Gilets jaunes et Blousons noirs
Voilà 40 ans que l'on écoute trop les "noirs" et pas assez les "jaunes"
Toute la classe politique, civile et citoyenne s'accorde sur l'abomination des évènements du 1er décembre, essentiellement à Paris, et dans une moindre mesure en Province.
C'est étrange, tout le monde est d'accord une fois qu'il est (presque) trop tard.
L'organisation étatique, depuis des dizaines d'années, pratique l'autisme chronique, et ne voit plus la France que derrière les vitres fumées et blindées de leurs voitures de fonction, ou au travers des triple-vitrages des appartements de la République.
On soigne la banlieue, on l'écoute, on la panse, ou on fait surtout semblant de s'y atteler, à coup d'annonces médiatisées.
Parce que la banlieue est proche. Elle est à quelques kilomètres du Pouvoir.
Ces Messieurs de l'Elysée ou des Ministères sont courageux, mais préfèrent rester au calme.
Donc c'est ainsi que la France tolère les trafics de drogue, d'armes ; s'accommode des attaques à main armée, des cambriolages et des vols de voitures ; organise la paix civile dans ces zones où la citoyenneté n'existe plus.
Le couvercle sur la banlieue doit fermer hermétiquement.
Mais là. Un grain de sable à bloqué de mécanisme huilé de la démagogie.
Profitant de l'afflux de "sans dent" vers Paris, les "sans âmes" sont sortis aussi de leur planque, et en ont profité pour aller faire leurs courses de Noël dans les quartiers chics de la Capitale.
Pendant que les "gilets jaunes" tentaient de s'exprimer et de faire comprendre à Emmanuel et à ses prédécesseurs, que la vie, au fin fond du pays, est difficile, voire impossible pour les plus faibles, les "blousons noirs" passaient en mode "guerre civile".
Messieurs, vous feriez mieux d'écouter les jaunes et faire taire les noirs.
Des jours comme samedi, les forces de l'ordre devraient avoir l'autorisation et l'obligation de déferler sur tout individu touchant de sa main un bien public ou privé. Au lieu d'attendre que tout flambe, par peur d'une bavure, d'un déliquant blessé ou d'un criminel choqué.
A la japonaise !
3 secondes pour intervenir.
3 semaines au trou, pour voir.
3 mois pour s'expliquer.
Et 3 ans, si la République estime que c'est nécessaire.
Dans les jours à venir, les ordures qui ont pillé les magasins de Luxe vont sensiblement améliorer leur niveau de vie.
A la revente, un sac Chanel doit tourner autour de 1000 ou 2000€ (suivez les annonces du B... C...).
C'est plus que ce que gagne mensuellement un boulanger en Lozère qui travaille 100 heures par semaines et qui reçoit des PV si sa camionnette est mal garée.
Mais le premier ne sera soumis ni la TVA, ni à l'impôt. Pas d'achat non plus. Du bénéfice net.
Tous les entrepreneurs rêvent de cette niche fiscale !
Je crois qu'il va falloir commencer à se rendre compte que le mal qui ronge notre pays est l'injustice grandissante qui sépare ceux qui travaillent et ceux qui trafiquent.
Quelles peuvent être les solutions...
Réformer la Justice ?
Equiper les forces de l'ordre ?
Faciliter les placement en détention ?
Contruire des prisons ?
Peut être tout cela en même temps. Mais certainement pas, aller investir des millions pour créer et entretenir une fonction surréaliste d'Ambassadrice des Pôles, ou une Commission de localisation des Offices de Notaires.
Le drame vient de notre démocratie elle-même. Le suffrage universel est peut-être la plus grande arnaque du siècle.
Bien évidemment. Tous ces messieurs sont élus avec les voix du peuple.
Avec la voix de l'infirmière du service de soins palliatifs de l'hôpital du Creusot, mais aussi, pour le même poids, avec la voix de l'ordure criminelle, trafiquant de drogue et casseur de CRS.
Donc il faut ménager tout le monde.
Tous les français auront les mêmes Droits, le jour où ils auront les mêmes Devoirs.
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