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Accueil du site > Actualités > Société > Energie : quelles solutions pour demain ?

Energie : quelles solutions pour demain ?

Lorsque l’on parle d’énergie, le champ de la discussion devient alors extrèmement vaste puisque l’énergie est au coeur même de notre société, elle donne le rythme de notre économie et plus globalement de notre vie.

Les débats sont multiples et les argumentations nombreuses pour l’une ou l’autre des solutions avec souvent des éléments manquants pour prendre réellement la mesure de ce qui est possible et de ce qui ne l’est pas.

Dans d’autres articles, j’exprimais l’impossibilité technique de remplacer le pétrole dans ses applications (transport, pétrochimie, chauffage) dans les délais que je fixe volontairement à 10-15 ans maximum (chacun à sa version, celle-ci est la mienne !).

Cette fois, je vais aborder la problématique un angle différent.

C’est à dire qu’il ne faut pas chercher à produire l’énergie dont nous avons besoin actuellement (ce n’est visiblement pas possible) mais il faut nous réorganiser beaucoup plus efficacement, et lorsque nous aurons réduit notre besoin, chercher à produire le peu d’énergie nécessaire grâce aux sources renouvelables disponibles.

1/ Se réorganiser

Tous les secteurs de notre économie sont organisés de telle manière qu’ils consomment trop d’énergie. Cette logique a été principalement causée par la suppression des stocks (logistique en flux tendus) et le faible coût de l’énergie et des transports comparé à celui de la main d’œuvre (ce qui explique les délocalisations massives). Par ailleurs, les outils de production centralisés et centrales thermiques génèrent des pertes très importantes.

carte yaourt

Puisque nous n’avons pas d’alternative immédiate au moteur thermique à pétrole pour les transports de marchandises, hors réseaux ferré, il n’y aura pas d’autre solution que de les limiter. C’est à dire réduire les distances entre lieu de production et lieu de consommation et la fréquence des transports.

Cela implique un gros travail des collectivités locales pour mettre en œuvre un plan de concertation entre producteurs et consommateurs de tous biens et services.

Cela va générer les phénomènes suivants :

- diminution de la consommation d’énergie et donc de la facture énergétique

- création d’emplois non délocalisables et durables car en correspondance avec les besoins de la population locale

- diminution des émissions de gaz à effet de serre

- meilleures communication et solidarité entre les acteurs d’une communauté

- maîtrise et sécurisation des modes de production et des approvisionnements

- responsabilisation du consommateur par la connaissance des contraintes de production

- etc ...

Il s’agit également d’isoler les bâtiments et de remplacer certains outils de consommation comme de vieilles chaudières inefficaces afin de les remplacer par des outils durables, fiables et présentant de bons rendements (poêle de masse, chaudière à granulés...).

poele-de-masse.jpg

La réorganisation n’est pas forcément coûteuse mais elle passe forcément par une prise de conscience de la population et le changement des habitudes.

La prise de conscience en elle même permet de générer des économies d’énergie considérables (éco-conduite, température dans les logements ...)

La relocalisation sera le seul moyen d’assurer à long terme une réponse aux besoins primaires de la population en toutes circonstances.

2/ Etude de potentiel énergétique

Comme pour tous les secteurs de l’économie, valoriser les ressources locales doit être une priorité. Il est donc important que chaque collectivité fasse l’inventaire des ressources énergétiques renouvelables dont elle dispose (gisement solaire, potentiel éolien, capacité forestière, hydrologie, géothermie, déchets organiques etc ...).

pompage-turbinage

Ces études doivent prendre en compte des gisements bruts (ensoleillement, vents disponibles...) mais également des gisements nets (techniquement et économiquement exploitables).

L’évaluation du potentiel permet d’avoir une vision réaliste de ce qu’il est possible de produire à l’échelle du territoire.

3/ Mise en œuvre de solutions

Après avoir lancé un plan d’actions pour réduire les transports, sensibiliser la population, changer les pratiques et les habitudes, il faut évaluer quels seront, à termes, les nouveaux besoins essentiels de la population en terme d’énergie.

Lorsque consommation et potentiel de production sont confrontés, il devient très facile de savoir quels sont les éléments prioritaires à mettre en œuvre. Quelques pistes :

- Achats groupés de modules photovoltaïques, de micro-éoliennes et/ou de micro-turbines hydroélectriques

- regroupements des agriculteurs pour la production de biogaz

- installation de réseaux de chaleur (cogénération, géothermie ...)

