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Accueil du site > Actualités > Société > « Flic » : un mot en insécurité

« Flic » : un mot en insécurité

 En fait, la tactique est vieille comme le monde. On raconte des histoires avec des mots bien choisis, et l’autre finit par avoir un doute ou par y croire. C’est une narration réussie. Même si rien n’est vrai.

Des mots et des images. Ça commence quand on est petit, et ça ne s’arrête plus jamais. D’abord, mots et images élaborent les mécanismes de l’imagination, et plus tard ça fabrique de l’opinion.
 Des mots et des images, il n’y a pas mieux pour décrire le monde et les gens. On appelle ça du récit ou de l’information. Quand les mots obéissent à une stratégie, quand ils se prêtent à un discours, on appelle ça de la communication.
 Et il n’y a rien de mieux pour refaire le monde. Et les gens.

 Réalité et vérité ne sont pas nécessairement des préalables.

 Par exemple, les mots qui définissent le policier sont intéressants.
 Il y a longtemps, on parlait simplement d’agent de police. C’était cartésien et sans arrière-pensée, une étymologie limpide qui indique un acteur dans la ville, un rôle subordonné à une fonction sans autre précision sémantique. Aucune prise n’est donnée à la subjectivité, au fantasme ou à l’interprétation idéologique.

 Ensuite est venu le désuet gardien de la paix, mais l’intention était claire. Et joliment dite. Le gardien de la paix ne part pas au combat, au contraire il est là pour l’empêcher. Il connaît le sens des mots "répression" et "prévention", et les mélange avec discernement dans sa casquette pour en faire un métier polyvalent. Il sait déjà que la paix peut se payer au prix fort de la brutalité de la société et des hommes, ou pire, et que tout le monde ne souhaite pas être paisible. La paix n’existe pas, mais elle a le mérite d’être un idéal, ou professionnellement un objectif.
Et le métier de gardien de la paix a encore la couleur d’une vocation.

 Et puis peu à peu, on a changé la tenue inconfortable du gardien de la paix – depuis celle où l’arme n’était pas apparente, avec un képi d’un autre âge, et des chaussures de ville – et il est assez vite devenu des forces de l’ordre. La transition est plus rude que l’époque… Deux mots coercitifs d’un coup. Les mots antérieurs existent toujours, mais à mesure du temps et des idéologies, on a le choix et le calcul – politique et médiatique - de leur emploi. Les gardiens de la paix sauvent un désespéré de la noyade, les forces de l’ordre interviennent lors de troubles. Ce sont pourtant les mêmes. Un gardien de la paix est-il une force de l’ordre ? Deux gardiens de la paix ? Il n’en décide pas, il ne communique pas sur ce qu’il est. Il fait, et après on interprète qui il était pour le faire.
 Forces de l’ordre suggère explicitement le rapport de force(s), et les mots invitent – si ce n’est à l’affrontement – à l’opposition. Par la force du vocabulaire, le policier n’est plus une présence intégrée dans la ville, mais un outil d’intervention, voire une force de frappe. Le mot paix de la fonction est asphyxié, a du mal à se faire entendre, le langage lui préfère l’idée de la confrontation pour désigner le policier. Peut-être aussi parce que ceux qui décident du langage ne sont pas physiquement impliqués dans ce rapport de forces.

 Maintenant, en étant attentif, on peut voir arriver, dans les médias, la propagande et les discours, les forces de sécurité. Un peu comme à Bagdad. Beyrouth. Gaza. La sécurité, c’est - sans surprise - le mot clé. Les forces de sécurité impliquent et concernent parce que c’est bien de la sécurité (ou de l’insécurité) de chacun qu’il s’agit.
L’insécurité est un concept qui fluctue entre un sentiment et une réalité.
Le métier de policier ne s’exerce que dans la réalité.

