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Accueil du site > Actualités > Société > L’argent ne fait pas le bonheur, il l’empêche

L’argent ne fait pas le bonheur, il l’empêche

Je termine en ce moment la lecture des « propos sur le bonheur », du célèbre philosophe Alain. Il s’y trouve de nombreux textes intéressants, qui répètent largement une vérité indiscutable : le bonheur est possible à une condition incontestable : le vouloir vraiment.

Ce constat n’est pas nouveau, et se trouve dans la lignée de nombreux philosophes qui, depuis les premiers âges, s’épuisent à essayer d’aider les hommes à accéder à ce qui devrait être leur unique objectif, à savoir le bonheur. Pourtant, il ne fait aucun doute que cet objectif n’est atteint que par très peu, comme le prouvent les besoins croissants de psychologues, psychiatres et autres médecins de l’âme. Surtout dans nos contrées dites développées. Confirmant ainsi la sainte maxime « l’argent ne fait pas le bonheur ». Mais j’irai même plus loin, en ajoutant que non seulement il ne le fait pas, mais surtout qu’il l’empêche.

En effet il y a lieu de se poser la question. En ces temps de crise il semble que le capitalisme ne soit plus en mesure de satisfaire au bonheur des hommes, et ce à tel point que les chantres de « la main invisible » se font moins diserts sur le sujet. Se trouvant contraints de revenir aux fondamentaux, il n’est plus question aujourd’hui de croissance et d’investissements, mais de morale et de confiance.

On s’aperçoit également que les cours de bourse, que certains calculent et que d’autres prédisent, ne sont en réalité dépendants que d’un seul facteur déterminant, justement cette confiance que les gouvernements ont bien du mal à faire revenir.

On pourrait donc légitimement se demander si, à l’heure où les économistes ont montré leurs limites, on ne devrait pas les remplacer par des philosophes, qui eux sont en mesure d’apporter des réponses concrètes non appuyées sur un système qui fait défaut.

Car il est effectivement étonnant de constater combien l’absence de philosophes dans le paysage médiatique est criante, alors même qu’ils sont des centaines à s’évertuer, et ce depuis les âges les plus reculés, de faire prendre conscience aux hommes que le bonheur est quelque chose qui se décide, et non pas qui s’achète. Je dis « étonnant » car dans ma naïveté première, je m’interrogeais sur le fait que les clefs existent dans la recherche du bonheur, et que si tous lisaient Alain, ou un autre des philosophes traitant des mêmes sujets (ils traitent tous, à leur manière, du bonheur de l’être humain), le monde serait bien différent de celui d’aujourd’hui.

Alors pourquoi les hommes sont-ils si malheureux ? N’ont-ils pas accès à ces philosophes édités en poche ? N’ont-ils pas la capacité de comprendre les pensées des philosophes, qui se sont pourtant exprimés de tant et tant de manières différentes dans le but de toucher un public nombreux ?

Ou bien les censure-t-on en voulant faire croire qu’ils sont obscurs, difficiles à appréhender et déconnectés du monde réel ?

Car c’est bien au monde réel qu’ils s’accrochent pourtant, et leur message pourrait bien, s’il était porté sur le devant de la scène médiatique, être en mesure de transformer ce monde réel qui a perdu ses repères. Ce message exprime depuis toujours la même chose, et c’est peut-être là l’explication majeure de l’absence de philosophie dans la politique : l’homme est capable de trouver en lui-même le bonheur, sans avoir besoin de critères matérialistes ou sociaux extérieurs pour se juger. Pas besoin de posséder tout, de consommer trop ou de rêves de pouvoir, de force ou de richesse. Le bonheur n’est pas à l’extérieur mais à l’intérieur de nous, et cette vérité si elle était sue et comprise, ferait s’écrouler tout le système de désirs consuméristes, et avec eux les puissances qui les créent, et les élites qui les soutiennent.

On comprendrait ainsi que ce n’est pas l’argent qui nous apportera la richesse intérieure, mais qu’on peut se satisfaire de l’essentiel sans frustration, et sans déception. Pas besoin de posséder trop, juste d’être en mesure de posséder le nécessaire. Imaginez le renversement de paradigme que la philosophie peut entrainer : tout le capitalisme, basé sur ces fondations du « toujours plus », mis en confrontation avec le « juste ce qu’il faut » pour être heureux. Le premier ne ferait pas le poids, et c’est toutes les élites qui se verraient renversées.

Ainsi on comprend mieux pourquoi, malgré la foule de philosophes exprimant sensiblement les mêmes idées depuis des siècles, on ne répercute pas leurs paroles au grand public. On comprend mieux pourquoi les heures de philosophie à l’école sont toujours un peu plus courtes, et aussi pourquoi on forme le moins possibles les hommes à la compréhension de ces idées : elles sont dangereuses pour l’ordre établi.

Car on s’apercevrait ainsi que non seulement l’argent ne fait pas le bonheur, mais qu’en plus il empêche de le trouver.


Photo : Alain


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56 réactions à cet article    


  • maxim maxim 4 avril 2009 13:15

    l’argent ne fait pas le bonheur ,mais ça aide quand même bien quand il faut aller faire les commissions !


    • foufouille foufouille 4 avril 2009 18:38

      et si on a trop, en plus, on peut aider aider les autres
      le pognon c’est bien


    • Mmarvinbear mmarvin 4 avril 2009 13:55

      Je ne veux pas faire mon intéressant mais...

      "et se trouve dans la lignée de nombreux philosophes qui, depuis les premiers âges, s’épuisent à essayer d’aider les hommes à accéder à ce qui devrait être leur unique objectif, à savoir le bonheur."  : les philosophes n’ont ils pas plutot pour but de nous aider à avoir une bonne compréhension du monde ? Se contenter du bonheur, n’est-ce pas réducteur ?

      "comme le prouvent les besoins croissants de psychologues, psychiatres et autres médecins de l’âme." : les besoins augmentent oui, mais plus selon moi par facilité et paresse intellectuelle. Et puis pour beaucoup il est tellement plus valorisant de se dire que si ça va mal, c’est à cause des autres et non de soi.