- récupération des déchets organiques de la collectivité pour méthanisation

- investissements collectifs et coopératifs pour des centrales solaires ou éoliennes plus importantes

- valorisation optimale de la biomasse forestière et agricole (combustion en centrales, chaudières ou chauffages individuels) sans dépassement de la capacité naturelle de renouvellement ni diminution de l’amendement organique des sols

- etc...

J’insiste au passage sur l’intérêt de continuer la recherche pour faire diminuer le coût des installations solaires plutôt que faire augmenter les rendements. Nous avons d’innombrables surfaces disponibles au soleil, mais pas d’argent pour installer des panneaux. Alors pourquoi s’obstiner à gagner 0,01% de rendement alors que les marges de progrès concernant les coûts de productions sont bien plus grandes ?

Sécurisation

Produire localement de l’énergie est très intéressant. Mais s’il n’existe aucune possibilité de s’isoler localement du réseau national en cas de coupure, cela ne sert à rien.

C’est pourquoi ce genre d’orientation énergétique devrait toujours s’accompagner d’une solution d’isolement permettant de bénéficier, quoi qu’il arrive, de l’énergie produite localement.

Conclusion

Nous avons déjà énormément progressé et de nombreux outils existent pour produire et consommer efficacement de l’énergie. Les différentes étapes que je viens de présenter me semblent fondamentales pour répondre à nos besoins à l’avenir, même si elles n’empêcheront pas les perturbations majeures qu’entraînera la forte hausse et volatilité des prix du pétrole.

De mon point de vue, aucune source d’énergie ne pourra répondre aux besoins d’une société organisée avec une aussi mauvaise efficacité énergétique. C’est pourquoi je refuse systématiquement de valider un outil plutôt qu’un autre pour l’avenir.

Les solutions dépendront avant tout des caractéristiques de chaque territoire (plus de soleil au sud, plus de vent au nord ou sur les côtes, hydroélectricité dans les reliefs, biomasse forestière en Sologne, biogaz en Bretagne ou géothermie à Paris ...) et elles ne seront suffisantes que lorsque nous aurons profondément modifié nos modes de vie et de consommation.

Ainsi nous serons devenus plus résilients, dépendant de sources d’énergies diverses, avec de l’autonomie, une sécurisation du réseau et une grosse réduction des besoins.


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15 réactions à cet article    


  • HELIOS HELIOS 15 septembre 2010 12:06

    Bonjour...
    A defaut d’energie vous produisez des articles, qui peut vous le reprocher.
    Si sur votre précedent billet je m’oppose a votre vision, permettez moi de vous dire que sur le fond, cette nouvelle mouture ’sous un autre angle« me parait plus acceptable a deux ou trois points pres.

    Dans le desordre d’apparition, mais pas celui d’importance...

    — dans un systeme collectif a la dimension d’un pays, et surtout sur un domaine aussi important de l’energie, on »n’impose pas« mais on met en place les conditions et les alternatives qui permenttent d’atteindre les objectifs souhaitables.il suffit de l’ecrire pour que ce soit plus clair.
     C’est LA seule maniere de faire qui permet de sortir par le haut en trouvant ces solutions qu’on attend avec impatience... et en aucun cas on ne doit limiter ou interdire quoi que ce soit comme vous le faite helas en souhaitant faire disparaitre les deplacements...

    — dans un systeme collectif, c’est a dire »intelligent« l’interet majeur est qu’il est collectif.
    Vouloir »isoler" pour etre un peu plus egoiste n’est pas la solution. remarquez que vous etes coherents puisque vous voulez privilegier le local a outrance. A la montagne vous mangerez des champignons et jamais de poisson et vice versa au bord de la mer... que mangeront les parisiens ?

    — Vous voyez, il y a un dernier point qui me semble plus efficace et qui privilegie la diversité, le developpement et la recherche et surtout la dignité de ceux qui subissent les contraintes energetiques. Ce point se resume a un choix eclairé sur des solutions progressives et non pas sur des contraintes !

    Passons aux evidences qui en guise d’exemple peuvent vous eclairer sur une position beaucoup plus humaine que la n-ieme declinaison d’un dogme de decroissance....

