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Accueil du site > Actualités > Société > L’élimination des plus faibles ?

L’élimination des plus faibles ?

« Tout est noir. Je suis dans le noir. (…) J’ai beau regarder de toutes mes forces, je ne vois rien. Rien que ce noir profond. Ai-je les yeux ouverts ou fermés ? Je l’ignore. Que s’est-il passé ? Je l’ignore également. Je sais seulement que je ne suis pas seule : j’entends quelqu’un à côté de moi. (…) En fait, c’est comme si l’hôpital m’était tombé sur la dessus… C’est cela : comme s’il y avait eu un tremblement de terre, et que j’étais ensevelie sous des tonnes de décombres. » (Angèle Lieby, "Une larme m’a sauvée")

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Dans mon précédent article, j’ai utilisé une comparaison et des images peut-être un peu fortes, et je prie de m’excuser ceux que cela a pu choquer. Il est néanmoins un moyen d’alerter sur une réalité grave qui se joue en ce moment.

Se basant sur "la dégradation de l’état de conscience" et sur "l’irréversibilité de ses lésions", Rémi Keller, le rapporteur public du Conseil d’État, a en effet choisi de requérir le 20 juin 2014 contre le maintien en vie de Vincent Lambert. On pourra toujours donner toutes les terminologies à cette préconisation, comme l’a remarqué "Slate" le jour même, "se prononce contre le maintien en vie" ou "requiert la mort", le résultat est exactement le même, les mêmes conséquences : si les dix-sept magistrats du Conseil d’État, qui doit donner sa décision ce mardi 24 juin 2014 à 16 heures, suivaient cette préconisation, il adviendrait la mort effective de Vincent Lambert.

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Ce serait alors une première pour une juridiction de prononcer un jugement qui aurait une incidence directe sur la vie d’un être humain depuis l’abolition de la peine de mort. C’est un fait. Le Conseil d’État, qui composé pour beaucoup de ses membres d’énarques dont certains n’ont pas de formation juridique, et également, pour un quart de ses membres, de personnes nommées au tour extérieur par le Président de la République, est chargé de conseiller le gouvernement et de juger en dernier ressort de litiges administratifs, pas de décider de la vie ou de la mort d’un homme. Ce n’est pas son rôle. L’ENA n’apprend rien à ce sujet. Je doute qu’il y ait des conférence sur l’éthique (je peux me tromper).

Cela dit, le fait que ce "conflit" arrive au sein de l’une des plus hautes juridictions dy pays montre bien, également, qu’il n’y a pas de réponse évidente, toute faite, et que la décision est loin d’être acquise pour l’une ou l’autre des solutions à adopter.

Je me sens particulièrement concerné par cette tragique actualité, d’abord comme citoyen, parce que chaque citoyen doit se sentir impliqué dans ce qui va suivre, chacun peut se retrouver dans cette difficile situation, soi ou un de ses proches, et aussi pour des raisons personnelles qui n’ont pas à être exposées ici.

Dans mon précédent article, je présentais justement les craintes de nombreux proches de personnes victimes de traumatisme crânien qui vivent des situations similaires à celle de Vincent Lambert.


Vincent Lambert vit !

La décision du Conseil d’État, qu’on le veuille ou pas, fera jurisprudence et en cela, elle relève d’une extrême responsabilité (la grande richesse des contributions et les précautions prises montrent que les magistrats du Conseil d’État en ont pris heureusement toute la mesure). Il y a entre 1 500 et 2 000 personnes dans le même "cas" que Vincent Lambert… Au fait, quel est ce "cas" ? Un mot que je n’aime pas, tout comme je n’aime pas le mot "affaire" pour parler de Vincent Lambert qui est, avant d’être un "cas" ou une "affaire", une personne humaine. Il faut déjà remarquer qu’il n’y a pas deux "cas" identiques et chaque personne est unique, dans son handicap, dans sa faiblesse, dans son état.

S’il faut séparer un peu artificiellement les situations, Vincent Lambert n’est pas dans un "état végétatif" (expression en fait à proscrire) mais dans un "état pauci-relationnel", c’est-à-dire qu’il a une conscience minimale. Au contraire des personnes dans le coma, il n’est pas inconscient : il n’a pas de traitement médical lourd, il n’est branché à aucune machine, il est juste incapable de boire et de se nourrir tout seul, au même titre qu’il est incapable de se laver tout seul. Il reconnaît ses proches, il s’est même rendu au mariage de sa sœur. Enfin, lorsqu’on a tenté de le tuer, en le privant de nourriture et d’hydratation pendant trente et un jours en juin 2013, Vincent a pleuré.

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Le frère de Vincent Lambert, David Philippon, est sorti de sa réserve ce 23 juin 2014 pour demander de sauver son frère : « Je ne peux pas réaliser que les dix-sept juges peuvent statuer sur l'arrêt de l'alimentation sur le seul principe qu'il est handicapé. Vincent n'est pas un légume, c'est un être humain avec toute sa dignité. (...) Vincent sait ce qui se passe autour de lui. Il y a des moments où je ne ressens pas grand-chose et d'autres où il cherche votre présence. » (RTL).


Vincent n’est donc pas une "larve" ou un "légume" comme certains voudraient le faire croire. Il est un être humain doté de sens, d’émotion, avec de très lourds handicaps, avec de très lourdes déficiences, terribles à vivre. C’est une tragédie qu’il vit. Personne, évidemment, ne souhaite être dans la situation de Vincent Lambert, ni dans celle de ses proches, de la sa famille, qui vivent une tragédie sans nom.

Dr. Catherine Kiefer, chef du service des soins et réadaptation pour traumatisés crâniens à l’hôpital de Villeneuve-la-Garenne, a rappelé ceci : « Un patient en état pauci-relationnel est dans un état de conscience minimale. Cela veut dire qu’il a une certaine conscience de lui-même et de son environnement (…). En premier lieu, il fixe et suit les choses du regard. Deuxième point, il a un comportement.émotionnel adapté, comme sourire en voyant un proche. Troisième, il a des mouvements spontanés et volontaires dirigés vers un but. (…) Mais il faut insister sur le caractère unique de chaque patient. Il ne peut en aucun cas y avoir de réponse simple. Pour moi, ce sont de grands handicapés. Pas des légumes, ni des patients en fin de vie ! On peut interagir avec eux. Ils sont bien vivants, les familles les emmènent le week-end. » ("Nouvel Observateur", propos recueillis le 16 janvier 2014).


Obstination déraisonnable ?

La question à laquelle doit répondre le Conseil d’État, c’est de savoir si Vincent Lambert est en fin de vie et s’il y a une obstination déraisonnable à traiter une maladie. Mais Vincent Lambert n’a pas de maladie, il a un (lourd) handicap. Il n’est pas en fin de vie, il a un (lourd) handicap.

