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Accueil du site > Actualités > Société > Fête des mères, fête du lien familial ?

Fête des mères, fête du lien familial ?

Ringarde, voire Pétainiste, la fête des mères ? Et bien non, en 2009, ce rendez-vous familial semble avoir réussi sa métamorphose. 56% des personnes interrogées assurent même avoir renforcé leurs liens avec la famille depuis le début de la crise. Et s’ils se limitent pour tous les autres postes de dépenses, les Français ne vont pas se serrer la ceinture pour la fête des mères, le 7 juin prochain. Tel est le résultat d’une enquête – à prendre cependant avec précaution - réalisé par l’institut ISL pour le site d’information beauté estheticfactory.fr . Les 15-25 ans et les hommes sont ceux qui attachent le plus d’importance à ce budget « fête des mères » et qui sont le moins prêts à faire des économies. Le renforcement des liens avec la famille au cours des derniers mois est-il une conséquence indirecte de la crise économique ? « La fête des mères ne connait pas la crise » affirme Europe 1 en commentant ce sondage. C’est dans ce contexte, le site RH Sénior.com a demandé au sociologue Eric Donfu de décrypter l’histoire, le sens et la signification de cette tradition. Dans ce même papier, Eric Donfu aborde le sujet sensible du rapport à la mère, l’évolution du rôle de la mère dans la société, et les défis sociaux que ces rôles révèlent.

En France, à coté de la venue de Barack Obama sur les plages du débarquement et ces élections au Parlement Européen, ce sont 8,5 millions de femmes, mères, qui seront à l’honneur ce dimanche 7 juin. Alors, ringarde ou non, cette fête des mères ? Et bien, non, il semble qu’elle ait réussi à traverser les temps et les générations en restant populaire aujourd’hui. Pourtant, depuis que l’on fête les mères, celles-ci ont beaucoup changé. Le triangle, mariage, maternité femme au foyer, qui a été le modèle de référence jusque dans les années 50 a explosé. Aujourd’hui, les mères travaillent, se réalisent, et réussissent à concilier leurs vies professionnelles, familiales, affectives et sociales comme jamais dans l’histoire de nos sociétés. Les monuments dédiés « aux mères françaises » font sourire aujourd’hui…Mais, comme pour les mariages en blancs ou les tablées familiales du dimanche, les nouvelles générations revisitent les traditions. Mais attention, les traditions sans les contraintes, et pour le plaisir avant tout. Selon un sondage réalisé en 2006, la fête des mères était fêtée par 72% des français[i]. Et contrairement aux idées reçues, la fête des mères est en fait une fête vieille comme le monde, internationale et quasi universelle ! Durant de longs siècles, l’Église et la célébration de la vierge Marie ont contribué à occulter cette fête. « Mère » est même devenu un titre pour désigner certains membres de la communauté religieuse, comme les abbesses par exemple… En fait, la fête des mères, telle que nous la connaissons depuis le début du XXe siècle, est bien une fête laïque ! Elle était déjà célébrée dans l’Antiquité par les Grecs, qui fêtaient Rhéa et la fécondité et par les Romains qui célébraient les Matraliae, du mot latin mater qui veut dire mère. Tous les mots de la famille de mater comme maternelle, matrice, maternité ont donc un lien avec ces divinités et la maternité est l’endroit désigné pour mettre les enfants au monde et devenir maman. La fête des mères telle que nous la connaissons aujourd’hui, est née à Boston, aux États-Unis, en 1872, à l’initiative de Julia Ward Howe. Cette idée fut reprise au début du XXe siècle par une institutrice, Ana Jarvis : inconsolable après la perte de sa mère, elle remua ciel et terre pour faire accepter l’idée d’une fête nationale célébrant toutes les mères. Et elle obtint gain de cause. Si le Mother’s Day est fêté depuis 1912 aux États-Unis le deuxième dimanche de mai, c’est parce que c’est le jour où Ana perdit sa maman adorée

Cette fête n’est pas une invention de Vichy

Même si elle fut récupérée par le Maréchal Pétain, cette fête n’est donc pas une invention de Vichy. Elle fut célébrée pour la première fois en France au mois de juin 1906, dans l’Isère, sur l’initiative de l’Union fraternelle des pères de famille. Elle avait déjà été évoquée par Napoléon en 1806 et fut proclamée le 9 mai 1920, dans le but de célébrer les familles nombreuses et d’encourager le repeuplement de la France après l’hécatombe de la guerre de 1914-1918. La première cérémonie eut lieu le 20 avril 1926. Si Pétain l’utilisa en 1941 pour faire la propagande de la bonne ménagère soumise et dévouée, c’est après la Libération qu’elle fut officialisée par la loi du 24 mai 1950, afin « que la République française rende officiellement hommage aux mères ». Et les conquêtes des femmes ne remirent pas en cause ce symbole familial. La fête des mères a conservé son importance par-delà les générations, les mutations de la famille et de la condition des femmes. Elle est devenue une date, un instant qui cristallise à présent un nouvel esprit de famille, notamment dans les foyers où la famille est multiple, atypique ou même « défaillante ».