    Nous souhaitons diminuer notre consommation d’energie ? pensons alors immediatement a notre empreinte globale et pratiquons la bonne maniere prenant pour base ce qui existe aujourd’hui et :
    ----- en reclassifiant ce qui est investissement et consommable
    ----- assumons le transfert du consommable vers l’investissement... exemple pour qu’on comprenne bien... une voiture diesel coute plus a l’achat et consomme moins de petrole... une voiture a essence moins chere et consomme plus de petrole ! en terme financier c’est equivalent mais en terme d’empreinte ecologique ce n’est pas pareil d’enrichir Peugeot (diesel) plutot que Total.(essence)
    ----- assumons la durabilité des investissement. fabriquons de biens qui durent plus longtemps et qui soient reparables, bien entendu.
    ----- assumons l’intelligence industrielle dans la conception des biens afin qu’ils soient d’un niveau de modularité tel qu’on puissent en faire evoluer les carateristiques tant techniques que de design. Changer le moteur de son vehicule Renault par un peugeot ou la porte de son frigo bosh par un Candy... doit etre possible si les elements de connexions sont standardisés.

    ... enfin, dans un cadre autre qu’economique, redonnons a l’homme et au social la valeur qu’ils n’auraient jamais du perdre, c’est a dire en respectant leurs avis, leurs interets et en proportionnalisant les charges d’activité d’un acteur economique en fonction de sa taille. Il n’est pas du tout interressant de penaliser les petits acteurs alors que les grandes structures s’en tirent a bon compte.


    Vous voyez, avant de parler de limiter, brider, interdire... il reste beaucoup de voies a explorer pour que l’Homme participe avec son intelligence a l’equilibre de la nature et de ses activités, a la gestion des ressources plus ou moins durables et au developpement de la societe en général.

    Merci pour votre article.


    • Benoît Thévard Benoît Thévard 15 septembre 2010 16:36

      Je ne préconise aucunement d’interdire et de brider, je préconise la réorganisation efficace et intelligente de la société. C’est générateur de nombreux emplois durables et locaux.
      L’objectif n’est pas de se priver de quelque chose dont nous pourrions profiter, mais de continuer à vivre correctement avec le peu qu’il nous restera.

      Je suis d’accord avec vous sur le fait qu’il faut redonner à l’Homme et au social toute la place qu’ils ont perdu .... et en donner un peu moins à l’accumulation matérielle inutile et au consumérisme outrancier.


    • Laury 15 septembre 2010 22:50

      Merci a l’auteur et surtout a Hélios,et vous pouvez ajoutter que tous ceux qui habite au nord de la Loire vont toujours consommer plus d’énergie ne serais-ce que pour le chauffage faut-ils les montre du doit pour autan où devons nous tous habiter au sud ????


    • aberlainnard 15 septembre 2010 12:45

      à l’auteur

      Quand nos élus auront-ils le courage de présenter un tel programme ?

      Je ne suis pas sûr qu’ils aient pris conscience de la situation énergétique dans laquelle nous allons nous retrouver à court terme. Il se pourrait bien que ce soit même avant 10 ans si nos responsables économiques s’entêtent à faire repartir la « croissance » sur le schéma périmé des années 70 – 80 ! Ce n’est pas la croissance de la consommation qu’il nous faut, mais une réorientation de l’activité humaine ou chacun pourrait trouver emploi, développement et, en fin de compte, un nouveau concept d’enrichissement plus qualitatif que quantitatif.

      C’est sûr que ce projet ne peut réussir qu’en s’appuyant sur un gros travail des collectivités locales après une prise de conscience de la population à un niveau qui fait encore défaut.

      Certes, cette prise de conscience existe mais elle encore bien trop timide et surtout elle se trompe sur le délai qui nous reste avant de connaître de vrais gros problèmes. Ce qui manque, c’est l’accès à une information objective sur la situation énergétique de notre société.

      Merci d’y contribuer.


      • Benoît Thévard Benoît Thévard 15 septembre 2010 16:40

        C’est ce que je vais m’appliquer à faire dans les semaines et mois qui viennent.
        Faire des conférences, rencontrer des élus et proposer un nouveau type de diagnostic basé sur la vulnérabilité de la collectivité au pic pétrolier et changements climatiques.
        je suis conscient du défi que cela représente, mais comme vous le voyez à travers mes articles, je suis plutot déterminé car j’ai moyennement envie de vivre le scénario de « ravage » de Barjavel, si vous l’avez lu.