Le rapport de l’Académie nationale de médecine, daté du 22 avril 2014 et remis au Conseil d’État le 5 mai 2014 (n°375081) a insisté sur la réflexion suivante : « L’arrêt de vie, en réponse à une demande volontaire à mourir alors que la vie elle-même n’est ni irrémédiablement parvenue à son terme ni immédiatement menacée, ne peut être assimilée à un acte médical. ».

L’Académie a mis en garde contre une distinction de traitement entre des personnes qui ont retrouvé, à la suite d’un accident, une capacité relationnelle, aussi petite soit-elle, et celles qui ne l’ont pas retrouvée, car cela signifierait que ces dernières ne serait pas "en vie" mais "maintenue artificiellement en vie", ce qui reviendrait à redéfinir les critères de la mort. Elle a ajouté également : « Il ne saurait y avoir là, pour les médecins, quelque justification que ce soit à prendre l’initiative de transgresser l’interdit fondamental de donner délibérément la mort à autrui. ». En clair, le droit d’une personne à recevoir des soins (alimentation, hygiène, prévention des escarres etc.) ne doit pas être « subordonné à sa capacité relationnelle ».

La contribution du Comité d’étique (CCNE) au Conseil d’État, datant du 5 mai 2014, est très documentée. Le Comité d’éthique a fait remarquer que la nutrition et l’hydratation n’était pas des traitements mais des soins : « La frontière entre traitements et soins est ici particulièrement floue : il s’agit aussi (…) de soins de support et d’accompagnement, de soins courants, tout simplement de soins humains premiers (que l’on songe ici à l’impératif obligation alimentaire qui lie culturellement et juridiquement les membres d’une même famille). ».

Le CCNE, qui a présenté les différents états de la conscience, coma, état "végétatif" chronique (qu’on appelle maintenant "état d’éveil sans réponse" pour éviter l’allusion peu respectueuse au "légume") et état de conscience minimale (la situation de Vincent Lambert), a aussi mis en garde sur ces subdivisions : « Malgré sa sophistication de plus en plus grande, la classification demeure très réductrice par rapport au continuum que constituent les altérations chroniques de la conscience. Une absence de preuve détectable de conscience ne constitue pas une preuve de l’absence de conscience. ».

Une continuité que n’a pas partagée Jean Leonetti, l’auteur de la loi du 22 avril 2005, dans sa propre contribution remise le 29 avril 2014 au Conseil d’État, qui a évoque « une véritable discontinuité entre un handicap physique ou mental si important soit-il, et une altération profonde et définitive de la conscience ».


Le degré de conscience ne doit pas être un critère

Les trois experts médicaux en neuroscience qui ont rendu leur rapport au Conseil d’État en fin février 2014, les professeurs Marie-Germaine Bousser, Lionel Naccache et Jacques Luauté, ont expliqué que Vincent Lambert a manifesté des « réactions aux soins » mais qu’il « n’était pas possible » de savoir si c’était « l’expression d’une intention ou d’un souhait à l’égard de l’arrêt ou de la prolongation » des soins. Il a juste montré une volonté très tenace de vivre lorsqu’on a cherché à arrêter son alimentation et son hydratation l’an dernier.

Les trois experts ont souligné : « Dans une telle situation et en absence de directives anticipées et de personne de confiance, le degré d’atteinte de la conscience ne saurait constituer le seul élément déterminant de la mise en route d’une réflexion concernant un éventuel arrêt de traitement. ». Or, le rapporteur public du Conseil d’État a oublié de prendre en compte cette dernière réflexion en disant que « maintenir un état dégradé et irréversible entrait dans le champ de l’acharnement thérapeutique ».


Aucun consensus dans la famille

L’autre question qui est cruciale, c’est la nécessité d’un consensus au sein des proches. Vincent Lambert n’avait émis aucune "directive anticipée" ni désigné aucune "personne de confiance" (au sens de la loi du 22 avril 2005) pour donner raison plus à son épouse qu’à ses parents et à son frère, ou l’inverse.

Lorsqu’il n’y a pas l’unanimité au sein d’une famille, il paraît indispensable que le maintien en vie soit décidé au bénéfice du doute. S’il n’y a pas consensus, cela veut dire que la décision (du maintien en vie ou pas) ne va pas de soi, pose problème (d’où cette issue judiciaire d’ailleurs). Cela veut dire que la situation est complexe et nuancée.


La médecine n’est pas prédictive

La médecine est bien incapable de prédire l’avenir et d’autres situations "inespérées" ont déjà existé dans le passé.

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Par exemple, Angèle Lieby qui s’est évanouie sans raison et qui s’est retrouvée dans le coma à Strasbourg. Les médecins ne lui donnaient plus aucun espoir de réveil et son mari avait même déjà choisi le cercueil. C’est grâce à une larme qui a coulé le long de sa joue qu’elle a pu être sauvée de justesse, car on voulait la "débrancher" (Vincent Lambert est dans un "meilleur" état qu’elle ne l’était, puisqu’il vit sans machine). Après un très long réveil, elle a publié le 1er avril 2012 un livre de témoignage avec un journaliste pour raconter son histoire ("Une larme m’a sauvée", Arènes éditions). Que dire aussi de Michael Schumacher ? Que sait la "médecine" à son sujet ? Qui peut avoir la prétention de prédire l’avenir ?

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Dans plusieurs fictions, le sujet a été traité par quelques cinéastes. Je cite deux films, qui n’ont que peu de choses à voir avec la situation de Vincent Lambert si ce n’est la situation de handicap ou la situation de non-conscience. "La Vie rêvée des anges" avec Élodie Bouchez et Natacha Régnier, réalisé par Érick Zonca, sorti le 16 septembre 1998, où une jeune fille se retrouve dans le coma sans famille et c’est finalement l’une des héroïnes qui va venir la visiter régulièrement, presque comme si c’était inutile… mais pas tout à fait.

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Il y a aussi "Intouchables" avec François Cluzet et Omar Sy, réalisé par Éric Toledano et Olivier Nakache, sorti le 2 novembre 2011. Évidemment, il n’y a pas de problème de conscience et c’est plus la situation de handicap en général qui est traité mais elle est traitée de manière réaliste, intéressante, en montrant qu’une personne qui a un handicap est d’abord une personne avant d’être "un handicap", et que chacun a le droit à vivre le plus normalement possible.