 La notion d’ordre ne vise personne en particulier, l’ordre est un contexte social, il s’adresse au système, l’ordre est le dosage idéal de libertés et de contraintes à atteindre en démocratie.
 Le mot "sécurité" parle clairement de menace et de risque à chacun individuellement, il n’épargne personne. Contrairement à l’ordre, sécurité s’entend comme un message personnel, elle appelle à la vigilance, la méfiance. L’imaginaire a moins de problèmes avec la sécurité qu’avec l’abstraction de l’ordre. Parler de sécurité, c’est parler de l’autre.
Sécurité est synonyme de crainte, de peur, forces de sécurité désigne la police comme un rempart entre soi et la menace de l’autre. Un autre indistinct...
La paix est loin.
La paix des mots, s’entend...

 Parce que policier sait depuis toujours qu’il aura à sa charge la sécurité, la paix, l’ordre, et qu’il devra parfois utiliser la force. Sa dénomination à géométrie variable n’y change pas grand-chose.
Beaucoup moins en tous cas que l’idée qu’on se fait de lui.

 Parler de police en la réduisant par son nom, à la force, à l’ordre, ou à la sécurité restreint ce métier, le défigure, dans l’imaginaire collectif, et oriente la perception que le citoyen doit en avoir.
 L’impopularité et la défiance envers la police ne sont pas étrangères à cette dérive sémantique qui ne doit rien au hasard du vocabulaire.

 Les noms donnés à la police parlent aussi sans équivoque de la projection idéologique du monde dans lequel elle œuvre. Ils le coupent en deux. En deux camps.


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29 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 14 mars 2011 11:06

    voici un petit article (humoristique) qui traite des problemes des "flics...

    http://2ccr.unblog.fr/2010/10/26/police-personne-ne-bouge/


    • bénédicte desforges bénédicte desforges 14 mars 2011 18:31

      Le pdf joint à votre article est quand même un sacré tissu de conneries. Mais très politiquement correct. Et pas vraiment drôle. CRS SS c’est du très haut niveau à coté de ce que je viens de lire ^^


    • Rivière 14 mars 2011 11:24

      Si les policiers et les policières réfléchissent sur eux-mêmes, c’est une bonne chose, la meilleure pour éviter les caricatures, qui portent tort d’un côté et de l’autre.


      • Agor&Acri Agor&Acri 14 mars 2011 11:34

        bjr,

        vous dites vrai.

        "Les noms donnés à la police parlent aussi sans équivoque de la projection idéologique du monde dans lequel elle œuvre. Ils le coupent en deux. En deux camps".

        voici une citation, extraite d’un message du forum

        LE SILENCE DES LOUPS (Décryptage d’un monde interdit aux moins de 16 dents)

        "les citoyens demandent plus d’équité et de justice dans un monde plus fraternel
        les « élites » répondent par d’avantage de forces de répression visibles et invisibles, afin de pouvoir maintenir les inégalités malgré l’accroissement du mécontentement populaire
        les élites surfent sur les actes de violences effectifs et les utilisent comme prétextes. « .

        le message évoque la création de policiers référents dans les lycées, le fichage ADN
        et aussi quelque chose d’assez inquiétant : un manuel d’éducation du groupe Hachette sur la couverture duquel est inscrit l’équivalent de notre devise nationale...sauf que l’item »LIBERTE« est remplacé par »SECURITE« 

        Et la conclusion est :
         »Il nous appartient de ne pas nous laisser enfermer dans cette logique totalitaire".

        Un jour prochain, les policiers auront peut-être à choisir leur camp en France. Comme ils ont été amené à la faire en Tunisie ou dans d’autres pays où les citoyens ont souhaités dire « STOP » à un régime totalitaire.


        • Gabriel Gabriel 14 mars 2011 11:45

          Un enquêteur désabusé proche de la retraite qui était sur une affaire de viol m’a dit un jour : « Le monde est divisé en trois parties, en bas l’enfer, au dessus la civilisation et au milieu nous les flics qui veillons sur vos rêve… » Belle formule. 


          • Cocasse cocasse 14 mars 2011 12:39

            Les mots, les expressions désignant la police et contribuant à créer son image....
            Avec des mots comme « Flics », « Keufs », et autres nouvelles appellations péjoratives, les anciens mots d’argots ont perdu de leur pouvoir, et « Poulet » est devenu presque un témoignage de tendresse.


            • LADY75 LADY75 14 mars 2011 13:42

              Lady Panam’ se souvient..