        Prévenir plutot que guérir ...

        Merci pour vos commentaires


      • aberlainnard 15 septembre 2010 20:26

        Bonne chance et bon courage dans votre projet, M. Thévard !

        Je souhaite que votre campagne d’information soit comprise et fructueuse pour le bénéfice de tous.

        Est-il possible d’être tenu informé des lieux et dates de vos conférences si celles-ci sont publiques ? Par le biais de votre blog, par exemple.

        Bien cordialement.


      • alberto alberto 15 septembre 2010 16:01

        Bonjour, M. Thevard,

        Je suis, en gros d’accord avec la plupart de vos réflexions concernant les voies possibles pour diminuer notre consommation d’énergie.

        Je vous offre (bénévolement) deux pistes à explorer :

        La première se rapprochant de vos intentions consisterai à envisager l’alimentation énergétique, en l’état actuel de nos connaissances, sous forme « matricielle », c.a.d. dédier quelles sources énergie pour alimenter quels types d’applications : photovoltaïque, four solaire, éolien, gaz, pétrole... pour transport, chauffage domestique, industrie...

        La deuxième, pour préparer les esprits aux inéluctables transformations qui s’annoncent, ajouter sur les étiquettes des produits mis sur le marché (depuis les carottes, jusqu’aux automobiles...) la part énergétique consommée pour les produire et transporter jusqu’au consommateur.

        Voilà un sujet dont l’importance n’a pas fini d’agiter le landerneau des énergéticiens...

        Bien à vous.


        • aberlainnard 15 septembre 2010 16:19

          À HELIOS

           

          J’ai « plussé » votre commentaire par erreur au lieu de le « moinsser ». Désolé de vous l’apprendre. Je vais m’en expliquer.

          Vous semblez penser que nous allons pouvoir passer à une société plus respectueuse de l’environnement et plus économe en énergie en apportant juste quelques correctifs tout  en conservant un mode de vie globalement inchangé notamment dans nos habitudes de déplacements et de transport.

          Comme beaucoup, je me sens concerné par les sujets relatifs à l’environnement et notre dépendance à l’énergie. J’ai donc cherché des sources d’information sérieuses dans ces domaines. La conclusion que j’en ai tiré est que nous allons probablement connaître à moyen terme un monde en rupture totale avec celui que nous connaissons aujourd’hui.

          La raison est que nous n’aurons pas d’énergie de remplacement disponible, équivalente au pétrole, quantitativement et qualitativement, au moment où sa production passera par son maximum technique avant de décroître. La production de pétrole sera alors fortement insuffisante pour répondre à une demande mondiale tendanciellement croissante.

          Si nous ne nous préparons pas à cette situation et que nous ne consentons pas dès aujourd’hui à une profonde révision de notre mode de vie, et en particulier de nos habitudes de déplacements et de transport, nous y serons contraints, dans la douleur, au moment le plus défavorable. Moment où, pour le coup, nous risquons d’être privés de moyens de transport routier faute de carburant en quantité suffisante.

          C’est pourquoi j’adhère complètement au diagnostic et aux solutions préconisées par Benoît Thévard.

          C’est un autre mode de développement économique, économe en énergie et le contraire d’une société de « décroissance » et d’appauvrissement.

           

          Notez qu’entreprendre une réorganisation au niveau local n’implique pas une micro-société repliée sur elle-même, ni le développement d’un individualisme, au contraire. Les solutions proposées par Benoît Thévard n’excluent en aucune façon des échanges inter-régionaux, pour autant qu’ils soient justifiés et raisonnables.

          Pour prendre un exemple, en Bretagne, tout comme dans le Jura, nous pouvons fabriquer des yaourts avec le lait produit sur place dans des pots en carton (ou en grès !) produits sur place, plutôt que de faire venir les yaourts faits on ne sait où, avec du lait de vaches allemandes et des pots de plastique venus d’ailleurs. Et nous serons très heureux d’échanger leur délicieux Comté contre des homards et des huîtres envoyés par le train et non par des convois de camions.