Accepter la vie, même celle hors norme

Un documentaire qui a été récemment diffusé sur France 3 sur Jacques Chirac et la Corrèze montrait également le souci, plus humain qu’électoral, de Jacques Chirac, dès son implantation en 1967, pour les personnes qui ont un handicap. Il visitait toutes les fermes de sa circonscription, constatait parfois qu’il y avait dans la grande salle commune une personne handicapée, à l’ombre, au fond, elle était certes nourrie et logée mais elle n’avait aucune vie sociale, était cachée de la société. Jacques Chirac allait alors vers elle, la touchait très chaleureusement des mains et a cherché à ce que toutes les personnes puissent avoir une vie sociale la plus ouverte possible.

Accepter tous les êtres humains, qui ont une vie parfois très diminuée, très affaiblie, est un véritable devoir dans une société avancée. La médecine permet aujourd’hui de réduire au maximum la souffrance physique quand elle est détectée. Il ne s’agit pas d’acharnement à maintenir la vie coûte que coûte, la loi Leonetti du 22 avril 2005 est très claire sur les conditions qui permettent de refuser un traitement déraisonnable et inutile, et c’est heureux, mais il s’agit surtout d’accepter les personnes qui, même si elles ne semblent plus en mesure de communiquer, ne sont pas des personnes en fin de vie mais des "victimes de la vie moderne", selon l’expression de l’Académie de médecine.

Président de la Fondation Jérôme-Lejeune qui finance une grande part de la recherche thérapeutique sur la trisomie 21 et magistrat à la Cour des Comptes, Jean-Marie Le Méné s’est inquiété de cette évolution de la société : « Vincent Lambert n’est pas en fin de vie. Qui peut dire le contraire ? Qui prétend savoir ? Quelle minorité veut encore imposer sa loi à une majorité ? Nous sommes en train de bâtir une société totalement inhumaine où la vie est un matériau à gérer et où la vie gênante est un matériau à jeter. Vincent a le droit de vivre et la société a le devoir d’aider sa famille. » ("Direct Matin" du 20 juin 2014).

Directeur de l’Espace éthique de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, Emmanuel Hirsch a insisté, lui aussi, pour que la société n’aille « pas condamner à mort certaines formes de vie » et a sorti le 20 juin 2014 dans "Huffington Post" cette expression terrible, que la vie de Vincent Lambert pourrait « être abrégée sur décision administrative » en ajoutant : « L’existence d’une personne ne saurait se justifier ou se contester à l’aune d’une appréciation complexe de son état de conscience même dite minimale. ».

Ce que disait l’UNAFTC que j’avais cité précédemment : « Vincent Lambert n’est pas en fin de vie. Il n’y a pas de dégradation de ses fonctions vitales. Il vit. Une vie différente, à la mesure de son handicap. ». L’avocat de l’UNAFTC, François Molinié, n’a pas hésité à poser certaines questions : « Quel signal allez-vous donner à toutes ces familles, à tous ces soignants, qui s'occupent de patients qui, comme Vincent, ne donnent pas de preuves de conscience ? Que leurs soins, que leur amour, ne servent à rien ? À la douleur d'une vie brisée devrait maintenant s'ajouter pour eux la peur d'une mort programmable ? » (20 juin 2014).

Même réflexion pour Fabrice Madouas, rédacteur en chef chez "Valeurs actuelles" : « Vincent Lambert n’est pas un "cas d’espèce". La décision du Conseil d’État engage le sort de 1 700 patients qui sont dans un état semblable. » (Twitter le 21 juin 2014).


"Matériau à jeter" ?

Profitant de l’actualité sur Vincent Lambert et également du procès de l’urgentiste Nicolas Bonnemaison depuis le 11 juin à la cour d’assise de Pau, la Ministre des Affaires sociales Marisol Touraine a annoncé le 20 juin 2014 qu’un projet de loi sur l’euthanasie serait présenté en décembre 2014.

Elle a confié le lendemain à Alain Cleys, député-maire

de Poitiers qui fut également le rapporteur de la commission sur l’affaire Cahuzac (qui s’était soldée par une absence de responsabilité du gouvernement mais aussi la désapprobation de cette conclusion par son président Charles de Courson), et à Jean Leonetti une mission à dont le rapport serait à rendre avant le 1er décembre 2014 sur le sujet de la fin de vie avec trois priorités : « assurer le développement de la médecine palliative, mieux organiser le recueil et la prise en compte des directives anticipées, définir les conditions et les circonstances précises dans lesquelles l’apaisement des souffrances peut conduire à agréger la vie dans le respect de l’autonomie de la personne. ». C’est risquer d’ouvrir un nouveau "front" de clivage dans un pays à la cohésion sociale déjà très fragile.

Emmanuel Hirsch (déjà cité), lui, ne serait pas opposé à une clarification législative si la loi du 22 avril 2005 était appliquée à la situation de Vincent Lambert « de telle sorte qu'on évite, une fois pour toutes, de ramener à des procédures d'exception les quelques circonstances extrêmes et complexes de fin de vie dont on estime qu'à elles seules elles justifieraient de repenser nos principes démocratiques ».

Il s’est en effet inquiété d’une inévitable jurisprudence qui s’appliquerait à de très nombreuses autres situations : « Dans l'inventaire qu'on pourrait dresser, dès à présent, des controverses alimentées par un esprit partisan, instrumentalisant la réflexion éthique à des fins idéologiques, apparaît de toute évidence une forme de négligence, de renoncement, pour ne pas dire de violence au regard des vulnérabilités humaines qui défient nos certitudes et interpellent nos responsabilités politiques. Il s'agit là d'un signe de plus qui inquiète dès lors qu'il révèle, lui aussi, une conception délétère des valeurs que porte une certaine idée de la démocratie. Déjà les proches de personnes malades ou handicapées, des professionnels se demandent douloureusement de quelle manière sera compris, après une telle sentence, leur engagement profond auprès de personnes vulnérables. Celles-là mêmes, alors qu'elles vivent déjà une précarité existentielle qui les incite parfois à douter de tout, sont de surcroît menacées, dans leur existence, par des disputations et des jugements parfois sommaires auxquels on ne survit pas. Ces controverses qui semblent dévoyer un principe de précaution appliqué sans autre forme à la gestion administrative d'une décision de fin de vie, défigurent progressivement l'image même de la personne humaine, abolissent ces expressions de la sollicitude et de la solidarité qui constituent le fondement même du respect de l'autre et du vivre ensemble. (…) Au-delà de sa personne et de ses proches auxquels je tiens à exprimer ma sollicitude, d'autres éprouveront, si elle est confirmée dans le sens de l'argumentation présentée par son rapporteur public, la décision du Conseil d'État comme une insulte à l'égard de la relation qu'ils maintiennent, au nom de valeurs respectables, avec une personne y compris entravée dans ses capacités relationnelles. Il sera demain plus délicat encore, de faire valoir la signification d'approches humaines, sensibles au quotidien d'existences malades fragiles, démunies de toute capacité d'exprimer la moindre revendication, ainsi affaiblies dans leur légitimité par une décision qui fera non seulement jurisprudence mais sera transposée à d'autres circonstances pourtant totalement différentes. » (20 juin 2014).