Le jour J de l’artisanat du cœur

Les mamans toujours très touchée et satisfaite de recevoir une création artisanale réalisée par son enfant – création qui arrive en première position, et de très loin, chez les mamans âgées de 25 à 49 ans. Même si, dans le même temps, aidé par un tapage commercial considérable, 9 hommes sur 10 se sentent obligés d’offrir un cadeau à leur femme et à leur mère – principalement des fleurs, des bijoux ou un parfum –, ce sont bien les enfants qui font la force de cette fête par « l’artisanat du cœur ». Le dessin au feutre, le cendrier en terre cuite, le patchwork, la boîte de camembert transformée en coffret à bijoux ou les colliers de nouilles – même redoutés par certaines mamans - ont de l’avenir ! Le rôle des maîtres et des maîtresses, qui encadrent ces ateliers de la fête des mères à l’école, surtout en maternelle, est donc important. Et pour l’adolescent qui a du mal à exprimer ses sentiments, la fête des mères peut être l’occasion privilégiée où un simple « bonne fête maman » trouvera un écho profond pour la mère comme pour son fils ou sa fille

L’importance des rituels familiaux

Pour exister dans le temps, et aux yeux de ses membres, une famille génère des habitudes, des traditions et des rituels qui sont les piliers de son institution. Jusque dans les années 60, ces traditions étaient garante d’un ordre qui s’appuyait sur le mariage, la maternité et la femme au foyer. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui, même si la conjugalité existe toujours, avec plus de 60% des couples mariés[ii].  En effet, les métamorphoses de la famille ont substitué à la norme de la famille nucléaire repliée sur elle-même, composée d’un père et une mère mariés et leurs enfants , les liens de la famille élargie, ouverte aux grands parents comme aux beaux parents .

L’enfant est devenu la base de la famille

Progressivement, l’enfant est devenu la base de la famille, en lieu et place du couple marié. Aujourd’hui, plus d’un enfant sur deux nait hors mariage, et un mariage sur trois se conclus par un divorce.[iii] Alors, l’obsession de « L’enfant à tout prix », avec les méthode de procréation assistées, et « l’hyper maternité » consistant à tout donner à « l’enfant roi » peuvent –elles conduire à célébrer la maternité plus que sa mère ? Voire à accompagner l’image d’une mère parfaite de retour dans son foyer version 2009 ? Ce serait un pied de nez aux filles de mai qui ont défendu l’idée qu’une bonne mère était une mère qui pensait aussi à elle, et que l’on pouvait être femme sans être mère. D’ailleurs, dans cette « génération 68 », une femme sur dix n’a pas eu d’enfant, ce qui n’est déjà plus le cas de leurs filles. Mais que signifierait une « fête des non-mères » ? Tout le monde a une mère, non ? 

Un nouvel esprit de famille

Famille métamorphosée, mais famille plébiscitée. La « valeur famille » n’a cessé de progressé dans l’opinion. Plus que jamais refuge, la famille permet en effet aujourd’hui à chacun de ses membres d’être lui-même tout en étant avec les autres. L’émancipation des générations s’est conjuguée avec une plus grande solidarité entre elles, aidée aussi par l’Etat providence, qui, en garantissant des retraites et des allocations familiales, a permis ce soutien financier des anciens au plus jeunes, en garantissant l’autonomie des uns comme des autres. Certains regrettent aujourd’hui que la famille ai perdu sur influence sur des individus qui ne seraient plus guidés que par leur libre-arbitre, et recherchant leur épanouissement personnel au prix de la multiplication des divorces et mettent sur le dos de cette attitude la contestation des rapports d’autorité. Pourtant, le lien social est loin d’être rompu. On n’a jamais autant cherché à préserver des liens, même après un divorce, et de nouveaux liens sont même expérimentés. Confrontée aux difficultés de la vie professionnelle de ses conjoints comme de ses enfants, la famille fonctionne comme une économie parallèle, ou les préoccupations d’argent sont tempérées par les principes de l’amour et de la gratuité.

