Football, prostitution et (non) droit

Comment l’idée a pu germer d’associer le football, qui est censé promouvoir les standards internationaux du sport que sont l’égalité, le respect mutuel et la non-discrimination, à la prostitution, qui est la négation même de la personne ? Norman Jakob, avocat du groupe d’investisseurs, n’y va pas par quatre chemins. L’explication, selon lui, est que « le foot et le sexe vont étonnamment bien ensemble » (journal Dagens Nyheter, du 11 novembre 2005). Mais est-ce que le foot et le crime organisé font aussi bon ménage ? Parce qu’en effet, ce que l’on ne dit pas, c’est que le crime organisé contrôle la prostitution et organise le trafic des êtres humains. Ainsi, certains réseaux criminels russes dirigent toute la chaîne du recrutement jusqu’à la mise sur le marché des prostituées à l’étranger. Les réseaux ukrainiens ont la mainmise sur une grande part des maisons closes à la frontière germano-polonaise (Cf. Richard Poulin, "Prostitution, crime organisé et marchandisation" in Revue Tiers Monde, Paris PUF, Vol. XLIV, n° 176, octobre-décembre 2003, pp. 735-769). Le marché de la prostitution permet la réalisation de profits gigantesques. Le seul acheminement de 300 000 femmes d’Europe de l’Est prostituées en Europe occidentale aurait généré un gain d’environ 1,5 milliard de dollars US au profit des filières mafieuses. Ces sommes sont blanchies et réinvesties, et contribuent au développement d’autres trafics, celui de la drogue, des armes, d’organes, etc.
Que pèse en réalité la pétition en huit langues lancée par la Coalition internationale contre la traite des femmes (http://catwepetition.ouvaton.org/php/index.php) et qui a réuni depuis le mois de février 2006 33 987 signatures ? Ce qu’il faut, aujourd’hui, c’est une véritable mobilisation de tous les parlementaires de tous les pays d’Europe qui, rassemblés autour d’une conviction commune, fasse pression pour que soit mise en place à l’échelle européenne une véritable politique globale de lutte contre ce fléau. Cette conviction est simple. Elle tient en trois propositions :
1. La prostitution est une négation de la personne, de sa dignité, de son identité et de sa liberté.
2. Il n’y a pas de prostitution sans violence psychique ou physique portant gravement atteinte à l’intégrité de la personne.
3. Le corps humain n’est pas une valeur marchande.
Cette conviction, qui est l’expression d’un idéal à atteindre, ne s’oppose pas à ce que soit reconnue la demande de certaines prostituées à la reconnaissance d’un statut, d’autant que, faut-il le rappeler, le droit fiscal français considère la prostitution comme une profession libérale, et que la Cour d’appel de Paris a jugé, le 20 novembre 2000, que l’activité de prostitution est une activité professionnelle même si elle n’est pas dotée de statut et qu’elle doit s’acquitter de ses obligations de solidarité nationale. Le seul statut que l’on puisse envisager d’octroyer à celles et ceux qui, au nom d’une liberté individuelle, revendiquent le droit de tirer profit du commerce de leur corps, serait celui de profession libérale. Mais alors, ce serait à la condition expresse d’organiser un contrôle strict de la validité du consentement allégué, qui ne doit être ni simulé, ni contraint. Mais prétendre résoudre le problème des prostituées aux mains des réseaux par la mise en place d’un statut constitue une véritable injustice, parce que cela revient à légaliser l’exploitation de la prostitution d’autrui la plus sordide qui soit. En permettant aux prostituées d’opter pour le statut de salarié, l’Allemagne est tombée dans le piège et a, de fait, légalisé le proxénétisme, dans la mesure où de nombreux euros centers sont aux mains de trafiquants d’êtres humains. Formons l’espoir que l’émotion suscitée par la construction de ce méga Eros center à l’occasion de la Coupe du monde de football soit l’occasion de cette mobilisation des élus, sous la pression de la société civile.
Chantal Cutajar est directrice du Grasco (Groupe de recherches sur la criminalité organisée).
65 réactions à cet article
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Je suis tout de même très dubitatif sur ce que vous avancez : un complexe de 3000 m2 où seront parquées 30.000 à 100.000 femmes, en Allemagne, au sû de tout le monde. 30.000, vous vous rendez compte de la place et de la logistique qu’il faut pour « parquer » 30.000 personnes ? J’ai du mal à le croire...
Am.
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Effectivement, moins d’1/2 m2 par personne, c’est extrèmement petit... y aurait-il un zéro de trop dans les chiffres de femmes avançé ?
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Bonjour vote article est interessant, et le probleme que vous soulevez est, effectivement,grave.
La prostitution mise en place par les reseaux de proxenets mafieux n’est ni plus ni moins que de l’esclavagisme.
Cependant, attention aux bonnes idées (vos trois points) qui peuvent amener in fine, des situations pires. Ils me font un peu penser aux lois de Sarkozy sur le racolage, qui n’ont fait que masquer le probleme. Les associations d’aides aux prostituées ne peuvent plus entrer en contacts avec elles !
Si le système n’était pas si hypcocrite (ou peut etre pas si masculin), il s’en prendrait aussi aux clients (meme fortunés et influents...) qui consomment sans vergogne de la putain russe ou somalienne, soumises aux pires calvaires, avant de rentrer chez eux, proprets.
Cela me fait un peu penser aux ballons de foot nike, fabriqués par des enfants surexploités, dont notre société jouit avec bonne conscience (« qu’estce que j’y peux moi si le gouvernement ne fait rien ? »)...
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Qu’ajouter à cela.
J’ai bien sûr signé cette pétition, mais que faire de plus ??
Ce qui tourne autour du football est bien glauque.
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Ouaf !
Comment oser dire du mal du foot, la seule et unique religion qui fédère presque tous les peuples de la Terre ?
Houba houba !
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Justement.
Contrôler la vie sexuelle des gens a toujours été un grand dada pour les religieux. Le foot n’interdit pas le sexe hors mariage, c’est choquant pour qui vient d’une religion plus traditionnelle.
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On a bien sur le droit d’aimer le foot. Le problème c’est que le foot qui « fédère » tant de monde reflète un peu notre société : il est pourri par le pognon c’est pas un scoop.
Pour que ça change faudrait que le vulgus pecum change de chaîne ou éteigne la TV qd ya un match : malheureusement c’est pas demain la veille que ca changera...
Les « investisseurs » ou plutôt « blanchisseurs » vont certainement avoir un retour sur investissement : lequel ? Il vont probablement faire fifty-fifty avec les proxo de la mafia sur le trafic+pognon généré par ces pauvres femmes.