Refuser le maintien en vie des plus faibles, de ceux qui ne peuvent pas se défendre, qui ne peuvent pas crier, c’est construire un monde de plus en plus eugénique, où toute imperfection serait bannie, toute situation hors norme, toute situation différente et inconnue, serait rejetée, n’aurait plus sa place dans un monde qui cherche avant tout la rentabilité et le profit. Que ce soit l’État, protecteur, par l’une de ses instances suprêmes, qui y contribuerait créerait un précédent choquant.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (23 juin 2014)
http://www.rakotoarison.eu



Pour aller plus loin :
Vers le rétablissement de la peine de mort ?
De Michael Schumacher à Vincent Lambert.
La nouvelle culture de la mort.
La dignité et le handicap.
Communiqué de l'Académie de Médecine du 20 janvier 2014 sur la fin de vie (texte intégral).
Le destin de l'ange.
La déclaration des évêques de France sur la fin de vie du 15 janvier 2014 (à télécharger).
François Hollande.
La mort pour tous.
Suicide assisté à cause de 18 citoyens ?
L’avis des 18 citoyens désignés par l’IFOP sur la fin de vie publié le 16 décembre 2013 (à télécharger).
Le Comité d’éthique devient-il une succursale du PS ?
Le site officiel du Comité consultatif national d’éthique.
Le CCNE refuse l’euthanasie et le suicide assisté.
François Hollande et le retour à l'esprit de Valence ?

L’avis du CCNE sur la fin de vie à télécharger (1er juillet 2013).
Sur le rapport Sicard (18 décembre 2012).
Rapport de Didier Sicard sur la fin de vie du 18 décembre 2012 (à télécharger).
Rapport de Régis Aubry sur la fin de vie du 14 février 2012 (à télécharger).
Rapport de Jean Leonetti sur la fin de vie du 28 novembre 2008 (à télécharger).
Loi Leonetti du 22 avril 2005 (à télécharger).
Embryons humains cherchent repreneurs et expérimentateurs.
Expérimenter sur la matière humaine.
La découverte révolutionnaire de nouvelles cellules souches.

Euthanasie : les leçons de l’étranger.
Euthanasie, le bilan d’un débat.
Ne pas voter Hollande pour des raisons morales.
Alain Minc et le coût des soins des très vieux.
Lettre ouverte à Chantal Sébire.
Allocation de fin de vie.


 


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42 réactions à cet article    


  • Nicolas_M bibou1324 24 juin 2014 14:05

    Vous vous trompez d’argumentaire. Le problème n’est pas de savoir quel est son état, de savoir s’il peut s’en sortir ou non, ni de savoir ce que souhaite la famille, ni de savoir s’il faut ou non éliminer les plus faibles. Ce n’est pas du tout le débat du « cas » Lambert.


    Le débat, c’est est-ce qu’un humain peut choisir la mort ou non. A-t-on le droit au suicide assisté ou non. Et aux derniers sondages, l’écrasante majorité des français était pour.

    A partir de là, sachant que les français souhaitent pouvoir décider de leur mort même s’ils sont en excellente santé, je ne vois pas pourquoi on la refuserait à Vincent Lambert, qui l’a explicitement demandé par écrit et qui est dans un sale état.

    Bien entendu, je ne cautionne pas l’arrêt de l’alimentation, ce qui s’apparente à de la torture. Mais avec une bonne overdose, la mort est presque instantanée et pas du tout douloureuse.

    J’accepte la vie de tous, même hors norme. Certains handicapés lourds souhaitent continuer à vivre malgré tout, c’est un choix courageux, je les respecte énormément. Certains souhaitent partir, je leur souhaite bon voyage, c’est leur choix, c’est leur décision. Vincent Lambert a fait connaitre sa décision au monde. Il souhaitait mourir dans une telle situation. Le minimum serait de respecter sa volonté. Et on se fiche de l’avis des médecins, des juges ou de sa famille. Ca devrait être à chacun de décider du cours de sa vie.

    • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 24 juin 2014 14:34

      Sauf que ça reste tout de même un meurtre avec préméditation de le tuer vu qu’il ne met pas la vie d’autrui en danger et qu’il n’est pas un ennemi qui nous combat.


      Il me semble que personne n’a le droit de le tuer même s’il est salement amoché.

      En ce qui me concerne, vu que je suis hostile à la peine de mort même pour la pire des fripouilles je ne vois pas pourquoi lui qui n’a rien fait devrait être exécuté juste parce qu’il occupe un lit d’hôpital depuis trop longtemps.



    • benedicte_gab 24 juin 2014 17:05

      Vous ne savez pas lire ? Vincent Lambert a demandé à partir et de quel droit estimez vous à avoir à décider contre sa volonté qu’il doit rester « mourant » dans la prison qu’est devenu son corps, sans vie « réelle » possible et aucune amélioration envisageable ? Au nom de quoi estimez vous avoir le droit de le condamner à l’enfer pendant une durée indéterminée, et qui lui paraîtra l’éternité, enfer et douleur dont il souhaite sortir immédiatement et volonté qu’il a clairement manifestée ?

      L’humanisme de guimauve visant à parer de vertu la barbarie, l’absence d’empathie et le déni des droits de l’autre avec une pseudo-morale à 2 balles qui sue l’hypocrisie et l’absence d’âme ... ça me donne la nausée.
      Ma fille est prévenue depuis longtemps, je veux pouvoir partir quand je le veux si j’estimais être dans un état le nécessitant de mon point de vue ... et concernant ma vie, je dénie à quiconque estimer avoir un point de vue plus pertinent que le mien !
      Le droit à la mort de Vincent Lambert me rappelle douloureusement celui de Chantal Sébire, cette femme il y a quelques années, atteinte d’une maladie déformante, dégénérative, extrêmement douloureuse, incurable et n’ayant que quelques mois à vivre, à qui on a refusé le droit de se suicider assistée de ses proches (qui eux avaient accepté son choix et souhaitaient l’accompagner pour qu’elle puisse partir en douceur), proches qui ont fait l’objet d’une enquête après son suicide, visant à les inculper si on pouvait prouver qu’ils étaient présents. Autant d’ignominie perverse ça me dégoûte !

      C’est aussi le droit de ne pas avoir à terminer sa vie en souffrant dans des lits d’hôpitaux à subir des opérations sans taux de réussite avéré, dans un environnement hostile, comme l’a décidé la mère d’une connaissance en ayant appris qu’elle avait une tumeur au cerveau avait décidé de ne pas faire l’opération aux résultats hasardeux qui lui était préconisé par les médecins, et qui avait réuni ses enfants et proche pour leur expliquer qu’elle voulait mourir en paix et non être charcutée jusqu’à son dernier souffle. 

