mais aucunement par le procédé artificiel de confusion des vocations et de l’inversion des compétences qui en résultent.La révolution culturelle maoïste qui a obligé des docteurs à travailler dans les champs ou des intellectuels à être des ouvriers en permanence est un exemple désastreux de cette confusion ;ce qui ne veut pas dire qu’il n’est pas bon de temps en temps à un travailleur intellectuel de s’initier à un travail manuel et vice versa.L’égalité consiste à donner les mêmes chances et moyens pour tous au départ et à l’arrivée de considérer et payer en conséquence sur le même niveau et à égalité le travail manuel et le travail intellectuel,et cela à quelque place et à quelque échelon que ce soit dans l’organisation sociale,la hiérarchie ne se concevant qu’à travers le processus organique et fonctionnel.

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