Il y a 2 sortent de prostituées : celles qui bossent pour elles-même et qui le vivent bien (certaines militantes qu’on voit à la TV) et celles qui bossent en étant l’otage d’un mac mafieux qui leur pompe tout leur pognon. Pour cette deuxième catégorie il faudrait mieux qu’il existe des maisons closes tenues par l’état (l’état est déjà un mac mais on peut espéré que ce sera un mac moins violent que les proxos mafieux).
Pour ce qui est de « un complexe de 3000 m2 où seront parquées 30.000 à 100.000 femmes » si c’est une information véridique - ce que je crois - alors il est clair que c’est une honte de laisser faire ça.
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Prostitution et racolage
http://www.mariesg-becker.org/blog/index.php/2006/04/20/108-prostitution-et-racolage
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Que dire, sinon que c’est scandaleux ?
Cependant : 3000 m² ça fait 30*100 mètres, même pas un demi-stade d’athlétisme. Pour parquer 30.000 personnes, ça me parait limite, 0,1 mêtre carré par personne ça fait moins qu’une poule de batterie, je suppose qu’il y a une erreur sur un des chiffres. Je suppose hélas que c’est sur la superficie et par sur le nombre de personnes.
Faire bouger 30.000 personnes au bas mot depuis les pays de l’Est a dû demander plus que juste des contacts mafieux. Ca demande en effet une logistique impressionante, des capacités d’accueil phénoménales, une quantité de nourriture journalière, et j’en passe... et plusieurs dizaines de milliers de travailleurs venant en Allemagne pour une courte durée sans que le gouvernement aie donné le moindre signe serait très étonnant. Quelle est la position de la chancelière qui affirme ses croyances religieuses sur ce problème ?
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La calcul est encore plus simple, 30 000 personnes sur 3000 m² ça fait 10 personnes sur 1m²... bonjour l’orgie, d’autant qu’on ne parle là que des prostituées, pas de leurs clients...
Ces chiffres ne sont pas crédibles (de plus de 30 000 à 100 000 prostituées venant surtout des pays baltes dit l’auteur ? les pays baltes c’est tout au plus 10 millions d’habitants, disons au mieux 5 millions de femmes... en trouver entre 30 000 et 100 000 là dedans susceptibles de venir jusqu’en Allemagne pour se prostituer me parait un peu énorme... en gros pour être vulgaire et grossir le trait il faudrait vider les pays baltes de toutes leurs femmes « baisables » et pas trop mariées et pas trop mères au foyer et encore moins trop salariées).
Ceci dit peu importe les chiffres, le fond de l’article n’en demeure pas moins intéressant et on peut s’inquiéter en effet de cette volonté de laisser pratiquer à grande échelle un trafic d’êtres humains dont les premiers bénéficiaires seront certainement des cercles maffieux.
Même si la question est délicate : nier la prostitution en l’interdisant formellement ne fait effectivement que fragiliser encore plus les prostituées, mais doit-on pour autant donner notre bénédiction à des criminels qui vont s’en mettre plein les fouilles sur le dos (enfin les fesses plutot) d’esclaves de la chair ?
Et au fait, tous ces amateurs de ballon assoifés de sexe, ils faisaient comment avant ???
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Vous êtes un peu stakhanoviste dans vos calculs, vous supposez qu’elles travaillent 24/24.
Autre façon de calculer : 30000 m² ça fait 7500 cabines de 4m², disons 7000 en comptant la place prise par les toilettes, des salles d’attente ou de racollage etc.
Si on compte 30min pour une passe (je ne sais pas si c’est réaliste - je ne suis pas un spécialiste du domaine) ca fait 48 passes par cabine par jour. Disons 40 pour compter des périodes creuses. On arrive à 7000*40 = 280000 passes par jour dans le hangar.
Pour 30000 à 100000 prostituées, ça donne 3 à 9 passes chacune par jour. Ca me semble raisonnable (mais encore une fois je ne suis pas spécialiste du domaine).
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Je réagissais au terme « parquées » dans l’article qui me semble incorrect au vu des chiffres. Il va bien falloir loger tout ce monde, peut-êter en faisant passer ça dans les logements prévus pour les spectateurs.
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Le « hangar à putes » à côté du stade c’est glauque. Mais ce n’est pas une raison pour dire n’importe quoi.
L’article : « Parce qu’en effet, ce que l’on ne dit pas, c’est que le crime organisé contrôle la prostitution et organise le trafic des êtres humains. » Ben si on le dit, souvent même. Et tout le monde en est conscient. Tous les articles au sujet de la prostitution ou presque le mentionnent.
Les trois propositions présentées comme une politique de lutte n’en sont pas. Elles ne proposent rien concrètement. Ce sont des jugements moraux. Et dangereux en plus - si on se les approprie, on va vouloir éradiquer la prostitution sur le principe au lieu de s’attaquer au problème de la mainmise des mafias. Pour le coup, effectivement, on n’en parlera pas, des mafias. Et on ne résoudra rien.
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un hangar a filles de joies (putes, c’est vulgaire)
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Eh, les mecs cela à l’air de vous intéresser cet articulet .....
Bande de libidineux.
Et les filles, ou les femmes qu’en pensent - elles de leurs congénères, on ne les lit pas ici....
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« Décidément, l’image du football est bien mise à mal. »
Je dirais plutôt que c’est l’image de la prostitution qui est mise à mal...
Non, plus sérieusement, on se trouve ici, au coeur des problèmes du capitalisme. La misère (matérielle et morale) pousse des personnes à se prostituer. Pourtant, elles sont libres de le faire. Et elles le font en accord avec la loi.
Au nom de la councurrence « libre et non faussée », chère à certains, on arrive à des absurdités et même des horreurs.
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« Au nom de la councurrence »libre et non faussée« , chère à certains, on arrive à des absurdités et même des horreurs. »
N’importe quoi... vraiment n’importe quoi... Après le foot, on accuse le TCE. C’est stupide comme argument. La prostitution ne suit aucune règle, et surtout pas celles de Bruxelles...
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Bien sûre qu’elle suit des règles, mais il s’agit de règles « non écrites ». Et toute assimilation avec les fameuses lois non écrites d’Antigone n’est pas forcément idiote. Lois non écrites de nos glandes, peut être ? En tout cas, des lois de cet acabit-là n’ont rien de réjouissant.