      "En ces temps de crise il semble que le capitalisme ne soit plus en mesure de satisfaire au bonheur des hommes," : quel est ce "bonheur des hommes" ? La nourriture ? Les biens de consommation courantes nécessaires ou superflus ? Pensez-vous que l’économie planifiée de type soviétique a pu apporter cela ?

      "On s’aperçoit également que les cours de bourse, que certains calculent et que d’autres prédisent, ne sont en réalité dépendants que d’un seul facteur déterminant, justement cette confiance" : faux. En théorie, les cours de bourse se basent sur la valeur d’une entreprise, sur sa stratégie future et les résultats engrangés dans le passé proche. En pratique, les cours varient plus en fonction de paris émis par des traders ainsi que des manipulations plus ou moins légales de dirigeants avides de stocks options et de gros yatchs pour y faire venir des présidents dessus.

      "à l’heure où les économistes ont montré leurs limites, on ne devrait pas les remplacer par des philosophes ?" : dans le même ordre d’idée, on peut remplacer son dentiste par un cordonnier...

      "’absence de philosophes dans le paysage médiatique est criante" : pas tout à fait vrai. Mais ceux qu’on voit sont de piètre qualité, il faut le reconnaitre...

      "Alors pourquoi les hommes sont-ils si malheureux ?" : Ils sont malheureux car leurs besoins ne sont pas couverts en partie ou en totalité. Mais savent-ils aussi ce qui leur feraient vraiment plaisir ?

      "N’ont-ils pas accès à ces philosophes édités en poche ?" : Bien sur que si. Mais ils préfèrent acheter télé 7 jours...

      "dans le but de toucher un public nombreux ?" : sur ce point j’en doute fort ! Beaucoup de textes philosophiques ne sont lisibles qu’accompagné d’un bon dictionnaire. Et d’une bonne aspirine. 

      "Ou bien les censure-t-on en voulant faire croire qu’ils sont obscurs, difficiles à appréhender et déconnectés du monde réel ?" : Essaye de lire du Kant et tu auras ta réponse...

      "sans avoir besoin de critères matérialistes ou sociaux extérieurs pour se juger" : je suis d’accord avec la première partie de la phrase, mais pas la seconde. La nature humaine n’est pas très éloignée de la nature animale. Son instinct de chasse, de conservation et de reproduction le pousse toujours à se mesurer, à s’évaluer face aux autres. Il essaye de remplir les critères demandés, mais n’y parvient pas toujours. Cela engendre frustration, dévalorisation de soi, mauvaise estime, déprime...

      "On comprendrait ainsi que ce n’est pas l’argent qui nous apportera la richesse intérieure," : Heu ça on le sait depuis des siècles...

      Mais avant de se demander si l’argent empêche ou pas le bonheur, ne faudrait-il pas mieux définir ce qu’est le bonheur ?



      • Plum’ 4 avril 2009 14:17

        Vous n’avez pas commenté le propos qui suit, sans doute parce qu’il apparaît fort juste : « On comprend mieux pourquoi les heures de philosophie à l’école sont toujours un peu plus courtes, et aussi pourquoi on forme le moins possibles les hommes à la compréhension de ces idées : elles sont dangereuses pour l’ordre établi. »

        En ce sens je ferais un parallèle entre la recherche du bonheur et une décroissance raisonnée. Inversement, effectivement, l’ordre établi ne sait raisonner qu’en terme de croissance (relance, développement etc...).


      • caleb irri 4 avril 2009 16:55

         @ Mmarvin

        ca va être un peu long pour vous répondre point par point mais je vais tenter le coup ; je me lance (sans re-citer le texte vous me pardonnerez)

        pour moi les philosophes ont d’abord pour but de nous aider à une bonne compréhension de nous-mêmes. la compréhension du monde passe par celle des hommes, qui ne se comprennent pas entre eux parce qu’ils ne se connaissent pas eux-mêmes. qu’y a-t-il mieux que le bonheur d’après vous ?

        comme vous le dites on aime à rejeter la faute sur les autres plutôt que sur soi. ce n’est donc pas par paresse, mais plutôt par incapacité à se juger soi-même. et j’ajouterai même qu’au contraire, accuser toujours les autres revient intellectuellement à plus de travail que d’apprendre à se juger... on se connaît mieux !

        c’est là que se trouve l’erreur : à trop croire que le malheur est la faute des autres, on en vient à croire qu’il peut être apporté par ces choses matérielles, en quelque sorte achetée. et au sujet de l’économie planifiée, c’est la même illusion : le bonheur ne vient pas de l’extérieur mais de l’intérieur.


        pour la bourse, m’est avis que les analystes financiers en sont la pierre angulaire, car les traders se basent sur leur interprétation ( confiance donc) des valeurs de l’entreprise, comme les "dirigeants avides" se basent sur la crédibilité de ces sociétés d’analyse pour faire leur placements (confiance toujours).

        je ne trouve pas votre argument pertinent car pour moi en tout cas le bonheur est plus lié à la question du bonheur que les chaussures à celle des dents !


        sur ce point des médias je vous rejoins un peu. à moins qu’on puisse dire que ce sont plus des propagandistes que des philosophes : ils veulent vendre de l’espoir, pas apporter le bonheur.

        c’est bien de cela qu’il s’agit, savoir de quoi chaque homme a besoin. pour ce faire, quoi de mieux que de se connaître soit même ?

        ils ne préfèreraient pas lire télé7jours si ils n’avaient pas été effrayés par les philosophes.

        j’ai dit "dans le but", je suis d’accord que certains ne sont pas évidents, ou ne conviennent pas à tous. mais la multiplicité des styles utilisés doit permettre de trouver à chacun celui qui lui correspond.

        même chose qu’au dessus, Kant est pas évident, à mon avis il faut auparavant poser les bases de la réflexion, ce qui est à l’origine le devoir des heures de philosophie du lycée.

        justement, même si l’homme est proche de l’animal, il n’en est pas un. et le but des hommes n’est-il pas de s’affranchir de notre "animalité", et de dépasser en tant qu’homme la dépression, la frustration, la mésestime et autres freins au bonheur ?

        on sait que l’argent ne fait pas le bonheur, mais on sait moins qu’il l’entrave. c’était l’objet de cet article !


        je crois que la définition du bonheur, vous l’avez vous même défini : quand on arrive à se passer du superflu, quand on arrive à se connaître et à s’accepter, quand on s’éloigne de notre instinct animal pour se transcender ailleurs, en éliminant les maux que sont la frustration, la colère et la peur, et donc la dépression, qui serait le terme convenant le mieux à la définition de "l’anti bonheur".