      Il ne s’agit en aucun cas, concernant les personnes évoquées, de décider de la mort des autres, mais de respecter leur droit de décider en conscience de ne plus vivre ou s’acharner à survivre, voire à refuser qu’on s’acharne à les faire survivre dans la douleur. C’est juste une question de respect de l’autre, mais c’est vrai que le respect c’est pas tendance dans cette société, excepté quand il s’agit de dévoyer ce terme en prétendant que respect=soumission à l’autorité/pouvoir ... or un rapport de soumission exclu tout respect de l’autre, des 2 côtés. 

    • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 24 juin 2014 17:25

      Il n’est plus en état de donner son consentement il me semble et ce qu’il a écrit il y a longtemps ne peut pas servir de base à sa mise à mort qui serait de toute façon qualifiée de meurtre avec préméditation dans les lois actuelles.






    • Pere Plexe Pere Plexe 24 juin 2014 17:43

      ça reste tout de même un meurtre avec préméditation

      Non !
      Pas du point de vue moral.
      Pas plus du point de vue pénal.
      C’est ce que dit le Conseil d’Etat qui suit l’avis du Conseil d’Etat

    • jmdest62 jmdest62 25 juin 2014 08:13

      @ benedicte et bibou

      je vous propose de voir les choses sous un autre angle :
      Imaginons que vous ayez un fils qui pour une raison X (drogue , déception sentimentale etc..) décide de se donner la mort ...vous le retrouvez , un soir , les veines des bras tailladées , en train de se vider de son sang dans la baignoire avec un mot sur le miroir de la SdB : « je veux mourir , ma vie est un enfer »

      Respectez vous sa volonté ou appelez vous le SAMU ?

      vous écrivez :

      "........Le débat, c’est est-ce qu’un humain peut choisir la mort ou non. A-t-on le droit au suicide assisté ou non. Et aux derniers sondages, l’écrasante majorité des français était pour......"

      Les parents de vincent Lambert ont choisi la deuxième option envers et contre tous et ce n’est pas le résultat d’un sondage (ponctuel) qui fera changer leur conviction intime.

      @+


    • jmdest62 jmdest62 25 juin 2014 11:38

      @ bénédicte

      ".....Ma fille est prévenue depuis longtemps, je veux pouvoir partir quand je le veux si j’estimais être dans un état le nécessitant de mon point de vue ......"
      et si vous n’êtes plus en état de vouloir ou d’estimer quoique ce soit ?
      et si elle refuse ou n’a pas le courage d’ obéir à votre souhait ?

      En quoi ceux qui vous aiment seraient ils obligés de <respecter> vos dernières volontés si celles_ci vont à l’encontre de leurs convictions/croyances ?

      @+


    • rubicon rubicon 25 juin 2014 11:44

      désolé de dévier, mais par curiosité, êtes pour vous pour ou contre la notion de « non assistance à personne en danger » ?

      Qui êtes-vous pour savoir ce qui se passe MAINTENANT dans la tête de Vincent Lambert, et sur ses souhaits ?
      même s’il avait écrit il y a des années désirer se faire tuer sur son lit d’hôpital (il n’est pas en fin de vie, comme l’article l’explique bien), qui sait si ce désir est resté actuel ?
      jusqu’à preuve du contraire, personne ne sait ses souhaits actuels. au bénéfice du doute, doit-on tuer on ne pas tuer ?

      enfin vous prêchez pour le suicide assisté, que préconisez :

      « Certains souhaitent partir, je leur souhaite bon voyage, c’est leur choix, c’est leur décision. ».

      Mettez-vous dans le cas d’un pompier en intervention pour une tentative de suicide, doit-il réanimer la personne ou la laisser mourir, par respect de sa liberté ?


    • rubicon rubicon 25 juin 2014 11:45

      mon commentaire s’adresse à bibou1324


    • LE CHAT LE CHAT 24 juin 2014 14:29

      ce n’est ni à sa famille , ni aux médecins , ni aux religieux et encore moins au politiciens de décider si on doit l’obliger à vivre contre sa volonté , si le voeux d’euthanasie a été décidé par l’intéressé alors qu’il était encore sain d’esprit !

      foutez la paix aux gens !


      • LE CHAT LE CHAT 24 juin 2014 14:31

        marre des leçons de pseudo humanisme à deux balles , ceux qui veulent interdire cela à certains au nom de leur« conscience » seraient peut être les premiers à implorer qu’on mette fin à leurs souffrances de cancéreux en phase terminale !!


      • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 24 juin 2014 14:39

        C’est pas de l’humanisme, c’est qu’on ne tue pas une personne sous prétexte qu’il pourrait souffrir et que ce n’est même pas prouvé en plus outre le fait qu’il n’est plus en état de donner son consentement.


        Sinon, autant buter les SDF avant l’hiver pour qu’ils ne risquent pas de souffrir du froid.

        Voire les handicapés mentaux parce qu’ils pourraient souffrir de ne pas être comme tout le monde.

        On ne tue pas les gens pour leur éviter des souffrances potentielles.

      • Wald 24 juin 2014 14:49

        Sinon, autant buter les SDF avant l’hiver pour qu’ils ne risquent pas de souffrir du froid.

        Euh Alois, j’ai bien lu ? Réduire les pauvres à l’état de SDF est pourtant ce que toi et quelques autres préconisez ici. Remarque, je prends note qu’une fois dans la misère la plus absolue, avec même pas un toit sur la tête, tu préconises d’au moins les laisser en vie. y a pas à dire, t’es vraiment quelqu’un de bien sous tous rapports. smiley smiley

      • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 24 juin 2014 14:56

        Ou est ce que j’ai écrit qu’il fallait réduire les pauvres à l’état de SDF si ce n’est dans tes fantasmes délirants ?


        Retournes vite sur ton site de critiques d’agoravox, ça vaudra mieux pour tout le monde !

      • Wald 24 juin 2014 15:36
        Par Alois Frankenberger (---.---.224.128) 7 décembre 2012 19:27

        Je propose qu’on l’acceuille avec ses gosses et son compagnon.

        Voilà.

        Ceux qui moinssent sont contre et ceux qui plussent sont pour.

        Réagir à l’article Réagir à ce message Signaler un abus Lien permanent
        •  vote : 0 
          Par Alois Frankenberger (---.---.224.128) 7 décembre 2012 19:29

          Avec un peu de chance ils seront même disposés à travailler, contrairement à d’AUCUNS.

        • Marine, on dit « merci le PS ! »
          Par Alois Frankenberger (---.---.239.30) 17 juin 2013 15:04

          La droite c’est ceux qui créent et qui innovent et sans qui la France serait au niveau de développement de l’Afrique.