Des mères oubliées ?

Mais combien d’enfants penseront à leurs belles-mères, c’est-à-dire à toutes ces femmes, de plus en plus nombreuses, qui élèvent l’enfant de leur mari, et doivent refouler leur humiliation quand seule la mère biologique est fêtée. Dans le rôle inverse, cette fête peut avoir un goût amer pour les mères biologiques séparées de leurs enfants. Mais il est important de s’intéresser à ce rôle complexe, où la femme essaye d’élever l’enfant sans usurper la place du parent biologique. Cette place n’est guère associée à ce rituel de reconnaissance et de valorisation de la filiation que représente la fête des mères, alors que leur investissement quotidien le justifie. Les temps exclusifs de la parentalité indivisible et biologique ne s’oppose plus à la monoparentalité, la beau-parentalité, la pluri-parentalité et l’homoparentalité. Mais, alors que l’on célèbre le couple sacré et sacralisé de la mère et de l’enfant, ces parents différents de la famille traditionnelle, ces « parents en plus » sont oubliés, alors même qu’une famille sur dix est une famille recomposée et un enfant sur quatre vit avec un seul de ses parents.

Un révélateur des « nouvelles solitudes » ?

Il n’y a qu’une maman et c’est toi ma maman » Même loin, maman reste proche. Et si, généralement, cette occasion permet de suspendre le temps, de se retrouver de façon heureuse, la fête peut aussi avoir un goût amer pour certaines mères séparées de leurs enfants à la suite d’une séparation, d’un divorce ou des circonstances de la vie. Pour elles, cette date rituelle réveille une douleur qu’une pensée, un coup de fil, un mail ou un courrier n’apaisera qu’un temps. Que dire aussi des enfants adoptés qui ne connaissent pas et souvent recherchent leur mère biologique, des nés sous x, ou de tous ceux qui, placés, sont privés de leur mère ? Comme toute fête, tout anniversaire, la fête des mères est aussi un révélateur des solitudes affectives, et ravive la douleur des séparations, par la vie, la mort, dans le temps ou l’espace géographique. Et il y a de plus en plus de solitudes, signes des injustices de la société mais aussi, aujourd’hui, lourd tribu des recompositions familiales Et ce sont bien les femmes qui, à la différence des hommes, se remettent le moins en couple après une séparation 

La crise économique et sociale renforce la valeur refuge du foyer familial 

La pensée que leurs enfants, maris, et proches auront pour aura encore plus d’écho en ces temps ’incertitudes économiques et sociales [iv]Il y a cinq ans, 70% des personnes interrogées se disaient d’accord avec l’affirmation selon laquelle « lorsque tout va mal, ma mère est toujours là pour m’apporter le réconfort dont j’ai besoin »[v]. Un réconfort qui peut être à double sens. En effet, la crise, avec la non reconduction de nombreux CDD notamment, touche durement une majorité des 1,486 million de foyers monoparentaux féminins. Entre tolérance, prévenance et vigilance, la famille moderne cherche ses nouveaux repères. Attentive à l’évolution du modèle paternel, elle s’organise notamment autour des filiations féminines, d’une relation mère fille plus dense, parfois tendue, mais étant un soutien à l’exercice professionnel de la jeune mère, et pouvant devenir un secours en cas de séparation du couple. 

Comment définir la relation à la mère ? Par un « mèroir » intime et complexe 

Alors, comment définir aujourd’hui, la relation à la mère ? « Mèroir… » est ce néologisme que nous avons inventé pour exprimer ce couloir plus ou moins long liant à la mère, à la fois miroir et mouroir, espoir et mémoire. Pourquoi ce nouveau terme ? Parce que, au-delà des clichés, la relation entre la mère et ses enfants est intense et complexe, dans les deux sens de la relation, et ambivalente, notamment avec cette fille censée lui ressembler. Entre le soutien et la jalousie, le conseil et la critique, le conflit et l’harmonie se nouent des joies et des peines, de la douleur et du bonheur » Car je pense que les filles, comme les mères, cherchent cet équilibre sans savoir toujours le trouver, l’arrivée d’un enfant étant même utilisée dans ce sens. Je suis loin des psys qui conseillent d’exprimer la violence que l’on ressent vis à vis de sa mère par principe, car pour moi, ce potentiel de violence est en réalité un carburant, une énergie, l’énergie du mèroir. S’il ne faut pas refouler les conflits, il faut les considérer comme les nœuds des changements indispensables et parfois même vitaux. La résorption de ces conflits, ou l’absence de conflit doit permettre de créer et de révéler ce troisième espace sacré, celui de la relation elle-même qui doit être un espace de ressourcement, indépendant des deux espaces intenses de la personnalité de la mère et de la fille. 