              « On disait aussi d’mon temps les »argousins« , les »bourres« , les »cognes« , les »vaches"... Guère de tendresse en ces mots-là !


            • Cocasse cocasse 14 mars 2011 14:19

              Les « vaches » il est resté dur. Je me souviens des murs couverts par des « mort aux vaches ».
              Il y a les « condés » aussi, celui là je ne le trouve pas péjoratif.


            • Sachant Sachant 14 mars 2011 15:39

              « la rousse », « les chaussures à clous » ou « les hirondelles »

              Flic, c’est de l’argotique banal, du vulgaire au quotidien
              Je n’ai jamais conçu ce mot comme péjoratif


            • LADY75 LADY75 14 mars 2011 15:47

              Lady Panam’ en rajoute :

              « Hirondelle », c’était la marque de la bicyclette des patrouilles à vélo.. A voir sur ce superbe site :

              http://amicale-police-patrimoine.fr/catalogue%20uniformes.html


            • Traroth Traroth 15 mars 2011 09:25

              Les schmitts ! smiley



            • Cocasse cocasse 14 mars 2011 14:37

              On demande aux policiers tout et l’inverse, il y a de quoi devenir dingue.
              - Il y a bavure, ou même action efficace, on les lynche et on crame des bagnoles.
              - La racaille est dorlotée, on les accusent de rien foutre.
              - Ils arrêtent des criminels, qui sont remis en liberté par les juges en moins de deux, mais c’est les condés qu’on accuse.
              - On leur demande de faire du chiffre, mais cela revient à faire chier les gens honnêtes au lieu de faire de vrais enquêtes.
              - La bourgeoisie engraisse : on les envoie mater le peuple, dont leurs gamins et amis fait partie.
              - Il n’y a pas assez de moyen ? La solution est trouvée : le tocard de l’élysée diminue encore plus les effectifs.
              - Pour finir, les employés de france-télécom devraient aller prendre des cours de suicide dans la police nationale, parce qu’en comparaison, ils font petit score.


              • K K 14 mars 2011 20:56

                Très bon article intéressant.

                Il est vrai que la police a mauvaise presse, mais tout le monde se félicite lorsqu’ils assurent leur mission. Malheureusement, et comme toujours, on parle beaucoup de ce qui ne va pas et très peu de ce qui est bien fait.
                C’est vrai qu’on rale un peu lorsque nous sommes controlés, mais en même temps, nous sommes heureux de retrouver nos biens qui ont été dérobés (cela m’est arrivé avec une moto... je ne pensais plus la revoir, mais l’enquête a été rapide et efficace).
                L’accueil dans les hotels de police n’est pas toujours à la hauteur, mais pourquoi dénigrer une profession entière pour 5 à 10 % de « brebis galeuses » ? On en trouve autant dans toutes les professions !

                • bluerage 15 mars 2011 07:57

                  bonjour collègue (enfin presque)

                  Pour ma part les forces de l’ordre, ça signifie juste les forces qui luttent contre le chaos.
                  Le malheur c’est que plus personne ou presque ne respecte l’uniforme, le citoyen moyen râlera contre une prune bien méritée pour conduite dangereuse par exemple, mais sera bien content si il se fait agresser à un feu rouge qu’il y ait un véhicule serigraphié qui vienne à sa rescousse.

                  Bref le flic pour le péquin moyen, il est là pour prendre des coups et surtout pas en donner, et si il reçoit un pavé sur la tronche lancé depuis un immeuble par une petite racaille (qui court toujours), il trouvera cela comme faisant partie du métier.

                  Et ensuite je voudrais rappeler aux crétins qui n’ont que « flics pourris payés par nos impôts » comme discours, que les flics aussi payent des impôts.


                  • bénédicte desforges bénédicte desforges 15 mars 2011 09:54

                    Je préfèrerai toujours être dans la police que dans les forces de l’ordre.
                    Je ne me sens pas en mission divine contre le « chaos »
                    Les scénarios-catastrophe, c’est pour le cinéma.
                    Mon métier, c’est un service public.
                    Je veux bien faire appliquer la loi, mais en aucun cas une idéologie.