          Tandis que les gens comme toi ne rèvent que de devenir fonctionnaire des travaux finis pour en faire le moins possible.

        • Marine, on dit « merci le PS ! »
          Par Alois Frankenberger (---.---.239.30) 17 juin 2013 13:43

          La droite, ce sont des milions de gens qui travaillent avec efficacité et qui sont écrasés par des impôts aussi stupides qu’injustes pour que des feignasses puissent faire semblant de travailler.

          Il peut ( et il doit ) y avoir une majorité de Français pour en finir avec les programmes aussi stupides que démagogiques de la gauche sans cervelle qui pratique un amalgame odieux entre le le partage et le parasitisme, l’humanisme et le laxisme, la solidarité et le racket.

          Dehors la gauche !

        • Un vrai progressiste quoi... C’est sûr qu’avec de telles idées, les chômeurs et les SDF ont de beaux jours (on voit mieux le ciel quand on est à la rue) devant eux.


      • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 24 juin 2014 17:01

        Bon et c’est ou que c’est marqué que je souhaite que les pauvres deviennent des SDF hein ?


        Tu ne sais même pas ..... LIRE !

        Ni penser !

        Bref, t’es un extrémiste parmi d’autres qui considèrent que tous ceux qui ne pensent pas comme eux sont forcément des monstres : ton système de pensée est trop rudimentaire et en plus il ne marche pas, il suffit de voir comment ça se passe à Cuba ou en Corée du Nord sans parler des ex pays de l’Est pour voir que tes désirs ne sont que des voies sans issue.

      • kalachnikov lermontov 24 juin 2014 17:09

        « La droite c’est ceux qui créent et qui innovent et sans qui la France serait au niveau de développement de l’Afrique. »

        Lol, lol, lol. Voilà donc la raison pour laquelle ’les Africains ne sont pas entrés dans l’Histoire’, pour reprendre notre Sarkosy.


      • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 24 juin 2014 17:15

        Et en plus, tu tiens des fichiers informatiques sur les gens : bravo !


        C’est enregistré à la CNIL ou bien tu nages en pleine illégalité ?

        La deuxième possibilité étant selon MOI le plus plausible !

        Décidément t’en rates pas une !

        Ton attitude intrinsèquement LIBERTICIDE devrait te faire HONTE mais je sais bien que les gens qui pensent comme toi ne rèvent que de devenir des sadiques gardiens de camps d’extermination.

      • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 24 juin 2014 17:19

        Enfin, merci de remettre mes commentaires : je les trouve toujours aussi justes et élégamment écrits.


        Si je n’étais pas MOI je serais jalouse !

        Mais heureusement je suis MOI : le monde ( pas le journal hein ) est bien fait.

      • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 24 juin 2014 17:22

        Et en ce qui concerne le développement économique , tout le monde sait que c’est pas les fonctionnaires qui qui bossent à la Silicon Valley, sinon ce serait à Paris qu’elle serait.


        C’est comme ça la vie en vrai.

      • kalachnikov lermontov 24 juin 2014 17:25

        @ Alois

        Toi qui adore entreprendre, pourquoi ne pas aller en Afrique inventer la droite pour qu’elle devienne un continent civilisé, avec une économie florissante et un esprit lumineux ?


      • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 24 juin 2014 17:49

        Figures toi que j’ai comme qui dirait l’impression que les dirigeants locaux ne sont pas disposés à accepter un système non cleptocratique où on respecte les entrepreneurs qui réussissent. 


        Outre le fait que c’est au Africains à développer leur continent : on n’est plus à l’heure des colonies tout de même !

      • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 24 juin 2014 17:51

        Pour ceux qui en doutent, il n’y a qu’à voir ce qui s’est passé au Zimbabwé : les entrepreneurs étrangers ont été jetés dehors sans la moindre indemnisation et depuis lors c’est le foutoir.


      • Prudence Gayant Prudence Gayant 24 juin 2014 14:51

        Dans le cas de Vincent Lambert ce sont les familles qui se déchirent pour savoir qui a le droit de vie et de mort de cet homme. Les parents veulent qu’il vive son épouse et le neveu, non. Toute la question découle de ce fait. La non-intelligence des familles. Ce sont elles qui se disputent la vie ou la mort de Vincent.



        • Pere Plexe Pere Plexe 24 juin 2014 17:46

          personne n’a le droit de le tuer

          Certes.Mais dans le cas présent la survie n’est que le fait d’un acharnement thérapeutique.
          Il est donc moins question de tuer que de cesser de faire survivre à tout prix. 

          • christophe nicolas christophe nicolas 24 juin 2014 17:57

            Il a quoi ce jeune homme ? rupture des nerfs,


            Moi je propose une exposition aux champs de Searl. Vous prenez la machine de John Searl , vous la mettez à la limite du décollage et vous patientez quelques jours. Il se lèvera et marchera.... C’est très efficace, ça se réparera tout seul

            C’est simple, je ne libère rien officiellement tant que les connards ne sont pas publiquement désavoués et vous regarderez crever les pauvres gars que la science aurait pu sauver en priant que ce ne soit pas vous... Vous trouvez les coupables, ce n’est plus mon problème c’est le votre. Moi, on a agit dans mon dos donc c’est bloqué. Tant pis pour Vincent Lambert et les autres.

            Si ça sort dans mon dos, j’irais voir les avocats américains et la France sera spoliée de toutes les promesses de richesse car j’ai pris mes précautions. Je veux les couilles de Juda de Caïphe et Ponce Pilate sur un plateau. et vous allez me les servir bien glacées, si c’est Hollande, il a intérêt à prévoir un hélico juste un peu avant la fin de son mandat.

            Bon apéro... c’est peut-être un peu tôt. C’est les nerfs.... bon un peu de musique, il y a Andréa Rossi qui chante. Au fait, vous avez payé vos impôt pour la transition énergétique qui conserve le nucléaire chaud ? Plus on est tondu, plus on rit.

            • bakerstreet bakerstreet 24 juin 2014 19:05

              Ce préchi précha hystérique et larmoyant est le meilleur avocat pour l’euthanasie active, ou passive, de certains textes, manipulateurs et simplistes !


              • coinfinger 24 juin 2014 19:44

                C’est une question pratique que je n’aimerai pas avoir à prendre pour d’autres que moi .
                Miterrand/Badinter ont poussé la barre trés haut à une époque et dans un contexte où beaucoup pouvaient avoir des illusions sur nos possibilités .
                Formidable moyen de manipulation ethique avant qu’on nous le généralise avec le libéralisme ,droits de l’homme et autres tartes à la créme encore à la mode , avant qu’on ne les prennent en horreur .
                D’aprés votre description , les photos , ( genre Intouchables) vous manipulez .
                Si ce que dit Bibou est vrai alors taisez vous , si vous avez réellement un coeur et non un cerveau à la place .