      • Mmarvinbear mmarvin 4 avril 2009 23:59

        Pour ma part, les séances de Philo de trois heures en terminale m’ont paru comme étant plein de choses à la fois, mais courtes, jamais...

        Pour le reste... Pour tous les gouvernements, même démocratiques, la libre pensée est chose à la fois nécesaire et dangereuse.

        Nécessaire, car le brassage de nouvelles idées empêche la stagnation de la société.

        Dangereuse, car le brassage de nouvelles idées peut être une menace potentielle pour l’ordre établi. Ce n’est pas un hasard si les gouvernements dicactoriaux sont ceux qui combattent le plus les pensées déviantes.

        Même les gouvernements démocratiques gardent un oeil dessus. On ne sait jamais. Au mieux, cela empêche un gus de trouver la formule de la dictature politique parfaite et infaillible.

        Au pire, cela empêche un gus de trouver la formule d’un mode de gouverrnement plus juste, garant de plus de liberté individuelles et nécessitant moins de contrôle gouvernemental. Un cauchemar pour certains...

        Alors dans les deux cas, on abreuve, ou en tout cas on propose au peuple de quoi étancher une soif immédiate de distractions. Panem et circences.

        Et le pire, c’est qu’ils le prennent...

        Coluche avait deja tout compris :

        " Les gens ils demandent ça (il fait un grand geste avec les bras). Bon. On leur donne ça (il fait un petit geste).
        Bon. Mais ils le prennent..."


      • Mmarvinbear mmarvin 5 avril 2009 00:17

        " la compréhension du monde passe par celle des hommes" : Ce n’est pas forcé. L’homme forme un monde à part, c’est vrai, mais il est inscrit dans le Monde. Connaître le Monde est la première chose à faire, car l’Homme fait partie du Monde, mais le Monde a existé et existera (du moins pour un temps) sans l’Homme, qui ne lui est pas nécessaire.

        "
        mais plutôt par incapacité à se juger soi-même" : On voit plus facilement la paille dans l’oeil du voisin que la poutre qui est dans le sien. C’est une question de courage, mais aussi de point de vue. Mon cul est plus proche de moi que de celui d’un autre, et pourtant je ne peux pas le regarder moi-même...

        Et accuser les autres donne certes plus de travail, mais il montre aussi que l’on est capable de fournir un tel effort intellectuel. Pourquoi alors ne pas l’appliquer sur soi ?

        "
        les traders se basent sur leur interprétation ( confiance donc) des valeurs de l’entreprise" : en partie exact. Mais donnez une analyse identique à trente traders, et vous êtes certains d’avoir trente réactions différentes...

        "ils ne préfèreraient pas lire télé7jours si ils n’avaient pas été effrayés par les philosophes. ". En partie vrai. Mais moi Kant me donne envie de relire tout Placid et Muzo...

        "le but des hommes n’est-il pas de s’affranchir de notre "animalité"." Je me demande si ce n’est pas là l’erreur de base. La faute de raisonnement.

        Pourquoi vouloir s’affranchir de notre animalité ? Le salut ne se trouve t-il pas au contraire dans un certain retour aux sources ? Le monde est écologiquement perturbé par nos actes qui se basent sur notre Humanité, ou du moins sur certains de ses aspects. Un tel retour aux sources, suivi d’un renouveau dans une autre direction ne permettrait-il pas de voir le Monde sous un autre angle, plus "naturel", et de se fondre en lui du moins dans un temps pour en corriger les défauts pour ensuite prendre un nouveau départ et améliorer même la planète ?

        Le bonheur n’est pas dans le superflu.
        Mais il serait trop simple selon moi de le voir dans le nécessaire satisfait.


      • L'enfoiré L’enfoiré 5 avril 2009 10:18

         Mmarvin,

        Vous avez suivi des cours de philosophie en terminale. Pourrais-je avoir votre avis ?
        Est-ce le meilleur moment pour apprendre cette théorie ?
        A mon avis, il faut avoir vécu pas mal d’expériences de la vie pour en saisir le sens philosophique.
        Je n’ai jamais eu de cours de philosophie. J’ai forgé la mienne d’abord par la pratique et ensuite, je suis retourné à la théorie pour la confronter avec le réel et en comprendre les finesses. Merci pour votre réponse.  smiley


      • L'enfoiré L’enfoiré 5 avril 2009 10:24

        Caleb irri,

        Encore une fois, je dis, vous avez tout compris. Mon site s’appelle « Réflexions du Miroir » dans ce but.
        Quand on veut avoir une idée sur les autres, il vaut mieux d’abord très bien se connaître, s’analyser. Ensuite et bien après, on peut s’avancer et traverser le tain du miroir. Le bonheur, c’est dans la tête. L’argent, c’est in the pocket. L’un n’a absolument aucun rapport avec l’autre.
        Allez jeter un coup d’oeil chez ceux qui vous sourient de toutes leurs dents dans les pays les plus pauvres et on comprend la différence. 


      • K K 5 avril 2009 10:50

        Enfoire,

        Les cours de pilosophie de terminale sont davantage une introduction a l’histoire de la pensee, puis les bases de techniques de raisonnement a partir des textes anciens. Ils sont destine a donner gout a cette matiere importante que l’on peut aborder seul en lisant enormement.

        C’est du moins la perception que j’en ai eu. Mais j’ai passe un bac C et il y a plus de 20 ans donc ca a peut etre cange et c’est peut etre different dans les series litteraires.


      • caleb irri 5 avril 2009 11:11

        @ l’enfoiré

        exactement ça, l’argent n’a rien à voir avec le bonheur...mais on voudrait bien nous le faire croire. comment faire surconsommer autrement, si on s’en apercevait ?