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le football n’est pas responsable de la prostitution. la coupe du monde va attirer un grand nombre d’hommes et des petits malins en profitent pour exploiter un filon pas trés moral mais légal en allemagne. c’est plus l’économie de marché et la nature humaine qui est en cause que le sport.
tout le monde est d’accord pour dire que la majorité des prostituées sont des esclaves et engraissent des réseaux mafieux. je ne sais pas exactement d’où sortiront celles qui « travailleront » dans ce bordel géant, j’ose espérer que les autorités allemandes ne fermeront pas les yeux. la légalisation a le mérite de pouvoir imposer des regles strictes et de controler le respect des individus. je ne sais pas quel est exactement la législation et le fonctionnement en allemagne.
pour vos trois propositions, j’aimerais connaitre l’avis des prostituées libres qui font ce métier comme un autre. le corps humain est devenu une valeur marchande depuis fort longtemps, et pas seulement au niveau sexuel. les mannequins vendent leur image, les acteurs pornos ont un métier proche de la prostitution, les cobayes louent leur corps. les militaires donnent leur vie pour de l’argent. on commence même à vendre des organes. c’est peut être pas trés moral, mais chacun est propriétaire de son corps et en dispose en toute liberté. certains aiment prendre des coups, pourquoi leur en priver ? l’important est de tout faire pour que chaque personne soit libre et protégée. je ne sais pas si cela sera le cas pendant la coupe du monde, mais la solution sarkozy qui refoule les prostituées dans les sous bois n’est pas pour moi la meilleure solution.
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Humm, Vos infos ne devraient pas se confirmer dans ces proportions
3000/100000=trois centième de M2 par femme parqué ...
Si mon propos est réducteur, j’en conviens, qu’en est -il de ces chiffres ?
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Le sujet me semble suffisament grave pour que l’on s’abstienne de jouer sur les chiffres... D’après les journaux, on parle de 40 000 filles de l’est attendues pour la coupe du monde (a rajouter, par conséquent, à celles qui sont déja dans les eros center)... Regardez Sex Traffic, un reportage d’envoyé special sur la filière ukrainienne (VODEO.TV, je sais qu’il ne faut pas faire de pub, mais le sujet est assez grave pour le justifier) ou encore la série Matrioshky... C’est édifiant... Alors ou, si l’on joue sur les chiffres, 100 000 filles sur un seul complexe, c’est beaucoup, mais si on reparti sur l’ensemble des villes concernées, que l’on ne se limite pas aux pays balte mais que l’on prend en compte l’ukraine, la russie ou la bulgarie, on y est, le chiffre est juste...
On évoque 40 000 000 de victimes des reseaux dans le monde (et encore, c’est generalement les chiffres avancés par les autorités, les associations ou les ONG... certains suggèrent le double) dont 87% pour la seule prostitution...
C’est peu, mais il faut signer la pétition, montrer que nous ne sommes ni dupes, ni d’accords avec une telle situation... Mais tant qu’il y aura des clients...
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A Eric : [...] « pousse des personnes à se prostituer. Pourtant, elles sont libres de le faire. Et elles le font en accord avec la loi. » [...]
C’est à se demander si tu ne penses pas « et en plus elles aiment ça ! »
Même si il y a erreur sur les chiffres et même si c’est moins de 3000 prostituées ou plus de 100000 au lieu de 30000, tu ne me feras pas croire que ce sont des « volontaires dans le libre exercice de leur fonction ».
A c Florian : « c’est peut être pas trés moral, mais chacun est propriétaire de son corps et en dispose en toute liberté. certains aiment prendre des coups, pourquoi leur en priver ? l’important est de tout faire pour que chaque personne soit libre et protégée »
Tu m’expliqueras comment tu peux protégé quelqu’un dont tu veux repecter la ’liberté’ de se faire cogner.
Pour information, c’est souvent des gens qui n’ont jamais reçu de véritables preuves d’amour autre que des coups.
Pour ce qui est des actrices pornos la majeur partie ont subit incestes ou viols dans leur enfance. Alors faut pas prendre tes désir pour des réalités.
Des femmes qui aiment le cul tel que les hommes le pratique il y en a (ex ds les club échangistes) mais ca ne correspond qu’à une minorité car la plupart le font pour les hommes et non pour leur propre plaisir.
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quand quelqu’un fait de la boxe, il prend des coups et pourtant est content en sortant du ring. même si ce sport peut s’avérer dangereux, personne ne songe à l’interdire. le protéger c’est le laisser faire mais être là en cas d’abus. franchement je ne sais pas si les prostituées ou les actrices pornos ont subi des incestes ou des viols, je ne sais pas d’où vient cette affirmation, mais je n’avais jamais entendu ça. je suis sur que les prostituées ne prennent pas de plaisir, mais ce n’est pas pour ça qu’elles n’ont pas choisi ce métier et veulent faire autre chose. ce qu’il faut combattre avant tout sont les réseaux de traites d’êtres humains, pas la prostitution.
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A c Florian :
« ce qu’il faut combattre avant tout sont les réseaux de traites d’êtres humains » : Là dessus on est d’accord.
« pas la prostitution » Certe, pas la prostitution « choisie » bienque je n’aime pas ce terme mais il faut nuancer : une parti de la prostitution fait partie de la traite d’êtres humains, et c’est cette partie de la prostitution qu’il faut combattre.
Quant à ta comparaison des gens qui ’aime se faire frapper’ avec un match de boxe, je la trouve déplacée et superficielle cela montre que tu n’a pas compris le sens de mes propos quand je dis que c’est des gens qui n’ont jamais reçu de preuves d’amour autre que des coups.
Pour ce qui est des sources, tu devrais lire cet article
dont je te livre un extrait :
— - "Réponse d’un producteur de porno suédois* : « Ce sont très souvent d’anciennes victimes de viols ou d’inceste dans l’enfance. » Et puis, après un temps : « Bien sûr, dans ces conditions, on peut se demander si elles choisissent ce métier librement ».Quant aux hommes ? Réponse du même producteur : « Les hommes ne doivent pas être émotifs pendant. Il ne faut pas, par exemple, qu’ils attendent une réponse de leur partenaire, qu’ils soient attentifs à leurs réactions. Alors, s’ils sont émotifs, ils ne peuvent pas vraiment faire ce travail. En fait, les hommes doivent pouvoir agir comme des machines. »
Réponse d’un ancien commissaire, qui a rencontré d’innombrables prostituées et actrices du hard* : « J’ai connu des milliers de filles. En fait, j’ai plus l’impression d’avoir rempli une fonction de travailleur social. Ce ne sont pas les mêmes filles dans le porno et dans la prostitution. Mais elles ont les mêmes origines. Presque toutes ont été abusées dans l’enfance. »
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Chère Madame, votre opinion ne fait pas avancer la réflexion. La parabole de la paille et la poutre est bien à sa place. Notre pays a fermé les maisons closes voici... 60 ans, la prostitution est pénalisée comme jamais (cf. lois Sarkozy), et quel est le résultat ? RIEN ne permet de dire que notre situation de ce point de vue est meilleure qu’ailleurs. Au reste, vous prefereriez quoi ? Que les supporters aillent tirer leur crampe dans les cages d’escalier ? Que les hooligans violent les lycéennes ? Que les filles se fassent égorger dans le creux d’un bois ou une ruelle sombre ? Le pragmatisme de nos voisins me parait bien plus respectueux du « droit des femmes » que cet aveuglement doctrinaire. Eh oui, un monde sans prostitution, sans violence, sans aucun des 10 « péchés capitaux » serait formidable, seulement comme ce n’est pas le cas, l’intelligence consiste à limiter leurs effets, bref, à composer et non à discourir sur des bases théoriques. Cessons de penser que nous sommes plus intelligents que le monde entier !!!