                • xmen-classe4 xmen-classe4 24 juin 2014 22:07

                  ça va dire si il faut mettre sous curatel les retraités ?


                  • wesson wesson 25 juin 2014 02:18

                    bonjour l’auteur, 


                    puisque vous revenez à la charge, vous serez aimable de m’expliquer quelque chose que j’ai du mal à comprendre. 

                    J’ai cru comprendre que les parents de Vincent Lambert veulent le maintenir en vie dans le respect de leur croyances.

                    Donc logiquement, si on applique ce précepte à la lettre, la médecine devrait leur être insupportable, car il ne s’agit pas d’une intervention divine. Il devrait demander à ce que on débranche pour laisser faire la divine providence. ça serait logique.

                    Ou alors, ces gens sont tout simplement dans l’incohérence de leur obscurantisme.



                    • Werner Laferier Werner Laferier 25 juin 2014 12:40

                      La mort de ceux qui ne peuvent plus rien faire dans ce monde est nécessaire, pourquoi maintenir en vie des gens qui souffrent ?
                      Nous sommes des milliards dans cette planète, il est nécessaire de réduire la population humaine, à commencer par ceux qui n’ont plus de mobilité.
                      Ce Vincent n’est plus utile à la société, il désire mourir en plus, mettre un terme à sa vie est un devoir.
                      Il faudra généraliser la pratique pour d’autres malades.
                      Une équipe de médecins, doit être mis en place pour décider de la vie ou de la mort des malades selon leurs capacités.
                      Plus rien ne fonctionne chez lui sans l’assistance des machines et c’est égoïste et macabre de la part des parents intégristes, voir terroriste de vouloir maintenir les machines en route pour uniquement pouvoir ce recueillir devant cette ètre qui n’a plus rien d’un vivant et dont peut être.
                      Cela coûte de l’argent !! L’Europe n’a pas à financer la France à cause d’une personne.
                      La France est endetté.

                      Ce qui m’inquiète, ce ne sont pas les malades, mais combien allons nous gaspiller pour maintenir des personnes en fin de vie qui ne veulent plus vivre et qui représentent un gouffre économique.
                      Dans le souci d’économiser les deniers du contribuable, de l’état, de l’Europe, je préconise de permettre à ’avortement, à l’euthanasie de s’effectuer à grandes échelles.
                      Bravo pour le Conseil d’État ! Maintenant ,il va suffire d’étendre le bénéfice de cette jurisprudence aux victimes d’Alzheimer en phase terminale pour faire réaliser de grandes économies à cette malheureuse Sécurité Sociale
                      En matière de problèmes éthiques, la France a toujours été en retard de plusieurs guerres : pilule, avortement, peine de mort et maintenant euthanasie.
                      Combien coûtent tout ces hommes et femmes malades ? Des millions, n’oublions pas aussi qu’ils prennent de la place dans ce monde, nous sommes des milliards d’individus :


                      • jako jako 25 juin 2014 12:47

                        sacré werner ; « nécessaire » pourquoi pas tina ? dans un monde binaire tout est merveilleux, bonne nuit.


                      • Lc47 25 juin 2014 16:52

                        @Werner

                        Mais comment pouvez-vous écrire des choses aussi immondes ?
                        Qui êtes-vous pour juger qu’une personne est utile ou pas ? Vous vous prenez pour qui ? Dieu ?

                        Mais où irions nous si nous devions autoriser et généraliser l’euthanasie pour de vulgaires questions financières comme vous le préconisez ?
                        Je suis d’accord qu’il faut un débat sur le sujet de l’euthanasie, nous y sommes tous sensibles mais par pitié dans ce débat nous ne devons tenir compte d’aucune considérations financières ! Une vie n’a pas d’équivalent en euros ou dollars.

                        J’admire votre humanisme quand vous osez écrire : "Ce qui m’inquiète, ce ne sont pas les malades, mais combien allons nous gaspiller pour maintenir des personnes en fin de vie qui ne veulent plus vivre et qui représentent un gouffre économique.«  Tenter de soigner une personne malade c’est du gaspillage !
                        Je vous cite encore et là c’est vraiment la cerise sur le gâteau (vous étiez en forme !) : , » je préconise de permettre à ’avortement, à l’euthanasie de s’effectuer à grandes échelles.« Magnifique, on pourrait même ouvrir des usines à avortement et euthanasie tant qu’on y est. Certains tristes personnages l’ont mis en application avant que vous le préconisiez et on a vu le résultat. J’ai atteint le point Godwin, j’assume mais il faut reconnaître que vous avez bien tendu la perche !

                        J’ai été surpris quand vous affirmez que la France, en matière d’éthique, a toujours eu plusieurs guerres de retard (ce dont je ne suis pas persuadé). Vous citez des exemples et parmi eux la peine de mort. Etrange ! j’aurais parié que vous étiez pour la peine de mort dans la mesure où un condamné à la perpétuité ne sert à rien et coûte de l’argent à la société. Enfin, vous n’êtes pas à une contradiction près.

                        Rassurez-vous notre planète n’est pas surpeuplée même si on compte plus de 7 milliards d’habitants. Le problème n’est pas là mais dans la mauvaise répartition des richesses. La croissance de la population mondiale ralentit même dans les pays d’Asie et d’Afrique. Et même dans certains pays la population aurait tendance à baisser comme en Russie ou l’Allemagne (cette dernière se réjouit de l’immigration).

                        Je vous cite une dernière fois : »Bravo pour le Conseil d’État ! Maintenant ,il va suffire d’étendre le bénéfice de cette jurisprudence aux victimes d’Alzheimer en phase terminale pour faire réaliser de grandes économies à cette malheureuse Sécurité Sociale". Qui seront les prochains sur la liste ? Les imbéciles ? vous aurez du souci à vous faire !


                      • Werner Laferier Werner Laferier 25 juin 2014 17:57

                        Je ne vois pas ou vous voulez en venir, mais oui, je suis pour la peine de mort, je n’ai pas dit le contraire. La peine de mort a pour vocation de faire baisser la population mondiale et non pas de faire baisser les crimes comme le pensent certains, les prisons française sont remplie de détenus, la France ne peut plus apparemment mettre des individus en prison, la peine de mort auraient pu permettre de se débarrasser de ses nuisibles.
                        Les droits de l’homme sont nécessaire et incontestable, mais trop d’humanisme comme vous le faite tue l’humanisme, l’argent est le nerf d’une société, de notre monde mondialiste et capitaliste, que vous le vouliez ou non, c’est grâce à lui que l’occident garantit la paix, les gens au lieu de se faire la guerre consomment à la place.
                        Les malades qui ne peuvent plus vivre humainement, génèrent beaucoup d’argents inutilement, les soigner revient à trahir nos idéaux, car nous contestons leurs droits à mourir dignement, il faut tout faire pour que ses gens disparaissent pour permettre à une nouvelle génération de vivre.