      • L'enfoiré L’enfoiré 5 avril 2009 13:36

        K,

         Merci pour votre expérience mais qu’en reste-t-il ?
         J’ai fait le chemin inverse. Comme je ne connaissais pas trop les moyens de l’aborder, j’ai pris des classiques "Le monde de Sophie" de Jostein Gaarder, le livre qui venait de sortir "Apprendre à vivre" de Luc Ferry.
         J’en ai fait deux articles à l’époque et essayer de me glisser dans l’une des philosophie.
         C’est amusant de remarquer qu’à chaque fois ou très souvent, on remarque qu’il y a quelque chose qui cloche, qui ne correspond pas totalement à soi. Ce qui veut dire que la philosophie ne sera jamais totalement bouclée pour tous les individus, non ? Une science à remettre à l’étude indéfiniment. 
         smiley


      • L'enfoiré L’enfoiré 5 avril 2009 13:42

        Caleb irri,

        A mon époque, tout était en croissance. La pub était à ses débuts. On jouait au bouche à oreille pour se refiler les bonnes adresses, les bons produits, les bons....

        Tout était basé sur l’expérience. On n’achetait qu’après une série de bonnes informations.

        La pub est devenue plus efficace. Elle s’intègre insidieusement dans tous ce qui existe.

        Si on n’a pas le dernier gadget, on n’est plus un homme respectable.

        Voilà le problème aujourd’hui. L’envie a pris le pas sur le rationnel.

        On achète un GSM parce qu’il faut exister avec les copains et on se prive de manger.


      • Mmarvinbear mmarvin 5 avril 2009 19:30

        Je ne sais pas si c’était le bon age, mais je ne pense pas que c’était la bonne méthode. Le fait de n’avoir qu’un an de cours de philo nous fait être gavé à la fois de théorie et de pratique... On enfile les théories et les philosophes comme des perles sur un collier.

        Il vaudrait mieux commencer plus tôt, et de façon moins intensive.


      • K K 5 avril 2009 19:51

        @ l’Enfoire qui n’en est vraiment pas un,

        En ce qui me concerne, mais je ne pense pas que ce soit general, j’ai lu ensuite avec plaisir beaucoup de livres classes en livre de philosophie. J’ai garde une passion pour Emil Cioran ; j’ai lu aussi le monde de Sophie qui est une remarquable introduction aussi. J’adore les oeuvres de Nietzsche, surtout Ainsi parlait Zarathoustra, j’ai lu Platon, Pascal etc.
        Bien evidemment, aucun ne detient La Verite, pas plus que les livres religieux, mais on peut garder en soi les differences de pensees. Ce qui est important, je pense, c’est de reflechir et de chercher a comprendre la pensee humaine. Pas obligatoirement d’adherer, mais de reflechir. Pourquoi sommes nous plutot d’accord avec certains et opposes a d’autres. L’histoire apporte aussi son ecot. Je pense que cela me distrait de la technologie pure et cela fait un bien fou lorsqu’on bute sur un probleme. J’ai lu "propos sur le bonheur" car Alian a enseigne longtemps dans la ville ou j ai fait mes etudes. Ses petits textes enseigne le bonheur au jour le jour.
        Il est interessant de savoir qu’ils etaient a l’epoque publies sous forme de feuilletons dans un quotidien... Quel quotidien local ou national offre encore ce type de reflexion a ses lecteurs aujourd’hui ? Voila qui nousramene a la qualite de la presse aujourd’hui ;)


      • L'enfoiré L’enfoiré 5 avril 2009 20:06

        @K,
        Merci pour cette liste de bouquins à lire.

        « Cela me distrait de la technologie pure »
        Voilà la phrase qui indique aussi le changement d’optique. Quand on a le temps de faire autre chose que de lire des bouquins techniques. La profession empêche souvent de se perdre ailleurs. La philo, je m’y suis plongé par après. La technique avance trop vite et monopolise trop l’esprit dans la vie active. Je suis devenu utilisateur de ce que je me suis efforcer de créer dans le passé et cela change le point de vue.  smiley


      • K K 5 avril 2009 20:27

        @l enfoire,

        la philo, c’est pour les longues attentes dans les aeroports ou les trains. Ca occupe et ca instruit ... Ca permet de detendre le cerveau et de prendre du recul par rapport a une situation dnnee. C’est vraiment positif au bout du compte. Par experience, je sais que en restant bloque sur la technologie, on rate parfois des solutions simples.


      • caleb irri 5 avril 2009 22:40

        @ k,

        Quel quotidien local ou national offre encore ce type de reflexion a ses lecteurs aujourd’hui ? Voila qui nousramene a la qualite de la presse aujourd’hui ;)

        malgré certaines critiques qu’on peut lire sur Agoravox, il permet de faire ce type de réflexions. c’est déjà quelque chose de positif, non ??!!

        effectivement personne n’a LA vérité
        et je suis d’accord pour dire que la philosophie est un chemin long et difficile... d’où l’importance de le commencer à l’école, ne serait-ce que par des ouvrages tels "le monde de Sophie" que vous citez.... après, pour rejoindre Cadix, l’appétit vient en mangeant !!


      • maharadh maharadh 4 avril 2009 17:33

        Si l’argent ne fait pas le bonheur donnez le.



        • antyreac 5 avril 2009 15:01

          Maha j’ai déjà dit çà avant toi

          copieuse


        • volpa volpa 4 avril 2009 17:55

          L’argent ne fait pas le bonheur, alors rendez le moi .


          • foufouille foufouille 4 avril 2009 18:43

            @ auteur
            donne nous ton pognon, on en a juste besoin pour bouffer
             smiley
            serieux-on
            c’est le consumerisme qui est mauvais pas l’argent. le fric est juste un systeme de troc non reguler
            le lecteur dvd qui crame ou se bloque apres 13mois est du consumerisme


            • Mmarvinbear mmarvin 5 avril 2009 00:21

              Infoconso.

              Pour éviter les lecteurs dvd qui crament au bout d’un an, ne jamais prendre de sous-marques vendues à prix très bas. C’est la meilleure façon de se faire arnaquer.



            • foufouille foufouille 5 avril 2009 10:50

              ils sont fabriques en chine au meme endroit
              le temps maximal d’utilisation sera juste plus long pour le plus cher, mais il est aussi concu pour griller


            • K K 5 avril 2009 10:57

              foufouille, les qualites de l’optique du laser e sont pas les memes. Effectivement, tout est fabrique dans les memes usines, sur les memes chaines par les meme ouvriers mais avec des materiaux differents.