                  • Traroth Traroth 15 mars 2011 09:22

                    J’aime la police telle qu’elle devrait être : courageuse, serviable, juste, impartiale, travailleuse, honnête.


                    Et donc je hais la police telle qu’elle est : lâche, indifférente, injuste, partiale, paresseuse, corrompue. Et parfois tout ça à la fois...

                    Je ne connais pas un seul flic qui ne soit pas malhonnête au moins jusqu’au point de couvrir un collègue pourri ou en tort. Parce qu’ils estiment que leur première loyauté va à leurs collègues, au-delà même du respect des lois. L’omerta, comme dans tous les autres gangs. Que dire de plus ?

                    • bénédicte desforges bénédicte desforges 15 mars 2011 09:42

                      Que dire de plus ? Rien.
                      Vos certitudes ne sont pas une invitation à la discussion, aussi je vous les laisse.
                      Votre définition de la police est certainement plus adaptée (et appréciée) aux révolutions en carton à mener sur internet.
                      Moi je bosse dehors. Je ne peux qu’être lâche ou corrompue. Ou les deux à la fois.


                    • Traroth Traroth 15 mars 2011 17:03

                      Excusez-moi, mais il m’est arrivé de voir des policiers en vrai. Et souvent avec dégoût. Il m’est même arrivé d’avoir besoin de la police, et j’ai TOUJOURS été déçu.


                      Comme spectateur, je préfère ne pas me lancer dans l’énumération du nombre de contrôles-d’identité-aléatoires-au-faciès que j’ai pu observer depuis que je réside en Ile de France.
                      Comme usager, il y a le policier qui m’a raccroché à la gueule quand j’ai appelé pour un tapage nocturne, celle qui m’a dit, quand j’ai fait le 17 avec mon portable, que je n’étais pas au bon central, et que c’était A MOI de trouver le numéro de téléphone du commissariat du coin. Après tout, je n’appelais jamais que parce que quelqu’un balançait des pavés par la fenêtre du 4e étage d’un immeuble près de mon lieu de travail. Il y a aussi les CRS qui m’ont filmé pendant des meetings politiques ou des manifs (mais que va-t-on faire avec ces films ? Je ne vois rien de légal qu’on puisse faire avec, puisque ficher les gens en fonction de leurs idées politiques est illégal !)

                      Moi, je veux bien discuter. Mais à la condition que vous répondiez à une question toute simple : vous dénonceriez un de vos collègues pourri ou ayant commis une faute, COMME LA LOI ET L’HONNEUR VOUS LE DEMANDERAIENT ?

                    • Traroth Traroth 15 mars 2011 17:09

                      Près de ce même lieu de travail, j’ai appelé la gendarmerie (après avoir appelé la police, qui a refusé de transmettre) parce qu’un pitbull divaguait dans le quartier. Il y a une école, juste à coté. Ils n’ont mis QUE 3 heures pour venir. Le chien a dû mourir de vieillesse dans l’intervalle. Le chien avait mis les bout depuis longtemps, bien entendu. C’est vrai que je n’aimerais pas non plus me mesurer à un clébard de 40 kilos avec des dents partout. Mais au moins je ne me fais pas payer pour ça !

                      Déjà, ils sont venus, c’était relativement inattendu ! Comme quoi, il reste peut-être encore une différence entre police et gendarmerie !

                    • bénédicte desforges bénédicte desforges 15 mars 2011 18:52

                      Vous n’avez aucune condition à poser, vous rigolez ou quoi ?


                    • Traroth Traroth 16 mars 2011 11:06

                      Et vous, vous n’avez visiblement aucune réponse à apporter. Je ne suis pas étonné.


                      Vous ne contestez donc pas faire partie de la mafia de la place Bauveau...


                    • Traroth Traroth 16 mars 2011 11:08

                      Et je pose les conditions que je veux. Je ne suis pas obligé de discuter avec vous, je vous signale ! smiley


                    • bénédicte desforges bénédicte desforges 16 mars 2011 12:43

                      Je n’en avais aucune envie.
                      Parce qu’avec votre record de commentaires sur AgoraVox, il y a de quoi prendre peur smiley


                    • Traroth Traroth 16 mars 2011 15:59

                      @bénédicte desforges : vous ne cherchez qu’à noyer le poisson pour ne pas répondre à ma question et ne pas démontrer à quelle point votre position est injustifiable. Votre manoeuvre est transparente.


