La force du pouvoir politique
Marc Twain disait ceci : « Si vous ne lisez pas, vous n’êtes pas informé, mais si vous lisez les journaux, vous êtes mal informé. ». Il n’est pas étonnant, pour une jeune génération, d’ignorer la théorie du complot née à la Révolution et particulièrement après l’exposition universelle présentée un siècle plus tard. Mais pour comprendre l’actuel état de siège et de pré-guerre, il suffit d’éviter de sortir, éviter certains quartiers ou fermer les yeux.
Ne pas se rendre compte est à la portée de tous ceux qui vivent en circuit fermé, sectes ou communautés, ou ceux qui ne sortent que pour rejoindre l’aéroport le plus proche dans leurs berline vitres teintées, bref, qui vivent comme l’autruche au moindre danger.
On ne peut pas accuser le gouvernement actuel s’il n’y a plus de boulangerie, d’épicerie, de café, de commerces dans des milliers de petits villages, mais on peut très bien accuser l’œuvre d’un complot industriel et même financier, puisque la plus grande part des commerces qui ont fermé sont racheté par des banques, des marchands de biens immobiliers et leurs client étrangers, et proposés à la location des petits retraités citadins. Ce n’est pas le gouvernement qui est responsable, mais bien le système sur lequel nous misons tous par nos achats, car aujourd’hui, l’on vote avec sa carte bleue. Mais on peut aisément les trouver, les comploteurs. Ce sont les mêmes qui ont fomenté les quatre précédentes crises qui les ont nettement enrichis.
Pourtant, au début du siècle dernier, là où je vis, où mes arrière grands parents avaient acheté en 1901 par exemple, il y avait dix cafés, un meunier qui existe encore, mout et livre quatre mille tonnes de granulé par an, des sabotiers, cordeliers, cloutiers, arcandiers, potiers, maréchal-ferrants, forgerons, etc...et tous les autres étaient paysans, sauf le curé, un notaire, deux gendarmes et trois autres administratifs.
Ce n’est pas sa faute à Carla s’il ne reste plus aucun musicien des soixante trois que comptait la fanfare municipale, ni aucun des cuivres qu’ils faisaient résonner jusqu’au bled voisin, mais à ce rythme, il ne reste plus désormais que le notaire, la boulangerie à un euro qui fait aussi épicerie et bar le matin, et l’épicerie cambodgienne qui vient d’ouvrir. Pour qui n’a pas connu les flons-flons, les majorettes, les deux équipes de foot, les fêtes qui finissaient à six heures du mat, les filles en robes longues qui piaillaient en rentrant chez elles au petit matin accompagnées d’une bande de gars du village, dans une comédie digne des fêtes du Grand Meaulnes, il se peut qu’il trouve ce village tout à fait tranquille. Pour celui qui n’a pas connu les cars de lycéennes qui étaient déposées à quatorze heures et qui se perdaient en ville jusqu’à seize heures, pour celui qui arrive le vendredi de Paris, et qui repart le dimanche au soir après avoir été cherché son pain à huit heures le samedi matin et rencontré peut-être personne, tout va bien puisqu’il s’en fout. Il est chez lui tout équipé et est donc accordé avec la Révolution numérique. Mais pour le dernier petit vieux qui a connu tout ça, pas de doute, il y a pénurie humaine. Pour voir du monde, faut regarder la télé, il n’y a plus que ça de vivant, mais là aussi, vous serez encore plus mal informé. Ces gens bien vivants, sont peut-être déjà morts.
Avec la Révolution numérique, c’est nettement différent. On "peut tout savoir", ou au moins « savoir un peu sur tout », à condition de diversifier ses sources et de s’y intéresser. Intéressons nous justement au complot dix secondes : Le but d’un complot est bien d’avancer masqué et de soumettre le plus grand nombre ou au moins, la majorité...
C’est fait, c’est gagné !
Tous les consommateurs de la boisson gazeuse la plus célèbre l’ingurgitent sans savoir ce qu’il y a dedans et ignorent tout des ingrédients. N’est ce pas là, la plus grande preuve de soumission totale et de confiance inconsciente ? Toutes les familles qui rentrent tard et courent au super de la zone, ne regardent plus les petites lignes ingrédients. La majorité a cédé avec envie aux nouvelles modes telles que le vélo cross, le scooter, le walkman, le mp3, le portable, l’illimité, les écrans plats, le bio qui n’en était pas, les produits cuisinés, les produits allégés, les cigarettes allégées, et tous les résistants bios sont des ringards.
Puis, vinrent le 80, puis 50, puis 20, puis O %... etc...etc...Personnellement, je ne pense pas que l’on puisse aller plus bas ! Hé ben si !
Je suis allé à un concert samedi et j’ai vu le pire qui puisse être possible d’encaisser, ce qui donne le goût de mon article. Le chanteur du groupe Death Rattle, te traite d’enculé après chaque morceau où il ne chante plus mais rote indéfiniment, et finit par te montrer son cul pendant que son acolyte fait des pets gigantesques amplifiés par les cinq cent Watts de la sono.
Ensuite, ça accélère, le groupe suivant, qui a quitté Montpellier pour venir se perdre au trou du c...entre de la France, avec une jolie fille qui chante dans un distordeur de son, une sorte de vibro ma sœur, mais pour la voix, et se retrouve avec un son d’outre-tombe dont il est impossible de comprendre le moindre mot. Le suivant, arrive de Rouen et sur un rythme encore plus endiablé répand le même type de musique électrop avec des paroles incompressibles et incompréhensibles, mais par bonheur, j’ai gardé le meilleur pour la fin.
Le groupe Radio Maquis, entrainé par un batteur qui vous ferait gicler la soupe au plafond s’il n’avait pas son couvercle. Imaginez, un cheval au galop fait une enjambée de quatre pas à la seconde et atteint soixante à l’heure. Notre homme, qui vient de faire le tour de France à vélo, bat à huit coups à la seconde, ce qui fait le cheval au quadruple galop, cent vingt kmh...Il est donc, d’un quart au dessus de la vitesse limite autorisée mais aucun flic ne l’a jamais rattrapé. Si vous décidiez de les suivre en dansant à petits pas, vous battez le record du cent mètres...exténuant mais rassurant. En effet, il n’y a pas que des morveux dépouillés dans le monde de la musique moderne, il y a aussi de sérieux étalons et pour les suivre, il faut avoir la santé. Par contre, pour les paroles, excusez-moi du peu, mais j’ai traduit et interprété par moi-même :
Y’EN A MAAAAARRE, Y’EN A MAAAARRE, Y’EN A MAAAARRE, Y’EN A MAAAAARRE, MAAARRE, MAAAARRE, MAAAARRE, MAAAARRE, MARRE ! MARRE ! MARRE ! MARRE ! MARRE ! MARRE ! MARRE ! MARRE ! MARRE ! MARRE ! MAAAAAAAAAA...RRRRRRRRR...EEEEEEE !
Vous avez raison les p’tits bourgeois, restez chez vous et si vous n’entendez pas le cri de désespoir populaire, c’est que vous êtes sourds, ou que vous vous êtes mis la tête dans le sable.
Crédit photo, [email protected]
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