                        L’acharnement du maintien à la vie ou du droit à la vie est détestable, nos sociétés ont changé de mentalité, désormais, il n’y a plus de limites fascisantes ou rétrogradés, religieuse, l’humain est enfin libre de toutes contraintes morale et peut faire ce qui lui chante, c’est ça le 21 iéme siècle,Vincent Lambert souhaite mourir, il doit mourir, point à la ligne. Cela soulage aussi notre économie.
                        Qui va payer pour le maintien en vie de ce légume ou de cette chose ?
                        Cet homme n’est visiblement plus un homme, il en a perdue les réflexes, il n’est plus en vie, on maintient juste un cerveau ou un cœur en vie, cela coûte une fortune
                        Permettez lui de mourir rapidement et dans la dignité, je vous prie.
                        Visiblement,vous êtes en retard de plusieurs siècles.


                      • kalachnikov lermontov 25 juin 2014 18:03

                        @ Werner

                        Tes préconisations concernant les malades mentaux et les crétins ?


                      • Lc47 25 juin 2014 19:14

                        @ Werner

                        A priori vous avez des problèmes de lecture. Je n’ai jamais dit que Vincent Lambert ne devait pas être euthanasié mais simplement que l’euthanasie était un sujet qui méritait débat. J’ai rajouté que ce débat ne devait pas faire intervenir des considérations financières, c’est tout. Pour moi on ne doit pas euthanasier un être humain sous prétexte qu’il coûte cher à la société, pour vous je suis un humaniste rétrograde et bien oui ! je l’assume sans vergogne.

                        Je passe rapidement sur votre tirade sur la peine de mort qui a pour vocation de faire baisser la population mondiale et non de faire baisser la criminalité. Cela ne mérite aucun commentaire.

                        Plus amusante est la vision que vous avez de l’Occident. Selon vous, grâce à l’argent (et vous êtes obsédé par l’argent !), les Occidentaux ne se font plus la guerre mais consomment à la place. Comme vision rétrograde on ne fait pas mieux. Cela me rappelle ces empereurs romains qui pour obtenir la paix offraient au peuple du pain et des jeux du cirque. Je peux vous citer de multiples guerres qui ont pour motif premier la possession des richesses. L’argent ne garantit pas la paix, faux !.

                        Vous écrivez : « Qui va payer pour le maintien en vie de ce légume ou de cette chose ? » Comment pouvez vous écrire ceci ? Vincent Lambert est malade, handicapé mais Vincent Lambert reste un homme !!! Vous dîtes, me concernant, que je suis « trop humaniste » et moi je veux vous poser une question : avez vous ne serait qu’une once d’humanité en vous ? Relisez vous avant de poster ! Vincent Lambert une chose ! Pourquoi pas un vieux chien malade ou un pauvre canasson en fin de course dont on veut se débarrasser car plus rentable. C’est terrifiant ce que vous pouvez écrire.

                        Et pour terminer vous m’adressez une supplique : « Permettez lui de mourir rapidement et dans la dignité, je vous prie. » Et je vous réponds NON ! Pour la simple raison que ce n’est pas à moi de dire si Vincent Lambert doit être euthanasié ou pas.
                         Ce n’est pas à moi de prendre cette décision et ni à vous, surtout pas à vous.


                      • Mowgli 25 juin 2014 13:27

                        « Une larme m’a sauvé ».

                        Sauvé de quoi ? De la mort ? Parce que tu t’imagines que tu vas y couper, à la mort ?

                        Contemple maintenant à quoi d’a condamné cette larme qui t’a sauvé.

                        A crever incontinent, aveugle, grabataire. Comme un parent très cher à moi.

                        « J’ai une peau de centenaire, disait-il, je mourrai dans mon lit, comme mon grand-père jardinier »

                        Il est mort dans un lit d’hôpital, incontinent, aveugle, grabataire. Une loque. Pourquoi ? Parce qu’on lui avait collé un pacemaker pour le faire durer. Vous ne pouviez pas le laisser crever tranquille, bande de SALES CONS MALFAISANTS ?

                        Vous me débectez tellement que les insultes me manquent.

                        Pour ceux qui voudront l’écouter, bisogna morire de Landini, avec les paroles traduites en français :

                        http://icietaudela.over-blog.com/article-stefano-landi-40744299.html


                        • soi même 25 juin 2014 14:53

                          Je ne suis ni juriste, ni médecin, ni législateur, je suis un simple citoyen qui pourrait un jour me retrouver dans la même situation. Je le dis solennellement laisser vivre ma vie et mourir de mort naturel.
                          Nous vivons dans quel société, où notre corps n’est plus respecté, où l’on fait l’objet d’attention d’être d’un cotes surmédicaliser et de l’autre si l’on n’a pas dit expressément que l’on veux pas, on devient un enjeux commerciale post -mortel avec ses orgasmes ?
                          Et ce procès de ce médecin urgentiste acquitté pour avoir abréger des fins de vies sans l’avis de qui conque !
                          Je suis contre l’euthanasie, les morts volontaires, acharnement thérapeutique, et si sa fin de vie est difficile, il y a peut être une raison profonde que l’on devrait respecter.
                          La médecine est assez outiller pour alléger les souffrances et offrir des soins palliatifs, elle n’a pas à donné la mort , ce n’est pas son rôle !

                          Il serait temps que la dignité humaine reprenne ses droits avant qu’ils soit trop tard !


                          • Werner Laferier Werner Laferier 25 juin 2014 18:06

                            Respectez vous déjà vous même avant de venir donner des leçons d’humanisme.
                            Pour quels raisons devez vous être maintenue en vie si vous ne valez plus rien, vous ne pouvez plus faire de mouvement ou réagir ?


                          • soi même 25 juin 2014 18:34

                            @ Werner, ah bon vue la qualité vos commentaires en général, je ne vais pas à me cassé la tête pour répondre !

                            C’est l’hôpital qui se moque de la charité !

                          • Xenozoid 26 juin 2014 14:55

                            surtout quand on dit Mort au faible.....


                            • alinea alinea 26 juin 2014 14:58

                              Les questions que l’on se pose, les états d’âme et les scrupules ne nous viennent que parce que notre arrogance, notre folie de tout maîtriser, commence à se retourner contre nous ; cela, et la peur de la mort, assez risible de la part de croyants !!
                              Il nous advient de devoir choisir ce qui, par définition ne se choisit pas : la naissance et la mort !
                              Que cet humain dénaturé se débrouille avec ses faux problèmes !!

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