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Tout dépendra des contrôles sanitaires et du droit du travail qui sera appliqué aux femmes et aux hommes prostitués qui travailleront dans ces éros-center qui, il faut le savoir, sont légaux en Allemagne. Le reste n’est pas une question de droit en ALLEMAGNE mais de morale personnelle.
De fait l’interdiction de la prostitution en France(ou plutôt etou du raccolage actif/passif) et la démission de l’état qui ne l’interdit pas, tout en le faisant sans le faire vraiment, de fait proxénète (via la fiscalisation) en l’absence de tout droit du travail, entretient nécessairement la criminalité et l’escalavage des prostitués (qui ne sont pas que des femmes !) que vous dénoncez à juste titre. Sans parler des problèmes de santé publique que cette hypocrisie officielle provoque !
Il faut sortir de cette hypocrisie et donner un statut de droit contrôlé et contrôlable à la prostitution pour mieux lutter contre le proxénétisme criminel et esclavagiste et les MST. Votre dénonciation morale est non seulement impuissante, mais provoque l’effet inverse de son intention. Savez-vous qu’à chaque séance du parlement européen à Strasbourg le nombre des prostitués double dans cette ville, selon certaines sources bien informées, comme on dit ?...
Je pense quant à moi que l’Allemagne ne va pas jusqu’au bout des conséquences et de la responsabilité de son choix législatif.
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Avez vous vu le film Sex traffic ? Avez vous vu la serie Matrioshky ? Avez vous vu le reportage de France 2 sur la filière ukrainienne ? J’ai lu votre article. Vous êtes vous renseigné avant d’écrire des propos aussi théoriques ?
Les mots sonnent juste, malheureusement, pour m’être rensigné sur le sujet régulièrement depuis deux ans, je suis sur d’une chose, on ne peut séparer l’individu au sens intellectuel de l’individu au sens physique. Pourtant vos propos conduisent à franchir cette marche. Et j’exclue tout question morale.
Quelques questions : Vous imaginez vous avoir un rapport avec n’importe quelle femme, quelque soit son age, son hygiène, son physique ? Vous savez très bien que la réponse est non.
Imaginez vous serieusement que sans contrainte financière ou pression (proxenetisme mafieux ou autre) une personne choisirait librement ce « metier », en dehors d’un nombre marginal ? (Considerez deux minutes la sexualisation de la societe à tel point que l’on fait s’habiller « sexy » des filles de 8 ans, qui ne peuvent en comprendre le sens, comme on le fait des femme majeurs, dans les catalogues... quoiqu’il semble qu’il y ait du mieux)
Avez vous conscience que les filles de l’est ou africaines, majoritaires dans les eros center, victimes de mafias, souffrent de traumatismes psychologiques comparables à ceux des veterans du Vietnam ?
Savez vous que toutes sont jetées comme de la marchandise dès qu’elles sont trop « abimées » (entre autres conséquences probables : impossbilité d’avoir des enfants, sexe détruit (forcement 7 à 12 rapports journaliers...) ou trop vieilles (c’est à dire qu’elles n’ont plus entre 18 et 25 ans idéalement, forcement la chair fraiche, c’est meilleur...) ?
Savez vous que la plupart des personnes prostituées ont souffert de violence dans leur enfance ?
Enfin, vous rendez vous compte que la légalisation de la postitution en Allemagne, en Australie etc... a provoqué une explosion de la traite ?
Je ne peux être d’acord avec votre article ou vos commentaires...
Légaliser la prostitution ? Vous allez être surpris, je suis favorable, mais à une seule condition, que le proxenetisme et la traite soient traités à égal du meurtre avec premeditation, sans remise de peine ! Vous allez objecter : Oui mais dans un couple ou l’une des personnes se prostitue ? Ne vous en faites pas, financièrement, la différence avec le proxenetisme est, dans les faits, flagrande, sinon, pour les autres aspects, on tombe dans la violence conjugale alors... Je considère qu’un conjoint ou un mari violent ne vaut pas mieux qu’un proxenete, alors s’il y a confusion, je m’en tape, la violence gratuite (en dehors des sports où c’est un choix librement consenti, donc qui n’est pas gratuit) est abjecte.
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Vous prétendez ne pas faire de morale, mais vous ne faites que cela : votre vision de la sexualité qui en interdirait d’en faire un commerce est entièrement morale. Une simple question test suffit à le montrer :
Que pourriez-vous dire à qui estimerait (et il y en a parmi les prostitué(e)s) que le métier de prostitué(e) est pour lui un métier comme un autre et pas pire en soi que certain autres métiers de service à la personne qu’il considère comme encore plus aliénants, mais qui a l’avantage dans des conditions normales de rapporter plus d’argent ?
Je réponds : « rien » car vous vous heurteriez à une autre morale que la vôtre que vous n’avez pas le pouvoir raisonnable de lui imposer. Ne confondez pas votre point de vue parfaitement respectable avec une règle de droit qui s’imposerait à tous au nom d’une morale que vous ne pouvez affirmer comme universelle sans contradiction : nous vivons en effet dans une société moralement pluraliste et libérale dans laquelle aucune éthique positive ne peut s’affirmer comme unanime ; sauf celle justement qui accorde à chacun les mêmes droits formels sans nuire aux autres. Celle-ci ne peut permettre d’interdire que la prostitution « forcée » et non pas celle qui s’affirme comme volontaire, dès lors que les conditions respectent les droits du travail et les formes du contrat de travail.
Les conditions criminelles actuelles de la prostitution viennent de son illégalité et donc du caractère esclavagiste généré par son interdiction (de fait, mais justement pas de droit) qui la met hors du droit, sinon hors la loi, ainsi que de la discrimination morale(iste) d’origine essentiellement religieuse dont elle est l’objet. Dans certaines cultures, par contre, de l’Inde ancienne, voire du Japon, la prostition etait valorisée, voire sacralisée.
La seule éthique (qu’il ne faut pas confondre avec la morale) universelle possible est celle des droits de l’homme prostitué(e)s ou non qui n’exclut en rien le commerce légal et volontaire du sexe dans les conditions libérales du droit du travail.
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Ifelhim :
Je suis 200% d’accord avec vous.
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Vous êtes courageux Reboul, de répondre à toutes ces questions....pkoi ne pas laisser tourner le monde ds sa bétise et garder pour soi mme les joyaux de son propre bonheur ?
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je ne peux pas m’empecher : Après tout ,au foot , celui qui gagne c’est celui qui a le plus de ’putes’. bon .. avec l’accent Allemand ca marche mieux
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Dans la même veine, elles font tout pour éviter d’avoir le ballon...