          Cette re-localisation régionale s’applique aussi à l’échelle mondiale. On peut comprendre qu’on transporte des ananas d’Afrique, des bananes de Martinique, du café du continent américain ; mais est-ce raisonnable de faire venir massivement des poires d’Afrique du sud, du raisin du Chili, des crevettes du Brésil, denrées qu’on sait produire en Europe, alors qu’on tue l’économie rurale de pays africains en inondant leur marché de découpes de poulets bretons ?


           

           


          • tvargentine.com lerma 15 septembre 2010 18:41

            Une seule réponse

             LE NUCLEAIRE

            http://www.tvargentine.com&nbsp ;&nbsp ;&nbsp ;&nbsp ; smiley smiley smiley smiley smiley


            • krolik krolik 16 septembre 2010 10:34

              Il est clair que les Bretons qui n’ont pas voulu de centrale nuléaire sur leur territoire... lorsqu’ils seront tous branchés sur les éoliennes, les hydroliennes, les méthaniseurs de lisiers... le jour où ils n’auront plus de vent, que la marée sera étale...
              Ils pourront être coupés du réseau RTE sans arrière-pensée en fonction de la théorie de l’auteur.
              La séparation isolationiste et salvatrice préconisée, car « chez nous » dans notre village nous sommes bien plus sérieux que les voisins, c’est bien connu !
              @+


            • Benoît Thévard Benoît Thévard 16 septembre 2010 11:13

              Appelez cela comme vous voulez, de mon point de vue ce n’est pas de l’isolationnisme c’est de la préparation intelligente à un avenir énergétique probablement compliqué.
              Il ne s’agit pas de se couper définitivement du réseau, mais de prévoir une possibilité de conserver un fonctionnement minimum en cas de coupure générale.

              Comment appelez-vous cela quand les hôpitaux ont des groupes électrogènes ? de l’isolationnisme ou de la prévention ?

              Ce qui est important c’est la diversité des sources. car il est a peu près impossible de n’avoir ni soleil, ni vent, ni biomasse, ni biogaz, ni eau, ni marée ... alors que la probabilité de devoir stopper un réacteur nucléaire dans des centrales vieillissantes est beaucoup plus importante et avec des conséquences plus fâcheuses.

              Or le réseau national est tellement immense et lourd qu’il ne permet par un pourcentage trop important d’EnR. Alors l’idée de devenir autonome localement, lorsque c’est possible ne me parait pas complètement absurde.


            • aberlainnard 16 septembre 2010 11:14

               À krolik

              Vous écrivez :

              "La séparation isolationiste et salvatrice préconisée, car « chez nous » dans notre village nous sommes bien plus sérieux que les voisins, c’est bien connu !"

              Ce n’est pas ce que préconise Benoît Thévard dans l’article.

              Je le cite :

               "Sécurisation

              Produire localement de l’énergie est très intéressant. Mais s’il n’existe aucune possibilité de s’isoler localement du réseau national en cas de coupure, cela ne sert à rien.

              C’est pourquoi ce genre d’orientation énergétique devrait toujours s’accompagner d’une solution d’isolement permettant de bénéficier, quoi qu’il arrive, de l’énergie produite localement."


            • Croa Croa 15 septembre 2010 23:10

              Beaucoup de « faut qu’on » dans ce texte mais l’auteur n’ose pas en réclamer les moyens !

              Dans un commentaire il avoue ne vouloir rien « brider. »

              Or il est illusoire de prétendre charger les errements actuels dans le système « libéral » actuel.

              Il faut changer de système, tout le reste n’est que foutaises et fausses bonnes intentions.


              • aberlainnard 16 septembre 2010 11:35


                À krolik
                Mon commentaire précédent est incomplet. Je voulais souligner qu’un cas d’incident sur le réseau national, une production locale d’énergie peut permettre la continuité de la fourniture. En aucun cas il ne s’agit d’une démarche isolationniste mais une disposition permettant une meilleure sécurisation du réseau.

                Mais je vois, qu’entre temps, l’auteur s’est exprimé mieux que moi à ce sujet.


                • krolik krolik 16 septembre 2010 11:49

                  Pour l’instant les grandes pannes de réseau sont en provenance de l’Allemagne avec les instabilité créées par les renouvelables.
                  Il est impératif que le « réseau principal » puisse effectivement se découpler des réseaux instables et les laisser tomber..
                  @+

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