              Mon entreprise vend du materiel a base de technologie laser. Certains appareils (qui font la meme chose que les autres) coutent jusqu’a dix fois le prix des appareils bas de game. Et ils durent, si l’entretien est fait correctement, beaucoup plus longtemps. Par exemple, dans les parties optiques, si elles sont en verre ou en cristal plutot qu’en plastique, la duree de vie est largement amelioree. Il y a le meme principe avec les optiques d’appareils potos par exemple.


            • Mmarvinbear mmarvin 5 avril 2009 12:41

              Alors le mien doit être défectueux... Il est fait en Asie aussi mais il marche depuis 5 ans...


            • L'enfoiré L’enfoiré 5 avril 2009 14:08

              Foufoulle,

               Tu parles de DVD et de manger. Où est le lien entre les deux ?
               Nous n’avions ni CD, ni DVD, on écoutait la musique à la radio. Tu sais ces grands machins avec des gros boutons. On cherchat parfois très longtemps avant de tourver la bonne onde.
               smiley


            • foufouille foufouille 5 avril 2009 14:39

              @ mmarvin
              pas du tout
              il s’agit d’electronique
              chaque composant a une marge d’erreur tolerable
              12.5v ca passe, mais 13 ca grille
              en general, on admet 5% d’erreur, au dela le composant est declasse
              donc certains modeles sont dans la tolerance et peuvent durer longtemps
              ensuite tout depend du nombre d’heures durant lesquelles il a fonctionner, pas du nombre d’annees

              comme exemple, on a les peripheriques externes des ordinateurs. la consommation electrique est plus importante que celle fournit par l’alimentation. utilise en continu ca grille plus vite. debrancher une imprimante permet d’augmenter sa durer de vie


            • foufouille foufouille 5 avril 2009 14:45

              @ l’enfoire
              a cette epoque nous n’etions pas ds la societe de consommation de masse
              les appareils electronique etaient basiques et admettait une marge de 20% d’erreur
              de nos jours, tout est miniaturise et ca chauffe plus car la surface de dissipation thermique est plus faible
              avec les puces et une memoire, un appareil peut se mettre en panne au bout de x heure
              un lecteur dvd peut par exemple passer en zone US ou refuser les dvd9
              il suffit de le dezoner pour qu’il refonctionne. veridique !


            • foufouille foufouille 5 avril 2009 14:49

              @ k
              rien a voir
              il suffit de sous dimensionner l’alimentation electrique
              ou de ne pas permettre une bonne dissipation de la chaleur
              ca chauffe, le vernis des selfs fond (ou le vernis des fils du transformareur) .......... et ca finit par augmenter le voltage
              puis ca grille
              demande a un prof d’electronique


            • K K 5 avril 2009 19:59

              @foufouille,
              c’est vrai que cela se produit sur le materiel tres bas de gamme, rarement sur du bon materiel. Les alimentations sous dimenssionnees sont une plaie, c’est le cas sur beaucoup de cartes (si on demonte, on voit qu’il manque des composants. La ventilation aussi est importante (on voit souvent chez les clients des classeurs poses sur les ouies de ventilation. Mais il y a aussi le fait que peu de personnes font le choix du haut de gamme. C’est un calcul ecoinomique dans certaines entreprises dont les clients vont de toute facon changer le materiel au bout de 3 ans. A quoi cela leur sert il d’avoir un appareil qui tient 15 ans, pensent ils ... Le gros probleme est que maintenant meme les bonnes marques fiables font parfois des modeles moins chers avec les memes economies d’echelle.


            • vincent p 4 avril 2009 20:42

              Merci pour votre article,

              En effet l’argent ne fait ou n’alimente qu’un bonheur superficiel, celui d’être couronné et valorisé par les plus puissants, j’espère qu’un jour ceux-ci n’auront pas le dernier mot. Quel G vain ou ils ne pensent en fait qu’à préserver plus longtemps cela aux yeux des peuples qui en perdent le bonheur de vivre faute de "pleine croissance" dans l’erreur ...
               


              • NWN NWN 4 avril 2009 22:53

                @ l’auteur
                c’est bien de rappeler les évidences .

                L’argent a remplacer le penser .
                Avant, étaient puissant et respectés ceux qui savaient penser . Aujourd"hui, ils sont remplacer par ceux qui ont de l’argent . Avec l’argent, plus besoin d’être intelligent...on le voit bien aujourd’hui, les riches et puissant sont bête à en mourir, allant jusqu’a nous autodétruire tous ensemble simultanément .

                Bien sur qu’on apprend surtout pas à penser dans les écoles, faut pas rêver ! On y est formaté pour être de bons esclaves de l’argent, et plus vous passez de temps à l’école, plus vous gagnerez d’argent (en théorie !), prêt à y sacrifier sa vie, attendant la retraite pour éventuelement se mettre à penser sur le sens de la vie...mais en général c’est trop tard, le cerveau est sclérosé autour de trois neurones, juste bon a faire des mots croisés . Ou alors, à la vue du temps perdu à courir après l’argent, survient la grande déprime, et alors on éteint tout .






                • Mmarvinbear mmarvin 5 avril 2009 19:33

                  "Avant, étaient puissant et respectés ceux qui savaient penser" : Tu peux donner des exemples ?



                • Chromino Chromino 4 avril 2009 23:21

                  Au premier coup d’oeil, j’ai vraiment cru, qu’il s’agissait d’un truc d’Alain Chabat...parce que la photo vous avourez qu’il y a une sacré ressemblance ! smiley


                  • chmoll chmoll 5 avril 2009 08:17

                    c vrai que de l’argent il en faut pour vivre,mais la convoitise des uns fait la malheur des autres


                    • L'enfoiré L’enfoiré 5 avril 2009 09:42

                       @L’auteur,

                       Vous avez tout dit. Je confirme. Le choc des époques entre opulences et restrictions fait souvent le merdier. Pour faire de l’argent, il faut avoir beaucoup de chance de naître au bon endroit et à la bonne époque. Concours de circonstances dans un créneau très étroit.

                      Le bonheur n’a rien de concomitant. L’envie est au détour du chemin et crée des haines injustifiées mais bien réelles.  smiley

                       


                      • Radix Radix 5 avril 2009 12:47

                        Bonjour

                        Amusant de voir apparaître cet article en période de crise.