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mdr ! je dirais même plus : l’objectif est de mettre un maximum de « putes ». mais à faire ce genre de blague on risque le carton jaune.
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"Comment l’idée a pu germer d’associer le football, qui est censé promouvoir les standards internationaux du sport que sont l’égalité, le respect mutuel et la non-discrimination...
On sait où cette dame du Grasco a été chercher ça ?
Finalement la crédulité des élites n’a rien à envier à la foi du charbonnier...
Tout ça, Madame, c’est du baratin de politicards en mal de récupération d’événements sportifs... La football, c’est la guerre et les putes, et ben, c’est le repos du guerrier.
Il faut descendre dans la vraie vie de temps en temps...
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A lire les propos de certains, alors que je suis macho, je vais finir par avoir honte d’être un mec...
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Je partage assez votre sentiment ifelhim...
Et je constate que tous les commentaires sont exclusivement masculins... mais j’avoue que je me demande comment je réagirais si j’étais une femme et voyais la tournure que prennent ceux-ci par moment... j’imagine que j’hausserais les épaules et irais voir ailleurs... ce que je vais faire d’ailleurs...
Par ici la sortie donc...
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Il semblerait qu’il y en a dont l’estomac est trop délicat pour le vocabulaire de la réalité crue et cruelle de la vraie vie...
Je me demande toujours qui sont les chochottes qui, dans les coups durs, ont besoin du soutien de cellules de crise psychologique...
Il doit y en avoir quelques-unes qui traînent par ici...
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Je crois vous dites assez juste, dans la vraie vie, les hommes (humains s’entend..) sont des animaux et se comportent comme tels. Il y a ceux comme vous qui l’assument (jusqu’au jour ou vos propres traumatismes vous feront peut-être chercher les jupes de votre maman, si ce n’est pas une cellule psychologique), ceux qui le nient (je crois une grande proportion), et ceux qui essaient de dépasser ce stade animal, pour devenir ce que nous appelons avec vanité, des humains..
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@ Sylvain Renoud
Vous n’avez pas lu la fin de mon commentaire, je cite :
"Légaliser la prostitution ? Vous allez être surpris, je suis favorable, mais à une seule condition : que le proxenetisme et la traite soient traités à égal du meurtre avec premeditation, sans remise de peine ! Vous allez objecter : Oui mais dans un couple ou l’une des personnes se prostitue ? Ne vous en faites pas, financièrement, la différence avec le proxenetisme est, dans les faits, flagrande, sinon, pour les autres aspects, on tombe dans la violence conjugale alors... Je considère qu’un conjoint ou un mari violent ne vaut pas mieux qu’un proxenete, alors s’il y a confusion, je m’en tape, la violence gratuite (en dehors des sports où c’est un choix librement consenti, donc qui n’est pas gratuit) est abjecte. "
Je n’y met aucune morale par rapport au sexe, mais bien vis à vis du rapport du respect de la personne. Ceci dit, comme le montre votre lecture en diagonale de mon commentaire, vous n’avez qu’une vision philosophique et typiquement masculine de la question (d’ailleur vous n’avez pas répondu à mes questions, notamment sur le fait de vous être documenté ou non. Les réponses ne coulent pas de source, surtout à vous lire ; j’aurais tendance à vous prendre pour l’un de ces philosophes moralisateurs, agnostiques voir anticléricaux, bref, partialement objectifs...).
(@ Scipion)
Le gag, par rapport à ce que Scipion sous-entend plus bas, c’est que je suis machiste, cynique, mysogine (lié à mon cynisme, en bref, de l’humour noir), mais aussi d’un mépris total pour ces mecs, qui se pretendent des hommes en traitent les autres comme de la m****, et considèrent, que puisque la vie est cruelle, qu’il faut faire avec, c’est normal. Ce n’est pas parce que le monde est cruel ou au minimum cynique, que certains ont des comportements abjectes, qu’il faut dire bravo ! Je constate que certains semblent n’avoir rien de mieux à faire que dire : puisque le monde est une jungle, je me met du coté des plus fourbes et des plus laches pour ne rien avoir à craindre et comme ça, je peux même me permettre de me pretendre fort...
Je me rappelle d’un sage chinois qui, voyant qu’une foule s’appretait à lapider un homme seul, s’interposa. La foule lui demanda s’il était l’ami de celui qui était menacé. A cela il répondit : Je ne suis pas de son coté, j’ignore même les raisons de votre colère, cela ne m’interesse pas. Mais ce que je trouve inacceptable, c’est que vous vous en preniez à plusieurs contre lui, alors qu’il est seul.
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Je prends acte : vous êtes pour la légalisation de la prostitution et contre le proxénétisme ; mais vos propos concernant le fait que l’on ne peut pas être « protitué(e) volontaire ou consentant » (alors que certains prostitué(e)s disent le contraire) n’est que l’expression d’une position sexuelle morale personnelle qui n’engage que « votre » refus de cette pratique sexuelle et donc qui, par définition, ne fait pas droit valant pour les autres ; de plus le fait de lutter contre le proxénétisme découle nécessairement de cette légalisation.
Notre accord sur le fond est donc total. Et il n’y a aucune raison dans le cadre de cette légalisation et à la condition de lutter contre le proxénétisme esclavagiste (qui découle de cette interdiction de la prostitution qui ne veut pas dire son nom) à stigmatiser ce métier, sous le prétexte que vous n’en faites pas usage du point de vue de votre morale personnelle
Restait donc à clarifier la distinction entre la morale et le droit, ce qui est fait.
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Il faut lire : « Aucune raison de stigmatiser socialement ce métier ». Merci.
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« Il y a ceux comme vous qui l’assument... »
Je ne sais pas vous allez chercher cela... Dans le même tonneau que Mutajar ses croyances, peut-être ?
Moi, je constate, c’est tout. En sachant qu’il est dans la nature humaine de se conduire en animal et que prétendre dépasser ce stade est une pathétique illusion. Katyn, Auschwitz, le Cambodge, le Rwanda, les Twin Towers, viennent nous le rappeler périodiquement...
A qui le tour ?
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« ... je suis machiste, cynique, mysogine... »
Et modeste !
)
Accessoirement, votre sage chinois, il n’est pas crédible du tout. Son intervention n’est pas du tout chinoise, psychologiquement parlant, la lapidation, non plus n’a rien de céleste...
Vous devriez vérifier vos sources. Et les sources de vos sources, le cas échéant...
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C’est vrai qu’il n’y a pas beaucoup de différence entre une pute et un joueur de foot, ils vendent tous les deux leur corps, mais est-ce différent pour l’ouvrière, l’agriculteur, la caissière de super marché ???? Il n’est pas inintéressant de savoir que les opposants les plus farouches à la prostitution en Thaïlande sont les multinationales qui reprochent à la prostitution d’offrir une alternative aux salaires incroyablement bas qu’ils offrent à leurs ouvrières ( réputées plus dociles que les hommes)...