                      Je répète donc la question : est-ce que vous dénonceriez un de vos collègues pourri ou ayant commis une faute, COMME LA LOI ET L’HONNEUR VOUS LE DEMANDERAIENT ?

                    • Traroth Traroth 21 mars 2011 10:54

                      Pas de réponse. Difficile d’être plus claire. La police est une mafia comme une autre...


                    • Agor&Acri Agor&Acri 15 mars 2011 09:55

                      @Traroth,

                      « Je ne connais pas un seul flic qui ne soit pas...
                      Que dire de plus 
                       ? »

                      Peut-être pourrais-tu ajouter que tu as conscience que tes propos sont caricaturaux
                      mais que ça t’a fait du bien de te défouler .  smiley

                      La hiérarchie de la police est infiltrée par la Franc-maçonnerie (Ce n’est pas un secret, ce n’est pas une découverte, toute personne correctement informée sait cela).

                      Hors la Franc-maçonnerie est indissociable des cénacles de type Bilderberg, Trilatérale, CFR, Siècle...bref, les directives qui descendent les échelons jusqu’au au « flic de base » - et qu’il est souvent le 1er à trouver incohérente voire débile- servent des stratégies décidées en haut et qui le mettent régulièrement en porte-à-faux vis-à-vis des citoyens.

                      Après,...qu’il y ait des cons ou des salauds parmi les policiers = c’est comme partout, sauf peut-être que la nature de leur métier les exposent davantage aux fait divers médiatiques.

                      Le plus gros problème, selon moi, est de faire prendre conscience aux acteurs de ce corps de métier, qu’il s’exerce sous l’emprise d’une propagande visant à leur faire défendre le camp des élites, des nantis, y compris si cela va à l’encontre de l’intérêt général et de l’intérêt de leurs proches.


                      • Traroth Traroth 15 mars 2011 17:20

                        Mes propos sont outranciers ? Ca reste à démontrer !

                        Encore une fois, qu’un flic vienne dire ici qu’il serait prêt à dénoncer un collègue pourri ou en faute, et on en reparle ! Je pense que tout le monde est bien conscient des réalités sur ce sujet. Cette loyauté qui va d’abord aux collègues et ensuite seulement à la loi et à l’honneur, c’est une logique de gang, ni plus, ni moins.

                      • Castor 21 mars 2011 11:12

                        La première ligne est toujours la plus difficile à tenir.

                        Les reproches à faire sont évidemment nombreux mais, en termes généraux, ils perdent leur efficacité.
                        Ce métier est l’un des plus difficiles qui soit. On y est exposé plus qu’ailleurs, entre des criminels qui n’ont -plus que jamais) peur de rien et une population qui regarde son nombril avec constance et pointent des erreurs qui sont, à mon sens, le signe d’une déliquescence de la société dans son ensemble bien plus que celui d’une faillite de nos forces de l’ordre.
                        Le camarade Traroth n’a pas forcément tort dans son approche, mais elle est si manichéenne que c’en devient risible.
                        La police est un problème quand la Justice et la société, dans son ensemble, est un problème.
                        Il convient de se pencher sur le problème avec hauteur de vue, pas avec des petits constats minables et inutiles.
                        Que faire quand on plante un quidam pour une clope refusée.
                        Que faire quand, après 15 arrestations, un délinquant est arrêté une 16ème fois.
                        Que faire quand l’angélisme le dispute au pragmatisme.
                        Bien évidemment, ce corps n’est pas exempt de reproches.
                        Mais il mérite des moyens, du respect et la place qui lui revient plutôt que l’opprobre et le mépris.
                        Je suis surpris de constater que la police ne bénéficie pas des mêmes arguments en défense que, par exemple, ceux dont la magistrature bénéficie à tour de bras : manque de moyens, instructions d’en haut...la panoplie de l’irresponsable, quoi.

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