                        Pour paraphraser Coluche : "Dîtes nous ce qui vous manque et la philosophie vous apprendra a vous en passer !".

                        L’argent ne fait pas le bonheur, c’est vrai si on base son existence sur l’accumulation au-delà du nécessaire, mais comme j’ai la faiblesse de manger tous les jours il m’en faut un minimum !

                        Entre un Daniel Bouton et un smicard de base la différence de lecture de votre article et par conséquence de la philosophie d’Allain peut-être abyssale !

                        Cette réflexion ne s’adresse qu’à une minorité déjà bien nantie, les autres n’ayant défitivement pas les moyens de tester l’option inverse pour décider, après expérience, que oui, en définive, l’argent ne fait vraiment pas le bonheur !

                        Radix


                        • caleb irri 5 avril 2009 13:45

                          j’entends bien votre argument, et comme vous pouvez vous en douter mes revenus sont loins d’être ceux de Bouton ; il faut bien manger évidemment.

                          mais dans l’absolu l’argent n’est nécessaire ni à notre subsistance, ni à notre bonheur... la nourriture et l’esprit suffisent.
                          le problème que je voulais soulever dans cet article est que pour trouver le bonheur l’homme est contraint de rechercher l’argent, qui une fois acquis ne nous fait pas sentir plus heureux (y a qu’à voir les chiffres de dépression, et tous l’argent dépensé après avoir été gagné durement dans la médecine psychiatrique, la sofrologie, les médicaments, les coachs et autres services chèrement payés).

                          pour ma part il est certain que le fait de trouver son bonheur avec ce que l’on a permet à l’homme de ne pas tomber dans le piège consummériste. comme le dit plus haut l’enfoiré, qu’est-ce qui fait sourire certains pauvres de pays dits "en développement" ? qu’est-ce qui faisait vivre heureux les sages ascètes antiques jusqu’à des âges très avancés ? pourquoi la dépression est-elle une maladie des pays riches ?

                          mon avis est qu’à force de chercher l’argent pour trouver le bonheur, on se met en condition de ne jamais être satisfait.


                        • Radix Radix 5 avril 2009 14:06

                          Bonjour

                          Visiblement le sens de l’humour vous échappe, la réalité aussi !

                          Vous me dîtes que la recherche d’argent ne fait pas le bonheur ! Pour la plupart des gens, hormis une minorité, c’est une nécessité de survie et c’est aussi stupide que de dire à un chasseur préhistorique que la recherche de viande "ne fait pas le bonheur".
                          Il ne pense pas à accumuler, il pense à survivre au lendemain !

                          Allain est un des philosophes les plus déconnecté de la réalité, analyser ses écrits en oubliant le contexte de la société dans laquelle il vivait et le public à qui il s’adressait est une imbécilité !

                          La philosophie est une activité de l’esprit quand les besoins primaires sont satisfait.

                          L’homme est un animal lorsqu’il a faim et froid et un philosophe lorsqu’il à satisfait ces impératifs !

                          Radix


                        • L'enfoiré L’enfoiré 5 avril 2009 14:21

                          Radix,

                          Comme je l’ai dit plus haut, on confond tout. L’utile et l’agréable, le futile et l’obligatoire.
                          La pub comme je le disais a créé des esclaves, des déracinés, des envieux. La télé est aussi responsable de cet esprit de trop peu par rapport à ce qu’on y voit et des montants qui sont cités à longueur de journée

                          Pour manger, pour se nourrir, il en faut très peu. Je me souviens de J.P. Coffe qui était arrivé avec une recette à un euro. Il a reçu une série de courrier pour s’informer.
                          Le bonheur, ce n’est pas dans la bouffe, ni dans les gadgets qu’on le trouve. Il se trouve dans les contacts, les rires que l’on communique et que l’on reçoit. Dire ce qu’on veut quand on a envie de le dire. Oser faire les choses et taper dans la fourmilière même si ça fait mal après. Etre bien dans sa peau, fort dans sa tête. "Taire le silence" ai-je écrit quelque part. Confronter ses idées avec les autres. 
                          Manger, il suffit de cultiver son jardin. Le lait, à l’origine, c’est pas en bouteille. 


                        • caleb irri 5 avril 2009 14:21

                          pardonnez- moi d’insister, je dois mal m’exprimer.

                          évidemment que la survie est indispensable à la pensée, c’est un minimum !
                          ce n’est pas le propos de l’article. pour reprendre votre exemple des hommes préhistoriques, peut-être passaient-ils deux, ou même quatre heures à chasser pour se nourrir, alors que nous en passons huit ou plus. peut-être étaient-ils aussi heureux que nous, qu’en savoir ? la question est avant tout de constater que ce n’est pas la quantité de travail ou de revenus qui compte, mais comment on ressent le bonheur ou pas, et ce malgré les éléments matériels.

                          vous trouverez toujours des très pauvres plus heureux que des très riches, et réciproquement. ce qui signifie que l’argent n’est pas la composante du bonheur. et pour moi, en plus de ne pas être un élément constitutif de ce bonheur, il lui nuit. au bonheur pas à la subsistance.

                          pensez-vous mieux qu’il est plus intéressant de vivre malheureux longtemps ou heureux un peu ? croyez-vous qu’il est plus judicieux de vivre mal avec beaucoup que bien avec peu ?

                          nous sommes en plein dans la philosophie, et aussi la réalité : le problème du bonheur est à la fois le problème majeur de chaque être humain, et aussi celui du monde social. pauvres ou riches, le véritable bonheur se trouve à l’intérieur. l’essentiel est d’arriver à être heureux que l’on soit pauvre ou riche. cela est une vie réussie, non pas la rolex à cinquante ans. si c’est pour compter les jours de tristesse qu’il nous reste...


                        • Radix Radix 5 avril 2009 14:35

                          Bonjour Caleb

                          Je n’ai personnellement aucun problème d’argent, j’en ai suffisemment pour vivre mais comme vous le dîtes si bien : "...dans l’absolu..." et bien dans l’absolu je ne me satisfais pas que mon voisin se retrouve au chômage et qu’il n’ait plus les moyens de nourrir sa famille !