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La prostitution, quel est son statut dans l’ordre symbolique d’une société qui interdit l’inceste et la pédophilie ?
Doit-on banaliser la prostitution ou la condamner, la légaliser ou l’interdire. Les deux plans, moraux et juridiques s’entrecroisent. Il paraît difficile c’aller contre la juridiction d’un Etat comme l’Allemagne qui organise ce type d’activité.
Mon avis sera personnel. Ceux qui fréquentent les prostituées sont des porc et la société contemporaine tend à virer à la porcherie. Plus ou moins accentuée. Bernadette Chirac avec son opération pièces jaunes participe à cette porcherie généralisée, comme la star ac, comme Bigard au stade de France, comme des tas d’autres choses. La prostitution, en paraphrasent Protagoras, mesure la dimension morale d’une humanité, alors ou bien on l’accepte ou bien on la condamne au nom d’idéaux supérieur et on décrète que tout consommateur d’une prostitué mérite comme Touvier deux balles dans la tronche et on ne fait aucune différence entre le pov’type supporter et le notable où qu’il se trouve. S’il doit y avoir un combat, qu’il se place sur le symbolique et ma foi, les sifflets qu’on distribue me paraît en conformité avec le côté festif de la lutte, que le consommateur de pute soit frappé de honte. Je ne suis pas dans la mouvance 68, plutôt réac sur ce coup, mais j’assume et je te dirais même, toi qui va voir les putes, tires-toi une balle dans la tronche, parce que tu le vaux bien
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Ouais ! Organisons une grande journée « Gros porc de consommateur de prostituée : fais une bonne action ! tire toi une balle ! » au mondial en Allemagne. On distribuerait des tracts avec des slogans du genre. Et des flingues aussi bien entendu pour qu’ils puissent le faire sur place, en public de préférence.
Voilà une proposition concrète pour que le grand public prenne enfin conscience des conditions de vie horribles de l’immense majorité des travailleuses du sexe, et de l’emprise mafieuse sur ce commerce, osons le dire, satanique.
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Ma tentative d’initier un dialogue célinien a manifestement échoué. La misanthopie n’a plus la cote, mais le véritable enjeu c’est de savoir s’il faut souhaiter la disparition de la prostitution ou non. Je n’ai pas la réponse.
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Comprends pas. Je ne dois pas être suffisament versé dans le dialogue célinien.
Il me semblait justement proposer des mesures misanthropes concrètes en réponse à votre portrait du consommateur de prostituées.
Faut-il souhaiter la disparition de la prostitution ou non ? La question semble théorique en tous cas. Peut-on la ramener à : faut-il souhaiter la disparition des rapports de domination basés sur l’argent ? Sur le principe (je dis bien sur le principe, à l’attention des bien-pensants de service si jamais il en reste qui n’aient pas fui cette discussion), doit-on considérer la prostitution différemment d’une quelconque autre prestation de service salariée ?
Regadrez tous ces employeurs impotents qui ont besoin de payer quelqu’un pour faire ce qu’ils ne peuvent faire eux même. Regardez les traiter leurs salariés comme des marchandise, des unités de chair qu’on évalue selon leur aptitude à remplir une fonction précise au service de leur acheteur. Ils mériteraient d’être envoyés travailler dans un bordel à chaque fois qu’ils ont le culot de se présenter comme les forces vives de la nation, mais non, tout le monde trouve ça normal. C’est symptômatique de la facilité avec laquelle on peut présenter la réalité à l’envers dans notre société médiatique, pour peu qu’on ait suffisament d’argent.
Et leurs valets qui répondent « oui chef » avec le regard plein d’amour du chien fidèle à son maître, en décrivant leur servilité comme une bonne adaptation au milieu merveilleux de l’entreprise. Quelle vision dégoûtante pour qui entretiendrait encore des illusions sur la dignité humaine.
Ma réponse serait plutôt non, il n’y a pas de distinction sur le fond. Et pour l’instant je n’ai pas entendu d’argument dans l’autre sens qui ne se ramène à « c’est différent parce que c’est du sexe, et le sexe c’est sale, ça me trouble l’idée de gens qui font des choses avec leur sexe ».
En tous cas votre post d’origine m’a bien fait marrer. « Mon avis sera personnel »... ça c’était de la litote.
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Et ceux, hikaru, qui n’ont pas une partenaire amoureuse et respectueuse, pour se faire fellationner avec amour et respect, ou à sodomiser avec les mêmes, qu’est-ce qu’ils font ? Ils se polissent le chinois dans des paluchoirs ?
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Scipion, vous m’avez devancé !
J’envisageais justement de proposer ici une grande campagne de communication à l’attention des gens qui vivent dans la misère sexuelle, en faveur de l’onanisme.
Ca répond au même besoin que l’appel aux prostituées et c’est un comportement moins dangereux pour la sociéte sachant qu’en pratique aujourd’hui prostitution rime avec esclavage et criminalité.
Ca vaut mieux que laisser la frustration vous monter à la tête, et vous faire, selon les cas, aller aux putes, imposer à votre femme des choses qui la dégoûtent, violer des petites filles, ou écrire des articles sur le web qui prescrivent l’abstinence sexuelle généralisée.
A part ça, ce qui ont envie de quelque chose que leur partenaire refuse de faire, je suppose qu’ils devraient déjà se demander si c’est un caprice qu’ils peuvent oublier ou un désir profond et légitime que l’autre ne veut pas assouvir. Et selon le cas, prendre une douche froide ou réfléchir au problème qui se pose à leur couple, de préférenence ensemble.
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« ...réfléchir au problème qui se pose à leur couple, de préférence ensemble. »
Ca me fait penser au sergent Thomas Highway*, inapte civil, médaillé d’honneur du Congrès, avec ses déboires conjugaux et ses magazines féminins...
)
* Le Maître de guerre, de et avec Clint Eastwood
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penses pas trop mon gars, on voit rapidement la limite....
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En france toute façon on est pas capable de discuter de la prostitution sans tomber dans le dogme il faut faire la nuance entre
- le trafic d’etre humain
- et les prostitutés qui n’on pas de maquero et qui décide de pratiquement librement de leur volonté...Les discours des bourgoise feministes m’exaspere a tout mélanger et uniquement affaire l’apologie de la prohibition. Il vaut mieux qui existe une prostitution légale encadré comme chez nos voisins européens que la position de la france....
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Ouais, +1
Je trouve ça très discutable d’utiliser les conditions de vies dégoûtantes des prostituées pour appeler à signer une pétition qui condamne moralement ce métier sur le principe.