Une nouvelle complicité mère-fille 

Pour son enfant, la mère reste le refuge contre toutes les peurs, contre toutes les violences. Dans une société qui doute, elle est aussi le pivot d’une vie de famille transformée mais plébiscitée, ou l’amour entre génération n’a jamais été aussi fort. Les métamorphoses de la famille renforcent le rôle des mères : elles sont, plus que jamais, ce personnage immuable qui accompagne nos vies, que l’on soit fille ou fils. Depuis quelques années, les représentations imagées de la publicité, des magazines et de l’imaginaire collectif soulignent la complicité nouvelle entre les mères cinquantenaires et leurs filles. Il est vrai que le fait est nouveau, et différent que pour les garçons. En effet, les jeunes filles d’aujourd’hui, mères ou célibataires, sont les premières femmes filles de femmes libérées. Les femmes ne sont plus des obstacles à l’émancipation des femmes. Leurs mères sont également plus jeunes que leurs grand-mères au même âge. Elles gardent leur capacité de séduire, ont souvent leur autonomie financière et n’hésitent plus à divorcer et à se remarier, ce qui n’est pas toujours bien vécu par leurs filles d’ailleurs. A l’initiative de marques de vêtements, des photographies de mères avec leurs filles, où il devient difficile de distinguer l’une de l’autre mettent en exergue cette complicité de plus en plus fréquente, sous l’effet de la suppression des barrières entre les générations. Confidences réciproques, conseils et assistance du plus grave au plus subtile, maintien d’un contact quotidien (voire plus.), absence de zone d’ombre, échanges de vêtements… Maman serait devenue la meilleure copine de sa fille.

Une parole libérée 

Un des faits les plus positifs que nous pouvons retenir est le rôle nouveau de la parole. Pour une fille et une mère, comme pour un fils et sa mère et réciproquement, savoir dire son affection ou sa peine, ses accord et ses désaccords, est un acquis de « l’écho Dolto » terme que nous déclinons du nom de la psychanalyste Françoise Dolto (1908-1988) qui, par un inimitable génie de la rencontre parlée avec un enfant, révéla, dans les années 70, les enjeux de la parole explicite ou non, au sein de la famille. Hier la famille était souvent un lieu de souffrance, où les individus luttaient pour développer leur propre individualité et conquérir leur autonomie, aujourd’hui elle est à la quête de repères. Cela passe aussi par l’acceptation des conflits, souvent mal vécus par les babyboomers quant ils sont la conséquence d’un un retour aux normes et à l’autorité de leurs propres enfants, ou à l’inverse, par des différences assumées, quand les jeunes parents célèbrent le dynamisme de leurs parents. Décrypter ce mèroir offre des clés pour comprendre comment s’autonomise une génération empreinte de liens intergénérationnels

Plus que jamais, les mères fêtées ce dimanche 7 juin 2009 sont les pivots des familles, au-delà du socle affectif qu’elles représentent pour leurs jeunes enfants. Avec l’allongement de la vie en bonne santé, mère à 30 ans, en moyenne, on peut même le rester jusqu’ à 110 ans [vi]Cela fait donc de deux à huit mères, en comptant les lignées, à célébrer dans des familles ou quatre générations coexistent souvent, dans lesquelles el rôle et la place des mamans est de plus en plus important, et où la grand parentalité se révèle être une ressource affective, morale et matérielle. En 2009, la fête des mères pourrait donc se révéler être aussi la fête du lien familial.

Eric Donfu



[i][i] Sofrès2006

[ii] En 2005, 63 % des enfants de moins de 18 ans vivent avec un couple parental marié, mais ils sont de plus en plus nombreux à vivre avec un couple en union libre (18 %) ou en famille monoparentale (16 %).

[iii] L’indice de « divortialité » calculé par l’INSEE sur la base de 100 mariages est passé de 10,7 en 1965 à 15,7 en 1975, 38,2 en 1995 et 52,3 en 2005.

[iv] Source : Insee, enquêtes annuelles de recensement de 2004 à 2007.

[v] Sondage IPSOS réalisé par téléphone Les 19 et 20 novembre 2004. Echantillon  : 1004 personnes, constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de 15 à 35 ans, pour Cacharel et Zenith Optimédia

[vi] Depuis le 25 mai 2008, la doyenne des Français (hommes et femmes confondus) est Eugénie Blanchard, 113 ans, née le 16 février 1896, mais c’était une religieuse, sans enfants.