                          Alors allez parler de la philosophie d’Allain aux Daniel Bouton de notre époque (d’ailleurs il s’adressait à ses ancêtres) plutôt que d’adresser vos remontrances aux victimes de cette quête effrénée du pouvoir que procure l’argent !

                          Vive la philosophie appliquée au monde réel !

                          Radix


                        • foufouille foufouille 5 avril 2009 14:55

                          @ l’enfoire
                          " Pour manger, pour se nourrir, il en faut très peu. Je me souviens de J.P. Coffe qui était arrivé avec une recette à un euro. Il a reçu une série de courrier pour s’informer"
                          tres peu ca fait combien ?
                          on est aussi obliger de se loger
                          pour coffe, il a des prix car il est tres connu
                          ton boucher ne donnera pas de la viande en plus tous les jours


                        • Radix Radix 5 avril 2009 14:39

                          Bonjour l’Enfoiré

                          Jean-Pierre Coffe, sa recette de repas à un euro lui a rapporté combien ?

                          Et tu l’a essayée ?

                          Et tu boufferais çà tous les jours ?

                          Pas moi !

                          Radix


                          • foufouille foufouille 5 avril 2009 15:02


                            La soupe, c’est bon, et ça permet d’utiliser les restes. Munissez-vous d’un mixer et vous allez voir les économies que vous ferez. Des soupes avec les légumes et les restes de jus de cuisson, par exemple. Des croûtons et de la chapelure avec le pain rassis. Acheter de la chapelure est un scandale lorsqu’on voit la quantité de pain que l’on jette. Arrêtons de déconner.

                            On trouve plusieurs recettes avec du tofu. Ce n’est pas bon, le tofu...
                            Petite, vous n’y connaissez vraiment rien. Le tofu c’est sain, ça remplace la viande et ça a l’avantage de garder le goût de tous les aliments que l’on cuit avec. Vous vous méprenez complètement sur ce que vous pensez être bon ou non et sur les intentions que vous me prêtez. J’ai toujours été quelqu’un qui a prôné l’économie en cuisine. Je n’ai jamais dit qu’il fallait bouffer du foie gras et des langoustines pour être heureux.

                            N’empêche, pour avoir la qualité il faut souvent payer le prix...
                            Goûtez mon oeuf « Bocconi » (oeufs gratinés au parmesan, ndlr) et vous allez tomber sur le cul. Un oeuf ça ne coûte presque rien et c’est super bon. Pareil pour les légumes qui sont savoureux et abordables lorsqu’on les achète en saison et de proximité.

                            http://www.lematin.ch/tendances/societe/jean-pierre-coffe-congele-merde-degele-merde-84585

                            c’est juste ses idees, il a jamais essaye tous les jours


                          • Radix Radix 5 avril 2009 15:58

                            Bonjour Foufouille

                            Et oui, si on n’aime pas le tofu on peut essayer la polenta et puis après on peut brouter le gazon au lieu de le tondre !

                            Après... Ben il reste les galettes de terre que l’on fait amoureusement mitonnées au feu de bois !

                            Radix


                          • foufouille foufouille 5 avril 2009 17:23

                            salut radix
                            en fait coffe decouvre le systeme D
                            tu gardes les restes et tu finit par faire un repas
                            lui c’est juste pour vendre ses livres


                          • L'enfoiré L’enfoiré 5 avril 2009 17:51

                            Radix,

                             Pas plus du hormard et du caviar même gris.  smiley


                          • Radix Radix 5 avril 2009 19:57

                            Bonsoir l’Enfoiré

                            Donc on en revient à ce que je disais au début du fil : "Dites-moi ce qui vous manque....".

                            La philosophie c’est joli sur le papier mais dans la réalité celà ne remplace pas un bon steak !

                            Je sais bien que philosophe c’est un fond de commerce qui peut finir par nourrir son homme, surtout que maintenant plus besoin de faire ses preuves l’autoproclamation suffit (voir BHL).

                            Mais curieusement quand on confronte ces gens là à la réalité, ils réinventent la langue de bois pour éviter de mettre la main dans le cambouis et se réfugient dans leur tour d’ivoire !

                            Pour répondre à Caleb, je dirai que le bonheur est une chose relative qui dépend de la psychologie de chaque individu mais que personne ne peut l’atteindre sans un minimum de moyens pour se dégager des soucis d’intendance.

                            Radix


                          • L'enfoiré L’enfoiré 5 avril 2009 20:23

                            Radix,

                            « dites-moi ce qui vous manque, je vous dirais ce que vous êtes ».
                            En effet, c’est clair et exact..

                            « Dites-moi ce que vous manger, je vous dirais d’où vous venez »
                            Le steak, en manger trop c’est cancérigène, dit-on. Les végétariens, faut pas trop les inviter chez soi en hiver, car il faut tenir les fenêtres ouvertes.
                            Le poisson, c’est la rencontre avec ce qu’ils sont trop bête d’avaler sur leur chemin entre deux eaux.

                            Travailler, pour l’homme, fait passer le temps, mais empêche de réfléchir et l’envoie vers la zombie mania.
                            Bizarrement, le chômage ouvre des horizons nouveaux de la réflexion. Nous ne serions pas ici, sans Internet et une situation de plein emploi. Travailler plus est devenu une connerie aujourd’hui. La répartition du temps de l’homme va s’adapter à cette nouvelle situation.
                            Renvoyer ceux qui travaillent trop vers les études et laisser un champ libre pour ceux qui en viennent dans une tournante bien comprise et tout aussi rentable pour chacun. L’éducation permanente comme préconise Albert Jacquard dans son dernier livre. 
                            En fait, il faut un peu de tout avec discernement, voilà la technique post-moderne qui pourrait très bien fonctionner.


                          • Radix Radix 5 avril 2009 21:03

                            Ben oui l’Enfoiré, mais tout çà ce sont des projections à long terme !

                            Une utopie en quelque sorte, je sais bien que l’utopie c’est ce qui n’est pas encore réalisé mais en attendant nous vivons dans une société qui a ses règles (que ni vous ni moi n’avons choisies, nous les subissons) et ses impératifs nous dictent notre façon de vivre.
                            Pour s’en abstraire il faut soit rejeter toutes les contraintes comme les anachorètes (et la famille en est une, eux n’en n’ont pas), soit devenir révolutionnaire et entretenir l’illusion que nous allons façonner le monde à notre idée !