C’est faire appel à la compassion non pas pour résoudre le problème de celles qui souffrent, mais pour faire avancer une idéologie.
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Vous rigolez, elles souffrent pas, elles font du blé, rapidement ....
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et avec du blé, on le mout, on fait de la farine et puis du pain !
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Ah bon ? Ben moi j’allais aux putes assez souvent avant mon mariage. En France ou ailleurs. C’est pas mal, on rencontre des gens et c’est vachement moins chiant que les réunions du bureau à n’en plus finir.
La plupart des filles que j’ai connu (peut-être 200, je ne sais plus, d’ailleurs une n’était pas une fille d’origine) avait parfois une vie rude mais d’excellents revenus que peu de chefs d’entreprise peuvent égaler. Evidemment, un bon nombre ne sont pas malines et gaspillent tout. D’autres sont exploitées. Mais je savais les éviter car j’ai mon éthique (ne riez pas, je suis sérieux).
Beaucoup continuent car c’est une excellente opportunité économique, bien supérieure à un doctorat de chimie. J’en garde d’impérissables souvenirs, forcément impérissables. Je suis contre l’exploitation, mais les jérémiades de vieilles filles comme les députés suédoises ne vont pas m’impressionner.
En plus je vous rappelle que c’est légal d’aller voir des prostituées. Bonne bourre !
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et ds les vespasiennes, l’avez-vous fait ?
Et combien de fois, 1 ou 2 fois ?
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Rien que du dégoût, voilà ce que m’inspire les réflexions de mecs qui disent que les prostituées gagnent très bien leur vie, qu’elles l’ont choisi etc. Ont ils pensé seulement une demi minute (c’est peut être déjà beaucoup toutefois pour eux) à ce qu’est la condition d’une prostituée. Seraient ils prêts à échanger ? Même « très bien payés ». Seraient ils prêts à accepter cela de leur femme ou de leur fille ? Allons un peu de sérieux !
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Perso, j’aimerai avoir ds ma vie, une femme, une maman, une putain aussi...c’est dur la vie d’homme...
ou encore :
que ma femme soit à la fois , ma femme, ma maîtresse, mon amante, la mère de mes enfants, ma maman et encore....je ne sais plus j’ai oublié...
Ah oui, qu’elle soit féministe !
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Bien que n’étant pas moi-même client des prostituées , je voudrais prendre la défense de ceux qui ont recours à leurs services en apportant un témoignage personnel.
Lorsque j’ai connu ma femme , il y a une douzaine d’années , nous faisions assez souvent l’amour , au moins trois fois par jour , elle était d’ailleurs très demandeuse , jusqu’à la veille de la naissance de notre fils ,il y a dix ans . Cet accouchement fut extrèmement douloureux (césarienne sous anesthesie péri durale , mais l’anesthésiste était nulle et l’ anesthésie n’a pas du tout fonctionné..) . Après cela son appetit sexuel a très nettement diminué (trois fois par semaine au maximum et je sentais bien que cela ne l’intéressait plus) . A la naissance de notre fille deux ans plus tard , c’était à nouveau la même anesthesiste de garde , qui n’a pas eu le temps de faire une péridurale . L’accouchement fut à nouveau atrocement douloureux après quoi ma femme ne voulut plus jamais avoir le moindre rapport , ni même le moindre contact physique ou la moindre manifestation de tendresse . Lorsque je lui conseillais de consulter un spécialiste pour tenter d’arranger les choses , elle me répondait que cela ne l’interessait plus , que c’était mon problème et non plus le sien .
Elle devint ensuite alcoolique pendant les cinq années suivantes , et ,croyez moi , pour le conjoint et les enfants , c’est un enfer qu’on ne peut même pas imaginer dans les pires cauchemars.
Après sa désintoxication elle a voulu partir , ce qu’elle n’a finalement pas fait pour des raisons que j’ignore . Elle m’ a suggéré de nombreuses fois de prendre une maîtresse . Le problème , c’est qu’àprès 40 ans ( j’en ai maintenant 48 ) , se trouver une maitresse alors qu’on a quelques cheveux blancs , quelques kilos en trop ,et un certain surmenage professionnel , c’est une entreprise d’une difficulté insurmontable .
Déjà que quand on a 25 ans , sur cent tentatives de séduction , on se prend 98 rateaux (les 2 % de succès suffisent à cet âge pour avoir une sexualité à peu près satisfaisante , quoique intermittente) , à 48 ans on ne sait plus séduire et on se rend compte , après d’innombrables tentatives d’approche suscitant immanquablement des réflexions désagréables genre « t’a vu ta gueule de vieux con » ou autres amabilités , que la liberté sexuelle est un mythe et ne concerne que les hommes beaux , riches et jeunes , les autres n’ayant aucune espèce de liberté dans ce domaine .A force de blessures d’amour- propre on finit par cesser toute tentative de séduction , afin de garder au moins sa dignité . Faire l’amour devient un lointain souvenir du passé , ne reste plus que la masturbation quotidienne , histoire de trouver le sommeil . Les seuls contacts physiques partiels qui restent avec la gent féminine sont le passage tous les deux mois chez la coiffeuse , et un passage épisodique chez la kinésithérapeute en cas de sciatique ...Et encore s’agit-il de contacts payants !!!
On se rend également compte qu’on est pas le seul dans le même cas , en discutant avec ses amis du même âge ,que pratiquement plus un d’entre eux ne fait l’amour , leur femme les envoient également promener sans ménagements ! Le seul que je connaisse qui soit sorti de ce marasme a pris à 57 ans une retraite anticipée , a tout vendu pour s’installer en Thaïlande ou il a trouvé très rapidement une nouvelle femme qui ,elle , n’a pas été rebutée par son âge !!!
Alors je voudrais poser quand même une question à Mme Chantal Cutajar , l’auteur de cet article qui , au vu de sa photo , semble avoir la quarantaine . A combien de temps se situe la dernière fois qu’elle a proposé à son conjoint de faire l’amour ???? Qu ’elle se pose honnêtement la question . Si cela remonte à plus de dix jours , qu’elle sache qu’elle est , avec des millions d’autres femmes en France , une des responsables indirectes de la prostitution . C’est bien joli de jouer les vertus outragées , mais encore faut -il d’abord se préoccuper , au moins une fois de temps en temps ,du bonheur de son conjoint .
Si personnellement je n’ai jamais eu recours aux services des prostituées ce n’est pas en raison d’une haute ethique personnelle , c’est tout simplement par peur !!
1°) Peur du SIDA ( à 48 ans , on ne sait tout simplement pas mettre un préservatif , on vient d’une époque pendant laquelle l’amour était sans contrainte ou presque , quand on tente malgré tout de mettre une capote, on a la zigonette qui prend immédiatement l’aspect d’un haricot vert dans une chaussette ...)