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14 réactions à cet article    


  • gruni gruni 1er juin 2009 10:33

    Merci pour ce bel article très complet.
    Effectivement la fête des mères est importantes, pour ceux qui ont la chance de l’ avoir encore, et un moment pour se souvenir pour les autres.
    Mais la fête des mamans cela devrait - être tout au long de l’ année !


    • Eric Donfu Eric Donfu 1er juin 2009 11:15

      « Comme toute fête, tout anniversaire, la fête des mères est aussi un révélateur des solitudes affectives »
      Vous avez raison, une fête, si elle peut être une occasion appréciée, ne peut venir en remplacement d’attentions quotidiennes. Merci pour ce commentaire, cordialement, ED


      • noop noop 1er juin 2009 11:57

        Merci pour cet article qui aborde l’essentiel des aspects de la femme et mère de famille dans la société occidentale, sans toutefois aborder les écueils qui se profilent avec les bouleversements actuels.


        • Eric Donfu Eric Donfu 1er juin 2009 12:22

          Merci. Il faudrait d’autres lignes pour avancer dans ce sens, et commencer par définir les écueils que vous évoquez, qui peuvent avoir différents sens. Bien à vous, ED


        • Reinette Reinette 1er juin 2009 12:02

          la fête des mères, après avoir été une des propagandes du pétainiste (travail, famille, patrie) est devenue une grande opération commerciale.

          Pas besoin de fête pour aimer sa mère ! les traditionnalistes m’emmerdent


          • Eric Donfu Eric Donfu 1er juin 2009 12:32

            Toutes les fêtes, - Noël mis à part, dont le carractère particulièrement dépensier est connu - sont une aubaine pour les petits commerçants, fleuristes, les patissiers et les chocolatiers, et peut-être aussi pour les libraires et les disquaires. Est-ce vraiment un problème ? Les cadeaux qui font le plus plasir aux mamans sont ceux frabriqués par leurs jeunes enfants, encadrés par leur maitresse à l’école. C’est à eux, d’abord, que cette fête fait plaisir. Je comprends que le coté « obligatoire » agaceles grands enfants. J’imagine que tout le monde n’a pas envie d’aller déjeuner avec sa mère ce jour là. Mais chacun sait qu’un simple coup de fil, un mail ou même un texto, font plaisir. Et si l’on a oublié cette fête, il est toujours possible de se rattraper le lendemain. Et dans tous les cas, une pensée pour sa mère n’a pas besoin de fête pour évoquer tous les sentiments auxquels je fais allusion, juste allusion, dans ce papier. Cordialement, ED


          • john val john 1er juin 2009 20:57

            Snif snif, j’ai envie de pleurer


          • Annie 1er juin 2009 12:04

            On peut dire la même chose de Noël, qui rend la solitude encore plus difficile à supporter pour tous ceux qui n’ont pas de famille, ou pour tous les non-chrétiens qui se sentent exclus etc...
            En tant que « fille », dans le contexte de rapports qui restent toujours plus ou moins conflictuels et passionnels entre mères et filles quel que soit l’âge, si je trouve que la fête des mères a un côté un peu ringard, cela reste la seule journée où il est possible de déposer totalement les armes. 


            • Eric Donfu Eric Donfu 1er juin 2009 12:34

              Je trouve votre commentaire très juste, et profond. ED


            • john val john 1er juin 2009 15:11

              Article affligeant.


              • john val john 1er juin 2009 20:55

                Réaction affligeante.


              • ConectPositif ConectPositif 1er juin 2009 21:29

                Merci, @ l’auteur.

                Dépasser la fête bê-bête pour une analyse de fond fait du bien

                • Gazi BORAT 2 juin 2009 12:57

                  Je souhaiterais faire preuve de mauvais esprit, je dénoncerais les aspects « pétainistes » de cet article.

                  Entre la réduction de la Femme à sa fonction de génitrice, l’exaltation d’une fête promue par le régime politique français le plus odieux du XX° siècle et la référence à Françoise Dolto, celle qui réconcilia la psychanalyse avec le catholicisme (elle n’a jamais caché son militantisme religieux), après avoir débuté sa carrière au Commissariat à la Famille de ce bon Maréchal, directement aux côtés de l’eugéniste Alexis Carrel.

                  Oui mais voilà, je n’ai pas mauvais esprit et je m’associe à toute la guimauve ici répandue..

                  gAZi bORAt


                  • Reinette Reinette 7 juin 2009 00:26

                    Prochain article de l’auteur

                    Fête des pères, fête du lien familial ?

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