                            Le problème c’est que chaque individu a une idée différente de la solution à retenir en fonction de son expérience !

                            Personnellement je préfère l’évolution à la révolution car si elle prend plus de temps elle est plus "durable" à long terme !

                            Radix


                          • Radix Radix 5 avril 2009 21:17

                            Au fait j’adore le magret de canard confit dans sa graisse, je viens du sud-ouest et je suis mince parce-que je n’en mange pas tous les jours !

                            Radix


                          • paul muadhib 5 avril 2009 15:57

                            parler de bonheur suppose que l on sache ce que sait, puisque definit par un mot, c est donc une projection mentale de notre cerveau malade,projection mentale d un desir d etre dans une situation ou on sera bien , du genre demain ca ira..et pourquoi cette projection mentale du bonheur ? parce qu on est insatisfait, on souffre , on n aime pas cela alors on s echappe et au lieu de regarder en nous , comme d habitude on fuit cette souffrance psychologique qu est l insatisfaction,..//// En agissant de cette facon on se condamne a etre des damnes en perpetuelle errance dans notre vie, alors qu il conviendrait de regarder cette"insatisfaction" et en "voir " tous les aspects.
                            Si vous n avez jamais "vu" par vous meme vous ne comprenez pas cela, je dis juste que notre vie ressemble a ces reves ou l on fuit au ralenti, mais jamais on ne s echappe, une partie de notre etre nous delivre ce message par le reve, arretons de fuir, y compris notre plus grande peur la mort , et voyons, observons regardons, sans avis, juste pour voir ce qui se passe , c est magique, Sinon c est le cauchemard assure, et quand les humains ne mentent pas , a eux memes et aux autres, on se rend compte que cette vie est un vrai cauchemard.
                            Ceux qui fuient le plus sont les puissants qui ont trouve dans le toujours plus, le pouvoir , l argent ,la manipulation des masses une facon de se fuir en permanence, terrorises qu ils sont de leur propre mort annonce, leur souffrance est tres grande, plus ils souffrent , plus ils nous le fond payer tres cher ! comme un soulagement ....qui ne marche jamais, alors il faut augmenter la dose puis perir , et ca recommence a chaque generation avec leur nouvelle dose de keke, de jeunes loups, d arrogants etc.. escaping..........
                            is a never ending process...fuir ce que l on est , c est s assurer de ne jamais etre reellement vivant et c est dommage ..pour le malheur de tous.
                             


                            • Blé 6 avril 2009 07:44

                              Y a t-il un contraire au "bonheur" ? Je n’en sais rien, c’est une simple question, je ne suis pas philosophe et je n’ai pas lu de philosophes. Est-ce grave ? Une question que l’on peut se poser : sait-on reconnaître le bonheur quand il est présent ?

                              J’ai lu attentivement toutes les interventions, c’est fort intéressant mais j’avoue que cela ne me donne pas envie de lire de la philosophie.

                              J’ai eu la chance de connaître un prêtre ouvrier dans les années 50. Bien que travaillant la journée, il faisait des études de philosophie, il a passé un doctorat de philosophie en 1969. Quand ce prête venait à la maison, foyer modeste d’un ouvrier, il ne parlait jamais de philosophie . Par contre en grandissant j’ai réalisé que cet homme s’impliquait dans les mouvement sociaux (dans les années cinquante ces mouvements étaient fréquents), il avait des collègues qui travaillaient à l’usine, lui il imprimait des cartes de voeux dans une petite pièce, derrière cette pièce il avait une chambre avec des lits pour recevoir des hommes qui sortaient de prison. Il était pauvre, mes parents étaient pauvres aussi mais ma mère lui donnait tous les jours de "la soupe", elle en faisait toujours trop pour "partager".

                              J’ai le sentiment aujourd’hui que cet homme préférait vivre sa philosophie au quotidien, il mettait en pratique ses idées, ses pensés. La jeunesse a grand besoin de modèles, d’adultes responsables pour se forger des idées plutôt que des discours. Les discours théoriques se diluent dans la masse d’informations que nous recevons chaque jour, ce n’est peut-être plus le meilleur moyen pour amener la jeunesse à la réflexion.

                              Je ne sais pas si ce prêtre était heureux (il souriait souvent) mais je me souviens quand il venait à la maison c’était un moment de vrai "bonheur".


                            • paul muadhib 6 avril 2009 10:26

                              @ ble, salut..vous dites :".y a t il un contraire au bonheur, ? quand il est la reconnait t on le bonheur ?"..si on le reconnait ca veut dire que l on sait ce que sait. prenez le temps de voir cela en vous meme, il ne s agit pas de dire oui ou non, mais de "voir" si c est un souvenir ou un desir,non ? Ce que nous entendons par bonheur ,en general ,est une projection d un desir particulier d etre bien, de ne pas etre affecte par la vie et tout ce qui s y passe, comme un refuge dans lequel on sera bien, au chaud ,protege, n est ce pas. ? A chacun a partir de la de voir si c est une illusion ou pas, faite par notre cerveau , c est un chemin personnel, votre decouverte, je ne pense pas que vous trouviez cela dans un livre sauf de chercher une reponse qui vous satisfasse...si quelqu un comprend quelque chose de " liberateur" il ne peut au mieux , que vous montrer une porte, le chemin c est a vous de le parcourir, vous n avez pas a parcourir le chemin de quelqu un d autre me semble t il.
                              Or le conditionnement des humains , l education, sont surtout portes sur l imitation, indispensable certes dans les domaines techniques quel qu ils soient, mais en meme temps l ecole nous dit quoi pensez, nous devenons des humains de "seconde main" sans vision propre, et...totalement perdus..y compris les pseudos elites, bien sur avec leur desir unique, le profit personnel..
                              vivre en commun c est peut etre alors d avoir resolu ses conflits personnels par la comprehension, ca personne ne le fera pour vous, etant alors un humain " nouveau " vous serez alors a meme de cooperer ou de refuser toute cooperation forcee, telle que les riches et puissants nous l impose ,meme si votre propre vie est en jeux, le refus etant absolu .
                              Bonne journee !

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