2°) Peur du ridicule ( je me vois mal aller voir une péripatéticienne et lui demander : « Pardon Madame , vous prenez combien ??? » )
Néanmoins , je serais de mauvaise foi si je faisais la morale à ceux qui ont le courage de chercher un semblant de tendresse féminine ( bien qu’en fait il ne s’agisse que d’un ersatz ) auprès de prostituées , afin d’échapper au triste destin d’ une fin de vie désespérement monacale et asexuelle ....Que ceux qui n’ont jamais été frustrés leur jettent la première pierre !!!!!
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vous pouvez aussi acheter une chèvre...en appartement cela demande une certaine place et un fourrage pour la stabulation...mais avec un petit peu d’habitude et la complaisance du concierge, cela devrait aller...
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Il me semble que votre témoignage n’est pas tout à fait à propos dans la mesure où il n’est pas tant question ici de la prostitution en général, que de l’importation massive de viande humaine à usage sexuel, souvent non consentie par les femmes en question, pour des footeux qui, loin de vivre tous dans la misère sexuelle et affective que vous décrivez, voient les choses comme l’a si bien dit M Scipion, que « le foot c’est la guerre, et les putes le repos du guerrier » !
Néanmoins, vous avez l’honnêteté et le courage de dire très clairement ici les difficultés sexuelles par lesquelles vous passez. Et il est clair qu’il y a un pb plus global. Alors encadrer mieux la prostitution pourquoi pas, mais refuser en même temps ce qui est du ressort de la « traite de femmes ». Reconnaître à l’homme le droit d’assouvir des pulsions naturelles, mais reconnaître à la femme le droit de se donner facilement sans être considérée comme une salope.
Par ailleurs, si demander à une femme d’accepter une pénétration non voulue n’est pas une option à mon avis, car cela s’accompagne chez elle de dégout et d’un sentiment d’humiliation, il n’est pas inhumain de demander aux hommes d’être aussi capable de tendresse sans forcément le sexe. Il n’est pas aberrant d’espérer plus de discussion et de compréhension mutuelle. Avez-vous essayé M SuperfrustriX ?
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vous auriez pu aussi titrer votre article : « L’Europe du Cul »
Tant qu’à faire de la vertu (et nous avons tellement besoin), vive l’EUROPE DE LA VERTU CULINAIRE.
Vous avez raison de dénoncer cette sorte de folie.
Je vais être vulgaire tant qu’à faire, à defaut d’avoir de l’esprit, envoyons tous ces mâles se faire tuer en Irak.
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Position ;
Loin de moi l’idée de restreindre les libertés, mais simplement parler de la liberté de la personne prostituée et de la responsabilité du consommacteur. Qui est cette personne, qui contre rétribution, peut prendre plaisir malgré le non plaisir de l’autre ? Qu’elle est cette forme de sexualité qui a besoin d’un corps pour sa jouissance mais qui se fiche éperdument de ce même corps ?
Qu’elles soient ou non « dans de bonnes conditions » les personnes prostitués disent toutes le faire pour de l’argent et aucune par plaisir ou simplement pour satisfaire des fantasmes. Si nous devions parler de fantasmes alors nous ne parlerions pas de problèmes économiques qui font que des personnes sont prostituées mais simplement d’une forme de pratique sexuelle que chacun est libre de vivre comme il l’entend. Non lorsque je parle prostitution, je parle, de ces femmes, ces hommes et de ces enfants, qui sont consommés comme des marchandises pour avoir droit de pitance. Qui dit marchandise dit aussi que la personne dans ce rôle n’en est plus une justement de personne, du moins dans le regard du consommacteur. Elle n’est plus qu’une image ayant pour fonction de procurer du plaisir à l’autre, quelque soit le plaisir de l’autre et avec tout ce que cela peut laisser supposer comme souffrances, comme domination, comme violences verbales ou physiques. Il n’est pas ici question de jeux de sexe, car si tel était le cas, là encore je ne parlerai pas de prostitution. Non ce n’est pas de jeux dont il est question, mais bien de personnes qui subissent de manière répétée des actes de violences parce qu’elles n’ont pas le choix de vivre autrement. Bien sur j’ai déjà entendu ces mots ; « pense aux prostitués dans leurs fonction de régulateur d’une misère sexuelle, les prostituées évitent bien des drames, sans elles (quand il s’agit de femmes) combien de femme seraient violées ? Alors il faudrait que notre société sacrifie délibérément une certaine quantité de chair afin de protéger d’autres individus ? Avons-nous alors seulement pensé à leur donner la médaille du mérite et la prime de risque ? Si nous disons cela c’est reconnaître que les consommacteurs sont potentiellement dangereux. De fait si il faut qu’ils puissent, quoiqu’il en coûte de souffrance, assouvir une sexualité sous peine de l’infliger à d’autres par la violence, force est de reconnaître la violence contingente qui pourrait se dégager d’une frustration. Certains disent aussi que c’est la faute des femmes, parce qu’elles ne contentent pas le désir de l’homme, dans ce cas que penser de la pédophilie ou de la prostitution des hommes, mais restons un instant avec les femmes ? La femme est-elle objet de satisfaction de l’homme ? Pouvons-nous réduire la sexualité de la femme à la satisfaction de la sexualité de l’homme ? Récemment, un homme m’a dis ; » et ces vieilles, pleines aux as, qui se payent des jeunes black dans les îles, tu en penses quoi ? " J’en pense simplement que si ils avaient les moyens de vivre dignement sans louer leur sexe, ils le feraient très certainement.
Les rapports hommes/femmes doivent, à mon sens, toujours être regardés sous l’angle de la domination, si il n’y avait pas en nous ces désirs de domination, nous ne serions probablement pas des êtres humains, car aussi dérangeant que cela puisse être, la domination est une de nos composantes. Pour autant je pense qu’il est possible non seulement d’en prendre conscience mais, et c’est tout aussi important de canaliser cette énergie. Canaliser n’étant pas le synonyme de détruire, doit être entendu dans un sens éducatif.
Pouvons-nous, parce que c’est encore un tabou, feindre d’ignorer nos problèmes de sexualité ? En répondant oui, ou simplement en continuant ainsi, alors oui, il nous faudra encore et encore, laisser en pâture des corps d’êtres humains à la merci d’individus sans scrupule, sous prétexte d’assouvir des « besoins ». Que nous soyons homo ou hétéro, nous avons un point commun, pas qu’un d’ailleurs mais celui-ci est mon propos, notre sexualité et avouons sans fard qu’elle nous occupe et nous préoccupe beaucoup, si je la vois bien souvent tournée en dérision ou réduite à une fonction ou et trop souvent, traduite en obscénités, je la vois rarement abordée comme composante de nos rapports sociaux, familiaux, affectifs... comme étant une part importante de la vie et devant être l’objet d’explications et devant faire partie de notre éducation.
Frédérique Angoulvent
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